Journées des Entrepreneurs du voyage : la table ronde sur NDC réunissait Zoran Jelkic (Air France), Valérie Sasset (BCD Travel) et Georges Rudas d'Amadeus - Photo CE
Les agences de voyages vont basculer dans une nouvelle ère. Air France semble bien décidée à changer de braquet dans son mode de distribution.
On aura beau répéter que la recette unitaire d'un billet d'avion vendu en agence est plus élevée de 34% par rapport à un billet vendu en direct par une compagnie aérienne, ces dernières comptent se couper d'un maximum d'intermédiaires.
Dans leur viseur : les GDS qu'elles ont créés et qu'elles jugent désormais trop onéreux, mais aussi les agences de voyages.
Pour arriver à leurs fins, Lufthansa, fer de lance du mouvement et Air France ont pris le prétexte de la norme NDC et de la surcharge carburant pour bousculer les modèles établis.
On aura beau répéter que la recette unitaire d'un billet d'avion vendu en agence est plus élevée de 34% par rapport à un billet vendu en direct par une compagnie aérienne, ces dernières comptent se couper d'un maximum d'intermédiaires.
Dans leur viseur : les GDS qu'elles ont créés et qu'elles jugent désormais trop onéreux, mais aussi les agences de voyages.
Pour arriver à leurs fins, Lufthansa, fer de lance du mouvement et Air France ont pris le prétexte de la norme NDC et de la surcharge carburant pour bousculer les modèles établis.
L'époque du full content semble être en voie de disparition
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"Les GDS travaillent d'arrache-pied sur des plateformes qui ressemblent à des agrégateurs mais les compagnies aériennes n'attendent pas que tout soit prêt pour mettre en place des offres différentes selon les canaux de distribution.
Aujourd'hui Lufthansa qui est toujours un peu en avance, ne propose pas ses meilleurs prix dans les GDS mais sur ses canaux directs (offrant même une prime de 20€ aux agences ndlr).
La problématique n'est plus le full content ou non, les compagnies segmentent leur business de la façon dont elles le souhaitent. Et je pense qu'Air France voudra aussi faire de même...", a expliqué Valérie Sasset, directrice général de BCD Travel et présidente de la commission Air des Entreprises du Voyage.
Pour résumer : l'époque du full content semble être en voie de disparition.
Zoran Jelkic, DG marché France d'Air France l'a clairement exprimé lors de la table ronde : "nous sommes sortis des accords "full content" depuis avril 2018. Nous avons déjà la possibilité de différencier les offres en GDS et en direct. Nous ne l'avons pas fait mais pour autant, cela est intégré dans les accords de Private channel agreement, qui ont été prolongés jusqu'en 2020.
Sur les marchés européens nous sommes déjà partis sur la différenciation. Sur le marché France, oui c'est intéressant la différenciatio, mais nous l'utiliserons comme levier pour accéder à l'offre en direct quand nous aurons les solutions viables à travers NDC, soit à partir de l'été 2019 mais surtout 2020."
Il ajoute : "les compagnies aériennes en Europe ont souhaité reprendre le contrôle de la distribution à travers la sortie de ces 'full content'. Le contenu, nous voulons le discuter avec les agences de voyages... Il y a des enjeux économiques..."
Aujourd'hui Lufthansa qui est toujours un peu en avance, ne propose pas ses meilleurs prix dans les GDS mais sur ses canaux directs (offrant même une prime de 20€ aux agences ndlr).
La problématique n'est plus le full content ou non, les compagnies segmentent leur business de la façon dont elles le souhaitent. Et je pense qu'Air France voudra aussi faire de même...", a expliqué Valérie Sasset, directrice général de BCD Travel et présidente de la commission Air des Entreprises du Voyage.
Pour résumer : l'époque du full content semble être en voie de disparition.
Zoran Jelkic, DG marché France d'Air France l'a clairement exprimé lors de la table ronde : "nous sommes sortis des accords "full content" depuis avril 2018. Nous avons déjà la possibilité de différencier les offres en GDS et en direct. Nous ne l'avons pas fait mais pour autant, cela est intégré dans les accords de Private channel agreement, qui ont été prolongés jusqu'en 2020.
Sur les marchés européens nous sommes déjà partis sur la différenciation. Sur le marché France, oui c'est intéressant la différenciatio, mais nous l'utiliserons comme levier pour accéder à l'offre en direct quand nous aurons les solutions viables à travers NDC, soit à partir de l'été 2019 mais surtout 2020."
Il ajoute : "les compagnies aériennes en Europe ont souhaité reprendre le contrôle de la distribution à travers la sortie de ces 'full content'. Le contenu, nous voulons le discuter avec les agences de voyages... Il y a des enjeux économiques..."
Air France : des discussions sont en cours avec de grosses entreprises
Air France annonce être déjà connectée en direct à des acteurs importants du web et à des agrégateurs. Aujourd'hui Misterfly ou Resaneo proposent par exemple en B2B les flux NDC d'Air France.
Mais dans son viseur également : les entreprises. En Allemagne, Lufthansa a signé en direct avec Siemens. "Tout est possible, de grosses grosses entreprises corporate s'intéressent elles aussi au sujet. Il y a un intérêt et il y a des discussions en cours" affirme le directeur général France d'Air France KLM.
Dans ce contexte, et compte tenu du retard pris par les GDS, les TMC et les réseaux de distribution ne souhaitent pas rester les bras ballants.
"Les délais ne nous permettent pas d'attendre les plateformes GDS. En Allemagne, nous sommes en train de faire un pilote avec l'API Lufthansa en travaillant avec un agrégateur", explique Valérie Sasset.
BCD Travel n'est pas seul dans cette démarche. Lors du congrès Selectour qui s'est tenu à Dubaï en décembre dernier, Laurent Abitbol président du directoire avait aussi lancé : "Nous allons transformer NDC en opportunité. (...) Nous allons réinventer notre métier dans le business travel".
Nul doute que Havas Voyages, propriété du groupe Marietton est sur la même ligne... Les choses bougent, Air India n'a pas renouvelé son contrat avec Amadeus. D'autres compagnies pourraient faire de même.
Dans le futur, les agences n'auront d'autres choix que de multiplier les sources : agrégateurs, GDS et API pour avoir accès à la plus large gamme de tarifs.
Mais à quel prix ?
Mais dans son viseur également : les entreprises. En Allemagne, Lufthansa a signé en direct avec Siemens. "Tout est possible, de grosses grosses entreprises corporate s'intéressent elles aussi au sujet. Il y a un intérêt et il y a des discussions en cours" affirme le directeur général France d'Air France KLM.
Dans ce contexte, et compte tenu du retard pris par les GDS, les TMC et les réseaux de distribution ne souhaitent pas rester les bras ballants.
"Les délais ne nous permettent pas d'attendre les plateformes GDS. En Allemagne, nous sommes en train de faire un pilote avec l'API Lufthansa en travaillant avec un agrégateur", explique Valérie Sasset.
BCD Travel n'est pas seul dans cette démarche. Lors du congrès Selectour qui s'est tenu à Dubaï en décembre dernier, Laurent Abitbol président du directoire avait aussi lancé : "Nous allons transformer NDC en opportunité. (...) Nous allons réinventer notre métier dans le business travel".
Nul doute que Havas Voyages, propriété du groupe Marietton est sur la même ligne... Les choses bougent, Air India n'a pas renouvelé son contrat avec Amadeus. D'autres compagnies pourraient faire de même.
Dans le futur, les agences n'auront d'autres choix que de multiplier les sources : agrégateurs, GDS et API pour avoir accès à la plus large gamme de tarifs.
Mais à quel prix ?