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Futuroscopie - Les Italiens sont aussi sur le dĂ©part 🔑

Le décryptage de Josette Sicsic (Futuroscopie)


DĂ©cidĂ©ment, il ne fait guĂšre de doute que le printemps et l’étĂ© prochains En Europe pourraient battre des records de frĂ©quentation touristique. Les Italiens comme la majoritĂ© des Occidentaux sont impatients de pouvoir s’évader et compenser la rĂ©clusion Ă  laquelle ils ont Ă©tĂ© contraints.


Rédigé par le Mardi 29 Mars 2022

Italiens :  AprĂšs avoir payĂ© un si lourd tribut Ă  la pandĂ©mie et subi des restrictions sanitaires trĂšs sĂ©vĂšres, 80% d’entre eux ont envie de boucler leurs valises et d’aller prendre l’air. - Depositphotos.com Maarten_Zeehandelaar
Italiens : AprĂšs avoir payĂ© un si lourd tribut Ă  la pandĂ©mie et subi des restrictions sanitaires trĂšs sĂ©vĂšres, 80% d’entre eux ont envie de boucler leurs valises et d’aller prendre l’air. - Depositphotos.com Maarten_Zeehandelaar
Contagieuse l’euphorie voyageuse est de bon augure. Et lĂ , comme ailleurs, on parle aussi de « voyage de rĂȘve ». Le fameux « dream travel ».

A moins de rĂ©percussions nĂ©gatives de la guerre en Ukraine ? La menace est toujours lĂ . C’est hĂ©las vrai !

Lire aussi : La folle envie de partir des Américains

Selon une nouvelle analyse de l’institut EY Future Travel Behaviours sur les comportements des touristes italiens, nos voisins recommencent eux aussi Ă  vouloir voyager. AprĂšs avoir payĂ© un si lourd tribut Ă  la pandĂ©mie et subi des restrictions sanitaires trĂšs sĂ©vĂšres, 80% d’entre eux ont envie de boucler leurs valises et d’aller prendre l’air.

Certes, parmi eux, 60% affichent les mĂȘmes habitudes : mĂȘmes destinations et modes d’hĂ©bergement qu’avant la pandĂ©mie. Mais, les autres rĂȘvent de nouveautĂ©. Et 25% devraient mĂȘme pouvoir augmenter le nombre de leurs voyages.

Lire aussi : Les Britanniques rĂȘvent aussi de vacances


On privilĂ©gie le tourisme domestique, comme d’habitude

Pour autant, 2/3 des dĂ©placements de nos voisins se feront en Italie mĂȘme. Un constat qui n’a rien de surprenant puisqu’en Italie aussi, on profite des vacances pour visiter et sĂ©journer dans son pays.

OĂč ? En Ă©tĂ©, sur le littoral adriatique et mĂ©diterranĂ©en, mais aussi sur ces deux Ăźles que sont la Sicile et surtout la Sardaigne qui, Ă©quipĂ©e d’une hĂŽtellerie de trĂšs haut niveau attire les couches les plus aisĂ©es des estivants.

Les grands lacs du Nord, lieux de villĂ©giature des populations de Milan et Turin oĂč elles se mĂ©langent avec une forte proportion de touristes allemands et autrichiens sont aussi au programme de nombreux Italiens.

Tandis qu’on les retrouve dans ces joyaux du tourisme urbain que sont des villes comme Sienne ou Florence, Venise ou encore Naples oĂč dĂšs le mois d’avril, ils voisinent avec les touristes nord amĂ©ricains de la diaspora qui arrivent en rangs serrĂ©s cette annĂ©e sur les pas des trĂšs nombreux Ă©tudiants, notamment en arts venus dĂ©couvrir la pĂ©ninsule.

Si les visites culturelles sont toujours trĂšs prisĂ©es, il semblerait aussi que cette annĂ©e les Italiens aient envie de se reposer : 65% en tout cas le dĂ©clarent, alors que l’étude note ce phĂ©nomĂšne nouveau qu’est le « workation ». Pour le moment, 6% des vacanciers en seraient adeptes que ce soit en Italie ou ailleurs, Ă  condition que les connexions internet soient de bonne qualitĂ©.

