
« Aujourdâhui, 25% des salariĂ©s ne viennent que deux jours par mois au siĂšge et vivent aussi bien Ă Marseille, quâĂ Nantes ou encore Munich », souligne Claire Degueil, DRH d'Evaneos. - @Evaneos
TourMaG.com â Pouvez-vous vous prĂ©senter et remettre dans le contexte ce que reprĂ©sente Evaneos aujourd'hui ?
Claire Degueil : Jâai intĂ©grĂ© Evaneos en tant que DRH en avril 2017, lâentreprise Ă©tait alors dans une phase de forte croissance. Elle comptait 120 salariĂ©s. Son effectif avait doublĂ© chaque annĂ©e depuis 3 ou 4 ans.
Elle a Ă©tĂ© fouettĂ©e par la pandĂ©mie. Une cinquantaine de postes ont Ă©tĂ© supprimĂ©s. Jâai dĂ» accompagner cette crise, avant de connaĂźtre la reprise du business il y a 1 an et demi.
Aujourdâhui, Evaneos câest 165 salariĂ©s, dâune quinzaine de nationalitĂ©s diffĂ©rentes. 25 % de lâeffectif a quittĂ© la rĂ©gion parisienne, pour dâautres rĂ©gions en France et en Europe, oĂč nous avons des marchĂ©s Ă©metteurs et 10% des salariĂ©s est Ă temps partiel.
A lire aussi : K. Yigan (DRH Groupe Figaro) : "Il y a dix ans, les employeurs avaient la main" đ
La moyenne dâĂąge est de 35 ans. Ce qui est lĂ©gĂšrement supĂ©rieur Ă la tendance post crise.
TourMaG.com â Quel impact la crise sanitaire a-t-elle eu sur le marchĂ© ?
Claire Degueil : Peu de choses ont émergé, le covid a accéléré certaines tendances, comme le télétravail.
Chez Evaneos, nous avions dĂ©jĂ une politique dĂ©diĂ©e. Il Ă©tait possible de faire du tĂ©lĂ©travail dâurgence, par exemple si on avait une fuite dâeau ou un colis Ă se faire livrer. Nous proposions Ă©galement un mode de tĂ©lĂ©travail voyage qui permettait de partir 30 jours Ă lâĂ©tranger en tĂ©lĂ©travail.
Câest particuliĂšrement intĂ©ressant pour nos salariĂ©s internationaux. Un collĂšgue Mexicain peut par exemple passer 15 jours de vacances en famille puis rester 15 jours de plus en tĂ©lĂ©travail.
CâĂ©tait possible et cadrĂ© par un accord avant la crise. En revanche, ce qui Ă©tait trĂšs exceptionnel, câest le fait de ne pas ĂȘtre Ă Paris et de ne pas ĂȘtre lĂ tous les jours. Aujourdâhui, 25% des salariĂ©s ne viennent que deux jours par mois au siĂšge et vivent aussi bien Ă Marseille, quâĂ Nantes ou encore Munich.
Comme pour beaucoup, le tĂ©lĂ©travail a Ă©tĂ© mis en place du jour au lendemain. Nous sommes passĂ©s Ă 100% tĂ©lĂ©travail sans aucun problĂšme. Nous avons dĂ©couvert que câĂ©tait simple. Nous ne nous Ă©tions jamais posĂ© la question, mais câĂ©tait possible. AprĂšs cette pĂ©riode, des salariĂ©s ont demandĂ© Ă ne pas revenir et nous avons travaillĂ© avec le CSE, les reprĂ©sentants du personnel pour bien le cadrer, ce qui a permis de le rendre officiel et Ă©quitable pour tous.
90% du temps on peut ĂȘtre Ă distance des uns et des autres, deux jours par mois, nous sommes tous ensemble, câest indispensable pour le collectif, pour notre culture et pour la qualitĂ© de nos relations de se retrouver les mĂȘmes jours sur site.
Câest notre maniĂšre de rĂ©pondre aux besoins de flexibilitĂ© et Ă notre culture, et puis allier digital et prĂ©sentiel câest alignĂ© avec notre business model.
