En politique, lorsqu'on veut enterrer un dossier, on nomme une commission.
Hervé Novelli n'a pas dérogé à la règle en enfilant les pantoufles de son prédécesseur Luc Chatel afin de diagnostiquer le mal touristique français. On a donc appelé au chevet de la "malade" le très Bcbg Boston Consulting Group (BCG).
Bien entendu, ça fait autrement plus sérieux que les avis, les études et les rapports tirant la sonnette d'alarme sur l'état du tourisme made in France et qui s'empilent depuis des années
Et cela même s'il faut débourser quelques dizaines de milliers d'euros pour s'entendre rabâcher ce que l'on sait déjà... Mais, forcément, quand c'est dit (écrit) par un Américain, ça vous pose un secrétaire d'Etat... même s'il ne fait qu'enfoncer les portes ouvertes (le rapport).
Passons. Mais qu'a retenu notre Ministre de tutelle pour remettre en selle le tourisme français, améliorer l'accueil des touristes internationaux, moderniser l'offre touristique et donner de l'ampleur à la promotion de la destination et ne pas se laisser distancer ?
Pas grand chose ou presque. Ou plutôt si. Un plan d'action, sorte d'amalgame de "mesurettes", de gadgets, d'effets bling-bling... des "projets d'intention", dira même un fin connaisseur du tourisme. Détaillons-les point par point.
Hervé Novelli n'a pas dérogé à la règle en enfilant les pantoufles de son prédécesseur Luc Chatel afin de diagnostiquer le mal touristique français. On a donc appelé au chevet de la "malade" le très Bcbg Boston Consulting Group (BCG).
Bien entendu, ça fait autrement plus sérieux que les avis, les études et les rapports tirant la sonnette d'alarme sur l'état du tourisme made in France et qui s'empilent depuis des années
Et cela même s'il faut débourser quelques dizaines de milliers d'euros pour s'entendre rabâcher ce que l'on sait déjà... Mais, forcément, quand c'est dit (écrit) par un Américain, ça vous pose un secrétaire d'Etat... même s'il ne fait qu'enfoncer les portes ouvertes (le rapport).
Passons. Mais qu'a retenu notre Ministre de tutelle pour remettre en selle le tourisme français, améliorer l'accueil des touristes internationaux, moderniser l'offre touristique et donner de l'ampleur à la promotion de la destination et ne pas se laisser distancer ?
Pas grand chose ou presque. Ou plutôt si. Un plan d'action, sorte d'amalgame de "mesurettes", de gadgets, d'effets bling-bling... des "projets d'intention", dira même un fin connaisseur du tourisme. Détaillons-les point par point.
Saviez-vous que france.com n'appartient pas à l'État français ?
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Première mesure-phare retenue : la création d'une norme 5 étoiles, parce que certains pays du Moyen orient s'octroient jusqu'à 7 étoiles pour leurs établissements et que cela attire une clientèle haut de gamme.
L'argument tient-il vraiment la route ?
Sincèrement, on en doute. D'abord, la clientèle concernée est une petite niche. Une niche déjà très convoitée.
Ensuite, ce n'est pas parce qu'on colle des étoiles supplémentaires à des établissements que les clients afflueront comme par miracle. Il suffit de regarder l'état de délabrement de certains palaces de la Côte d'Azur pour se dire que ce n'est pas gagné...
Que propose encore Hervé Novelli pour gagner ce fameux point de croissance supplémentaire ?
Doter la France d'une marque unique, partagée par tous les acteurs pour harmoniser l'image de l'hexagone partout dans le monde avec la signature « Rendez-vous en France ». Pas vraiment original mais plutôt bien vu.
Ah oui, j'allais oublier, un site internet france.fr devrait également voir le jour. Il était temps, non ? Petite anecdote. Saviez-vous que le nom de domaine france.com n'appartient pas à l'État français mais à une entreprise américaine ? Cocasse, non ?
