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La Case de l'Oncle Dom : Air Med obligée d'aller se faire voir chez les Grecs ?

L'édito de Dominique Gobert


Etre ou ne pas être ? C'est bien le cruel dilemme auquel tente en ce moment de répondre Air Med. Placée en redressement judiciaire depuis le 20 janvier dernier, la compagnie espère trouver rapidement un repreneur et reprendre une activité normale…


le Mercredi 8 Avril 2015

On murmure qu'Europe Airpost pourrait avoir quelques velléités quant à Air Med. Antoine Ferretti, lorsqu'on lui demande, se marre, mais répond que lors de son prochain passage à Paris, "on ira boire un coup, histoire de… parler !" - DR
On murmure qu'Europe Airpost pourrait avoir quelques velléités quant à Air Med. Antoine Ferretti, lorsqu'on lui demande, se marre, mais répond que lors de son prochain passage à Paris, "on ira boire un coup, histoire de… parler !" - DR
Quant à savoir si la future (souhaitons-le) Air Med opérera encore sous pavillon français, rien n'est encore acquis.

Pourtant, son président, Antoine Ferretti a longuement milité pour la préservation de ce pavillon et la survie de ces compagnies françaises.

Le problème étant toutefois qu'entre réalité économico-politique et concurrence intra-franco-européenne, y'a peut-être une marge.

Et qu'Antoine Ferretti n'est pas non plus un enfant de chœur.

Si dans le passé, Air Med avait trouvé un modèle économique basé sur la coopération inaltérable avec les grands tour-opérateurs, dont Fram, elle a aussi connu les vicissitudes de la situation financière mondiale.

Bien évidemment, la révolution tunisienne, la désaffection des touristes vers le Maroc, les charges de plus en plus aberrantes régissant les compagnies aériennes françaises, peut-être une gestion parfois désordonnée, des syndicats aussi inquiets de leur avenir ont eu raison… de la raison !

Et l'Europe, avec toute l'affection que j'ai pour cette conception, est loin d'être mure…

La Case de l'Oncle Dom : Air Med obligée d'aller se faire voir chez les Grecs ?
En même temps, lorsque la loi donne des outils pour préserver (ou du moins tenter de) la pérennité de l'entreprise, pourquoi s'en priver.

Aux USA, on a judicieusement inventé le fameux Chapitre 11 (en anglo-saxon, le Chapter Eleven), qui permet aux compagnies de purement et simplement "geler" les dettes (les fournisseurs, allez-vous faire voir) et de renégocier avec les salariés pas mal de choses…

En France, c'est le Redressement Judiciaire, grosso modo la même chose.

Du coup, les dettes (enfin, quasi, on les met dans un coin) qui représentaient quand même pour Air Med une somme qui, s'y j'en crois Antoine Ferretti se montait aux alentours de 25 millions, et, Hop, on reprend le collier.

Après tout, c'est de bonne guerre. Et, en plus, comme l'Europe le permet, on ouvre une filiale (ou nouvelle entité) dans un pays "ami", en l'occurrence la Grèce, afin de se débarrasser d'un certain nombre de choses conséquentes.

Des avions notamment, des salariés "trop chers". Par exemple.

A moins que, par un effet de vases communicants, la plus grosse partie d'Air Med soit diluée à l'aune de l'ouzo grec. Kalimero…

En même temps, la concurrence n'est pas tendre. Et ne fait pas non plus de cadeaux.

Pour Antoine Ferretti, la grosse bête noire, hideuse, c'est ce (et je cite) gros enfoui… de Transavia. Comme ceux créés par mon camarade Goldman, mais eux ne chantent pas. Ils volent.

Il a pas tout à fait tort, d'ailleurs, le Ferretti, parce qu'en 2007/2008, appuyé par son mentor Air France, Transavia n'a pas fait de cadeaux à ses concurrents.

On n'a d'ailleurs jamais su combien de pertes cette concurrence avait engendré et ce n'est pas le sourire malin de Lionel Guérin, son patron de l'époque, qui nous le dira…

Reste maintenant à connaitre (ou tenter de) l'avenir d'Air Med, laquelle vient d'ouvrir quelques lignes régulières, dont Marseille-Alger ou encore Bastia-Oujda "qui fonctionnent bien". Certes.

Pour l'instant, les salariés sont inquiets. Diable, certaines cotisations n'ont pas été payées, les retraites non plus et malgré certains propos rassurants, tout le monde semble attendre ce fameux "repreneur" (ou du moins investisseur) tel Godot.

Là-dessus, le silence est roi. Il existe, parait-il… On murmure qu'Europe Airpost (ce qui ne serait pas totalement idiot) pourrait avoir quelques velléités.

Antoine Ferretti, lorsqu'on lui demande, se marre, mais répond que lors de son prochain passage à Paris, "on ira boire un coup (une bière pour être précis), histoire de… parler !"

Au grand dam de son attachée de presse, madame Claude, qui ne supporte pas que l'on touche à son pré carré !

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Commentaires

1.Posté par Mermoz le 09/04/2015 19:04 (depuis mobile) | Alerter
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Et encore une compagnie aérienne française au tapis une.. Pour avoir bosser chez Air Med ça a été ma pire expérience.. Plus low cost en France tu fait pas.. Une pensée ému au salariés..sans rire

2.Posté par CREW le 10/04/2015 19:46 | Alerter
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La qualité Air Med est bien connue des passagers (Air Mer*e).
Si Transavia taille des croupières, Air France récupère aussi une partie du marché charter (voir Fram qui affrète coque et équipages AF au départ de Toulouse).
On dira ce qu'on veut sur la compagnie nationale, mais la qualité à bord est différente et tout est compris dans le prix, même sur du charter !

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