
Italiens : AprĂšs avoir payĂ© un si lourd tribut Ă la pandĂ©mie et subi des restrictions sanitaires trĂšs sĂ©vĂšres, 80% dâentre eux ont envie de boucler leurs valises et dâaller prendre lâair. - Depositphotos.com Maarten_Zeehandelaar
Contagieuse lâeuphorie voyageuse est de bon augure. Et lĂ , comme ailleurs, on parle aussi de « voyage de rĂȘve ». Le fameux « dream travel ».
A moins de rĂ©percussions nĂ©gatives de la guerre en Ukraine ? La menace est toujours lĂ . Câest hĂ©las vrai !
Lire aussi : La folle envie de partir des Américains
Selon une nouvelle analyse de lâinstitut EY Future Travel Behaviours sur les comportements des touristes italiens, nos voisins recommencent eux aussi Ă vouloir voyager. AprĂšs avoir payĂ© un si lourd tribut Ă la pandĂ©mie et subi des restrictions sanitaires trĂšs sĂ©vĂšres, 80% dâentre eux ont envie de boucler leurs valises et dâaller prendre lâair.
Certes, parmi eux, 60% affichent les mĂȘmes habitudes : mĂȘmes destinations et modes dâhĂ©bergement quâavant la pandĂ©mie. Mais, les autres rĂȘvent de nouveautĂ©. Et 25% devraient mĂȘme pouvoir augmenter le nombre de leurs voyages.
Lire aussi : Les Britanniques rĂȘvent aussi de vacances
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Certes, parmi eux, 60% affichent les mĂȘmes habitudes : mĂȘmes destinations et modes dâhĂ©bergement quâavant la pandĂ©mie. Mais, les autres rĂȘvent de nouveautĂ©. Et 25% devraient mĂȘme pouvoir augmenter le nombre de leurs voyages.
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On privilĂ©gie le tourisme domestique, comme dâhabitude

OĂč ? En Ă©tĂ©, sur le littoral adriatique et mĂ©diterranĂ©en, mais aussi sur ces deux Ăźles que sont la Sicile et surtout la Sardaigne qui, Ă©quipĂ©e dâune hĂŽtellerie de trĂšs haut niveau attire les couches les plus aisĂ©es des estivants.
Les grands lacs du Nord, lieux de villĂ©giature des populations de Milan et Turin oĂč elles se mĂ©langent avec une forte proportion de touristes allemands et autrichiens sont aussi au programme de nombreux Italiens.
Tandis quâon les retrouve dans ces joyaux du tourisme urbain que sont des villes comme Sienne ou Florence, Venise ou encore Naples oĂč dĂšs le mois dâavril, ils voisinent avec les touristes nord amĂ©ricains de la diaspora qui arrivent en rangs serrĂ©s cette annĂ©e sur les pas des trĂšs nombreux Ă©tudiants, notamment en arts venus dĂ©couvrir la pĂ©ninsule.
Si les visites culturelles sont toujours trĂšs prisĂ©es, il semblerait aussi que cette annĂ©e les Italiens aient envie de se reposer : 65% en tout cas le dĂ©clarent, alors que lâĂ©tude note ce phĂ©nomĂšne nouveau quâest le « workation ». Pour le moment, 6% des vacanciers en seraient adeptes que ce soit en Italie ou ailleurs, Ă condition que les connexions internet soient de bonne qualitĂ©.
Evidemment, prĂšs de la moitiĂ© des italiens privilĂ©gieront surtout les sĂ©jours chez les amis et la famille, histoire de se retrouver et dâĂ©viter les frais dâhĂ©bergements.
La trĂšs forte demande de tourisme durable
Bien que la pandĂ©mie, on le sait, nâait pas changĂ© du tout au tout les attentes des touristes italiens, toutes les Ă©tudes confirment cependant une augmentation de la sensibilitĂ© Ă©cologique. Plus de deux tiers des Italiens (soit 10% de plus quâavant le Covid) se disent sensibles Ă la qualitĂ© environnementale, celle de lâair et de lâeau, la protection de la bio diversité⊠et ils sont prĂȘts pour la majoritĂ© dâentre eux Ă payer des supplĂ©ments sur leurs moyens de transports pour limiter les Ă©missions de CO2.
Un constat qui nâa rien de surprenant si lâon se souvient que les rĂ©gions du nord du pays ont Ă©tĂ© pionniĂšres en matiĂšre de mesures « vertes » dans les hĂŽtels tandis que les mobilitĂ©s douces ont trĂšs vite gagnĂ© les villes de taille moyenne comme Padoue ou Parme ou Boulogne âŠ
Et nâoublions jamais que le Slow Food qui a donnĂ© naissance aux « Slow Cities » est nĂ© en Italie dans les annĂ©es quatre-vingt. En revanche, le sud de la pĂ©ninsule nâa pas suivi lâexemple du nord et du centre. Câest vrai !