L'argument tient-il vraiment la route ?
Sincèrement, on en doute. D'abord, la clientèle concernée est une petite niche. Une niche déjà très convoitée.
Ensuite, ce n'est pas parce qu'on colle des étoiles supplémentaires à des établissements que les clients afflueront comme par miracle. Il suffit de regarder l'état de délabrement de certains palaces de la Côte d'Azur pour se dire que ce n'est pas gagné...
Que propose encore Hervé Novelli pour gagner ce fameux point de croissance supplémentaire ?
Doter la France d'une marque unique, partagée par tous les acteurs pour harmoniser l'image de l'hexagone partout dans le monde avec la signature « Rendez-vous en France ». Pas vraiment original mais plutôt bien vu.
Ah oui, j'allais oublier, un site internet france.fr devrait également voir le jour. Il était temps, non ? Petite anecdote. Saviez-vous que le nom de domaine france.com n'appartient pas à l'État français mais à une entreprise américaine ? Cocasse, non ?
Les 80 millions de touristes sont de la poudre aux yeux
Mais que valent vraiment ces intentions et où le secrétaire d'Etat, malgré ses nombreux portefeuilles, ira-t-il puiser les moyens de ces ambitions ? Voilà où le bât blesse.
Les caisses sont vides, regrettait dernièrement le chef de l'Etat. Mais alors comment récolter sans semer ? Comment grappiller ce point de croissance supplémentaire qui fait cruellement défaut à l'économie ?
A l'impossible nul n'est tenu. Mais si on regardait de plus près les "vraies réformes" à mener ? Les professionnels, sur le terrain (et non sous les sun lights), les connaissent bien, eux.
Ils savent que les 80 millions de visiteurs dont se gargarise le Ministère du tourisme sont de la poudre aux yeux. Du tripatouillage et du triturage de statistique, car ces soi-disant "touristes" ne sont que de passage sur notre territoire.
La preuve ? La France est loin d'être sur la 1ère marche du podium au niveau des revenus touristique. On la disait sur la 3e après les USA et l'Espagne mais, selon nos informations, le BCG la classerait plutôt en... 6e position !
Multiplication de structures, gaspillage des moyens, accueil tiède, fiscalité galopante, abus de toutes sortes, investissement insuffisant, absence d'un grand salon de tourisme, politique internet défectueuse... le chantier est colossal. Mais l'urgence est là.
La France va devoir, sous peine de se faire définitivement dépasser par les pays émergents, revoir sérieusement et refondre sa politique et sa stratégie touristique. Làs, force est de constater que le chantier France est plutôt mal barré...
Les caisses sont vides, regrettait dernièrement le chef de l'Etat. Mais alors comment récolter sans semer ? Comment grappiller ce point de croissance supplémentaire qui fait cruellement défaut à l'économie ?
A l'impossible nul n'est tenu. Mais si on regardait de plus près les "vraies réformes" à mener ? Les professionnels, sur le terrain (et non sous les sun lights), les connaissent bien, eux.
Ils savent que les 80 millions de visiteurs dont se gargarise le Ministère du tourisme sont de la poudre aux yeux. Du tripatouillage et du triturage de statistique, car ces soi-disant "touristes" ne sont que de passage sur notre territoire.
La preuve ? La France est loin d'être sur la 1ère marche du podium au niveau des revenus touristique. On la disait sur la 3e après les USA et l'Espagne mais, selon nos informations, le BCG la classerait plutôt en... 6e position !
Multiplication de structures, gaspillage des moyens, accueil tiède, fiscalité galopante, abus de toutes sortes, investissement insuffisant, absence d'un grand salon de tourisme, politique internet défectueuse... le chantier est colossal. Mais l'urgence est là.
La France va devoir, sous peine de se faire définitivement dépasser par les pays émergents, revoir sérieusement et refondre sa politique et sa stratégie touristique. Làs, force est de constater que le chantier France est plutôt mal barré...