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En Dordogne, le parc de loisirs du Bournat fête ses 30 ans

Le Bournat fait revivre les savoir-faire artisanaux des XIXe et XXe siècles


Industriel et collectionneur, Paul-Jean Souriau a été conquis par la Dordogne grâce à un autre industriel puissant, Sylvain Floriat, qui l’avait invité sur ses terres. En s’y installant, il n’a eu de cesse que de collectionner tout ce qui avait trait à la mémoire industrielle de la région et de mettre ses objets et ses pratiques en œuvre via un parc de loisirs. Le Bournat était né.


Rédigé par le Vendredi 25 Mars 2022

Le Bournat, un village périgourdin sur 8 ha (©Dordogne Tourisme)
Le Bournat, un village périgourdin sur 8 ha (©Dordogne Tourisme)
Aujourd’hui ce sont les enfants et petits-enfants de Paul-Jean Sourriau qui ont repris le flambeau et défendent à travers le parc du Bournat un « mode de vie et des savoir-faire en voie d’extinction », avec l’espoir de célébrer un jour les 100 ans d’un site où les horloges se sont arrêtées en 1900.

A travers ses acquisitions pendant des décennies, Paul-Jean Sourriau va reconstituer des ateliers entiers d’artisans : forgeron, bourrelier, sabotier, cordonnier, dentiste...

Il va accumuler documentation et témoignages pour retrouver l’usage et l’origine de chaque objet. Son idée est simple et ambitieuse, recréer un ancien village périgourdin avec ses habitations et ses activités artisanales.

Au-delà d’être un musée, le fondateur du parc souhaitait le voir vivre avec de vrais artisans reprenant en main les outils des générations précédentes.

L’inauguration du « village » a eu lieu en juillet 1992 et il ne cesse de se développer depuis ; les successeurs de Paul-Jean Souriau enrichissant en permanence la collection.

Les ateliers d'artisans prennent vie régulièrement

Des artisans font revivre chaque métier dans leurs ateliers (©Le Bournat)
Des artisans font revivre chaque métier dans leurs ateliers (©Le Bournat)
Trente ans plus tard, le temps est toujours arrêté dans le village reconstitué sur une parcelle de 8 ha avec son école, son moulin, sa chapelle, sa métairie, ses engins agricoles, ses calèches, et même sa fête foraine qui fait tourner des manèges d’époque pour le plaisir des visiteurs.

Au total, une trentaine d’animations foraines justifie d’y passer un long moment de détente.

Pour la dimension pédagogique, un rien nostalgique, la vingtaine d’ateliers s’animent régulièrement de démonstrations des métiers d’antan par de vrais artisans à demeure.

C’est déjà l’un des sites les plus visités du Périgord noir, à proximité de Sarlat et des grottes de Lascaux, et le regain d’intérêt des Français pour leurs régions et leurs racines a donné un nouveau coup de projecteur à ce « fabuleux voyage dans le temps », comme le décrivent ses gestionnaires.

Trente animations pour les 30 ans

Une fête foraine permanente avec ses manèges du XIXe (©Le Bournat)
Une fête foraine permanente avec ses manèges du XIXe (©Le Bournat)
L’occasion du 30e anniversaire est l’opportunité de faire encore davantage connaître le site à travers une série d’animations qui vont se dérouler tout au long de l’été.

Le parc sera ouvert du 2 avril au 2 octobre et la saison anniversaire battra son plein du 10 juillet au 28 août avec un programme de festivités dans l’esprit d’antan : bals populaires, danse folklorique, guinguette, fanfare, kermesse, jeux anciens, etc. Et notamment :

- La grande fête d’anniversaire le 10 juillet

- 7 nocturnes les mercredis

- 6 nocturnes les jeudis

- 2 nocturnes pour le 14 juillet et le 15 août

- 2 Ciné concert le 29 juillet et 6 août

- 2 Comices agricoles le 24 juillet et 14 août

- 9 dimanches de kermesse en juillet et août

- La fête de clôture le 28 août.

Des soirées seront consacrées aux grandes inventions de ce tournant de siècle : le cinéma avec des cinés-concerts à la belle étoile, une parade de la collection de véhicules agricoles anciens, un spectacle de rue vivant autour de l’histoire du train et de l’avion avec le survol espéré d’une réplique d’un Blériot XI, premier avion à avoir traversé la manche.

Le parc du Bournat labellisé Green Globe

Même s’il célèbre le passé et les traditions d’antan, le parc de loisirs du Bournat a voulu depuis longtemps s’inscrire dans le développement durable.

Cet engagement est encadré depuis 2014 par le label « Green Globe », de même que pour d’autres sites du Périgord Noir : grottes ornées de Lascaux et Font de Gaume, châteaux forts de Castelnaud, des cités troglodytiques et Bastides. Sans compter les nombreux sites déjà inscrits au patrimoine mondial par l’Unesco.

Deux années de travail ont été nécessaires au Bournat pour répondre à 280 critères. L’un d’eux est la valorisation des productions locales, circuits courts et commerces responsables. C’est ainsi que les espaces de restauration travaillent à 80% avec des producteurs locaux, dans une démarche « locavore », ayant un faible coût carbone et zéro intermédiaire.

Lire aussi :

- L’Occitanie avance résolument sur ses 8 contrats de destination

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