Les trois métiers historiques de l’Unosel traversent une passe difficile, avec des situations contrastées. @depositphotos/monkeybusiness
Avec une soixantaine de participants, le congrès de l’Union nationale des organisations de séjours éducatifs, linguistiques et de formation en langues (Unosel), organisé fin novembre, assumait pleinement son format à taille humaine.
Moment fort de cette édition : la présentation du guide de prévention des violences sexistes et sexuelles en séjour éducatif, élaboré avec la DJEPVA.
La projection du court-métrage Selma a profondément marqué la salle.
« Il y a eu un silence total. Même les plus réticents ont dit : on va le montrer à toutes nos équipes », relate Sabine Bonnaud. Pour l’Unosel, la démarche est indispensable : « Ce n’est pas en taisant le sujet qu’on protège les jeunes. »
Moment fort de cette édition : la présentation du guide de prévention des violences sexistes et sexuelles en séjour éducatif, élaboré avec la DJEPVA.
La projection du court-métrage Selma a profondément marqué la salle.
« Il y a eu un silence total. Même les plus réticents ont dit : on va le montrer à toutes nos équipes », relate Sabine Bonnaud. Pour l’Unosel, la démarche est indispensable : « Ce n’est pas en taisant le sujet qu’on protège les jeunes. »
Colos, linguistiques, scolaires : une conjoncture morose
Les voyages scolaires restent les plus stables. La demande pour la saison 2026 se maintient, mais les établissements subissent la baisse ou la disparition des aides départementales, compliquant parfois la prise en charge de la part des enseignants.
Les colonies de vacances connaissent un tassement. La demande directe des familles ne compense pas les incertitudes liées aux dispositifs publics.
La situation est plus préoccupante pour les séjours linguistiques. « Les chiffres ne repartent pas depuis le Covid, certains segments continuent même de baisser », constate Sabine Bonnaud, déléguée générale de l’Unosel.
La hausse des prix, notamment en Angleterre, et les interrogations des parents sur le « retour sur investissement » pèsent lourd. Beaucoup privilégient désormais des séjours plus longs et plus ciblés, au détriment des formules classiques de deux semaines.
Destinations : Royaume-Uni en tête, Irlande en repli
Contrairement aux idées reçues, le Royaume-Uni ne décroche pas. « Sur les voyages scolaires, il n’y a ni passeport ni ESTA : c’est déterminant », rappelle Sabine Bonnaud. Sur le séjour linguistique aussi, le surcoût administratif n’a pas freiné les familles habituées à voyager.
En revanche, l’Irlande, qui avait profité du Brexit, marque aujourd’hui le pas. Les prix ont flambé, les capacités d’accueil sont limitées et la fermeture de certaines lignes de ferry complique les courts séjours.
Les États-Unis ont connu une légère frilosité après l’élection de Donald Trump, mais la demande reprend. Un baromètre actualisé de l’Unosel sera publié en janvier pour confirmer ces tendances.
En revanche, l’Irlande, qui avait profité du Brexit, marque aujourd’hui le pas. Les prix ont flambé, les capacités d’accueil sont limitées et la fermeture de certaines lignes de ferry complique les courts séjours.
Les États-Unis ont connu une légère frilosité après l’élection de Donald Trump, mais la demande reprend. Un baromètre actualisé de l’Unosel sera publié en janvier pour confirmer ces tendances.
Budget 2026 : aides fragilisées, secteur sous tension
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Autres préoccupations pour les opérateurs : le projet de budget de l’État. Les Colos apprenantes devraient disparaître en 2026. « On croise encore les doigts tant que le budget n’est pas voté », glisse Sabine Bonnaud. Le Pass’Colo serait quant à lui maintenu, mais reste trop peu connu : « Il faut absolument une communication via les écoles, sinon les familles ne s’en saisiront pas. »
Les associations demeurent également vigilantes face au retour récurrent d’une possible taxation des aides aux vacances des CSE, menace pour l’heure écartée. « Mais c’est un risque permanent pour les organisateurs. »
Dans ce contexte tendu, les réseaux resserrent leurs liens. Le rapprochement entre l’Unosel et l’Office s’intensifie, sans pour autant annoncer une fusion.
« Nous sommes deux associations positionnées historiquement sur les mêmes créneaux. Nous menons de plus en plus de travaux ensemble, participons aux mêmes salons et défendons des positions communes », souligne Sabine Bonnaud.
Une coopération renforcée donc, mais pas de projet de fusion : « Nous travaillons sur les mêmes métiers, il est logique de mutualiser », conclut Sabine Bonnaud.
Les associations demeurent également vigilantes face au retour récurrent d’une possible taxation des aides aux vacances des CSE, menace pour l’heure écartée. « Mais c’est un risque permanent pour les organisateurs. »
Dans ce contexte tendu, les réseaux resserrent leurs liens. Le rapprochement entre l’Unosel et l’Office s’intensifie, sans pour autant annoncer une fusion.
« Nous sommes deux associations positionnées historiquement sur les mêmes créneaux. Nous menons de plus en plus de travaux ensemble, participons aux mêmes salons et défendons des positions communes », souligne Sabine Bonnaud.
Une coopération renforcée donc, mais pas de projet de fusion : « Nous travaillons sur les mêmes métiers, il est logique de mutualiser », conclut Sabine Bonnaud.






Publié par Caroline Lelievre 