A chaque demande de quitter la rĂ©gion parisienne ou de venir que les deux jours dâEvaneos Days, un comitĂ© RH se rĂ©uni pour Ă©tudier la demande. Le manager prend les retours des collaborateurs avec qui le demandeur est en lien et ensuite nous avons un Ă©change RH et manager pour Ă©tablir les points de vigilance. La demande acceptĂ©e, un avenant est ensuite rĂ©digĂ©, car le tĂ©lĂ©travail est contractualisĂ©.
Claire Degueil : Jâai intĂ©grĂ© Evaneos en tant que DRH en avril 2017, lâentreprise Ă©tait alors dans une phase de forte croissance. Elle comptait 120 salariĂ©s. Son effectif avait doublĂ© chaque annĂ©e depuis 3 ou 4 ans.
Elle a Ă©tĂ© fouettĂ©e par la pandĂ©mie. Une cinquantaine de postes ont Ă©tĂ© supprimĂ©s. Jâai dĂ» accompagner cette crise, avant de connaĂźtre la reprise du business il y a 1 an et demi.
Aujourdâhui, Evaneos câest 165 salariĂ©s, dâune quinzaine de nationalitĂ©s diffĂ©rentes. 25 % de lâeffectif a quittĂ© la rĂ©gion parisienne, pour dâautres rĂ©gions en France et en Europe, oĂč nous avons des marchĂ©s Ă©metteurs et 10% des salariĂ©s est Ă temps partiel.
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La moyenne dâĂąge est de 35 ans. Ce qui est lĂ©gĂšrement supĂ©rieur Ă la tendance post crise.
TourMaG.com â Quel impact la crise sanitaire a-t-elle eu sur le marchĂ© ?
Claire Degueil : Peu de choses ont émergé, le covid a accéléré certaines tendances, comme le télétravail.
Chez Evaneos, nous avions dĂ©jĂ une politique dĂ©diĂ©e. Il Ă©tait possible de faire du tĂ©lĂ©travail dâurgence, par exemple si on avait une fuite dâeau ou un colis Ă se faire livrer. Nous proposions Ă©galement un mode de tĂ©lĂ©travail voyage qui permettait de partir 30 jours Ă lâĂ©tranger en tĂ©lĂ©travail.
Câest particuliĂšrement intĂ©ressant pour nos salariĂ©s internationaux. Un collĂšgue Mexicain peut par exemple passer 15 jours de vacances en famille puis rester 15 jours de plus en tĂ©lĂ©travail.
CâĂ©tait possible et cadrĂ© par un accord avant la crise. En revanche, ce qui Ă©tait trĂšs exceptionnel, câest le fait de ne pas ĂȘtre Ă Paris et de ne pas ĂȘtre lĂ tous les jours. Aujourdâhui, 25% des salariĂ©s ne viennent que deux jours par mois au siĂšge et vivent aussi bien Ă Marseille, quâĂ Nantes ou encore Munich.
Comme pour beaucoup, le tĂ©lĂ©travail a Ă©tĂ© mis en place du jour au lendemain. Nous sommes passĂ©s Ă 100% tĂ©lĂ©travail sans aucun problĂšme. Nous avons dĂ©couvert que câĂ©tait simple. Nous ne nous Ă©tions jamais posĂ© la question, mais câĂ©tait possible. AprĂšs cette pĂ©riode, des salariĂ©s ont demandĂ© Ă ne pas revenir et nous avons travaillĂ© avec le CSE, les reprĂ©sentants du personnel pour bien le cadrer, ce qui a permis de le rendre officiel et Ă©quitable pour tous.
90% du temps on peut ĂȘtre Ă distance des uns et des autres, deux jours par mois, nous sommes tous ensemble, câest indispensable pour le collectif, pour notre culture et pour la qualitĂ© de nos relations de se retrouver les mĂȘmes jours sur site.
Câest notre maniĂšre de rĂ©pondre aux besoins de flexibilitĂ© et Ă notre culture, et puis allier digital et prĂ©sentiel câest alignĂ© avec notre business model.
