"On sait aujourd’hui que l’éco-conduite des engins de damage autant que des remontées mécaniques, ça fonctionne ! Les effets sont réels" - Depositphotos.com Auteur wasja
Pour vous éclairer sur la transition en cours, le réseau Cimalpes vient de publier son étude annuelle sur l’immobilier de montagne. Un produit indispensable à la clientèle d’hiver et d’été de l’entreprise qui accueille 50 000 clients, propose 1000 locations et 600 propriétés à acquérir dans les 16 plus belles stations des Alpes.
Pour entamer ce tour d’horizon (que nous poursuivrons) nous vous proposons un entretien avec Alexandre Maulin, président de Domaines Skiables de France, un acteur clé de l’économie en montagne qui a initié en 2021 un mouvement de fond visant à l’écoresponsabilité de l’ensemble des installations liées à l’exploitation des pistes.
Pour entamer ce tour d’horizon (que nous poursuivrons) nous vous proposons un entretien avec Alexandre Maulin, président de Domaines Skiables de France, un acteur clé de l’économie en montagne qui a initié en 2021 un mouvement de fond visant à l’écoresponsabilité de l’ensemble des installations liées à l’exploitation des pistes.
Futuroscopie - Les mesures de sobriété énergétique adoptées l’hiver dernier ont-elles été suivies et efficaces ?
Alexandre Maulin : « Je tiens d’abord à préciser que les 16 éco-engagements que nous avons définis ont été travaillés avec l’ensemble de nos sections et co-construits avec tous nos adhérents. En fait, certaines stations avaient déjà entamé le mouvement avant ces mesures.
Les actions sont très variables selon les sites. Mais les critères que nous nous étions imposés ont fonctionné et généré de réelles économies pour toutes les stations du réseau DSF. »
A lire aussi : Le train : solution de transport durable pour les stations de montagne ?
Futuroscopie - Quels sont les éco-engagements probants et ceux qu’il faudrait améliorer ?
Alexandre Maulin : « On sait aujourd’hui que l’éco-conduite des engins de damage autant que des remontées mécaniques, ça fonctionne ! Les effets sont réels.
Pour accélérer, il faut donc en passer par la décarbonation du damage, qui entre pour 95% des émissions de CO2 dans notre périmètre d’intervention. Des essais sont menés, la technologie évolue, notamment l’hydrogène et la pile à combustible. »
Alexandre Maulin : « Je tiens d’abord à préciser que les 16 éco-engagements que nous avons définis ont été travaillés avec l’ensemble de nos sections et co-construits avec tous nos adhérents. En fait, certaines stations avaient déjà entamé le mouvement avant ces mesures.
Les actions sont très variables selon les sites. Mais les critères que nous nous étions imposés ont fonctionné et généré de réelles économies pour toutes les stations du réseau DSF. »
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Futuroscopie - Quels sont les éco-engagements probants et ceux qu’il faudrait améliorer ?
Alexandre Maulin : « On sait aujourd’hui que l’éco-conduite des engins de damage autant que des remontées mécaniques, ça fonctionne ! Les effets sont réels.
Pour accélérer, il faut donc en passer par la décarbonation du damage, qui entre pour 95% des émissions de CO2 dans notre périmètre d’intervention. Des essais sont menés, la technologie évolue, notamment l’hydrogène et la pile à combustible. »
Montagne en transition : "Tout est question de bonnes pratiques"
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Futuroscopie - Pourquoi une échéance à 2037 ?
Alexandre Maulin : « Cette échéance, déjà ambitieuse a été choisie du fait que l’adaptation des dameuses, les tests, les mises à l’épreuve, les corrections, puis la mise sur le marché, puis dix ans pour le renouvellement total du parc, rendent difficile la réduction du processus.
Nous ne pouvons hélas pas intervenir sur des sujets qui nous échappent tel que le développement de technologies alternatives. Nous, DSF, faisons les efforts de notre côté pour montrer l’exemple. »
Futuroscopie - Et du côté des remontées mécaniques ?
Alexandre Maulin : « L’arrêt provisoire des remontées peu empruntées est déjà mis en place par certaines stations, sans qu’il soit cependant nécessaire de limiter l’espace dédié à la glisse. Mais chaque station est différente. Tout est question de bonnes pratiques et nous les partageons entre toutes les stations. »
Futuroscopie - La multiplication des activités en été a-t-elle une influence sur le trafic des remontées mécaniques ?
Alexandre Maulin : « Les remontées accessibles l’été sont de plus en plus nombreuses, plus inclusives pour tous et pour toutes les activités. Ce n’est pas pour autant que le chiffre d’affaires est plus important.
L’été représente seulement 5% du chiffre d’affaires annuel, dont la moitié pour la seule station de Chamonix ! Certains territoires auront besoin de renforcer leur offre estivale de remontées, d’autres pas du tout. »
Futuroscopie - Quel serait le financement nécessaire d’ici à 2037 ? L’État y participe-t-il ?
Alexandre Maulin : « Non, pas à ce jour. Quel sera le coût de la dameuse propre ou du kilo d’hydrogène dans dix ans... c’est difficile à dire. Ce que l’on peut déjà mettre en place aujourd’hui n’implique pas forcément des dépenses énormes. Certaines adaptations coûteront très cher, d’autres non. Ce que nous voulons avant tout, c’est avancer. »
Alexandre Maulin : « Cette échéance, déjà ambitieuse a été choisie du fait que l’adaptation des dameuses, les tests, les mises à l’épreuve, les corrections, puis la mise sur le marché, puis dix ans pour le renouvellement total du parc, rendent difficile la réduction du processus.
Nous ne pouvons hélas pas intervenir sur des sujets qui nous échappent tel que le développement de technologies alternatives. Nous, DSF, faisons les efforts de notre côté pour montrer l’exemple. »
Futuroscopie - Et du côté des remontées mécaniques ?
Alexandre Maulin : « L’arrêt provisoire des remontées peu empruntées est déjà mis en place par certaines stations, sans qu’il soit cependant nécessaire de limiter l’espace dédié à la glisse. Mais chaque station est différente. Tout est question de bonnes pratiques et nous les partageons entre toutes les stations. »
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L’été représente seulement 5% du chiffre d’affaires annuel, dont la moitié pour la seule station de Chamonix ! Certains territoires auront besoin de renforcer leur offre estivale de remontées, d’autres pas du tout. »
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Alexandre Maulin : « Non, pas à ce jour. Quel sera le coût de la dameuse propre ou du kilo d’hydrogène dans dix ans... c’est difficile à dire. Ce que l’on peut déjà mettre en place aujourd’hui n’implique pas forcément des dépenses énormes. Certaines adaptations coûteront très cher, d’autres non. Ce que nous voulons avant tout, c’est avancer. »
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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