
ADN Tourisme avait dĂ©jĂ engagĂ© quelques actions avec les rĂ©seaux d'agences, surtout pour la clientĂšle individuelle. Il est vrai que pour la clientĂšle groupe, ce travail nâa pas Ă©tĂ© encore fait. - DR
TourMaG.com - LâintĂ©rĂȘt marquĂ© des Français pour redĂ©couvrir leur propre rĂ©gion ou une autre sâest-il aussi manifestĂ© sur le segment du groupe ?
Malheureusement, la crise a eu un effet contraire en matiĂšre de groupe, lâarbre du regain dâintĂ©rĂȘt pour les destinations nationales a cachĂ© une forĂȘt de dĂ©cideurs et partenaires groupes empĂȘtrĂ©s dans les contraintes sanitaires, les craintes de leurs adhĂ©rents ou clients et, parfois, les impossibilitĂ©s physiques de circuler pour les autocars. On est encore dans une reprise balbutiante en ce qui concerne les groupes...
TourMaG.com - Winston Churchill disait « il ne faut jamais gaspiller une bonne crise », Ă©voquant les enseignements positifs quâon peut en tirer. Comment avez-vous interprĂ©tĂ© cette injonction ?
DĂ©jĂ , nous avons pris conscience quâil ne fallait pas mettre tous les Ćufs dans le mĂȘme panier, pour rĂ©pondre par une autre maxime. Ceux qui avaient trop misĂ© sur une cible porteuse, comme les autocaristes ou les scolaires, ont dĂ» rapidement se remettre en cause.
Cela paraĂźt une Ă©vidence mais tant quâon nây est pas confrontĂ© on a tendance Ă favoriser les modĂšles efficaces et faciles, qui nĂ©cessitent moins de travail.
Malheureusement, la crise a eu un effet contraire en matiĂšre de groupe, lâarbre du regain dâintĂ©rĂȘt pour les destinations nationales a cachĂ© une forĂȘt de dĂ©cideurs et partenaires groupes empĂȘtrĂ©s dans les contraintes sanitaires, les craintes de leurs adhĂ©rents ou clients et, parfois, les impossibilitĂ©s physiques de circuler pour les autocars. On est encore dans une reprise balbutiante en ce qui concerne les groupes...
TourMaG.com - Winston Churchill disait « il ne faut jamais gaspiller une bonne crise », Ă©voquant les enseignements positifs quâon peut en tirer. Comment avez-vous interprĂ©tĂ© cette injonction ?
DĂ©jĂ , nous avons pris conscience quâil ne fallait pas mettre tous les Ćufs dans le mĂȘme panier, pour rĂ©pondre par une autre maxime. Ceux qui avaient trop misĂ© sur une cible porteuse, comme les autocaristes ou les scolaires, ont dĂ» rapidement se remettre en cause.
Cela paraĂźt une Ă©vidence mais tant quâon nây est pas confrontĂ© on a tendance Ă favoriser les modĂšles efficaces et faciles, qui nĂ©cessitent moins de travail.
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Oui et câest bien le but. Mais avant mĂȘme de partager ces bonnes pratiques, il y a un premier effet bĂ©nĂ©fique de se retrouver entre « experts » dâun segment de marchĂ©. Chacun se sent parfois un peu isolĂ© au sein de sa structure territoriale et câest rĂ©confortant de se retrouver « en famille » avec des problĂ©matiques et des constats communs.
Pour en revenir aux échanges, il y a eu des partages trÚs positifs de la part de ceux qui ont avancé sur la clientÚle des mini-groupes, familles, tribus, amis⊠Ils se multiplient et il faut leur proposer des expériences différentes.
Ce sont dâautres canaux pour les contacter, dâautres modĂšles pour quâils restent rentables. Une deuxiĂšme session a Ă©tĂ© encore plus pratique, menĂ©e par nos hĂŽtes des Landes qui sont devenus des experts du rassemblement des collectionneurs de voitures anciennes, avec des outils de suivi, de construction de circuits, âŠ
TourMaG.com - LâĂ©change est-il sincĂšre entre destinations qui pourraient se considĂ©rer concurrentes ?
