Air France - KLM : malgré de bons résultats le groupe doit affronter quelques nuages qui se profilent à l'horizon - Depositphotos.com Auteur Joeppoulssen
Sâendormir sur ses lauriers ne fait, en gĂ©nĂ©ral, pas partie des habitudes dâun dirigeant de grand Groupe...
Ben Smith, PDG d'Air France - KLM et ses Ă©quipes n'Ă©chappent pas Ă la rĂšgle.
Ce 4e trimestre 2022 ne s'annonce pas comme un fleuve long tranquille, tant s'en faut.
En effet, malgrĂ© les belles Ă©claircies il reste quand mĂȘme des nuages dans le ciel d'Air France-Klm.
Il y a dâabord ce dernier rebondissement dans la vente de la compagnie nationale italienne ITA.
La décision du nouveau gouvernement de la péninsule de revenir sur la décision des négociations exclusives avec le transporteur et qui laisse de nouveau entrer le loup Lufthansa dans la bergerie d'ITA...
Ben Smith, PDG d'Air France - KLM et ses Ă©quipes n'Ă©chappent pas Ă la rĂšgle.
Ce 4e trimestre 2022 ne s'annonce pas comme un fleuve long tranquille, tant s'en faut.
En effet, malgrĂ© les belles Ă©claircies il reste quand mĂȘme des nuages dans le ciel d'Air France-Klm.
Il y a dâabord ce dernier rebondissement dans la vente de la compagnie nationale italienne ITA.
La décision du nouveau gouvernement de la péninsule de revenir sur la décision des négociations exclusives avec le transporteur et qui laisse de nouveau entrer le loup Lufthansa dans la bergerie d'ITA...
ITA Airways : mariage Ă lâitalienneâŠ
Une sorte de réponse de la bergÚre au berger.
Comment interprĂ©ter ce revirement ? Dâabord comme une opĂ©ration de communication politique pour le nouveau gouvernement Italien, avec Ă sa tĂȘte Giorgia Meloni, prĂ©sidente du parti post-fasciste « Fratelli Italia », et dĂ©sormais PremiĂšre ministre.
Elle nâavait pas du tout apprĂ©ciĂ© quâun tel dossier soit « expĂ©diĂ© » par le gouvernement dĂ©missionnaire sans quâelle ait son mot Ă dire.
"Basta !" semble dire cette nationaliste qui veut montrer Ă tous quâelle veut jouer un rĂŽle dans la destinĂ©e de la compagnie nationale.
Ne plus parler exclusivement qu'au Groupe Air France-KLM permettra Ă©galement au gouvernement Italien de pousser peut-ĂȘtre les Français Ă amĂ©liorer lâoffre faite au prĂ©cĂ©dent gouvernement de Mario Draghi.
Une meilleure proposition financiĂšre ? Engagement sur un vrai partenariat industriel Ă terme ? Plus de siĂšges pour lâEtat au conseil dâadministration ? Parions quâau-delĂ des postures, si Lufthansa campe sur ses positions (privatisation totale dâITA Airways) sans laisser de place Ă lâEtat italien, lâalliance Air France-KLM, Certares, Delta a encore toutes ses chances.
Prochaine Ă©tape importante dans ce dossier : le conseil d'administration du 8 novembre, oĂč une augmentation de capital de 400 millions d'euros devrait ĂȘtre annoncĂ©e.
Parmi les coutumes typiques dâun « mariage Ă lâitalienne », les mariĂ©s devront se rendre Ă pied Ă lâĂ©glise. Des obstacles seront mis sur leur chemin et ils devront les surmonter.
Cela symbolise lâamour et un parcours qui sera parfois semĂ© dâembĂ»ches. AprĂšs tout, dans cette affaire, les traditions ont lâair dâĂȘtre parfaitement respectĂ©es...
Comment interprĂ©ter ce revirement ? Dâabord comme une opĂ©ration de communication politique pour le nouveau gouvernement Italien, avec Ă sa tĂȘte Giorgia Meloni, prĂ©sidente du parti post-fasciste « Fratelli Italia », et dĂ©sormais PremiĂšre ministre.
Elle nâavait pas du tout apprĂ©ciĂ© quâun tel dossier soit « expĂ©diĂ© » par le gouvernement dĂ©missionnaire sans quâelle ait son mot Ă dire.
"Basta !" semble dire cette nationaliste qui veut montrer Ă tous quâelle veut jouer un rĂŽle dans la destinĂ©e de la compagnie nationale.
Ne plus parler exclusivement qu'au Groupe Air France-KLM permettra Ă©galement au gouvernement Italien de pousser peut-ĂȘtre les Français Ă amĂ©liorer lâoffre faite au prĂ©cĂ©dent gouvernement de Mario Draghi.
