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Et si on revalorisait le métier de conseiller voyages ?

Yves de la Bananeraie nous écrit


Yves de la Bananeraie, notre agent "mystère", s'est cette fois-ci interrogé sur l'avenir de la Distribution, thème très tendance actuellement. Et comme apparemment il a un peu de "bouteille", il s'est posé des questions basiques, de celles qui mettent mal à l'aise les patrons qui se grattent alors la tête et disent : "Pas con ça..." avant, bien sûr, de passer à autre chose !


Rédigé par Yves de la Bananeraie - agent ''mystère'' le Mardi 3 Octobre 2006

Yves de la Bananeraie, l'agent ''mystère'' de TourMaG.com a encore frappé...
Yves de la Bananeraie, l'agent ''mystère'' de TourMaG.com a encore frappé...
La lecture d’articles de la presse professionnelle laisse entendre, au vu d’enquêtes réalisées dans d’autre pays, que malgré la poussée Internet, les agents de voyages ont encore de beaux jours devant eux, pour peu qu’ils soient très professionnels et apportent réellement une valeur ajoutée. On parle aussi de création d’un « Ordre » des Agents de Voyages.

Ainsi, pour répondre à ce souhait d’une part non négligeable de la clientèle, celle qui apprécie de se retrouver face avec un conseiller voyage compétent, dans un cadre agréable, ne faudrait-il pas revoir certains principes de considération des Conseillers (ères) Voyages ?

Ceci sera d’autant plus d’actualité si des têtes mal pensantes de la profession envisagent de proposer à la clientèle des prix hors commission en laissant le soin aux agences de se rétribuer en frais de conseils.

Revoir certains principes de considération

Je parle de tête mal pensante car le grand public français à l’esprit consumériste exacerbé, particulièrement dans les couches aisées, est plutôt disposé à faire le tour des agences pour y glaner un maximum d’information avant de se décider pour l’agence qui proposera le produit le moins cher, c'est-à-dire qui aura pris le minimum de frais.

Même si, espérons-le, on n’arrivera pas à cette extrémité qui condamnerait bon nombre d‘agences, il me parait indispensable de faire évoluer certaines choses.
Sur quels leviers conviendrait-il d’appuyer ?

- Les salaires : Ne mériteraient-t-ils pas être reconsidérés ? Les bas niveaux durant les premières années et les difficultés du métier, n’incitent guère les bons éléments à poursuivre dans cette profession. Certains n’hésitent pas, dès qu’ils le peuven,t à partir vers d’autres emplois plus rémunérateurs et moins stressants.

- La politique de très bas tarifs mise en place sans grande inspiration par certains n’a pas favorisé, il est vrai la distribution de salaires décents.

Qui peut dire aujourd’hui que la différence entre le nombre de clients venus au voyage grâce aux bas tarifs et le nombre de clients qui y renoncent suite à la dégradation des conditions de sécurité , est positive ou négative ? Les retours de voyages avec commentaires faisant état de péripéties extravagantes n’engagent pas les indécis à voyager.
Une revalorisation des salaires des conseiller(e)s voyage est indispensable pour le plus grand bien de la profession en général

- La formation : Des efforts ont été faits sur des bases technico-commerciales, c’est incontestable. Mais les bons clients n’attendent-t-ils pas des conseils précis sur les destinations, les hôtels, les excursions et autres prestations ?

La formation qui s’impose ne consiste-t-elle pas à permettre aux conseillers voyages de voyager au moins deux ou trois fois par an gratuitement ? Ceci, est du ressort des tour-opérateurs, des compagnies aériennes, des hôteliers, des loueurs de voitures, etc.

Le patron du conseiller voyages doit lui aussi contribuer à cette formation en donnant à son agent un budget visites et photos par exemple. De plus, lorsqu’un conseiller voyages a eu la chance de bénéficier de bonnes conditions financières dans un hôtel, ne pourrait-il être considéré autrement que comme un « profiteur » ?

Ne devrait-il pas, être attendu par un responsable du staff de l’hôtel pour une visite de l’établissement et pour un échange d’information en partageant un cocktail ou un repas ?

Pour l’aérien, les surclassements ne sont plus de mise depuis des lustres. Qu’ils soient systématiques ne me parait pas raisonnable face à une clientèle qui paye très cher son transport et qui aspire à un minimum de tranquillité. Mais de temps en temps malgré tout, lorsque de nombreuses places sont disponibles, pourquoi pas ?

Et que dire des tarifs de parking dans les aéroports. Il m’est arrivé parfois d’être invité à un éductour où tout était gratuit et d’avoir comme seule dépense le parking aéroport.
C’est bien connu : on ne vend bien que ce qu’on connaît. Les conseillers voyages sont le plus souvent face à des clients qui voyagent beaucoup plus qu’eux. Comment peuvent-ils être à l’aise et justifier une prestation qui mérite le paiement de frais conséquents ?

Il faut offrir une possibilité de voyager gratuitement 2 fois par ans aux conseillers voyages. Cela ne me semble pas être une mesure très coûteuse au regard du bénéfice apporté. En plus des éductours, bien entendu.

