
« Je n’ai pas les dents qui rayent le plancher. Je suis dans une deuxième vie professionnelle. Je veux faire ce qui me plaît, à ma manière », affirme Céline Leguay, fondatrice de l’agence Kaléidoscope. @C.L.
Vous pouvez acheter cet article à l'unité pour le prix de 3,99 € en cliquant ICI ou vous abonner pour 83€ TTC par an.
Issue du droit, Céline Leguay a d’abord évolué pendant plus de quinze ans dans la publicité, en France comme à l’international, avec un portefeuille clients majoritairement tourné vers le tourisme. « J’ai toujours gravité dans l’univers du voyage, de manière directe ou indirecte », raconte-t-elle.
Un tour du monde à 25 ans marque un tournant décisif : elle réalise que le voyage n’est plus un loisir, mais un fil conducteur professionnel à part entière.
C’est ainsi qu’en 2014, elle fonde son agence, Kaléidoscope – un nom qu’elle n’impose même pas à ses clients. « Ils appellent Céline, pas Kaléidoscope. Beaucoup ne connaissent même pas le nom de mon entreprise », commente-t-elle.
Une agence pensée à contre-courant des modèles classiques, sans local avec pignon sur rue, ni équipe, entièrement basée sur le bouche-à-oreille et la recommandation.
Son choix : ne pas croître à tout prix, ne pas embaucher, ne pas répondre à une demande de masse. « Je n’ai pas les dents qui rayent le plancher. Je suis dans une deuxième vie professionnelle. Je veux faire ce qui me plaît, à ma manière », tient-elle à préciser.
Elle gère environ 40 dossiers par an, avec des groupes familiaux de 2 à 9 personnes en moyenne, pour un volume d'affaires oscillant entre 400 000 et 700 000 euros.
Kaléidoscope : des clients très fidèles

Si elle réussit à attirer et retenir ses clients, ce n’est pas à force de relances automatisées. « Je n’ai rien formalisé. Je ne veux pas emmerder mes clients avec des rappels ou des mails marketés. Je travaille pour eux comme si c’était pour ma propre famille », explique-t-elle.
Elle refuse des dossiers quand elle estime qu’ils n’ont pas de sens, qu’ils sont hors saison ou trop chers pour ce qu’ils offrent. Une honnêteté qui forge une confiance rare et durable.
Sa disponibilité est également un point fort : appels en soirée, échanges WhatsApp, présence pendant tout le séjour… « Je donne beaucoup de mon temps, mais c’est le cœur de ma démarche », confie-t-elle.
"Les assureurs de la force majeure, mais avec des marges qui ne le justifient pas"
Autres articles
-
Tourisme et SEO : quels acteurs se démarquent sur les moteurs de recherche ?
-
Tourisme : en avril les réservations long courriers décrochent, quid des USA ?
-
Expérience : 53% des Français veulent vivre une…
-
Voyages : ce que veulent vraiment les Français
-
Planification et suivi de voyage : cette application va vous étonner !
Si son modèle n’est pas conventionnel, Céline Leguay reste lucide sur les enjeux du secteur.
Elle évoque avec gravité le poids grandissant de la responsabilité juridique et morale des agents de voyages : « On est les assureurs de la force majeure, mais avec des marges qui ne le justifient pas. C’est parfois délirant. »
Les risques géopolitiques, climatiques ou sanitaires pèsent lourd sur des épaules déjà sollicitées.
« J'ai vu que certains assureurs commencent à adresser partiellement cette question pour nous couvrir sur des risques de défaillance de prestataires, mais aussi sur des annulations de vol, des motifs de grève un peu plus élargis. Cela va dans le bon sens », poursuit-elle.
Lire aussi : Responsabilité de plein droit : un piège juridique pour les agences de voyages ?
Autre sujet récurrent de l’industrie : le débat autour des travel planners, ces nouveaux venus du conseil voyage, parfois en dehors du cadre légal. « Il faut de la place pour tout le monde, mais il faut aussi une cohérence réglementaire. On ne peut pas mettre en péril ceux qui respectent les règles », commente Céline Leguay.
Si elle refuse d’adhérer à un réseau classique, elle s’investit pleinement dans le Club des créateurs de voyage, aux côtés de professionnels partageant sa vision du métier. Un lieu d’entraide, d’échange et d’innovation collective.
Aujourd’hui, malgré une conjoncture plus tendue et des ventes souvent plus tardives, l’année 2025 s’annonce prometteuse pour Kaléidoscope.
L’objectif : poursuivre une montée en gamme – sans atteindre le luxe – et élargir toujours plus le champ des expériences significatives à chaque destination. Céline Leguay reste fidèle à sa ligne de conduite : faire peu, mais bien.
Lire aussi : Le Club des Créateurs de Voyages s'attaque au BtoC et aux travel planner !
Elle évoque avec gravité le poids grandissant de la responsabilité juridique et morale des agents de voyages : « On est les assureurs de la force majeure, mais avec des marges qui ne le justifient pas. C’est parfois délirant. »
Les risques géopolitiques, climatiques ou sanitaires pèsent lourd sur des épaules déjà sollicitées.
« J'ai vu que certains assureurs commencent à adresser partiellement cette question pour nous couvrir sur des risques de défaillance de prestataires, mais aussi sur des annulations de vol, des motifs de grève un peu plus élargis. Cela va dans le bon sens », poursuit-elle.
Lire aussi : Responsabilité de plein droit : un piège juridique pour les agences de voyages ?
Autre sujet récurrent de l’industrie : le débat autour des travel planners, ces nouveaux venus du conseil voyage, parfois en dehors du cadre légal. « Il faut de la place pour tout le monde, mais il faut aussi une cohérence réglementaire. On ne peut pas mettre en péril ceux qui respectent les règles », commente Céline Leguay.
Si elle refuse d’adhérer à un réseau classique, elle s’investit pleinement dans le Club des créateurs de voyage, aux côtés de professionnels partageant sa vision du métier. Un lieu d’entraide, d’échange et d’innovation collective.
Aujourd’hui, malgré une conjoncture plus tendue et des ventes souvent plus tardives, l’année 2025 s’annonce prometteuse pour Kaléidoscope.
L’objectif : poursuivre une montée en gamme – sans atteindre le luxe – et élargir toujours plus le champ des expériences significatives à chaque destination. Céline Leguay reste fidèle à sa ligne de conduite : faire peu, mais bien.
Lire aussi : Le Club des Créateurs de Voyages s'attaque au BtoC et aux travel planner !