
Le projet Vortex va-t-il propulser la France et l’Europe dans l’ère des avions spatiaux ? - Depositphotos.com Auteur T.Schneider
Au Salon du Bourget, en compagnie du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron a appelé à une « reconquête à marche forcée du spatial européen face à la concurrence internationale, notamment américaine », et a annoncé une stratégie spatiale nationale française ainsi qu’un « Space Summit » en 2026
Le Président a estimé « que l’Europe spatiale avait ces dernières années manqué plusieurs tournants qu’il s’agisse des lanceurs réutilisables ou modulaires. » Rappelant au passage que « SpaceX a bouleversé le marché, Amazon se lance aussi. La Chine n’est pas en reste et je pense qu’il faut qu’on soit très lucide tous ensemble. »
Le Président à ce moment pensait-il aux propos de Éric Trappier le PDG de Dassault Aviation et de son projet d’avion spatial "VORTEX". Il faut l’espérer…
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, en avril dernier, Éric Trappier le PDG de Dassault Aviation avait déclaré : « Il n’y a pas d’avion spatial aujourd’hui. J’en ai l’idée. La volonté, je l’ai. Mais j’ai aussi l’impression que ça n’intéresse personne. Si j’étais provocateur, ce que je ne suis absolument pas, je dirais que les seuls qui sont intéressés sont les Américains. Mais avec les Français, c’est difficile. »
Le Président a estimé « que l’Europe spatiale avait ces dernières années manqué plusieurs tournants qu’il s’agisse des lanceurs réutilisables ou modulaires. » Rappelant au passage que « SpaceX a bouleversé le marché, Amazon se lance aussi. La Chine n’est pas en reste et je pense qu’il faut qu’on soit très lucide tous ensemble. »
Le Président à ce moment pensait-il aux propos de Éric Trappier le PDG de Dassault Aviation et de son projet d’avion spatial "VORTEX". Il faut l’espérer…
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, en avril dernier, Éric Trappier le PDG de Dassault Aviation avait déclaré : « Il n’y a pas d’avion spatial aujourd’hui. J’en ai l’idée. La volonté, je l’ai. Mais j’ai aussi l’impression que ça n’intéresse personne. Si j’étais provocateur, ce que je ne suis absolument pas, je dirais que les seuls qui sont intéressés sont les Américains. Mais avec les Français, c’est difficile. »
L’avion spatial Vortex de Dassault
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Une fois de plus l’Europe et la France remettent à plus tard "le Tourisme Spatial"
Avant l’ouverture du salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, le PDG de Dassault Aviation a de nouveau évoqué le projet d’avion spatial "VORTEX" : « Nous visons le marché de la mobilité dans l’espace, un domaine où la Chine, la Russie et les États-Unis avancent très vite. L’espace devient un terrain de compétition stratégique, économique et scientifique.
La France a besoin de cette capacité. Et Dassault a les compétences en aérodynamique, dans les commandes de vol, le guidage et le dialogue homme-machine. » Et d’ajouter : « Nous travaillons sur Vortex, c’est son nom de code. Il s’agit à terme d’un "avion spatial", un véhicule habité, capable de manœuvrer dans l’espace et de revenir sur Terre, une sorte de navette spatiale. Cet "avion spatial" fait l’objet d’un travail mené avec l’appui de la direction générale de l’armement (DGA) et du Centre national des études spatiales (CNES). Nous y allons par étapes, avec un démonstrateur que nous testerons en suborbital, puis en orbital, puis avec un équipage. »
A lire aussi : Voyage vers Mars en 45 jours : la propulsion nucléaire va tout changer !