A chaque demande de quitter la rĂ©gion parisienne ou de venir que les deux jours dâEvaneos Days, un comitĂ© RH se rĂ©uni pour Ă©tudier la demande. Le manager prend les retours des collaborateurs avec qui le demandeur est en lien et ensuite nous avons un Ă©change RH et manager pour Ă©tablir les points de vigilance. La demande acceptĂ©e, un avenant est ensuite rĂ©digĂ©, car le tĂ©lĂ©travail est contractualisĂ©.
"Aujourdâhui, nous sommes sur un temps plein en 4 jours et demi avec les vendredis flexibles"
TourMaG.com â Vous avez fait un gros travail sur la gestion du temps.
Claire Degueil : Avec la sortie de crise, il y a beaucoup de sujets sur la projection des salariĂ©s dans le monde du travail. Quel est le rapport au temps ? Celui Ă lâespace ? Et dâune certaine maniĂšre le rapport au contrat de travail. OĂč est-ce que je travaille ? Quand ? Pour quelles missions ?
Avant la crise, 98% des Ă©quipes Ă©taient basĂ©es Ă Paris, aujourdâhui nous sommes 30% au quotidien dans les locaux et 100% des salariĂ©s deux jours par mois.
En sortant du chĂŽmage partiel, nous avons rĂ©flĂ©chi avec les managers dâĂ©quipe, les reprĂ©sentants du personnel, la direction⊠à un modĂšle pour revoir notre rapport au temps. Câest aussi accompagner le collectif dans quelque chose qui soit alignĂ© cohĂ©rent avec notre culture et notre histoire tout en Ă©tant adaptĂ© aux pratiques et aux attentes dâadaptabilitĂ© et de flexibilitĂ© dâaujourdâhui.
Aujourdâhui, nous sommes sur un temps plein en 4 jours et demi avec les vendredis flexibles. Chacun peut choisir de travailler un vendredi sur deux ou Ă la demi-journĂ©eâŠ
Lâobjectif est de rendre lâengagement des salariĂ©s durable. Câest aussi leur donner la possibilitĂ© dâun certain Ă©quilibre, qui est difficile Ă trouver aujourdâhui et dâavoir plaisir Ă venir au travail, envie de contribuer Ă ce que lâon fait et de le faire de maniĂšre soutenable, durable.
Les flexi Fridays sont trĂšs utilisĂ©s par les salariĂ©s et trĂšs significatifs quand on en parle aux candidats. Câest trĂšs marquant.
Plus rĂ©cemment, nous avons mis en place les RTT solidaire et environnement, ce sont des marqueurs importants car alignĂ©s avec ce que lâon veut faire.
Si un salariĂ© choisi de partir avec un transport bas carbone Ă la place de lâavion et donc prend deux fois plus de temps pour partir en vacances ou en week-end, au lieu de poser une journĂ©e de son compteur, il pose une demi-journĂ©e et on lui en offre une demie journĂ©e. Nous encourageons le voyage et le transport bas carbone.
Câest encore peu utilisĂ© car câest en place depuis janvier. LĂ encore, câest trĂšs alignĂ© avec notre stratĂ©gie : encourager le voyage et le transport bas carbone en minimisant les impacts nĂ©gatifs et en optimisant les impacts positifs.
Ce sont des mesures trĂšs symboliques et sur lesquelles nous devons ĂȘtre pionnier en termes de business. Câest un systĂšme cohĂ©rent entre ce que lâon dit et ce que lâon fait.
Claire Degueil : Avec la sortie de crise, il y a beaucoup de sujets sur la projection des salariĂ©s dans le monde du travail. Quel est le rapport au temps ? Celui Ă lâespace ? Et dâune certaine maniĂšre le rapport au contrat de travail. OĂč est-ce que je travaille ? Quand ? Pour quelles missions ?
Avant la crise, 98% des Ă©quipes Ă©taient basĂ©es Ă Paris, aujourdâhui nous sommes 30% au quotidien dans les locaux et 100% des salariĂ©s deux jours par mois.
