Voyages de groupes : Allons BonTrain veut se lancer dans l'aérien dès 2019

Les start-up ont déjà pas mal interféré dans la distribution des billets d'avion, elles s'attaquent maintenant au rail.

Si le secteur est moins sujet à une disruption, en raison de l'actuel monopole de la SNCF, AllonsBonTrain n'a pas pris peur et s'est lancée.

"Nous proposons des trajets 30 à 60% moins chers que les tarifs individuels affichés. Pour cela, il suffit de partir à 10 et de profiter des prix de groupes de la SNCF", expliquait Jérémy Aublanc, le fondateur d'Allons Bon Train.

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L'idée tombe bien, car le transporteur national cherche à contrer les offres low cost et à parler aux jeunes générations.

Ainsi, Allons BonTrain a pu travailler avec la bénédiction des équipes de la SNCF. "Lancer l'offre à leur nom est trop complexe". Toutefois, la SNCF observe et agira en cas de réussite de la start-up "avec peut-être une prise de participation à l'avenir."

Quelques mois après l'article publié, la plateforme a écoulé plus de 900 billets, et "quelques agences de voyages nous ont contactés, principalement intéressées par l'aspect écologique de notre solution pour la proposer à leurs clients."

La priorité n'est pas au développement d'une clientèle BotB, malgré quelques contacts noués.

"Nos retours nous ont permis d'identifier que la plupart des agences de voyages gèrent en interne la réservation du transport en groupes. Nous continuons d'analyser ce créneau, mais nous n'avons pas confirmé de réels besoins quant à la mise en place d'un service dédié."

Rien n'est tranquille dans la vie d'une start-up, tout évolue au gré des découvertes et des tests, même le business modèle.

Autrefois axée sur la communauté de co-trainage, Allons BonTrain s'appuie maintenant sur les événements drainant du public.

"Désormais, nous ne proposons notre service que dans le cadre d'événements privés ou publics, où les voyageurs prennent le train dans un but commun," explique le créateur de la start-up.

Si déjà la problématique de la communauté était importante début 2018, à la fin de l'année, cela ne s'est que peu arrangé.

Pour vivre sans s'adosser obligatoirement à un événement, une des priorités de 2019 sera de faire croître le nombre d'amateurs du co-trainage. Et Jérémy Aublanc d'acquiescer : "la croissance de la communauté reste un de nos principaux chantiers afin de pouvoir proposer un service efficace.

Nous continuons de nous appuyer sur nos partenariats avec les organisateurs d'événements pour faire connaître le service et faciliter la croissance de la communauté."

Ce besoin est propre à de nombreux acteurs digitaux, pour ne pas dépendre des géants du web et exister sur la toile.

Allons BonTrain restera incubé au Welcome City Lab en 2019, mais une levée de fonds est actuellement en réflexion.

Celle-ci dépendra des projets, de leur avancée. "Nous allons nous évertuer à consolider la solution actuelle pour ensuite analyser la possibilité de se lancer dans l'aérien," conclut avec enthousiasme Jérémy Aublanc.

Et la solution de la start-up pourrait être propulsée avec la libéralisation du rail, dans les années à venir...

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