L’orage gronde dans le ciel du transport aérien. Cette semaine, deux compagnies ont fait les frais de la crise qui frappe durement le marché : Alitalia et Antilles Air Express.
Deux entreprises aux antipodes mais qui démontrent, si besoin était, l’ampleur des difficultés.
Aucun segment n’y échappe désormais et le pavillon français, déjà à la peine, risque de payer un lourd tribut si la situation perdurait.
En début de semaine, on apprenait qu’Alitalia qui avait survécu à de multiples tribulations et que tel le Phénix s’en était toujours sortie, allait céder la place à l'entreprise publique ITA (Italia Trasporto Aereo).
Ce samedi c’est au tour d’Air Antilles Express de voir ses appareils cloués au sol par la DGAC, faute de maintenance suffisante, même si Eric Koury, son PDG, nous a expliqué dans la soirée que cela ne mettait pas en cause son certificat de transporteur…
Deux entreprises aux antipodes mais qui démontrent, si besoin était, l’ampleur des difficultés.
Aucun segment n’y échappe désormais et le pavillon français, déjà à la peine, risque de payer un lourd tribut si la situation perdurait.
En début de semaine, on apprenait qu’Alitalia qui avait survécu à de multiples tribulations et que tel le Phénix s’en était toujours sortie, allait céder la place à l'entreprise publique ITA (Italia Trasporto Aereo).
Ce samedi c’est au tour d’Air Antilles Express de voir ses appareils cloués au sol par la DGAC, faute de maintenance suffisante, même si Eric Koury, son PDG, nous a expliqué dans la soirée que cela ne mettait pas en cause son certificat de transporteur…
Le business travel toujours aux abonnés absents
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Deux tuiles de taille auxquelles s’ajoutent les déficits du pavillon français (Air Austral, ATN, Air Tahiti, Corsair…) toujours aussi fragile face au mur érigé par le coronavirus.
Et combien de temps devra-t-on encore attendre avant qu'Air France-KLM toque à la porte de l’Etat pour une nouvelle rallonge ?
Car si l’été a permis à certains transporteurs de reprendre des couleurs, la suite des opérations pourrait s’avérer plus compliquée. La vigueur du variant Delta menace désormais la saison aux Antilles et en Polynésie.
Par ailleurs, le business travel qui permet de mettre du beurre dans les épinards à l’avant de l’avion, est toujours aux abonnés absents.
Cette situation touche aussi directement les acteurs du tourisme. Comment faire partir les (rares) clients, alors que les transporteurs baissent pavillon et que les destinations (Antilles, Asie, Pacifique, Océan indien) qui pourraient permettre aux voyagistes de se refaire, restent hermétiquement fermées ?
Et combien de temps devra-t-on encore attendre avant qu'Air France-KLM toque à la porte de l’Etat pour une nouvelle rallonge ?
Car si l’été a permis à certains transporteurs de reprendre des couleurs, la suite des opérations pourrait s’avérer plus compliquée. La vigueur du variant Delta menace désormais la saison aux Antilles et en Polynésie.
Par ailleurs, le business travel qui permet de mettre du beurre dans les épinards à l’avant de l’avion, est toujours aux abonnés absents.
Cette situation touche aussi directement les acteurs du tourisme. Comment faire partir les (rares) clients, alors que les transporteurs baissent pavillon et que les destinations (Antilles, Asie, Pacifique, Océan indien) qui pourraient permettre aux voyagistes de se refaire, restent hermétiquement fermées ?
Bercy à la manœuvre...
L’aéronautique risque d’affronter la pire crise qu’elle n’a jamais connue, dans les prochains mois. Sans mesures adéquates et une feuille qui tienne la route, elle fera forcément tâche d’huile aussi sur l’industrie du tourisme hexagonal.
Une perspective qui préoccupe les Pouvoirs publics. Si l’économie française est repartie de plus belle, notre secteur reste planté sur le tarmac, et Bercy qui a sonné la fin du “Quoi qu’il en coûte”, ne l’ignore pas.
La prochaine allocution du ministre de l'Économie, (très) attendue avec crainte et impatience par la profession toute entière, devrait nous permettre d’y voir plus clair car Bruno Le Maire a promis de faire du “sur-mesure”.
Mais en fait, le Gouvernement est d'ores et déjà à la manœuvre. L'annonce de la création d'une holding entre Corsair et Air Austral, condition sinequanone pour une recapitalisation de cette dernière, est probablement le premier étage de la fusée.
D’autres partenariats de ce type pourraient voir le jour dans les prochains mois pour étendre les synergies et rétrécir les finances.
Wait and see...
Une perspective qui préoccupe les Pouvoirs publics. Si l’économie française est repartie de plus belle, notre secteur reste planté sur le tarmac, et Bercy qui a sonné la fin du “Quoi qu’il en coûte”, ne l’ignore pas.
La prochaine allocution du ministre de l'Économie, (très) attendue avec crainte et impatience par la profession toute entière, devrait nous permettre d’y voir plus clair car Bruno Le Maire a promis de faire du “sur-mesure”.
Mais en fait, le Gouvernement est d'ores et déjà à la manœuvre. L'annonce de la création d'une holding entre Corsair et Air Austral, condition sinequanone pour une recapitalisation de cette dernière, est probablement le premier étage de la fusée.
D’autres partenariats de ce type pourraient voir le jour dans les prochains mois pour étendre les synergies et rétrécir les finances.
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Le Gouvernement doit-il arbitrer pour le pavillon français ?
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L'éditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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