Du 1er au 3 mai 2026, le Chemin de Fer Touristique de Pithiviers (Loiret) et son musée des transports fêteront leurs 60 ans.
En 1966, des bénévoles reprirent le tronçon d’une ligne ferroviaire abandonnée pour en faire une attraction touristique, une première à l’époque…
Six décennies plus tard, la filière répond à une demande croissante pour le slow tourisme et confirme son attrait. En témoigne le congrès annuel de l’Union des exploitants de chemins de fer touristiques et de musées (Unecto) qui a réuni 250 participants dans les Vosges, du 6 au 8 novembre.
Créée en 2007, l’organisme rassemble 115 adhérents, pour l’essentiel des associations de bénévoles qui font rouler des trains mais également des collectivités locales propriétaires d’infrastructures ferroviaires et des entreprises comme la SNCF ou Transdev.
Il faut encore ajouter quelques musées ferroviaires, dont les plus emblématiques sont la Cité du Train à Mulhouse, ou encore le Musée du chemin de fer de Nîmes.
En 1966, des bénévoles reprirent le tronçon d’une ligne ferroviaire abandonnée pour en faire une attraction touristique, une première à l’époque…
Six décennies plus tard, la filière répond à une demande croissante pour le slow tourisme et confirme son attrait. En témoigne le congrès annuel de l’Union des exploitants de chemins de fer touristiques et de musées (Unecto) qui a réuni 250 participants dans les Vosges, du 6 au 8 novembre.
Créée en 2007, l’organisme rassemble 115 adhérents, pour l’essentiel des associations de bénévoles qui font rouler des trains mais également des collectivités locales propriétaires d’infrastructures ferroviaires et des entreprises comme la SNCF ou Transdev.
Il faut encore ajouter quelques musées ferroviaires, dont les plus emblématiques sont la Cité du Train à Mulhouse, ou encore le Musée du chemin de fer de Nîmes.
De la Mer de Glace à la Baie de Somme…
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L’offre est disparate avec une centaine de trains, depuis le petit chemin de fer qui fonctionne uniquement durant l’été jusqu’aux leaders qui font voyager plusieurs centaines de milliers de touristes chaque année.
Parmi eux, le Montenvers qui relie Chamonix à la Mer de Glace, le Panoramique des Dômes qui grimpe au sommet du Puy-de-Dôme ou le train de la Rhune dans les Pyrénées, font la course en tête.
Autres champions : le chemin de fer de la Baie de Somme séduit plus de 200 000 curieux par an et organisera la Fête de la vapeur, les 25 et 26 avril ; tandis que le train des Mouettes fêtera les 150 ans de la ligne Saujon/La Tremblade (Charente-Maritime) en 2026.
En complément, de nouveaux acteurs occupent le terrain, preuve d’un secteur qui continue à avancer. Le Train des Forts (Vosges) vient d’entrer en service et le chemin de fer du Tarn - fermé depuis plusieurs années - a rouvert après des travaux sur un viaduc.
De son côté, le train du Centre-Var (entre Carnoules et Brignoles) reprend du service, avec un voyage à travers la Provence Verte à bord d’un autorail des années 60.
Lire aussi : Trains de luxe, le grand retour !
Parmi eux, le Montenvers qui relie Chamonix à la Mer de Glace, le Panoramique des Dômes qui grimpe au sommet du Puy-de-Dôme ou le train de la Rhune dans les Pyrénées, font la course en tête.
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En complément, de nouveaux acteurs occupent le terrain, preuve d’un secteur qui continue à avancer. Le Train des Forts (Vosges) vient d’entrer en service et le chemin de fer du Tarn - fermé depuis plusieurs années - a rouvert après des travaux sur un viaduc.
De son côté, le train du Centre-Var (entre Carnoules et Brignoles) reprend du service, avec un voyage à travers la Provence Verte à bord d’un autorail des années 60.
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Trains touristiques : 3,7 millions de voyageurs par an
« La filière participe au développement du tourisme. Elle occupe plus de 800 salariés et 10 000 bénévoles, fait rouler 300 locomotives et des centaines de voitures de toutes les époques, sur 1 200 kilomètres de voies que l’on rénove et entretient » se félicite Claude Steinmetz, président de l’Unecto.
Ainsi, 3,7 millions de touristes voyagent chaque année sans se presser, majoritairement des touristes, mais aussi des résidents et excursionnistes à la journée venus des régions voisines.
Si les retraités constituent une part importante de la clientèle, les familles contribuent également à soutenir le marché durant les vacances.
Ainsi, 3,7 millions de touristes voyagent chaque année sans se presser, majoritairement des touristes, mais aussi des résidents et excursionnistes à la journée venus des régions voisines.
Si les retraités constituent une part importante de la clientèle, les familles contribuent également à soutenir le marché durant les vacances.
La nécessaire régénération du réseau ferroviaire
Pour autant, les coûts qui s’envolent - notamment pour l’entretien et la remise à niveau des voies et ouvrages d’art, ou la maintenance des matériels - constituent un risque majeur.
