
Dans un contexte politique, économique et social délicat, qui pèse sur les choix des Français, la saison touristique estivale 2025 s’avère moribonde pour les agences de voyages - DepositPhotos.com, GorynVolodymyr
A l'heure des premiers bilans estivaux, la tendance constatée fin juin se confirme : la saison été 2025 a été moins bonne qu’en 2024, selon l'Observatoire des Entreprises du Voyage (EDV) et Orchestra, publié ce jeudi 4 septembre 2025.
Fréquentation en recul sur l’ensemble des zones géographiques, réservations prudentes, mais aussi "un début d’automne qui peine à inverser la tendance", le tableau n'est pas réjouissant pour les agences de voyages et les tour-opérateurs.
Déjà, sur l’ensemble de la saison estivale, le nombre de voyageurs a diminué de 8% par rapport à l’été 2024.
"Le mois d’août concentre les baisses les plus marquées, avec un repli de 10%, contre -6% en juillet", indiquent les EDV.
Le volume d’affaires est aussi en baisse sur la période juillet-août de -6%, tandis que le panier moyen a légèrement progressé (+2%, à 2 093€).
"Cette évolution ne parvient pas à compenser la diminution du nombre de départs, soulignent toutefois les EDV. Dans un contexte politique, économique et social délicat, qui pèse sur les choix des Français, la saison touristique estivale 2025 s’avère donc moribonde, marquée par une baisse des réservations qui l’emporte sur la montée en gamme des séjours".
Fréquentation en recul sur l’ensemble des zones géographiques, réservations prudentes, mais aussi "un début d’automne qui peine à inverser la tendance", le tableau n'est pas réjouissant pour les agences de voyages et les tour-opérateurs.
Déjà, sur l’ensemble de la saison estivale, le nombre de voyageurs a diminué de 8% par rapport à l’été 2024.
"Le mois d’août concentre les baisses les plus marquées, avec un repli de 10%, contre -6% en juillet", indiquent les EDV.
Le volume d’affaires est aussi en baisse sur la période juillet-août de -6%, tandis que le panier moyen a légèrement progressé (+2%, à 2 093€).
"Cette évolution ne parvient pas à compenser la diminution du nombre de départs, soulignent toutefois les EDV. Dans un contexte politique, économique et social délicat, qui pèse sur les choix des Français, la saison touristique estivale 2025 s’avère donc moribonde, marquée par une baisse des réservations qui l’emporte sur la montée en gamme des séjours".
France, moyen ou long-courrier : toutes les zones en retrait
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Ce repli des départs s'applique à toutes les zones géographiques.
Le long-courrier est la zone la plus touchée, avec un recul important du nombre de dossiers (-16%), malgré la forte progression du panier moyen (+13%). Des chiffres qui traduisent "une nette hausse des prix". "Cette évolution ne suffit pas à compenser la baisse de la demande : le volume d’affaires recule encore de -5%", commentent les EDV.
Le moyen-courrier enregistre également une contre-performance, avec un volume d’affaires en baisse de -7% et une diminution du nombre de dossiers de -9%, malgré un panier moyen en hausse de +3%.
Enfin, la France résiste un peu mieux : le nombre de dossiers recule de -5%, mais l’augmentation du panier moyen (+2%) limite la baisse du volume d’affaires (-4%).
Le long-courrier est la zone la plus touchée, avec un recul important du nombre de dossiers (-16%), malgré la forte progression du panier moyen (+13%). Des chiffres qui traduisent "une nette hausse des prix". "Cette évolution ne suffit pas à compenser la baisse de la demande : le volume d’affaires recule encore de -5%", commentent les EDV.
Le moyen-courrier enregistre également une contre-performance, avec un volume d’affaires en baisse de -7% et une diminution du nombre de dossiers de -9%, malgré un panier moyen en hausse de +3%.
Enfin, la France résiste un peu mieux : le nombre de dossiers recule de -5%, mais l’augmentation du panier moyen (+2%) limite la baisse du volume d’affaires (-4%).
Eté 2025 : quelles destinations dans le Top 20 ?

Top 20 des destinations préférées des Français pour l’été 2025 - Source : Observatoire EdV - Orchestra de septembre 2025
Malgré le recul de l'activité, quelles destinations se sont le mieux vendues en agences de voyages ?
