Anne Rigail, Directrice générale, Anne-Marie Couderc, Présidente non exécutive, Anne-Sophie Le Lay, Secrétaire générale du groupe Air France-KLM et Benjamin Smith PDG d'Air France - KLM - DR
Le réseau domestique d'Air France va faire les frais de la crise liée au coronavirus.
Auditionné par le Sénat, Benjamin Smith PDG d'Air France - KLM, est revenu sur "l'extrême gravité" de la situation. "Jamais le transport aérien n'a été confronté à une telle crise depuis ses origines," a-t-il rappelé.
Déjà plusieurs compagnies à l'image d'Air Mauritius ou de Virgin Australia se sont déclarées en cessation des paiements.
Norwegian Air Shuttle a, de son côté, annoncé la faillite de quatre de ses filiales au Danemark et en Suède.
"Il y aura d'autres faillites", prévient le PDG, "et la France ne sera pas épargnée". Dans ce contexte, le patron du groupe souhaite accélérer.
"La crise nous impose d'accélérer la transformation sur le plan environnemental", mais aussi "sur la restructuration du réseau domestique", a indiqué Anne Rigail, directrice générale d'Air France, également auditionnée par le Sénat.
"Nous avons vraiment beaucoup de travail. Nous avons tellement perdu d'argent. Nous sommes confrontés à la concurrence du train et des low cost. Nous allons accélérer le plan de transformation et réduire l'activité sur ce réseau. Il y aura un impact social," a ajouté Ben Smith.
L'activité domestique a enregistré une perte de 220 M€ en 2019, rappelle Anne Rigail.
Auditionné par le Sénat, Benjamin Smith PDG d'Air France - KLM, est revenu sur "l'extrême gravité" de la situation. "Jamais le transport aérien n'a été confronté à une telle crise depuis ses origines," a-t-il rappelé.
Déjà plusieurs compagnies à l'image d'Air Mauritius ou de Virgin Australia se sont déclarées en cessation des paiements.
Norwegian Air Shuttle a, de son côté, annoncé la faillite de quatre de ses filiales au Danemark et en Suède.
"Il y aura d'autres faillites", prévient le PDG, "et la France ne sera pas épargnée". Dans ce contexte, le patron du groupe souhaite accélérer.
"La crise nous impose d'accélérer la transformation sur le plan environnemental", mais aussi "sur la restructuration du réseau domestique", a indiqué Anne Rigail, directrice générale d'Air France, également auditionnée par le Sénat.
"Nous avons vraiment beaucoup de travail. Nous avons tellement perdu d'argent. Nous sommes confrontés à la concurrence du train et des low cost. Nous allons accélérer le plan de transformation et réduire l'activité sur ce réseau. Il y aura un impact social," a ajouté Ben Smith.
L'activité domestique a enregistré une perte de 220 M€ en 2019, rappelle Anne Rigail.
Des mesures sanitaires mises en place à bord et au sol
Autres articles
-
Censure : les compagnies doivent rembourser la taxe de solidarité !
-
ITA Airways : un mariage qui fait les affaires... d'Air France et easyjet !
-
Billets émis et taxe Chirac : attention à pas franchir la ligne rouge ! [ABO]
-
Air France - KLM : la Taxe Chirac va impacter de 90 à 170M€ le résultat d’exploitation
-
Air France : quelles sont les économies réalisées avec NDC ?
Actuellement, Air France opère un programme de vols minimum, compris entre 2 et 3% de ses capacités habituelles.
Pour affronter la crise, le groupe a mis en oeuvre les mesures mises en place par le gouvernement : chômage partiel, report de charges et de cotisations sociales...
Sur le plan environnemental, le transporteur a réaffirmé ses engagements : une réduction de 50% des émissions de CO2 par passager-kilomètre d’ici à 2030, la construction d'une filière française de bio-carburant et l'optimisation de la flotte avec la sortie des appareils les plus polluants et l'arrivée d'A350 et d'A220 moins gourmands en carburant.
Mais pour poursuivre, le groupe est en train de négocier une aide sous forme de prêt avec les Etats français et néerlandais : Prêt Garantie par l'Etat ou prêt direct de l'Etat "si besoin", a également indiqué Anne-Marie Couderc, la présidente d'Air France-KLM, ajoutant : l'entreprise "a besoin de liquidités au troisième trimestre 2020."
"Ces prêts nous engagent et devront être remboursés", a précisé Ben Smith.
Selon La Tribune le gouvernement français serait prêt à garantir désormais 90%, voire davantage, des prêts bancaires dont Air France a besoin pour traverser la crise, contre 70% initialement.
Autre sujet de préoccupation : la mise en place de mesures sanitaires pour les salariés et les passagers. "Nous devons garantir la sécurité des clients et des collaborateurs", a précisé Anne Rigail.
Pour ce faire, le nettoyage des appareils a été renforcé (procédure de désinfection, renouvellement de l'air à bord toutes les 3 minutes, répulsif virucide, etc.).
Gel hydroalcoolique, masques pour le personnel mais également pour les passagers lorsque les coefficients de remplissage ne permettent pas de mettre oeuvre la distanciation sociale sont d'ores et déjà mis en place.
La directrice générale d'Air France se veut rassurante sur ce point : "nous réfléchissons à fournir en plus des lingettes aux clients.
Actuellement les taux de remplissage tournent en moyenne autour des 30 à 40% et permettent de séparer les passagers. Lorsque ce n'est pas le cas, nous leur fournissons des masques" a-t-elle précisé.
Pour affronter la crise, le groupe a mis en oeuvre les mesures mises en place par le gouvernement : chômage partiel, report de charges et de cotisations sociales...
Sur le plan environnemental, le transporteur a réaffirmé ses engagements : une réduction de 50% des émissions de CO2 par passager-kilomètre d’ici à 2030, la construction d'une filière française de bio-carburant et l'optimisation de la flotte avec la sortie des appareils les plus polluants et l'arrivée d'A350 et d'A220 moins gourmands en carburant.
Mais pour poursuivre, le groupe est en train de négocier une aide sous forme de prêt avec les Etats français et néerlandais : Prêt Garantie par l'Etat ou prêt direct de l'Etat "si besoin", a également indiqué Anne-Marie Couderc, la présidente d'Air France-KLM, ajoutant : l'entreprise "a besoin de liquidités au troisième trimestre 2020."
"Ces prêts nous engagent et devront être remboursés", a précisé Ben Smith.
Selon La Tribune le gouvernement français serait prêt à garantir désormais 90%, voire davantage, des prêts bancaires dont Air France a besoin pour traverser la crise, contre 70% initialement.
Autre sujet de préoccupation : la mise en place de mesures sanitaires pour les salariés et les passagers. "Nous devons garantir la sécurité des clients et des collaborateurs", a précisé Anne Rigail.
Pour ce faire, le nettoyage des appareils a été renforcé (procédure de désinfection, renouvellement de l'air à bord toutes les 3 minutes, répulsif virucide, etc.).
Gel hydroalcoolique, masques pour le personnel mais également pour les passagers lorsque les coefficients de remplissage ne permettent pas de mettre oeuvre la distanciation sociale sont d'ores et déjà mis en place.
La directrice générale d'Air France se veut rassurante sur ce point : "nous réfléchissons à fournir en plus des lingettes aux clients.
Actuellement les taux de remplissage tournent en moyenne autour des 30 à 40% et permettent de séparer les passagers. Lorsque ce n'est pas le cas, nous leur fournissons des masques" a-t-elle précisé.