La mi-décembre ne fait pas qu’annoncer la tant attendue trêve des confiseurs. Elle marque aussi la fin des conventions, congrès et autres réunions professionnelles qui jalonnent l’automne.
Fini le show, terminé le business ; il est temps de ranger les micros et de balayer les confettis. Et pour certaines figures du tourisme, presque adulées comme des rock stars, de retrouver le train-train du quotidien. Un vrai blues du businessman !
Avec le Covid, on a cru un instant que ces grandes messes appartenaient au passé, ou tout du moins qu’elles seraient moins nombreuses… Que nenni, comme dirait Emmanuel Macron.
Avec « l’avion bashing », on a pensé que la France allait supplanter les destinations du bout du monde lorsqu’il s’agit de se réunir, faire passer des messages et motiver les troupes. Peine perdue…
A lire aussi : Congrès Selectour : retrouvez les temps forts en vidéo
Fini le show, terminé le business ; il est temps de ranger les micros et de balayer les confettis. Et pour certaines figures du tourisme, presque adulées comme des rock stars, de retrouver le train-train du quotidien. Un vrai blues du businessman !
Avec le Covid, on a cru un instant que ces grandes messes appartenaient au passé, ou tout du moins qu’elles seraient moins nombreuses… Que nenni, comme dirait Emmanuel Macron.
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La France, toujours largement oubliée
Certes, il est légitime - lorsque l’on est professionnel du tourisme - de partir à la découverte du monde ; même si les participants sont trop souvent confinés dans un amphithéâtre austère ! Mais l’argument n’est pas le seul à guider le choix des organisateurs.
L’économie de ces événements est largement liée aux aides généreuses accordées par les destinations, qui en attendent des retombées sonnantes et trébuchantes.
Des destinations étrangères généreuses
L’Egypte, le Maroc ou le Portugal sont assurément plus généreux que la Bourgogne, la Bretagne ou la Provence. Encore davantage en ces temps de disette budgétaire. Alors on file à l'étranger en reniant parfois ses convictions. Tant mieux pour le portefeuille, tant pis pour la planète.
Et que dire des fournisseurs qui, de septembre à décembre, enchaînent les événements au bout du monde comme d’autres les courses chez Carrefour, et sont « invités » à participer à leur réussite, finançant un repas ou sponsorisant une pause-café. A votre bon cœur…
Bonne nouvelle : l’année prochaine, nous irons moins loin. Les adhérents des Entreprises du Voyage prendront le train pour filer à Disneyland Paris qui, avec son extension au printemps, semble redécouvrir que les professionnels peuvent aider le resort à remplir ses hôtels et attractions.
Et que dire des fournisseurs qui, de septembre à décembre, enchaînent les événements au bout du monde comme d’autres les courses chez Carrefour, et sont « invités » à participer à leur réussite, finançant un repas ou sponsorisant une pause-café. A votre bon cœur…
Bonne nouvelle : l’année prochaine, nous irons moins loin. Les adhérents des Entreprises du Voyage prendront le train pour filer à Disneyland Paris qui, avec son extension au printemps, semble redécouvrir que les professionnels peuvent aider le resort à remplir ses hôtels et attractions.
Des débats davantage ancrés dans la société
Quant au réseau Selectour, il prendra le cap de Prague. Moins fatiguant, y compris pour les guest-stars qui ne sont pas toujours des perdreaux de l’année, à l’image des adhérents : 25% ont plus de 60 ans et souhaitent passer la main.
Sans tomber dans le « senior bashing », je suggère donc au réseau à l’hippocampe d’inviter à l’avenir, plutôt qu’Enrico Macias, Sheila et Patrick Bruel, Pierre Garnier ou M. Pokora, Clara Luciani ou Santa. D'ailleurs l'an prochain, c'est Amir qui animera la soirée du congrès.
Il serait également bon d’élargir le spectre des sujets . Certes, la NDC, l’IA ou la cybercriminalité renouvèlent le genre. Mais les relations distributeurs/producteurs, les commissions et gros sous ou la transmission continuent à alimenter les échanges, comme il y a vingt ans… Utiles, mais parfois redondants.
Lire aussi : Les EDV Ile-de-France planchent sur la cybercriminalité et la succession
A quand des débats plus inclusifs et sociétaux, comme les salaires dans la profession, l’attractivité du secteur auprès des jeunes ou encore la juste place des femmes ?
Sans tomber dans le « senior bashing », je suggère donc au réseau à l’hippocampe d’inviter à l’avenir, plutôt qu’Enrico Macias, Sheila et Patrick Bruel, Pierre Garnier ou M. Pokora, Clara Luciani ou Santa. D'ailleurs l'an prochain, c'est Amir qui animera la soirée du congrès.
Il serait également bon d’élargir le spectre des sujets . Certes, la NDC, l’IA ou la cybercriminalité renouvèlent le genre. Mais les relations distributeurs/producteurs, les commissions et gros sous ou la transmission continuent à alimenter les échanges, comme il y a vingt ans… Utiles, mais parfois redondants.
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Le bel exemple des Femmes du Tourisme
Dans ce florilège d’événements, les Femmes du Tourisme ont justement apporté un vent de fraîcheur. Quand d’autres filaient au bout du monde, l’association a préféré Paris pour - à l’occasion de ses 20 ans - dévoiler une étude rappelant qu’il y a encore du chemin avant d’arriver à l’égalité homme/femme.
Lire aussi : Une femme sur deux gagne moins de 2500 € brut par mois
Loin d’être sectaire, la journée d’échanges a réuni des femmes… et des hommes. Ici, les blagues de mauvais goût et les réflexions sexistes - comme on les entend encore parfois lors de certaines manifestations - n’avaient pas leur place. Ouf !
Malgré le constat amer, les organisatrices ont préféré voir la bouteille à moitié pleine plutôt qu’à moitié vide. Les débats - portés par trois talentueuses consœurs - étaient sérieux.
Et les témoignages de « patronnes » - Rachel Picard pour Velvet et Magali Déchelette pour Family Twist - étaient porteurs d’espoirs. Les participant(e)s en sont repartis requinqués, prêts à se retrousser encore davantage les manches.
On aimerait désormais que cette étude soit partagée lors des futurs congrès et événements de la profession ; que sur les plateaux de débats encore trop masculins, on joue enfin la carte de la parité. Un vœu pieux pour démarrer 2026 ?
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