En sortant du chĂŽmage partiel, nous avons rĂ©flĂ©chi avec les managers dâĂ©quipe, les reprĂ©sentants du personnel, la direction⊠à un modĂšle pour revoir notre rapport au temps. Câest aussi accompagner le collectif dans quelque chose qui soit alignĂ© cohĂ©rent avec notre culture et notre histoire tout en Ă©tant adaptĂ© aux pratiques et aux attentes dâadaptabilitĂ© et de flexibilitĂ© dâaujourdâhui.
Aujourdâhui, nous sommes sur un temps plein en 4 jours et demi avec les vendredis flexibles. Chacun peut choisir de travailler un vendredi sur deux ou Ă la demi-journĂ©eâŠ
Lâobjectif est de rendre lâengagement des salariĂ©s durable. Câest aussi leur donner la possibilitĂ© dâun certain Ă©quilibre, qui est difficile Ă trouver aujourdâhui et dâavoir plaisir Ă venir au travail, envie de contribuer Ă ce que lâon fait et de le faire de maniĂšre soutenable, durable.

Plus rĂ©cemment, nous avons mis en place les RTT solidaire et environnement, ce sont des marqueurs importants car alignĂ©s avec ce que lâon veut faire.
Si un salariĂ© choisi de partir avec un transport bas carbone Ă la place de lâavion et donc prend deux fois plus de temps pour partir en vacances ou en week-end, au lieu de poser une journĂ©e de son compteur, il pose une demi-journĂ©e et on lui en offre une demie journĂ©e. Nous encourageons le voyage et le transport bas carbone.
Câest encore peu utilisĂ© car câest en place depuis janvier. LĂ encore, câest trĂšs alignĂ© avec notre stratĂ©gie : encourager le voyage et le transport bas carbone en minimisant les impacts nĂ©gatifs et en optimisant les impacts positifs.
Ce sont des mesures trĂšs symboliques et sur lesquelles nous devons ĂȘtre pionnier en termes de business. Câest un systĂšme cohĂ©rent entre ce que lâon dit et ce que lâon fait.
"Recruter reste un enjeu de rapidité "
TourMaG.com - Recrutez-vous ? Quelles difficultés rencontrez-vous ?
Claire Degueil : Nous proposons une vingtaine de postes additionnels dans lâannĂ©e. Une bonne moitiĂ© sur les mĂ©tiers R&D : dĂ©veloppeur design product. Les autres postes concernent le marketing, les sales, le service clients.
Recruter est difficile sur le marchĂ©, mais je trouve que lâon sâen sort plutĂŽt bien. Nous sommes Ă lâinterface entre le secteur du voyage et du digital. Nous recrutons des profils de ces deux mĂ©tiers. Dans le secteur du voyage, notre positionnement attire les collaborateurs liĂ©s aux mĂ©tiers du tourisme.
CĂŽtĂ© digital, nous sommes passĂ©s par le creux de la vague pendant le covid, que connaissent aujourdâhui certaines start-up ou scale-up, car elles nâont pas les mĂȘmes financements des fonds dâinvestissement. Nous sommes redevenus attractifs aussi auprĂšs de ces publics.
Recruter reste un enjeu de rapiditĂ©. Comme nous recrutons moins, ça augmente aussi le niveau dâexigence de chaque personne.
Globalement, je trouve que nous avons moins besoin de batailler. Câest aussi grĂące au travail de repositionnement de nos salaires et aux avantages liĂ©s Ă la flexibilitĂ© de lâespace et du temps.
TourMaG.com â La rĂ©munĂ©ration est un vĂ©ritable sujet dans lâindustrie du tourisme. Que proposez-vous ?
Claire Degueil : Les salaires sont fixes, nous ne proposons plus de variable. Nous avons mis en place un plan dâactionnariat salariĂ© pour tous. Chacun, une fois sa pĂ©riode dâessai validĂ©e reçoit un pool de droits Ă actions de lâentreprise, des BSPCE, câest un systĂšme dâactionnariat de start-up.