Sur le podium, on retrouve la France, l’Espagne et la Grèce, toutes trois en net recul en nombre de dossiers.
"Le Bassin Méditerranéen souffre, à l’image du Maroc, de la Tunisie ou encore de l’Italie", constatent les EDV.
De la même façon, des destinations phares du long-courrier sont en repli : les Etats-Unis, Maurice, la République Dominicaine.
Enfin, notons que quelques destinations réussissent à afficher des progressions : l’Egypte, le Canada, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.
Sur le podium, on retrouve la France, l’Espagne et la Grèce, toutes trois en net recul en nombre de dossiers.
"Le Bassin Méditerranéen souffre, à l’image du Maroc, de la Tunisie ou encore de l’Italie", constatent les EDV.
De la même façon, des destinations phares du long-courrier sont en repli : les Etats-Unis, Maurice, la République Dominicaine.
Enfin, notons que quelques destinations réussissent à afficher des progressions : l’Egypte, le Canada, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.
Zoom sur le mois d'août 2025

Top 20 des destinations réservées par les Français en août 2025 - Source : Observatoire EdV - Orchestra de septembre 2025
Ce nouvel Observatoire se penche également sur l'évolution des réservations effectuées au cours du mois d’août, qui s’inscrivent dans la continuité du mois de juillet, c'est-à-dire que le nombre de dossiers réservés par les Français recule de -6%, pour un volume d’affaires en baisse de -5%.
Le panier moyen, toutefois, reste stable, enregistrant une légère progression (+1%) à 1 600€.
A noter que "le délai moyen entre la réservation et le départ s’allonge quant à lui de plus de 3 jours, à 54 jours en moyenne, ce qui traduit l’attentisme des consommateurs. Dans un contexte d’incertitude persistant, les décisions d’achat se prennent ainsi plus tardivement", notent les EDV.
Dans le détail, c'est la France qui affiche les reculs les plus importants, avec -8% en nombre de dossiers et en volume d’affaires, suivie du long-courrier (-6% en nombre de dossiers, -5% en volume d’affaires).
Le moyen-courrier résiste un peu mieux, avec des baisses plus modérées de -3% en nombre de dossiers et -4% en volume d’affaires.
Le panier moyen demeure globalement stable sur les trois zones, avec une légère contraction de moins de 1% sur le moyen-courrier et une légère hausse de 1% sur la France comme sur le long-courrier.
Dans le top 20 des destinations réservées par les Français, certaines destinations progressent fortement : la Belgique (+88%), le Vietnam (+47%), l’Egypte (+38%) et la Finlande (+21%).
La France reste en première position, mais enregistre une baisse de -8% en nombre de dossiers, à l’image de la tendance générale.
Les pays les plus en difficulté se trouvent dans la zone long-courrier : la Thaïlande (-26%), l’Île Maurice (-24%) et le Cap Vert (-23%).
La répartition des dossiers par zone géographique montre que le moyen-courrier gagne des parts de marché (+2 points), tandis que la France et le long-courrier en perdent.
Le panier moyen, toutefois, reste stable, enregistrant une légère progression (+1%) à 1 600€.
A noter que "le délai moyen entre la réservation et le départ s’allonge quant à lui de plus de 3 jours, à 54 jours en moyenne, ce qui traduit l’attentisme des consommateurs. Dans un contexte d’incertitude persistant, les décisions d’achat se prennent ainsi plus tardivement", notent les EDV.
Dans le détail, c'est la France qui affiche les reculs les plus importants, avec -8% en nombre de dossiers et en volume d’affaires, suivie du long-courrier (-6% en nombre de dossiers, -5% en volume d’affaires).
Le moyen-courrier résiste un peu mieux, avec des baisses plus modérées de -3% en nombre de dossiers et -4% en volume d’affaires.
Le panier moyen demeure globalement stable sur les trois zones, avec une légère contraction de moins de 1% sur le moyen-courrier et une légère hausse de 1% sur la France comme sur le long-courrier.
Dans le top 20 des destinations réservées par les Français, certaines destinations progressent fortement : la Belgique (+88%), le Vietnam (+47%), l’Egypte (+38%) et la Finlande (+21%).
La France reste en première position, mais enregistre une baisse de -8% en nombre de dossiers, à l’image de la tendance générale.
