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La Chine, futur leader incontesté du tourisme ?

D'après une étude Euromonitor International


Le monde entier s'arrache les touristes chinois. De plus en plus présente, la Chine devrait vite devenir le premier marché émetteur de touristes au monde. Elle devrait aussi devenir la première destination au monde, supplantant ainsi... la France.


Rédigé par le Mercredi 2 Janvier 2019

En 2030, la Chine devrait être la première destination et le premier pays émetteur, notamment grâce au marché domestique - crédit photo pixabay - elucidat3
En 2030, la Chine devrait être la première destination et le premier pays émetteur, notamment grâce au marché domestique - crédit photo pixabay - elucidat3
En octobre 2017, le président chinois Xi Jinping présentait au parti son plan quinquennal. Celui-ci se basait sur un triptyque : être le plus possible indépendant des remous des politiques économiques et financières internationales, mettre un coup de boost sur les politiques environnementales, et miser sur le tourisme.

La Chine souhaite en finir avec sa réputation de gros pollueur et ne plus être associée à ces images de villes géantes à l'atmosphère ultra-polluée.

Elle souhaite ainsi attirer les voyageurs vers un tourisme plus axé authenticité et déconnexion, dans un des pays les plus connectés au monde. Elle mise aussi sur le tourisme domestique, pour boucler la boucle et éviter de dépendre des importations et du tourisme international.

C'est du moins ce qui ressort de une étude publiée par Euromonitor International, spécialiste des études de marché stratégiques, qui dépeint les grandes tendances du voyage de demain.

"Le tourisme est un secteur clé pour l'économie chinoise expliquent les auteurs de l'étude. Beaucoup d'investissements ont été faits pour améliorer les infrastructures et les normes, et assouplir les politiques et initiatives favorables au tourisme".

La Chine, destination numéro 1

Le pays a lancé son programme "all for one", ou "tout-en-un" : en régulant les problèmes liés à l'environnement et en soignant le patrimoine culturel, on développe le tourisme, considéré par les autorités comme un des meilleurs moyens de stimuler l'économie rurale.

L'un des axes de développement du tourisme est le "JOMO" ("joy of missing out", ou le bonheur de se déconnecter). Les touristes demandent de l'authenticité et souhaite souffler un peu, loin de la vie moderne et de leur smartphone ?

La Chine s'adapte et cherche désormais à développer un tourisme culturel, en mettant en avant son immense territoire, la diversité qu'il représente et en proposant des découvertes et des expériences.

Il n'en fallait pas plus pour attirer les touristes : l'étude prévoit que la Chine devrait supplanter la France et devenir la première destination au monde en 2030.

"La résilience est devenu le maître-mot du tourisme européen" affirme l'étude, indiquant que malgré les crises politiques et économiques et les attentats, l'Europe reste une région très attractive et l'industrie du tourisme reste sur une pente ascendante.

Pour autant, la projection faisant de la Chine la destination numéro 1 semble d'autant plus probable que les chiffres installant la France en tête sont contestés.

Lire aussi :
Didier Arino : "le produit France a vieilli, il se repose sur ses acquis..."

La France est-elle vraiment la première destination touristique au monde ?

La Chine profite d'un mouvement général dans toute l'Asie.

L'étude indique que le nombre de voyages et les dépenses moyennes par voyage augmentent d'année en année sur tout le continent, profitant à la fois à la Chine et à ses voisins.

Une croissance continue sur laquelle les géants du e-tourisme commencent déjà à surfer, comme Expedia ou booking.com qui s'appuient sur des partenaires locaux pour s'installer sur les marchés asiatiques.

La classe moyenne chinoise en croissance

Si la Chine est très bien partie pour devenir rapidement la première destination au monde, elle pourrait tout aussi rapidement devenir le premier pays émetteur de touristes, à la fois à l'international et sur le territoire.

Une économie en plein boom, une classe moyenne de plus en plus importante, une hausse du PIB par habitant et la croissance des ménages à revenu élevé portent l'industrie du tourisme chinois. L'étude estime ainsi que d'ici 2030, la Chine devrait dépasser les États-Unis et l'Allemagne en tant que premier pays émetteur.

L'Asie en général mais surtout la Chine bénéficie en outre de l'arrivée d'une nouvelle classe moyenne, qui veut consommer du voyage et notamment sur le marché domestique.

Un marché domestique qui représente quelques 4,7 milliards de voyages en 2018, et devraient atteindre les 6,7 milliards en 2023.

L'étude indique ainsi que c'est avant tout grâce aux touristes chinois que le pays pourrait atteindre la première place tant convoitée, et à ses voisins, qui bénéficient d'un relâchement des politiques d'attribution de visa. Résultat : 80% des arrivées sur le territoire proviennent de la région, indique l'étude.

Un assouplissement des visas que certains observateurs souhaiteraient voir aussi en Europe, où, selon la Commission Européenne au Tourisme, les politiques d'attribution des visas sont parfois restrictives.

Et d'affirmer qu'un tel assouplissement pourrait permettre une augmentation des arrivées de touristes chinois de 7 à 18% par an, soit 12,5 milliards d'euros de dépenses supplémentaires et 237 000 emplois dont 120 000 directement liés à cette augmentation.

Juliette Pic Publié par Juliette Pic Journaliste - TourMaG.com
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