Autre avantage : Une cagnotte voyage est crĂ©ditĂ©e de 50⏠tous les mois Ă utiliser sur le site Evaneos. Et puis nous avons des indemnitĂ©s liĂ©es au tĂ©lĂ©travail, au tickets restaurantâŠ
Claire Degueil : Nous proposons une vingtaine de postes additionnels dans lâannĂ©e. Une bonne moitiĂ© sur les mĂ©tiers R&D : dĂ©veloppeur design product. Les autres postes concernent le marketing, les sales, le service clients.
Recruter est difficile sur le marchĂ©, mais je trouve que lâon sâen sort plutĂŽt bien. Nous sommes Ă lâinterface entre le secteur du voyage et du digital. Nous recrutons des profils de ces deux mĂ©tiers. Dans le secteur du voyage, notre positionnement attire les collaborateurs liĂ©s aux mĂ©tiers du tourisme.
CĂŽtĂ© digital, nous sommes passĂ©s par le creux de la vague pendant le covid, que connaissent aujourdâhui certaines start-up ou scale-up, car elles nâont pas les mĂȘmes financements des fonds dâinvestissement. Nous sommes redevenus attractifs aussi auprĂšs de ces publics.
Recruter reste un enjeu de rapiditĂ©. Comme nous recrutons moins, ça augmente aussi le niveau dâexigence de chaque personne.
Globalement, je trouve que nous avons moins besoin de batailler. Câest aussi grĂące au travail de repositionnement de nos salaires et aux avantages liĂ©s Ă la flexibilitĂ© de lâespace et du temps.
TourMaG.com â La rĂ©munĂ©ration est un vĂ©ritable sujet dans lâindustrie du tourisme. Que proposez-vous ?
Claire Degueil : Les salaires sont fixes, nous ne proposons plus de variable. Nous avons mis en place un plan dâactionnariat salariĂ© pour tous. Chacun, une fois sa pĂ©riode dâessai validĂ©e reçoit un pool de droits Ă actions de lâentreprise, des BSPCE, câest un systĂšme dâactionnariat de start-up.
Autre avantage : Une cagnotte voyage est crĂ©ditĂ©e de 50⏠tous les mois Ă utiliser sur le site Evaneos. Et puis nous avons des indemnitĂ©s liĂ©es au tĂ©lĂ©travail, au tickets restaurantâŠ
"Lâonboarding est plus global quâil y a dix ou quinze ans"
TourMaG.com - En matiĂšre de recrutement, avez-vous revu vos process au fil des ans ? Quelle est votre stratĂ©gie de recrutement aujourdâhui ?
Claire Degueil : Le process de recrutement sâappuie sur des Ă©changes avec le futur manager du salariĂ©, sa future Ă©quipe et des entretiens certains plus techniques avec un cas pratique, dâautres sur le feed culturel.
Nous avons fait Ă©voluer notre process dâonboarding. Nous lâavons revu pour proposer en amont des petites vidĂ©os sur les mĂ©tiers, afin de garder le temps en prĂ©sentiel pour de lâĂ©change.
Nous avons un systÚme de parrainage. Un salarié est parrain de la promo pour un mois donné.
Un rendez-vous est programmĂ© avec le CSE dans le parcours. Lâentretien culturel avec des collĂšgues pas forcĂ©ment avec lâĂ©quipe directe, mais intĂ©gration dans un collectif, dans une aventure.
Lâonboarding est plus global quâil y a dix ou quinze ans. Il y a pas mal dâintentions Ă lâintĂ©gration, peut-ĂȘtre quâaujourdâhui elle est moins focalisĂ©e sur le mĂ©tier.
TourMaG.com â Quelles sont les Ă©volutions RH des derniĂšres annĂ©es ?
Claire Degueil : L'accompagnement des collaborateurs dans lâĂ©volution des carriĂšres est plus prĂ©sent.
Auparavant nous faisions deux revues des talents par an pour faire le point sur la performance et lâĂ©volution. Maintenant, nous avons une revue tous les trimestres, une par saison, avec un thĂšme diffĂ©rent : carriĂšre, rĂ©munĂ©ration, formation, revue collective et une axĂ©e sur des feedbacks de maniĂšre horizontale.