Les pays les plus en difficulté se trouvent dans la zone long-courrier : la Thaïlande (-26%), l’Île Maurice (-24%) et le Cap Vert (-23%).
La répartition des dossiers par zone géographique montre que le moyen-courrier gagne des parts de marché (+2 points), tandis que la France et le long-courrier en perdent.
Quelles tendances pour le mois de septembre ?
Suivant la même courbe, les prévisions de départs de septembre 2025 sont en baisse de 6% par rapport à 2024, entraînant une diminution du volume d’affaires de près de -4%.
En parallèle, le panier moyen progresse (+2%) pour atteindre 1 883€, mais cette hausse ne compense pas le recul des réservations.
"Dans un contexte économique et social toujours contraint, les voyageurs privilégient des séjours plus qualitatifs mais moins nombreux, accentuant le ralentissement global du marché sur la rentrée 2025", souligne le baromètre.
Quant aux réservations, la baisse est notable sur toutes les zones géographiques. Le long-courrier enregistre le recul le plus marqué (-15% en dossiers et -13% en volume d’affaires) malgré une hausse du panier moyen de 3%.
Le moyen-courrier résiste davantage : la baisse du nombre de dossiers (-5%) est en grande partie compensée par une progression du panier moyen (+4%), limitant le recul du volume d’affaires à seulement -1%.
La France affiche une situation plus fragile, avec -5% en nombre de dossiers et -7% en volume d’affaires, pénalisée par un panier moyen en repli de 1%.
Dans le top 3 des destinations des voyageurs français en septembre 2025 figurent la France, l'Espagne et la Grèce, malgré un recul en volume de dossiers.
Quant au Bassin Méditerranéen, les résultats sont mitigés : la Turquie recule fortement (-17%) et la Croatie confirme la tendance baissière (-8%).
À l’inverse, certaines destinations se distinguent avec de belles hausses : Albanie (+12%), Italie (+10%) et Portugal (+6%). L’Egypte se démarque avec une progression spectaculaire (+36%).
En revanche, le long-courrier reste en difficulté : Etats-Unis (-24%), République Dominicaine (-33%), Tanzanie (-12%) et Canada (-8%) accusent des reculs marqués.
La France et le long-courrier perdent ainsi en parts de marché au profit du moyen-courrier.
En parallèle, le panier moyen progresse (+2%) pour atteindre 1 883€, mais cette hausse ne compense pas le recul des réservations.
"Dans un contexte économique et social toujours contraint, les voyageurs privilégient des séjours plus qualitatifs mais moins nombreux, accentuant le ralentissement global du marché sur la rentrée 2025", souligne le baromètre.
Quant aux réservations, la baisse est notable sur toutes les zones géographiques. Le long-courrier enregistre le recul le plus marqué (-15% en dossiers et -13% en volume d’affaires) malgré une hausse du panier moyen de 3%.
Le moyen-courrier résiste davantage : la baisse du nombre de dossiers (-5%) est en grande partie compensée par une progression du panier moyen (+4%), limitant le recul du volume d’affaires à seulement -1%.
La France affiche une situation plus fragile, avec -5% en nombre de dossiers et -7% en volume d’affaires, pénalisée par un panier moyen en repli de 1%.
Dans le top 3 des destinations des voyageurs français en septembre 2025 figurent la France, l'Espagne et la Grèce, malgré un recul en volume de dossiers.
Quant au Bassin Méditerranéen, les résultats sont mitigés : la Turquie recule fortement (-17%) et la Croatie confirme la tendance baissière (-8%).
À l’inverse, certaines destinations se distinguent avec de belles hausses : Albanie (+12%), Italie (+10%) et Portugal (+6%). L’Egypte se démarque avec une progression spectaculaire (+36%).
En revanche, le long-courrier reste en difficulté : Etats-Unis (-24%), République Dominicaine (-33%), Tanzanie (-12%) et Canada (-8%) accusent des reculs marqués.
La France et le long-courrier perdent ainsi en parts de marché au profit du moyen-courrier.
Quid de la fin d'année 2025 ?
Le baromètre apporte aussi des indications sur la fin de l’année 2025, avec pour l'heure, des données affichant un recul global des réservations pour des départs entre septembre et décembre 2025 (-4%).