Sâil ne lâest pas et si on ne partage pas, on se retrouve assez vite isolĂ© au sein du Club. Chacun a bien compris que ce quâil met sur la table lui est profitable par les retours quâil engrange sur un autre sujet.
Cela participe aussi de la professionnalisation du Club qui est engagĂ©e depuis quelques annĂ©es. Câest ainsi que nous dĂ©veloppons une plus grande expertise. La meilleure dĂ©monstration est la constitution et lâenrichissement de notre fichier dâacheteurs par chacun des adhĂ©rents. Câest Ă la fois un « trĂ©sor de guerre » et un outil collectif dont lâefficacitĂ© est dĂ©pendante de la contribution individuelle de chacun.
TourMaG.com - Au-delĂ de ce fichier dâorganisateurs de groupes, avez-vous profitĂ© de la crise pour dĂ©velopper vos relations avec les agences de voyages notamment ?
ADN Tourisme avait dĂ©jĂ engagĂ© quelques actions avec les rĂ©seaux, surtout pour la clientĂšle individuelle. Il est vrai que pour la clientĂšle groupe, ce travail nâa pas Ă©tĂ© encore fait. Dâautant moins, que les entreprises Ă©taient presque toutes aux abonnĂ©s absents pendant tous les confinements. Nous avons fait plusieurs webinaires pendant la pĂ©riode pour essayer dâĂ©tablir, de renforcer ce lien. Il faudra poursuivre dans cette direction et câest bien notre intention.
TourMaG.com - Les agences réceptives vous considÚrent-elles comme des concurrents, « publics », qui plus est ?
Non, et de moins en moins, alors que dans le passĂ© le « paracommercialisme » des SLA a Ă©tĂ© un sujet dĂ©licat. Nous nous sommes rendu compte que nous ne travaillons ni les mĂȘmes territoires, ni les mĂȘmes clientĂšles, Ă part quelques chevauchements.
Le Club est Ă dominante « rurale » quand les rĂ©ceptifs se concentrent sur les grandes mĂ©tropoles. Nous visons surtout la clientĂšle française, alors quâils accueillent davantage les visiteurs Ă©trangers. La coopĂ©ration se justifie dâautant plus et elle sâest engagĂ©e quand les agences rĂ©ceptives se sont tournĂ©es vers nous pour construire dâautres programmes en direction de la clientĂšle française.
ADN Tourisme avait dĂ©jĂ engagĂ© quelques actions avec les rĂ©seaux, surtout pour la clientĂšle individuelle. Il est vrai que pour la clientĂšle groupe, ce travail nâa pas Ă©tĂ© encore fait. Dâautant moins, que les entreprises Ă©taient presque toutes aux abonnĂ©s absents pendant tous les confinements. Nous avons fait plusieurs webinaires pendant la pĂ©riode pour essayer dâĂ©tablir, de renforcer ce lien. Il faudra poursuivre dans cette direction et câest bien notre intention.
TourMaG.com - Les agences réceptives vous considÚrent-elles comme des concurrents, « publics », qui plus est ?
Non, et de moins en moins, alors que dans le passĂ© le « paracommercialisme » des SLA a Ă©tĂ© un sujet dĂ©licat. Nous nous sommes rendu compte que nous ne travaillons ni les mĂȘmes territoires, ni les mĂȘmes clientĂšles, Ă part quelques chevauchements.
Le Club est Ă dominante « rurale » quand les rĂ©ceptifs se concentrent sur les grandes mĂ©tropoles. Nous visons surtout la clientĂšle française, alors quâils accueillent davantage les visiteurs Ă©trangers. La coopĂ©ration se justifie dâautant plus et elle sâest engagĂ©e quand les agences rĂ©ceptives se sont tournĂ©es vers nous pour construire dâautres programmes en direction de la clientĂšle française.