Faire plus court et plus souvent correspond mieux Ă ce quâil Ă©tait possible de faire pour les managers, et permet un suivi de plus prĂšs des salariĂ©s.
Claire Degueil : Le process de recrutement sâappuie sur des Ă©changes avec le futur manager du salariĂ©, sa future Ă©quipe et des entretiens certains plus techniques avec un cas pratique, dâautres sur le feed culturel.
Nous avons fait Ă©voluer notre process dâonboarding. Nous lâavons revu pour proposer en amont des petites vidĂ©os sur les mĂ©tiers, afin de garder le temps en prĂ©sentiel pour de lâĂ©change.
Nous avons un systÚme de parrainage. Un salarié est parrain de la promo pour un mois donné.
Un rendez-vous est programmĂ© avec le CSE dans le parcours. Lâentretien culturel avec des collĂšgues pas forcĂ©ment avec lâĂ©quipe directe, mais intĂ©gration dans un collectif, dans une aventure.
Lâonboarding est plus global quâil y a dix ou quinze ans. Il y a pas mal dâintentions Ă lâintĂ©gration, peut-ĂȘtre quâaujourdâhui elle est moins focalisĂ©e sur le mĂ©tier.
TourMaG.com â Quelles sont les Ă©volutions RH des derniĂšres annĂ©es ?
Claire Degueil : L'accompagnement des collaborateurs dans lâĂ©volution des carriĂšres est plus prĂ©sent.
Auparavant nous faisions deux revues des talents par an pour faire le point sur la performance et lâĂ©volution. Maintenant, nous avons une revue tous les trimestres, une par saison, avec un thĂšme diffĂ©rent : carriĂšre, rĂ©munĂ©ration, formation, revue collective et une axĂ©e sur des feedbacks de maniĂšre horizontale.
Faire plus court et plus souvent correspond mieux Ă ce quâil Ă©tait possible de faire pour les managers, et permet un suivi de plus prĂšs des salariĂ©s.
"Câest moins une Ă©volution verticale, de quĂȘte de responsabilitĂ© que de dĂ©veloppement de compĂ©tences"
TourMaG.com - Quelles sont les attentes des salariés en 2023 ?
Claire Degueil : Il y a une attente de dĂ©veloppement : vouloir grandir. Assez vite certains veulent Ă©voluer, changer de pĂ©rimĂštre, de projet⊠Les attentes de mobilitĂ© ou dâĂ©volution vont plus vite quâavant. L'Ă©volution est moins verticale, centrĂ©e sur une quĂȘte de responsabilitĂ©, que de dĂ©veloppement de compĂ©tences.
La recherche de sens nâest pas nouvelle, mais est remontĂ©e plus haut dans lâordre des critĂšres. Il y a un enjeu de cohĂ©rence, que le discours soit incarnĂ© par lâentreprise. Il y a peut-ĂȘtre plus de mĂ©fiance.
Nous sommes interrogĂ©s sur lâexpression de nos engagements RSE : est-ce que ce nâest pas du greenwashing ou du carewashing ?
Il y a une attente forte dâauthenticitĂ©. Par exemple, un futur salariĂ©, qui rejoindra lâentreprise dans 15 jours, nous a envoyĂ© un mail nous demandant de lui dire ce qui ne tournait pas rond dans lâentreprise, ce qui dysfonctionne avant son arrivĂ©e. Ce besoin de transparence, de connaĂźtre les ratĂ©s, les vulnĂ©rabilitĂ©s est plus fort quâavant.
Il y a quelques annĂ©es, jâaurais rĂ©pondu : les missions mĂȘme du job et les collĂšgues. Aujourdâhui, je dirais que les collĂšgues sont un enjeu de rĂ©tention.
Claire Degueil : Il y a une attente de dĂ©veloppement : vouloir grandir. Assez vite certains veulent Ă©voluer, changer de pĂ©rimĂštre, de projet⊠Les attentes de mobilitĂ© ou dâĂ©volution vont plus vite quâavant. L'Ă©volution est moins verticale, centrĂ©e sur une quĂȘte de responsabilitĂ©, que de dĂ©veloppement de compĂ©tences.