En revanche, le volume d’affaires se maintient, soutenu par une hausse du panier moyen de +4%, qui atteint désormais 2 174€. Ce dernier diffère néanmoins entre les agences physiques (+3%) à 2 638€, et les ventes à distance (-7%) , s’établissant à 1 187€.
"Cette évolution doit être nuancée : le mois de septembre pèse fortement sur la tendance timide, tandis que les réservations pour octobre à décembre montrent, elles, une orientation légèrement positive, nuancent les EDV.
À ce stade, les agences de voyages physiques apparaissent mieux orientées que les canaux digitaux, qui accusent un ralentissement". Effectivement, les agences de voyages physiques enregistrent une hausse modérée de 2% du nombre de dossiers, tandis que les réservations via les canaux à distance - sites e-commerce et centres d’appels - connaissent une baisse significative de 15%.
Les circuits (+13%) et les séjours hôteliers (+5%) progressent, au détriment des forfaits touristiques classiques.
Côté typologie de voyageurs, les solos (+2%) et les duos (-1%) s’en sortent mieux que les familles (-6%) et les groupes d’amis (-15%).
Sur les destinations, Paris et Djerba sont en tête. On note un fort repli des Canaries (Tenerife et Lanzarote), alors même que le moyen-courrier agit comme le principal moteur du marché avec un volume d’affaires en hausse (+2%), soutenu par un panier moyen en progression (+5%) et qui compense la légère baisse des réservations (-3%).
A l’inverse, le long-courrier apparait comme un frein majeur, accusant un recul marqué tant en dossiers (-10%) qu’en volume d’affaires (-6%).
La France, avec des indicateurs également orientés à la baisse (-6% en réservations et -5% en volume d’affaires), se situe dans une position intermédiaire, mais néanmoins négative.
"On observe un certain attentisme pour septembre, mais la tendance semble s’inverser positivement pour la fin d’année. Nous restons toutefois vigilants quant à l’impact de la conjoncture géopolitique internationale ainsi que du contexte politique et social en France sur cette dynamique", conclut Valérie Boned, la présidente des Entreprises du Voyage.
Lire aussi : Consommation, (géo)politique... le tourisme peut-il tenir le cap ?
En revanche, le volume d’affaires se maintient, soutenu par une hausse du panier moyen de +4%, qui atteint désormais 2 174€. Ce dernier diffère néanmoins entre les agences physiques (+3%) à 2 638€, et les ventes à distance (-7%) , s’établissant à 1 187€.
"Cette évolution doit être nuancée : le mois de septembre pèse fortement sur la tendance timide, tandis que les réservations pour octobre à décembre montrent, elles, une orientation légèrement positive, nuancent les EDV.
À ce stade, les agences de voyages physiques apparaissent mieux orientées que les canaux digitaux, qui accusent un ralentissement". Effectivement, les agences de voyages physiques enregistrent une hausse modérée de 2% du nombre de dossiers, tandis que les réservations via les canaux à distance - sites e-commerce et centres d’appels - connaissent une baisse significative de 15%.
Les circuits (+13%) et les séjours hôteliers (+5%) progressent, au détriment des forfaits touristiques classiques.
Côté typologie de voyageurs, les solos (+2%) et les duos (-1%) s’en sortent mieux que les familles (-6%) et les groupes d’amis (-15%).
Sur les destinations, Paris et Djerba sont en tête. On note un fort repli des Canaries (Tenerife et Lanzarote), alors même que le moyen-courrier agit comme le principal moteur du marché avec un volume d’affaires en hausse (+2%), soutenu par un panier moyen en progression (+5%) et qui compense la légère baisse des réservations (-3%).
A l’inverse, le long-courrier apparait comme un frein majeur, accusant un recul marqué tant en dossiers (-10%) qu’en volume d’affaires (-6%).
La France, avec des indicateurs également orientés à la baisse (-6% en réservations et -5% en volume d’affaires), se situe dans une position intermédiaire, mais néanmoins négative.
"On observe un certain attentisme pour septembre, mais la tendance semble s’inverser positivement pour la fin d’année. Nous restons toutefois vigilants quant à l’impact de la conjoncture géopolitique internationale ainsi que du contexte politique et social en France sur cette dynamique", conclut Valérie Boned, la présidente des Entreprises du Voyage.
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