TourMaG.com - Comment voyez-vous votre place dans le dispositif ?
Il y a dĂ©jĂ un constat assez largement partagĂ©, nous avons lâexpertise terrain et le contact direct avec les « producteurs ». Nous sommes donc dâabord des facilitateurs pour mettre en relation nos « pĂ©pites » et nos incontournables avec les organisateurs de groupes. Nous devons aussi rĂ©flĂ©chir pour retravailler un modĂšle Ă©conomique qui nâest pas favorable au BtoB en matiĂšre de rĂ©ceptif France. Les prestations manquent souvent de valeur ajoutĂ©e et les marges de rentabilitĂ© sont dissuasives.
TourMaG.com - Comment cela peut-il se traduire ?
Nous incitons tous les adhĂ©rents Ă redĂ©finir Ă la fois leur mission et leur capacitĂ© Ă les assumer en insistant justement sur cette notion de valeur ajoutĂ©e. Le marchĂ© Groupes dans les territoires a encore trop souvent une connotation sociale, pour rĂ©pondre aux groupes scolaires ou Ă ceux de lâaction sociale des municipalitĂ©s.
Sans nĂ©gliger cette fonction, Ă nous de crĂ©er dâautres filiĂšres, plus haut de gamme, plus rĂ©munĂ©ratrices. La crise a permis Ă nos responsables de services groupes de libĂ©rer du temps qui a Ă©tĂ© consacrĂ© ces deux derniĂšres annĂ©es Ă lâaccompagnement des professionnels du terrain, toujours dans cette optique de professionnalisation.
A ce titre la dĂ©marche de la Somme est exemplaire et produit des rĂ©sultats concrets dont chacun cherche Ă sâinspirer. A ce jour, câest sans doute le plus gros volume dâaffaires gĂ©nĂ©rĂ© en groupes au sein du rĂ©seau, grĂące Ă cette remise en cause, de la crĂ©ativitĂ© en exploitant aussi bien le tourisme de mĂ©moire que les attraits de la baie. Nos Ă©lus ont besoin de se rendre compte que le Tourisme nâest pas seulement une dĂ©pense mais quâil contribue et peut contribuer encore davantage Ă lâĂ©conomie locale.
TourMaG.com - Comment arrivez-vous à cette démonstration ?
Nous nous sommes Ă©quipĂ©s dâun logiciel de Gestion Relations Clients, chaque dossier traitĂ© par un de nos adhĂ©rents est rentrĂ© dans le logiciel avec ses caractĂ©ristiques et ses donnĂ©es Ă©conomiques, ce qui nous permet de sortir des statistiques et des courbes Ă analyser.
TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur les initiatives type Alentour ?
Elle porte davantage sur la clientĂšle individuelle que groupe. Il faut laisser un peu de temps pour apprĂ©cier son apport Ă lâactivitĂ© locale. Il y a le fond : toute initiative pour dĂ©velopper le tourisme franco-français est la bienvenue â et il y a la forme : on a Ă©tĂ© un peu mis devant le fait accompli, alors que ce nâest pas la premiĂšre fois que ce monte ce genre de plateforme. Il faut espĂ©rer que ce soit la bonne. Nous avons participĂ© â en tant quâADN Tourisme â aux prĂ©cĂ©dentes et nous aurions pu apporter notre regard constructif.
TourMaG.com - Quâapporte la fusion au sein dâADN, quand le Club Destinations Groupe est une initiative des dĂ©partements ?