Evidemment, prĂšs de la moitiĂ© des italiens privilĂ©gieront surtout les sĂ©jours chez les amis et la famille, histoire de se retrouver et d’éviter les frais d’hĂ©bergements.

La trĂšs forte demande de tourisme durable

Bien que la pandĂ©mie, on le sait, n’ait pas changĂ© du tout au tout les attentes des touristes italiens, toutes les Ă©tudes confirment cependant une augmentation de la sensibilitĂ© Ă©cologique. Plus de deux tiers des Italiens (soit 10% de plus qu’avant le Covid) se disent sensibles Ă  la qualitĂ© environnementale, celle de l’air et de l’eau, la protection de la bio diversité  et ils sont prĂȘts pour la majoritĂ© d’entre eux Ă  payer des supplĂ©ments sur leurs moyens de transports pour limiter les Ă©missions de CO2.

Un constat qui n’a rien de surprenant si l’on se souvient que les rĂ©gions du nord du pays ont Ă©tĂ© pionniĂšres en matiĂšre de mesures « vertes » dans les hĂŽtels tandis que les mobilitĂ©s douces ont trĂšs vite gagnĂ© les villes de taille moyenne comme Padoue ou Parme ou Boulogne 


Et n’oublions jamais que le Slow Food qui a donnĂ© naissance aux « Slow Cities » est nĂ© en Italie dans les annĂ©es quatre-vingt. En revanche, le sud de la pĂ©ninsule n’a pas suivi l’exemple du nord et du centre. C’est vrai !

Autre prévision : environ 60% des personnes interrogées se disent trÚs attirés par les bonnes tables, les bons produits, et autres activités liées à la gastronomie.

On peut noter enfin une forte propension Ă  choisir des modes de transport collectif, notamment le train et l’avion. Mais, il semble que ces choix concernent surtout les moins de 40 ans : 40% contre 30% pour les plus ĂągĂ©s. Pour le moment.

Prix, et sécurité

Dernier point : notons que nos voisins sont trĂšs sensibles Ă  la sĂ©curisation de l’offre touristique. D’autant qu’ils jugent que les Français ont Ă©tĂ© moins stricts qu’eux dans les aĂ©roports, musĂ©es et hĂŽtels. Et ils n’ont pas tort. Jouent Ă©galement un rĂŽle d’arbitre les tarifs auxquels ils sont trĂšs sensibles, cette annĂ©e encore plus que les autres. Comme partout !

Les Italiens et la France : quelque 8 millions

Si proche culturellement et gĂ©ographiquement, la France a toujours constituĂ© un pays ami pour les Italiens. D’autant que les deux pays ont plus de 570 kilomĂštres de frontiĂšres. Ce qui permet des dĂ©placements en voitures, surtout pour les familles.

TrĂšs nombreux en Provence-CĂŽte d’azur dont ils apprĂ©cient les plages et des villes comme Menton oĂč les rĂ©sidences secondaires sont nombreuses (12% des rĂ©sidences Ă©trangĂšres), les Italiens sont bon an mal an environ 8 millions Ă  visiter la France. Ils l’étaient en tout cas en 2019 ( Sources Atout France).

Mais, en Ăźle-de-France, ils ont enregistrĂ© une baisse en 2019, avec 1.4 million d’arrivĂ©es contre 1.5 million cinq ans plus tĂŽt. En baisse aussi la durĂ©e de sĂ©jours : 3.8 nuits pour la clientĂšle de loisirs et 5.2 nuits pour la clientĂšle mixte affaires et loisirs 
 Sauf que le train Milan-Paris Ă  23 euros pourrait bien cette annĂ©e changer la donne !

Josette Sicsic - DR
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, confĂ©renciĂšre, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les consĂ©quences sur le secteur du tourisme.

AprĂšs avoir dĂ©veloppĂ© pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualitĂ© oĂč elle dĂ©code le prĂ©sent pour prĂ©voir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.

Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com

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