A ce titre, l’Unecto a lancé un audit afin d’identifier les besoins futurs en matière de rénovation des lignes. « Il convient de renforcer et sécuriser les investissements dans la régénération du réseau ferroviaire. Le bénévolat ne peut à lui seul permettre l’entretien des voies » prévient Claude Steinmetz.
Selon la fédération, une « absence d’investissement pourrait entraîner l’arrêt de certains chemins de fer touristiques dans 2 à 5 ans, pour des raisons de sécurité ». Si la Fondation du Patrimoine a permis de collecter plus de trois millions d’euros ces dernières années, le soutien des collectivités locales et des élus est essentiel, avec des arguments forts.
Outre le développement d’un tourisme responsable, les retombées économiques sont importantes : chaque euro dépensé pour un voyage ferroviaire se traduirait par 3,5 € de dépenses dans l’économie locale (restaurants, boutiques…).
A ce titre, l’Unecto a lancé un audit afin d’identifier les besoins futurs en matière de rénovation des lignes. « Il convient de renforcer et sécuriser les investissements dans la régénération du réseau ferroviaire. Le bénévolat ne peut à lui seul permettre l’entretien des voies » prévient Claude Steinmetz.
Selon la fédération, une « absence d’investissement pourrait entraîner l’arrêt de certains chemins de fer touristiques dans 2 à 5 ans, pour des raisons de sécurité ». Si la Fondation du Patrimoine a permis de collecter plus de trois millions d’euros ces dernières années, le soutien des collectivités locales et des élus est essentiel, avec des arguments forts.
Outre le développement d’un tourisme responsable, les retombées économiques sont importantes : chaque euro dépensé pour un voyage ferroviaire se traduirait par 3,5 € de dépenses dans l’économie locale (restaurants, boutiques…).
Inventer de nouvelles expériences
Néanmoins, dans un contexte de réductions budgétaires, l’équilibre financier passe de plus en plus par les recettes liées à l’exploitation des lignes. Cela passe par une amélioration du réseau pour développer les fréquences, mais aussi par la création de nouvelles offres.
« Transporter les touristes ne suffit plus. Ils veulent désormais des animations, vivre des expériences… La créativité est indispensable » précise Jean-Paul Balensi, vice-président de l’Unecto.
Certains développent la restauration à bord, avec des repas élaborés par des restaurateurs locaux ; d’autres proposent du vélorail en complément. La tendance est toutefois à l’organisation de voyages thématiques ou événementiels, qui permettent d’attirer une nouvelle clientèle et d’allonger la saison.
« Nous faisons rouler des trains pour la journée européenne du patrimoine, organisons des trains du Père Noël. En 2026, nous proposerons un train de l’Astronomie et réfléchissons à des escape games » explique Philippe Bernard, président de l'association Chemin de fer de la Vendée.
Cette année, 23 000 voyageurs (+7% vs 2024) ont emprunté le train vendéen qui circule entre Mortagne-sur-Sèvre et les Herbiers, générant 780 000 € de recettes. Depuis quelques années, les trains d’Halloween et désormais de Pâques ont également le vent en poupe.
« Transporter les touristes ne suffit plus. Ils veulent désormais des animations, vivre des expériences… La créativité est indispensable » précise Jean-Paul Balensi, vice-président de l’Unecto.
Certains développent la restauration à bord, avec des repas élaborés par des restaurateurs locaux ; d’autres proposent du vélorail en complément. La tendance est toutefois à l’organisation de voyages thématiques ou événementiels, qui permettent d’attirer une nouvelle clientèle et d’allonger la saison.
« Nous faisons rouler des trains pour la journée européenne du patrimoine, organisons des trains du Père Noël. En 2026, nous proposerons un train de l’Astronomie et réfléchissons à des escape games » explique Philippe Bernard, président de l'association Chemin de fer de la Vendée.
Cette année, 23 000 voyageurs (+7% vs 2024) ont emprunté le train vendéen qui circule entre Mortagne-sur-Sèvre et les Herbiers, générant 780 000 € de recettes. Depuis quelques années, les trains d’Halloween et désormais de Pâques ont également le vent en poupe.
Le défi de la commercialisation
Autre défi : la commercialisation. Elle se fait directement sur place ou via les sites internet des opérateurs, en particulier pour les voyages incluant un repas à bord.
Certains travaillent également avec les offices de tourisme locaux pour améliorer la mise en marché, et les plus importants avec quelques groupistes.
Pour autant, la digitalisation de l’offre constitue un enjeu essentiel pour les prochaines années ; notamment pour répondre aux attentes d’une clientèle hyper connectée qui souhaite désormais pouvoir réserver de partout et n’importe quand, en particulier depuis un smartphone. Un casse-tête pour les associations les plus petites, aux moyens limités…
Certains travaillent également avec les offices de tourisme locaux pour améliorer la mise en marché, et les plus importants avec quelques groupistes.
Pour autant, la digitalisation de l’offre constitue un enjeu essentiel pour les prochaines années ; notamment pour répondre aux attentes d’une clientèle hyper connectée qui souhaite désormais pouvoir réserver de partout et n’importe quand, en particulier depuis un smartphone. Un casse-tête pour les associations les plus petites, aux moyens limités…
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