Autre prévision : environ 60% des personnes interrogées se disent trÚs attirés par les bonnes tables, les bons produits, et autres activités liées à la gastronomie.
On peut noter enfin une forte propension Ă choisir des modes de transport collectif, notamment le train et lâavion. Mais, il semble que ces choix concernent surtout les moins de 40 ans : 40% contre 30% pour les plus ĂągĂ©s. Pour le moment.
Un constat qui nâa rien de surprenant si lâon se souvient que les rĂ©gions du nord du pays ont Ă©tĂ© pionniĂšres en matiĂšre de mesures « vertes » dans les hĂŽtels tandis que les mobilitĂ©s douces ont trĂšs vite gagnĂ© les villes de taille moyenne comme Padoue ou Parme ou Boulogne âŠ
Et nâoublions jamais que le Slow Food qui a donnĂ© naissance aux « Slow Cities » est nĂ© en Italie dans les annĂ©es quatre-vingt. En revanche, le sud de la pĂ©ninsule nâa pas suivi lâexemple du nord et du centre. Câest vrai !
Autre prévision : environ 60% des personnes interrogées se disent trÚs attirés par les bonnes tables, les bons produits, et autres activités liées à la gastronomie.
On peut noter enfin une forte propension Ă choisir des modes de transport collectif, notamment le train et lâavion. Mais, il semble que ces choix concernent surtout les moins de 40 ans : 40% contre 30% pour les plus ĂągĂ©s. Pour le moment.
Prix, et sécurité
Dernier point : notons que nos voisins sont trĂšs sensibles Ă la sĂ©curisation de lâoffre touristique. Dâautant quâils jugent que les Français ont Ă©tĂ© moins stricts quâeux dans les aĂ©roports, musĂ©es et hĂŽtels. Et ils nâont pas tort. Jouent Ă©galement un rĂŽle dâarbitre les tarifs auxquels ils sont trĂšs sensibles, cette annĂ©e encore plus que les autres. Comme partout !
Les Italiens et la France : quelque 8 millions
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Si proche culturellement et gĂ©ographiquement, la France a toujours constituĂ© un pays ami pour les Italiens. Dâautant que les deux pays ont plus de 570 kilomĂštres de frontiĂšres. Ce qui permet des dĂ©placements en voitures, surtout pour les familles.
TrĂšs nombreux en Provence-CĂŽte dâazur dont ils apprĂ©cient les plages et des villes comme Menton oĂč les rĂ©sidences secondaires sont nombreuses (12% des rĂ©sidences Ă©trangĂšres), les Italiens sont bon an mal an environ 8 millions Ă visiter la France. Ils lâĂ©taient en tout cas en 2019 ( Sources Atout France).
Mais, en Ăźle-de-France, ils ont enregistrĂ© une baisse en 2019, avec 1.4 million dâarrivĂ©es contre 1.5 million cinq ans plus tĂŽt. En baisse aussi la durĂ©e de sĂ©jours : 3.8 nuits pour la clientĂšle de loisirs et 5.2 nuits pour la clientĂšle mixte affaires et loisirs ⊠Sauf que le train Milan-Paris Ă 23 euros pourrait bien cette annĂ©e changer la donne !
TrĂšs nombreux en Provence-CĂŽte dâazur dont ils apprĂ©cient les plages et des villes comme Menton oĂč les rĂ©sidences secondaires sont nombreuses (12% des rĂ©sidences Ă©trangĂšres), les Italiens sont bon an mal an environ 8 millions Ă visiter la France. Ils lâĂ©taient en tout cas en 2019 ( Sources Atout France).
Mais, en Ăźle-de-France, ils ont enregistrĂ© une baisse en 2019, avec 1.4 million dâarrivĂ©es contre 1.5 million cinq ans plus tĂŽt. En baisse aussi la durĂ©e de sĂ©jours : 3.8 nuits pour la clientĂšle de loisirs et 5.2 nuits pour la clientĂšle mixte affaires et loisirs ⊠Sauf que le train Milan-Paris Ă 23 euros pourrait bien cette annĂ©e changer la donne !
Journaliste, consultante, confĂ©renciĂšre, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin dâen analyser les consĂ©quences sur le secteur du tourisme.
AprĂšs avoir dĂ©veloppĂ© pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de lâactualitĂ© oĂč elle dĂ©code le prĂ©sent pour prĂ©voir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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