L’ère du moi n’a pas attendu les analyses de Booking.com pour émerger. Les dernières tendances évoquées par le mastodonte de la réservation d’hébergements en ligne, confirment plutôt que révèlent, l’individuation des comportements en général tels que nous les avons vu évoluer depuis plusieurs années.
Et tels que les ont vu évoluer de nombreux sociologues dont : Norbert Elias dès le début du vingtième siècle, puis plus tard Jean Claude Kaufmann dans « Ego » ou Régis Debray dans ses pamphlets sur « Le tout à l’ego » ou encore Gilles Lipovetsky dans son traité sur le narcissisme contemporain : « L’ère du vide ».
Oui ! En réaction aux époques où le collectif l’emportait sur l’individuel, la majorité d’entre nous tente d’éviter de se soumettre à des pratiques et des rythmes communs.
D’où la demande de plus en plus flagrante dans le domaine du tourisme, de « voyages sur mesure », « à la carte », « personnalisés ».
Outre le mouvement sociétal général qui mène du « nous » au « je », il convient de noter comme autre cause de ce phénomène, l’essor des exigences de confort et de fonctionnalité et surtout celles d’originalité.
On veut pouvoir évoluer à son rythme, dans des territoires et destinations éloignés des circuits habituels, à la fois pour éviter les zones de sur fréquentation mais également pour affirmer son statut social.
Le bon « touriste » tel qu’il s’imagine est celui qui se distingue dans le choix de ses hébergements, de ses activités, de ses visites culturelles… parce qu’il croit détenir la connaissance qui lui permet d’éviter la grégarité.
Et tels que les ont vu évoluer de nombreux sociologues dont : Norbert Elias dès le début du vingtième siècle, puis plus tard Jean Claude Kaufmann dans « Ego » ou Régis Debray dans ses pamphlets sur « Le tout à l’ego » ou encore Gilles Lipovetsky dans son traité sur le narcissisme contemporain : « L’ère du vide ».
Oui ! En réaction aux époques où le collectif l’emportait sur l’individuel, la majorité d’entre nous tente d’éviter de se soumettre à des pratiques et des rythmes communs.
D’où la demande de plus en plus flagrante dans le domaine du tourisme, de « voyages sur mesure », « à la carte », « personnalisés ».
Outre le mouvement sociétal général qui mène du « nous » au « je », il convient de noter comme autre cause de ce phénomène, l’essor des exigences de confort et de fonctionnalité et surtout celles d’originalité.
On veut pouvoir évoluer à son rythme, dans des territoires et destinations éloignés des circuits habituels, à la fois pour éviter les zones de sur fréquentation mais également pour affirmer son statut social.
Le bon « touriste » tel qu’il s’imagine est celui qui se distingue dans le choix de ses hébergements, de ses activités, de ses visites culturelles… parce qu’il croit détenir la connaissance qui lui permet d’éviter la grégarité.
Marqueur social : une vieille posture

Par ses déplacements et le luxe particulier qu’elle déploie, l’élite bourgeoise se pose donc en modèle. Un modèle de bon goût, raffinement, culture, éducation. Et, il est évident que cette posture ne pourra que se confirmer.
Elle ira même jusqu’à provoquer des pratiques de distinction excessives. En effet, on prévoit que le bon touriste sera celui qui reste dans son jardin plutôt que d’affronter les nuisances générées par ses semblables. Mais le plus ostensiblement possible !
… Pour autant, ce besoin ne fait pas complétement disparaître le voyage de groupes qui fait les beaux jours des autocaristes, des voyages associatifs, festifs, culturels, sportifs. Car qui dit « personnalisation » ne dit pas forcément isolement.
Le « moi » qui décide et avance, selon JC Kaufmann
« Autrefois, l'individu était un élément du groupe. Il était défini par sa place sociale. Aujourd'hui, il part de lui-même pour tisser le lien social, choisir sa morale et sa vérité.
Cette révolution de la vie quotidienne n'existe que depuis quelques dizaines d'années et elle a singulièrement compliqué nos existences. Nous sommes passés d'une société du destin à une société du futur, dans l'histoire de laquelle l'individu peut intervenir ».
Lire : JC Kaufmann. Ego. pour une sociologie de l’individu. Éditions Nathan.
« Autrefois, l'individu était un élément du groupe. Il était défini par sa place sociale. Aujourd'hui, il part de lui-même pour tisser le lien social, choisir sa morale et sa vérité.
Cette révolution de la vie quotidienne n'existe que depuis quelques dizaines d'années et elle a singulièrement compliqué nos existences. Nous sommes passés d'une société du destin à une société du futur, dans l'histoire de laquelle l'individu peut intervenir ».
Lire : JC Kaufmann. Ego. pour une sociologie de l’individu. Éditions Nathan.
D’autres tendances vues par Booking.com
Mais, cette année encore, le choix de tendances de Booking.com est plus large. Nous en avons donc choisi quelques-unes parmi les plus pertinentes :
Plus d’un voyageur français sur deux (55 %) se déclare potentiellement intéressé par une destination inspirée de ce genre ».
Et, la technologie ouvre un nouveau chapitre pour ce type d’évasion puisque près de sept voyageurs français sur dix se disent ouverts aux suggestions générées par l’IA, qu’il s’agisse de recommandations correspondant à une esthétique fantastique, de séjours isolés dignes de contes ou de lieux de tournage réels.
Ainsi, 82 % des voyageurs français se déclarent favorables au covoiturage pendant les vacances et 43 % seraient prêts à utiliser une application pour trouver d’autres voyageurs empruntant un itinéraire similaire.
