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French Bee à Tahiti : la nouvelle guerre du Pacifique commence

La low-cost française vise déjà 30% du marché


Attendue de pied ferme par la population polynésienne, French Bee a enfin inauguré, samedi 12 mai 2018, sa liaison low-cost entre Paris et Tahiti, via San Francisco. La compagnie ne cache pas ses ambitions : faire progresser le marché de 20%, et en contrôler 30% au plus vite. La low-cost française compte bien révolutionner les liaisons France-Pacifique.


Rédigé par Pierre GEORGES à Papeete le Mardi 15 Mai 2018

Jean-Paul Dubreuil et Marc Rochet posent devant leur nouveau A350-900, samedi 12 mai à l'aéroport de Papeete-Faaa © PG TM
Jean-Paul Dubreuil et Marc Rochet posent devant leur nouveau A350-900, samedi 12 mai à l'aéroport de Papeete-Faaa © PG TM
D’après Edouard Fritch, président de la Polynésie française : « c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour Tahiti et toute la Polynésie ».

Samedi 12 mai 2018 peu après 5h du matin, l’A350-900 flambant neuf de French Bee s’est posé pour la première fois à l’aéroport international de Papeete-Faaa, inaugurant la nouvelle liaison low-cost (très) long-courrier entre Paris et Tahiti, via San Francisco.

« Notre objectif, à moyen terme, est clair : contrôler 30% du marché sur la ligne entre Tahiti, la Californie, et la France métropolitaine », lance Jean-Paul Dubreuil, à la tête du groupe Dubreuil (maison mère de French Bee et de sa sœur Air Caraïbes).

« Le tout en faisant progresser le marché de 20%. Nous sommes très optimistes et très satisfaits des premiers engagements sur les vols », ajoute-t-il, parlant de 40 000 billets déjà vendus depuis l’ouverture des ventes il y a six mois.

Soutien sans faille du gouvernement tahitien

Avec cette nouvelle liaison, c’est tout le projet Pacifique de la compagnie aérienne française qui aboutit, avec pour but de révolutionner les liaisons aériennes avec des offres de prix sans précédent sur Tahiti.

Jusqu’à présent, la desserte de l’île paradisiaque était en situation de quasi-monopole, contrôlée par Air France et Air Tahiti Nui.
« Nous sommes toujours convaincus que notre concept va réussir », indique Marc Rochet, à la tête de French Bee, qui préfère parler de « smart cost » plutôt que de « low-cost ».

Si les premiers prix démarrent à 639 euros l’aller simple en offre Basic (« juste le siège », sans bagage en soute), une offre propose en ce moment l’aller-simple entre Paris-Orly et le Pacifique à… 509 euros.

Pour mener à bien un tel projet, la compagnie a pu compter sur un énorme appui de la part du gouvernement tahitien.

Un appui qui se vérifie par l’accueil qu’a reçu ces dernières heures le vol inaugural, très attendu par toute la population : cérémonies officielles, conférences de presse internationales, « Une » de tous les médias locaux, et… bénédiction religieuse de l’avion et de la compagnie par le vicaire de la cathédrale de Papeete.

« On ne veut pas amener ici de la concurrence destructrice, mais constructive », assure Marc Rochet. « Le but est de créer des liens économiques, touristiques et sociaux forts avec la Polynésie française et ses habitants ».

Le précédent sur La Réunion

En un an de travail, Marc Rochet, Jean-Paul Dubreuil et leurs équipes ont travaillé main dans la main avec les professionnels du tourisme locaux, les voyagistes tahitiens, français, européens, mais aussi américains.

« Nous avons tout de suite vu la véritable opportunité de French Bee pour la destination », lance, enthousiaste, Nicole Bouteau, la ministre du tourisme tahitienne.

Si French Bee est aussi optimiste, c’est que la compagnie évoque son premier essai réussi, en 2017, sur sa ligne Paris-La Réunion. En un an, elle y a fait progresser le marché de 20% grâce à sa stimulation tarifaire. Mieux, elle s’est octroyée d’emblée 19% d’un marché très disputé, avec 4 concurrents.

« Les prix ont baissé, sans sacrifier la qualité des services, et le tourisme a augmenté. Nous voulons maintenant dupliquer cette démarche d’entrepreneur privée dans les DOM et les TOM ! », lance Jean-Paul Dubreuil.

D’après les dirigeants, la compagnie a été rentable dès sa première année d’exploitation sur l’île de La Réunion.

Celui qui a lancé ses premières activités aéronautiques en Vendée il y a près de 40 ans poursuit : « chaque nouvelle ligne est bien sûr un risque. Mais celle sur Tahiti a tout pour fonctionner. Je vous donne rendez-vous dans 6 mois pour le vérifier ! ».

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