La recherche de sens nâest pas nouvelle, mais est remontĂ©e plus haut dans lâordre des critĂšres. Il y a un enjeu de cohĂ©rence, que le discours soit incarnĂ© par lâentreprise. Il y a peut-ĂȘtre plus de mĂ©fiance.
Nous sommes interrogĂ©s sur lâexpression de nos engagements RSE : est-ce que ce nâest pas du greenwashing ou du carewashing ?
Il y a une attente forte dâauthenticitĂ©. Par exemple, un futur salariĂ©, qui rejoindra lâentreprise dans 15 jours, nous a envoyĂ© un mail nous demandant de lui dire ce qui ne tournait pas rond dans lâentreprise, ce qui dysfonctionne avant son arrivĂ©e. Ce besoin de transparence, de connaĂźtre les ratĂ©s, les vulnĂ©rabilitĂ©s est plus fort quâavant.
Il y a quelques annĂ©es, jâaurais rĂ©pondu : les missions mĂȘme du job et les collĂšgues. Aujourdâhui, je dirais que les collĂšgues sont un enjeu de rĂ©tention.
"Les jeunes ont un souci de lâĂ©quilibre professionnel et personnel bien plus grand que les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes"
TourMaG.com - Quel regard portent les jeunes sur le monde du travail ? Cette vision a-t-elle évolué ses 20 derniÚres années ?
Claire Degueil : Ils nous poussent beaucoup sur le sujet du rapport au temps. Les jeunes ont un souci de lâĂ©quilibre professionnel et personnel bien plus grand que les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes.
Ils ont aussi moins dâattentes de manager. On se rend compte que lâhumain est difficile, ce sont des sujets dans lesquels on peut ĂȘtre trĂšs pris Ă©motionnellement. Ils nâhĂ©sitent pas Ă se tenir Ă distance de ça, quitte Ă ne pas trop Ă©voluer. Câest peut-ĂȘtre pour se protĂ©ger ou chercher un confort tout en maintenant leur capacitĂ© Ă impacter, dâĂȘtre partie prenante de ce quâil se passe.
Tout de suite ils nâont plus envie dâĂȘtre junior.
TourMaG.com - Futur du travail : A quoi ressemblera le monde du travail ?
Claire Degueil : Je pense que le mode slasheur, câest-Ă -dire : un pied dans un monde / un pied dans un autre va se dĂ©velopper. Par exemple, une part de salariat et une autre dans de lâentreprenariat, de lâenseignement ou encore au du temps consacrĂ© Ă une activitĂ© associative. Lâenvie est de multiplier les univers, et de ne pas mettre toute son Ă©nergie, son engagement dans le mĂȘme lieu.
Claire Degueil : Ils nous poussent beaucoup sur le sujet du rapport au temps. Les jeunes ont un souci de lâĂ©quilibre professionnel et personnel bien plus grand que les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes.
Ils ont aussi moins dâattentes de manager. On se rend compte que lâhumain est difficile, ce sont des sujets dans lesquels on peut ĂȘtre trĂšs pris Ă©motionnellement. Ils nâhĂ©sitent pas Ă se tenir Ă distance de ça, quitte Ă ne pas trop Ă©voluer. Câest peut-ĂȘtre pour se protĂ©ger ou chercher un confort tout en maintenant leur capacitĂ© Ă impacter, dâĂȘtre partie prenante de ce quâil se passe.
Tout de suite ils nâont plus envie dâĂȘtre junior.
TourMaG.com - Futur du travail : A quoi ressemblera le monde du travail ?
Claire Degueil : Je pense que le mode slasheur, câest-Ă -dire : un pied dans un monde / un pied dans un autre va se dĂ©velopper. Par exemple, une part de salariat et une autre dans de lâentreprenariat, de lâenseignement ou encore au du temps consacrĂ© Ă une activitĂ© associative. Lâenvie est de multiplier les univers, et de ne pas mettre toute son Ă©nergie, son engagement dans le mĂȘme lieu.
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