Une meilleure proposition financiĂšre ? Engagement sur un vrai partenariat industriel Ă terme ? Plus de siĂšges pour lâEtat au conseil dâadministration ? Parions quâau-delĂ des postures, si Lufthansa campe sur ses positions (privatisation totale dâITA Airways) sans laisser de place Ă lâEtat italien, lâalliance Air France-KLM, Certares, Delta a encore toutes ses chances.
Prochaine Ă©tape importante dans ce dossier : le conseil d'administration du 8 novembre, oĂč une augmentation de capital de 400 millions d'euros devrait ĂȘtre annoncĂ©e.
Parmi les coutumes typiques dâun « mariage Ă lâitalienne », les mariĂ©s devront se rendre Ă pied Ă lâĂ©glise. Des obstacles seront mis sur leur chemin et ils devront les surmonter.
Cela symbolise lâamour et un parcours qui sera parfois semĂ© dâembĂ»ches. AprĂšs tout, dans cette affaire, les traditions ont lâair dâĂȘtre parfaitement respectĂ©es...
Pour Air France-Klm, l'option TAP Air Portugal ?
La polygamie Ă©tant une pratique courante voire vitale pour les compagnies aĂ©riennes, Air France - KLM ne sâinterdit pas non plus de prendre une participation dans TAP Air Portugal.
La compagnie (dirigĂ©e par une française, Madame Christine OurmiĂšres-Widener) est en effet Ă la recherche dâun nouvel investisseur et Ben Smith nâa pas cachĂ© ses intentions en dĂ©clarant rĂ©cemment que le groupe AF-KLM est "trĂšs familier avec la pĂ©ninsule ibĂ©rique".
TAP pourrait ĂȘtre "une autre option", et dâajouter quâil "s'engagerait dĂ©finitivement sur une base formelle" s'il y avait une possibilitĂ©.
Une opération intéressante selon une source bien informée qui note que "la compagnie aérienne TAP est bien implantée sur le marché de l'Atlantique Sud, marché sur lequel le groupe IAG (British Airways et Iberia) est leader devant le groupe Air France-KLM.
Si TAP se rapprochait du groupe Air France-KLM, le nouvel ensemble devancerait le groupe IAG sur ce réseau."
Dans ce "Mercato" europĂ©en, IAG en bonne forme qui dispose de 13 milliards dâeuros de cash, est aussi intĂ©ressĂ© par la compagnie portugaise et, selon des informations du « Times » se verrait bien aussi prendre le contrĂŽle dâEasy Jet...
La compagnie (dirigĂ©e par une française, Madame Christine OurmiĂšres-Widener) est en effet Ă la recherche dâun nouvel investisseur et Ben Smith nâa pas cachĂ© ses intentions en dĂ©clarant rĂ©cemment que le groupe AF-KLM est "trĂšs familier avec la pĂ©ninsule ibĂ©rique".
TAP pourrait ĂȘtre "une autre option", et dâajouter quâil "s'engagerait dĂ©finitivement sur une base formelle" s'il y avait une possibilitĂ©.
Une opération intéressante selon une source bien informée qui note que "la compagnie aérienne TAP est bien implantée sur le marché de l'Atlantique Sud, marché sur lequel le groupe IAG (British Airways et Iberia) est leader devant le groupe Air France-KLM.
Si TAP se rapprochait du groupe Air France-KLM, le nouvel ensemble devancerait le groupe IAG sur ce réseau."
Dans ce "Mercato" europĂ©en, IAG en bonne forme qui dispose de 13 milliards dâeuros de cash, est aussi intĂ©ressĂ© par la compagnie portugaise et, selon des informations du « Times » se verrait bien aussi prendre le contrĂŽle dâEasy Jet...
Air France - KLM : Une situation financiĂšre encore fragile
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Lâargent, les ressources financiĂšres donc, câest bien cela le problĂšme le plus sĂ©rieux pour Air France - KLM. MalgrĂ© les bons rĂ©sultats des mois Ă©coulĂ©s, la Compagnie tricolore prĂ©sente toujours des fonds propres nĂ©gatifs Ă -2,8 milliards contre 9,2 milliards pour Lufthansa et 1,8 milliard fin juin pour IAG.
Ce dĂ©ficit des fonds propres plombe toujours le bilan car il reste encore Ă rembourser une partie des dettes gĂ©nĂ©rĂ©es par les prĂȘts dâici 2026 (3,5 milliards d'euros pour le PGE, 2,3 milliards d'euros pour les obligations convertibles).
Heureusement, les bons rĂ©sultats obtenus vont pouvoir permettre un prochain remboursement dâune partie de ce dernier et Ă hauteur dâun milliard dâeuros.
Cette situation encore fragile nâa pas Ă©chappĂ© Ă la Bourse : malgrĂ© lâembellie rĂ©elle, lâaction du Groupe franco-nĂ©erlandais a rĂ©cemment dĂ©gringolĂ© de 15% Ă 1,34 euros.