Nous sommes Ă nouveau sur une dynamique, alors que le Club sâĂ©tait rĂ©trĂ©ci ses derniĂšres annĂ©es passant dâune petite cinquantaine Ă 38 adhĂ©rents. Nous pouvons maintenant y accueillir de gros offices de tourisme, qui Ă plusieurs reprĂ©sentent assez bien lâoffre du dĂ©partement. A cĂŽtĂ© de la VendĂ©e, qui nous a rejoint en 2021, nous avons accueilli trois OT du Lot, et les OT de Pau et Bayonne
Il y a dĂ©jĂ un constat assez largement partagĂ©, nous avons lâexpertise terrain et le contact direct avec les « producteurs ». Nous sommes donc dâabord des facilitateurs pour mettre en relation nos « pĂ©pites » et nos incontournables avec les organisateurs de groupes. Nous devons aussi rĂ©flĂ©chir pour retravailler un modĂšle Ă©conomique qui nâest pas favorable au BtoB en matiĂšre de rĂ©ceptif France. Les prestations manquent souvent de valeur ajoutĂ©e et les marges de rentabilitĂ© sont dissuasives.
TourMaG.com - Comment cela peut-il se traduire ?
Nous incitons tous les adhĂ©rents Ă redĂ©finir Ă la fois leur mission et leur capacitĂ© Ă les assumer en insistant justement sur cette notion de valeur ajoutĂ©e. Le marchĂ© Groupes dans les territoires a encore trop souvent une connotation sociale, pour rĂ©pondre aux groupes scolaires ou Ă ceux de lâaction sociale des municipalitĂ©s.
Sans nĂ©gliger cette fonction, Ă nous de crĂ©er dâautres filiĂšres, plus haut de gamme, plus rĂ©munĂ©ratrices. La crise a permis Ă nos responsables de services groupes de libĂ©rer du temps qui a Ă©tĂ© consacrĂ© ces deux derniĂšres annĂ©es Ă lâaccompagnement des professionnels du terrain, toujours dans cette optique de professionnalisation.
A ce titre la dĂ©marche de la Somme est exemplaire et produit des rĂ©sultats concrets dont chacun cherche Ă sâinspirer. A ce jour, câest sans doute le plus gros volume dâaffaires gĂ©nĂ©rĂ© en groupes au sein du rĂ©seau, grĂące Ă cette remise en cause, de la crĂ©ativitĂ© en exploitant aussi bien le tourisme de mĂ©moire que les attraits de la baie. Nos Ă©lus ont besoin de se rendre compte que le Tourisme nâest pas seulement une dĂ©pense mais quâil contribue et peut contribuer encore davantage Ă lâĂ©conomie locale.
TourMaG.com - Comment arrivez-vous à cette démonstration ?
Nous nous sommes Ă©quipĂ©s dâun logiciel de Gestion Relations Clients, chaque dossier traitĂ© par un de nos adhĂ©rents est rentrĂ© dans le logiciel avec ses caractĂ©ristiques et ses donnĂ©es Ă©conomiques, ce qui nous permet de sortir des statistiques et des courbes Ă analyser.
TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur les initiatives type Alentour ?
Elle porte davantage sur la clientĂšle individuelle que groupe. Il faut laisser un peu de temps pour apprĂ©cier son apport Ă lâactivitĂ© locale. Il y a le fond : toute initiative pour dĂ©velopper le tourisme franco-français est la bienvenue â et il y a la forme : on a Ă©tĂ© un peu mis devant le fait accompli, alors que ce nâest pas la premiĂšre fois que ce monte ce genre de plateforme. Il faut espĂ©rer que ce soit la bonne. Nous avons participĂ© â en tant quâADN Tourisme â aux prĂ©cĂ©dentes et nous aurions pu apporter notre regard constructif.
TourMaG.com - Quâapporte la fusion au sein dâADN, quand le Club Destinations Groupe est une initiative des dĂ©partements ?
Nous sommes Ă nouveau sur une dynamique, alors que le Club sâĂ©tait rĂ©trĂ©ci ses derniĂšres annĂ©es passant dâune petite cinquantaine Ă 38 adhĂ©rents. Nous pouvons maintenant y accueillir de gros offices de tourisme, qui Ă plusieurs reprĂ©sentent assez bien lâoffre du dĂ©partement. A cĂŽtĂ© de la VendĂ©e, qui nous a rejoint en 2021, nous avons accueilli trois OT du Lot, et les OT de Pau et Bayonne