La France a besoin de cette capacité. Et Dassault a les compétences en aérodynamique, dans les commandes de vol, le guidage et le dialogue homme-machine. » Et d’ajouter : « Nous travaillons sur Vortex, c’est son nom de code. Il s’agit à terme d’un "avion spatial", un véhicule habité, capable de manœuvrer dans l’espace et de revenir sur Terre, une sorte de navette spatiale. Cet "avion spatial" fait l’objet d’un travail mené avec l’appui de la direction générale de l’armement (DGA) et du Centre national des études spatiales (CNES). Nous y allons par étapes, avec un démonstrateur que nous testerons en suborbital, puis en orbital, puis avec un équipage. »
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Un premier vol de démonstration suborbital pour 2028 ?
Le Vortex, qui est un nom de code et signifiant "ensemble de nuages enroulés en spirale, spécifique d'une dépression", est décrit comme un « avion spatial » par le PDG du constructeur aéronautique français. Sans doute faudrait-il plutôt parler de cet engin comme d’une navette, au regard de sa finalité au-delà de l’atmosphère. Son acronyme a le mérite de couper la poire en deux (Véhicule Orbital Réutilisable Transport Exploration).
Les principales caractéristiques données par Dassault Aviation incluent une manœuvrabilité dans l’atmosphère et en orbite autour de la Terre, une soute assez large pour le transport de charges utiles (capacité d'emport de 4 tonnes), une faculté de réutilisation d’une mission à l’autre, ainsi que la capacité de revenir sur Terre et d’atterrir sur une piste — un peu comme la navette spatiale américaine.
Le Vortex (poids de 15 tonnes au lancement, avec une longueur d'environ 12 mètres) doit être en mesure de pouvoir être habité, et cela pour répondre à des besoins duals, c’est-à-dire intéressant à la fois les militaires (par exemple à des fins de renseignement ou de déploiement) et le secteur civil (pour la recherche, pour le tourisme, pour les besoins d’une agence spatiale, etc.)
La conception et le travail autour de Vortex se fait en liaison avec d’autres partenaires, à savoir : la DGA, qui pilote les programmes pour les futurs systèmes d’armes de la France, le CNES ainsi que l’Agence spatiale européenne (ESA).
Dassault prévoirait un premier vol de démonstration suborbital pour 2028.
Comme l’indique le ministère des Armées : « Dassault Aviation capitalisera sur son expertise historique acquise lors des programmes Hermès, X-38 et lIXV, tout en adoptant une démarche résolument moderne ».
Et dire que le projet Hermès a été abandonné au début des années 1990 à cause de dissensions avec l’Allemagne et d’un manque de volonté politique…
A lire aussi : Etats-Unis, Russie : vers une normalisation des relations spatiales
Les principales caractéristiques données par Dassault Aviation incluent une manœuvrabilité dans l’atmosphère et en orbite autour de la Terre, une soute assez large pour le transport de charges utiles (capacité d'emport de 4 tonnes), une faculté de réutilisation d’une mission à l’autre, ainsi que la capacité de revenir sur Terre et d’atterrir sur une piste — un peu comme la navette spatiale américaine.
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La conception et le travail autour de Vortex se fait en liaison avec d’autres partenaires, à savoir : la DGA, qui pilote les programmes pour les futurs systèmes d’armes de la France, le CNES ainsi que l’Agence spatiale européenne (ESA).
Dassault prévoirait un premier vol de démonstration suborbital pour 2028.
Comme l’indique le ministère des Armées : « Dassault Aviation capitalisera sur son expertise historique acquise lors des programmes Hermès, X-38 et lIXV, tout en adoptant une démarche résolument moderne ».
Et dire que le projet Hermès a été abandonné au début des années 1990 à cause de dissensions avec l’Allemagne et d’un manque de volonté politique…
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Pour mémoire le projet Hermès
Envisagé à partir de 1975 par le Centre national d'études spatiales français (CNES) et repris par l'Agence spatiale européenne (ESA) en 1985, Hermès devait être lancé par une fusée Ariane 5 et desservir la station autonome européenne Columbus. Hermès pouvait être réutilisable et pouvait emporter des humains

Michel Messager - DR
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.