Honorer les accomplissements personnels devient bel et bien une occasion de plus d’organiser une escapade entre amis.
Pour d’autres encore, l’exclusivité et le style font la différence : 15 % avouent choisir leur destination pour dénicher des souvenirs rares, des ustensiles en édition limitée ou des packagings aussi élégants sur une étagère que sur les réseaux sociaux. Décidément, la table sous toutes ses coutures ne perd rien de son attractivité.
Les voyageurs sont prêts à franchir cette nouvelle frontière, à la croisée du confort et de la curiosité. Deux tiers des voyageurs français (66 %) se déclarent ouverts à la réservation d’un hébergement optimisé par la robotique. Les avantages pratiques sont la principale motivation.
- La « romantasy » : l’art du récit métamorphosé
Plus d’un voyageur français sur deux (55 %) se déclare potentiellement intéressé par une destination inspirée de ce genre ».
Et, la technologie ouvre un nouveau chapitre pour ce type d’évasion puisque près de sept voyageurs français sur dix se disent ouverts aux suggestions générées par l’IA, qu’il s’agisse de recommandations correspondant à une esthétique fantastique, de séjours isolés dignes de contes ou de lieux de tournage réels.
- Le road trip se réinvente
Ainsi, 82 % des voyageurs français se déclarent favorables au covoiturage pendant les vacances et 43 % seraient prêts à utiliser une application pour trouver d’autres voyageurs empruntant un itinéraire similaire.
- Les nouvelles célébrations, de nouvelles escapades
Honorer les accomplissements personnels devient bel et bien une occasion de plus d’organiser une escapade entre amis.
- Autour de la table : la bonne « bouffe » reste un « must »
Pour d’autres encore, l’exclusivité et le style font la différence : 15 % avouent choisir leur destination pour dénicher des souvenirs rares, des ustensiles en édition limitée ou des packagings aussi élégants sur une étagère que sur les réseaux sociaux. Décidément, la table sous toutes ses coutures ne perd rien de son attractivité.
- Hébergements humanoïdes
Les voyageurs sont prêts à franchir cette nouvelle frontière, à la croisée du confort et de la curiosité. Deux tiers des voyageurs français (66 %) se déclarent ouverts à la réservation d’un hébergement optimisé par la robotique. Les avantages pratiques sont la principale motivation.
En résumé : Portrait du voyageur contemporain
36 % des voyageurs français aimeraient participer à une retraite de jeu de rôle inspirée de leur jeu, livre ou film fantastique préféré.
66 % se déclarent ouverts à la réservation d’un hébergement optimisé par la robotique.
62 % se disent prêts à partir en voyage avec un partenaire potentiel, un collègue ou un nouvel ami, dans le but précis de tester leur alchimie.
64 % déclarent envisager l’achat d’ustensiles de cuisine ou de produits d’épicerie fine au design soigné lors de leurs vacances.
82 % se déclarent favorables au covoiturage pendant les vacances.
35 % déclarent qu’ils pourraient envisager de modifier ou d’annuler leurs projets de voyage si un guide spirituel leur indiquait que le moment n’était pas propice.
73 % se disent prêts à réserver une « escale beauté », c’est-à-dire un voyage combinant plusieurs soins ciblés, adaptés aux besoins spécifiques de leur peau.
39 % déclarent partir en vacances spécialement pour se sentir plus proches de la nature.
54 % déclarent qu’ils envisageraient de recréer un souvenir ou une photo en utilisant la technologie pour identifier le lieu exact de la prise de vue avant de s’y rendre.
70 % justifient la réservation d’un séjour simplement parce qu’ils ont travaillé dur et le méritent.
66 % se déclarent ouverts à la réservation d’un hébergement optimisé par la robotique.
62 % se disent prêts à partir en voyage avec un partenaire potentiel, un collègue ou un nouvel ami, dans le but précis de tester leur alchimie.
64 % déclarent envisager l’achat d’ustensiles de cuisine ou de produits d’épicerie fine au design soigné lors de leurs vacances.
82 % se déclarent favorables au covoiturage pendant les vacances.
35 % déclarent qu’ils pourraient envisager de modifier ou d’annuler leurs projets de voyage si un guide spirituel leur indiquait que le moment n’était pas propice.
73 % se disent prêts à réserver une « escale beauté », c’est-à-dire un voyage combinant plusieurs soins ciblés, adaptés aux besoins spécifiques de leur peau.
39 % déclarent partir en vacances spécialement pour se sentir plus proches de la nature.
54 % déclarent qu’ils envisageraient de recréer un souvenir ou une photo en utilisant la technologie pour identifier le lieu exact de la prise de vue avant de s’y rendre.
70 % justifient la réservation d’un séjour simplement parce qu’ils ont travaillé dur et le méritent.
Autres articles
Les 10 destinations tendances de 2026 à l’international selon les données de Booking.com :
• Mui Ne, Vietnam
• Bilbao, Espagne
• Barranquilla, Colombie
• Philadelphie, États-Unis
• Canton (Guangzhou), Chine
• Sal, Cap-Vert
• Manaus, Brésil
• Münster, Allemagne
• Cochin (Kochi), Inde
• Port Douglas, Australie
• Mui Ne, Vietnam
• Bilbao, Espagne
• Barranquilla, Colombie
• Philadelphie, États-Unis
• Canton (Guangzhou), Chine
• Sal, Cap-Vert
• Manaus, Brésil
• Münster, Allemagne
• Cochin (Kochi), Inde
• Port Douglas, Australie
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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