- Le look des agences : Il existe encore trop de petits « estancos » n’incitant vraiment pas le chaland à pousser la porte. Le conseiller voyages qui y passe sa journée n’est vraiment pas favorisé. Remarquons par exemple, l’évolution des commerces de parfumerie : les petites boutiques des années 60 sont devenues, de magnifiques et spacieux magasins avec entrée libre.

- Des réseaux d’agences ou des indépendants leader dans leur ville l’on bien compris et ont fait évoluer leurs points de vente. Avant de décider le rachat ou l’installation d’une nouvelle agence dans une ville de province ou dans un quartier de grande ville, le patron d’un mini-réseau ne devrait-il pas réfléchir autrement qu’en considérant ce nouveau point de vente comme une valorisation de son entreprise dans une perspective de vente à un plus gros réseau.

De belles agences pour de beaux voyages donneront satisfaction aux clients et au personnel.

- La charge administrative : Dans certains réseaux, cela dépasse l’entendement. Alors que le conseiller voyage devrait consacrer un maximum de temps au client, il subit en permanence les injonctions des responsables pour des « reporting », statistiques, envois en recommandé lorsqu’un petit coup de fil suffirait, etc.

- Je connais même un réseau ou c’est le conseiller voyages de l’agence le plus performant qui est chargé de tout cet « administratif » au détriment de son travail de vente.
Les Conseillers voyages doivent être mis en position de consacrer leur temps de travail prioritairement à la VENTE de voyages.

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Commentaires

1.Posté par j.p.Simeon le 03/10/2006 10:18 | Alerter
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Je ne peux pas entendre de telles balivernes sans réagir:

"La politique de bas tarifs qui conduit à un grand nombre d'incidents aéronautiques".
C'est une belle méconnaissance des faits. De mémoire les 2 TO français qui ont eu des accidents mortels avec de nombreux passagers ne sont pas ceux qui pratiquent les prix les plus compétitifs.
Allez jusqu'au bout de vos balivernes et osez dire que les confrères internet pratiquant des tarifs attractifs et moi même sommes responsables de la mort des passagers.
J'aurais lle plaisir de vous trainer en justice.

Tous ces beaux conseils ridicules qui ne sont que des lieux communs, pensez vous un seul instant qu'un patron agent de voyage n'y ait pas pensé, ou qu'en vous lisant, il fasse comme le commissaire Bourrel en se frappant la tête "bon sang, mais c'est bien sùr ! "

L'inconvénient avec cette lettre, c'est que les journalistes qui s'y expriment disent d'habitude des choses intéressantes. Ce qui fait que même quand c'est d'une niaiserie totale, on le lit quand même et que des non professionnel pourraient le croire.

Je ne sais pas où la rédaction a pu trouver ce zozo qui n'ose pas signer, car le pense que faire le client mystére n'empèche pas de revendiquer ses articles.

2.Posté par carole le 03/10/2006 14:35 | Alerter
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et c'est un patron qui paie ces employés le SMIC qui se permet de dire ça !!!! SWITCH n est pas une référence dans le tourisme....c'est du tourisme fast food...vite fait

3.Posté par j.p.Simeon le 03/10/2006 20:33 | Alerter
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je vois que les nuisibles masqués continuent à sévir !!!
les 500 salariés du groupe switch s'amusent beaucoup de telles sornettes
Moi, je signe toujours mes déclarations

4.Posté par carla ex vendeuse plateau le 04/10/2006 09:30 | Alerter
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je pense qu il serait preferable de cesser de berner vos futurs employés qu ils vont gagner 4 / 5000euros NETS facilement par mois alors que la seule chose que lon demande aux dits conseillers voyages cest de vendre de la croisiere à tout prix pour qu ils puissent avoir un salaire autre que le SMIC et si les lecteurs ne me croient pas qu ils tentent de telephoner sur la plateforme et ils verront que la 1ere chose dont on leur parle cest de croisieres.
Cependant, je ne crache pas dans la soupe, car jai tres bienvecue de switch pendant 3.5ans masi cest bien dommage que de réels commerciaux ET conseillers voyages soient decus de cette société et partent....

un grand bonjour à tout mes anciens collègues !

carla ou virginie du plateau

5.Posté par Audrey le 04/10/2006 12:04 | Alerter
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Bonjour,
Je voudrais donner mon appui à Mr Mystère qui pour une fois donne la parole aujourd'hui aux agents de vente, et ceci n'est pas ordinaire, qu'il signe ou pas.
Rappelez-moi le salaire de base d'un agent de voyages par rapport à son diplôme, ses responsabilités?! Rappelez-moi le pourcentage de salriés que représentent les agents de voyages dans la profession?! Rappelez-moi depuis quand les salaires de base ont été réévalués?!
Peut-être que Mr Mystère n'a pas toutes les cartes en main, notamment financières de nos patrons, mais merci à lui d'oser parler de notre malaise.
Audrey, de Metz

6.Posté par Pierre le 04/10/2006 17:34 | Alerter
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EN - FIN !!!!!! Voilà les vraies questions aux vrais problèmes !!! Le commentaire de Mr Siméon est édifiant et à lui seul explique pourquoi çà fait 30 ans que la profession n'avance pas ...



