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Ponctualité : 2018, une "année noire" dans les airs et sur les rails en France

rapport de l'Autorité de la qualité de service dans les transports


L'Autorité de la qualité de service dans les transports a dressé le bilan des retards sur le réseau ferroviaire et dans les airs. 2018 ressort comme la plus mauvaise depuis plusieurs années.


Rédigé par le Vendredi 19 Avril 2019

Sur le réseau TGV, le taux d’annulation enregistre une forte hausse à 7,8 % contre 1 % en 2017. - Depositphotos.com - Auteur anyaberkut
Sur le réseau TGV, le taux d’annulation enregistre une forte hausse à 7,8 % contre 1 % en 2017. - Depositphotos.com - Auteur anyaberkut
Selon l'Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST), le transport ferroviaire et aérien en France a connue une "année noire pour la ponctualité et la régularité".

"La ponctualité dans le secteur aérien et dans le secteur ferroviaire a été globalement en 2018 la plus mauvaise depuis plusieurs années" indique le rapport de l'AQST.

Concernant l'aérien, le rapport distingue les vols domestiques, le moyen et le long-courrier.

Sur les liaisons intérieures, les indicateurs se dégradent : 18,2 % pour les retards et 1,4 % pour les annulations en 2018 contre respectivement 17 % et 1,1 % en 2017 avec un retard moyen qui passe de 42 minutes à 46 minutes.

Même tendance sur le réseau moyen-courrier : le taux d’annulation atteint 1,1 % (contre 0,8 % en 2017) et le taux de retard augmente à 24,2 % (contre 22,4 % en 2017) avec un retard moyen qui augmente de 43 min à 45 min.

Un niveau préoccupant sur les liaisons avec l'Afrique du Nord

Principal point noir, les liaisons avec les pays d’Afrique du Nord (notamment avec la Tunisie et avec l’Algérie) qui "atteignent en général le niveau le plus préoccupant."

Seul le long-courrier améliore le taux de retard. Ce dernier baisse à 24% à contre 26,6 % en 2017. Le taux d’annulation augmente, lui à 0,7 % (contre 0,5 % en 2017).

Sur les retards, ce sont les liaisons avec l’Outre-mer (Fort-de-France, Saint-Denis de la Réunion, Pointe-à-Pitre) qui atteignent en général le niveau le plus préoccupant.

Concernant le train, la grève perlée du 3 avril au 28 juin 2018 ainsi que les aléas climatiques (période caniculaire du 24 juillet au 8 août et des intempéries en octobre et novembre) affectant les infrastructures expliquent les principaux retards.

A noter également : la panne d’alimentation électrique ayant touché la gare Montparnasse fin juillet.

Sur le réseau TGV, le taux d’annulation enregistre une forte hausse à 7,8 % contre 1 % en 2017. Le taux de retard connait aussi une trajectoire haussière avec 17,8 % contre 15,4 %. Le retard moyen des trains augmente légèrement à 30 minutes contre 29 en 2017.

Occitanie et Paca en queue de peloton

Sur les Intercités, les taux d’annulation atteignent 1,8 % contre 1,1% en 2017, et les taux de retard connaissent une hausse de 17,2 % contre 14,6 % en 2017.

Sur les TER : les taux d’annulation passent de 1,9 % en 2017 à 2,1 % alors que les taux de retard augmentent de 9,1 % en 2017 à 9,6 %. Des disparités existent sur les régions : la Bourgogne-Franche-Comté connaît 1,2 % d’annulation (le meilleur taux) contre 4,2 % en région PACA (le moins bon taux).

Dans les retards, la meilleure performance est atteinte par la Région Bretagne avec 5,3 % et la plus mauvaise performance par la Région Occitanie avec 13,7 %.

Enfin, le rapport précise que la ponctualité est restée stable pour le transport ferroviaire en Ile-de-France.

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