La situation des prochains mois inquiĂšte aussi un certain nombre dâobservateurs et d'investisseurs. A lâaĂ©roport de Schipol-Amsterdam, fief de KLM la situation chaotique se poursuit. La pĂ©nurie d'effectifs coĂ»tera 60 millions de coĂ»ts dâindemnisation supplĂ©mentaires, par rapport Ă 2019.
Les coĂ»ts, dâune maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, sont aussi orientĂ©s Ă la hausse pour 2023. De plus, lĂ oĂč le groupe prĂ©voyait, pour le quatriĂšme trimestre, dâexploiter de 85% Ă 90% de ses capacitĂ©s prĂ©-pandĂ©miques, celles-ci devraient rester bloquĂ©es Ă 85%.
Ce dĂ©ficit des fonds propres plombe toujours le bilan car il reste encore Ă rembourser une partie des dettes gĂ©nĂ©rĂ©es par les prĂȘts dâici 2026 (3,5 milliards d'euros pour le PGE, 2,3 milliards d'euros pour les obligations convertibles).
Heureusement, les bons rĂ©sultats obtenus vont pouvoir permettre un prochain remboursement dâune partie de ce dernier et Ă hauteur dâun milliard dâeuros.
Cette situation encore fragile nâa pas Ă©chappĂ© Ă la Bourse : malgrĂ© lâembellie rĂ©elle, lâaction du Groupe franco-nĂ©erlandais a rĂ©cemment dĂ©gringolĂ© de 15% Ă 1,34 euros.
La situation des prochains mois inquiĂšte aussi un certain nombre dâobservateurs et d'investisseurs. A lâaĂ©roport de Schipol-Amsterdam, fief de KLM la situation chaotique se poursuit. La pĂ©nurie d'effectifs coĂ»tera 60 millions de coĂ»ts dâindemnisation supplĂ©mentaires, par rapport Ă 2019.
Les coĂ»ts, dâune maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, sont aussi orientĂ©s Ă la hausse pour 2023. De plus, lĂ oĂč le groupe prĂ©voyait, pour le quatriĂšme trimestre, dâexploiter de 85% Ă 90% de ses capacitĂ©s prĂ©-pandĂ©miques, celles-ci devraient rester bloquĂ©es Ă 85%.
Ben Smith reste confiant
Confiante en lâavenir, la Direction dâAir France KLM reste sereine.
Ben Smith a souligné "que les investisseurs n'avaient pas encore pleinement compris les avantages structurels découlant des réductions de coûts, en particulier sur le marché intérieur français, qui était historiquement la partie la plus déficitaire de notre activité".
Quant au recul de lâaction, Steven Zaat, le directeur financier a mis en avant un nombre significatif dâinvestisseurs ayant pris leurs bĂ©nĂ©fices aprĂšs les rĂ©cents gains.
Soulignons également la trÚs bonne santé de la pépite Transavia France.
Pas une semaine ces derniers mois sans de nouvelles ouvertures de lignes : de quoi permettre Ă la low cost du Groupe de rĂ©intĂ©grer de nombreux marchĂ©s abandonnĂ©s ces derniĂšres annĂ©es au profit des transporteurs low cost Ă©trangers. Il s'agit lĂ de la desserte Ă lâannĂ©e de villes moyennes europĂ©ennes.
Ces "opportunitĂ©s organiques" comme les appelle le patron dâAir France - KLM seront de nature Ă compenser en partie dâĂ©ventuelles occasions manquĂ©es sur les projets de consolidation du marchĂ© europĂ©en, en Italie ou ailleurs.
Ben Smith a souligné "que les investisseurs n'avaient pas encore pleinement compris les avantages structurels découlant des réductions de coûts, en particulier sur le marché intérieur français, qui était historiquement la partie la plus déficitaire de notre activité".
Quant au recul de lâaction, Steven Zaat, le directeur financier a mis en avant un nombre significatif dâinvestisseurs ayant pris leurs bĂ©nĂ©fices aprĂšs les rĂ©cents gains.
Soulignons également la trÚs bonne santé de la pépite Transavia France.
Pas une semaine ces derniers mois sans de nouvelles ouvertures de lignes : de quoi permettre Ă la low cost du Groupe de rĂ©intĂ©grer de nombreux marchĂ©s abandonnĂ©s ces derniĂšres annĂ©es au profit des transporteurs low cost Ă©trangers. Il s'agit lĂ de la desserte Ă lâannĂ©e de villes moyennes europĂ©ennes.
Ces "opportunitĂ©s organiques" comme les appelle le patron dâAir France - KLM seront de nature Ă compenser en partie dâĂ©ventuelles occasions manquĂ©es sur les projets de consolidation du marchĂ© europĂ©en, en Italie ou ailleurs.