7.Posté par carole le 04/10/2006 21:13 | Alerter
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c'est très gentil d'appeler vos employés des "nuisibles" quant on pense que c'est grâce à eux et leur bas salaire que vous vous en mettez plein les poches MR SWITCH...alors un peu de reconnaisance et de respect..

8.Posté par J.P. Simeon le 12/10/2006 11:31 | Alerter
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la majorité des départs de vendeurs plateaux sont dûs à leur impossibilité de respecter les impératifs commerciaux de l'entreprise.
Il parait normal qu'un TO, N° 1 européen de la croisière à la voile, engagé même jusqu'à la construction des bateaux, favorise les collaborateurs qui vont dans le sens de l'entreprise.
Ce qui n'empèche que :
* les meilleurs vendeurs atteignent certains mois plus de 8000 €
* les règles de rémunération étant claires et écrites et toujours appliquées sans aucune distinction
* certains vendeurs quittent l'entreprise après quelques mois au smic.
Conclusion : ceux qui gagnent le smic ne font pas partie des bons vendeurs et je n'ai pas souvenir de départs de bon vendeurs sauf pour raisons personnelles.
Je pense que notre profession gagnerait à rémunérer plus la performance et moins la présence.

note :
quand je parle des nuisibles je ne parle pas de mes employés, mais des corbeaux qui parlent anomymement et visiblement sans savoir.
Quand à carla qui est probablement une ex switch, j'ai du mal à comprendre qu'elle ait mis 3 ans et demi à se rendre compte qu'elle était elle une vraie commerciale et qu'il fallait qu'elle parte :=))

9.Posté par didou le 24/10/2006 12:23 | Alerter
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Tout simplement MERCI de faire savoir que les agents de voyages sont exploités!!!
bas salaires sans avantages aucun ....ni éductour , ni bénéfice des offres agents de voyages .........On reste mal payés malgré le grand nombre de responsabilités que l'on a.

10.Posté par carla ex vendeuse plateau le 24/10/2006 17:36 | Alerter
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je viens de voir votre "dite" reponse Mr Siméon
Comme je le disais je ne crache pas dans la soupe mais manipuler les clients pour qu'ils partent où cela me rapporte le plus de fric, je trouve ca dégueulasse.
Et si je suis restée 3.5 ans cest effectivement parce que plus souvent que rare jai correctement gagné ma vie, et concernant les methodes de remuneration, tous les employes ou ex employes savent tres bien qu elles changent constamment...
De plus, on sait tous que beaucoup, beaucoup de bons vendeurs sont partis car ils ne supportaient plus d'etre berné par un Mr qui ne sait meme pas que lorsque l on parle d une personne en employant le mot "quant" cest avec un T et non un D car il est sous entendu que l on parle d'uner personne et non d'un moment....

11.Posté par manon le 14/12/2006 11:48 | Alerter
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C'et plutôt une question que je souhaite poser..J'ai écouté l'émission le droit de savoir sur TF1 en début de semaine qui traitait de la débrouillardise des français pour vivre moins cher. Très intéresant d'ailleurs.

Mon époux et moi serions intéressées pour devenir des clients mystères auprès de tours opérators. Pouvez-vous m'indiquer le noms de tours opérators que vous connaissez qui recherches des volontaires pour ce genre d'aventures.

Je crois qu'à l'émission il s'agissait d'un tour sur Toulouse..

Merci d'avance

Manon

12.Posté par anonyme le 12/02/2007 10:05 | Alerter
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bonjour

notre client mystère a raison revaloriser ce métiers que par la force des choses je quirte
je viens detre licencie apres avoir subi un harcelement moral de la partr de ma responsable de service groupe ..
j etais a l'agence d'un to du sud de la france ..dont je terrerai le nom..vous pouvez comprendre ..je suis en proces..quand les petits patrons et les petits chefaillons s appliqueront a respecter le code du travail..mais le bon comme le maivais temps ne durent pas alors..j essaie de ma recycler ..meme si le tourisme reste pour moi une passion..je me tourne vers lhumanitaire..harcelement plus jamais ca..on perd confiance..enfin la ca va mieux je serai reparé lors de mon proces.

merci a bientot

une anonyme

13.Posté par Renouard jean michel le 10/04/2007 13:43 | Alerter
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la profession d'agent de voyagds est un métier certes presque sacerdotal mais oh combien passionnant. Je l'ai exercé pendant près de 40 ans comme vous pourrez le constater en jetant un oeil sur mon site personnel qui relate ces bonnes années passées à HotelPlan et dans le réseau Selectour. Le problème actuel réside dans l'effondrement des commissions tant sur le plan aérien que sur le plan SNCF, et puis aussi par la concurrence acharnée des T.O. qui vendent en direct. Tant et si bien que le niveau de rentabilité s'en trouve considérablement réduit. Une nouvelle voie pourrait bien se profiler à l'horizon, celui de "Conseiller en Voyages" que pourraient exercer les anciens vendeurs, sous réserve d'un aménagement de la loi relative aux "micro-entrerpises" et d'un fonds de garantie, par l'APS mais adapté.





































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