Les pilotes d'Air France ont demandé une augmentation de leur salaire de 10,7% - Photo Corporate Air France
Et cette même chose, c’est cette guerre perpétuelle, cette instabilité sociale dont on se demande si, finalement, ce n’est pas la raison de vivre de ses syndicats de pilotes, particulièrement de ce SNPL dont la seule motivation parait être l’affaiblissement de la compagnie ?
Et pourtant. Après des années de difficultés, d’errances (pas encore toujours résolus, certes), Air France commence apparemment à sortir du gouffre financier dans lequel elle stagnait.
Des résultats qui font chaud au cœur (sauf pour les actionnaires qui aimeraient enfin toucher quelques modestes dividendes), puisque, enfin, le groupe Air France/KLM va dégager un résultat net d’exploitation d’environ 1.5 milliard d’euros.
Ce qui, certes, n’est pas du « bénéfice net » mais quand même…
C’était sans doute trop beau. D’autant qu’en ce moment, le pétrole aurait tendance à remonter et qu’il va falloir être prudent pour les prochains mois.
Qu’importe pour les syndicats de pilotes d’Air France, Alter (ego) et SNPL qui viennent d’entamer, ainsi que le raconte mon excellent confrère de La Tribune, les Négociation Annuelles obligatoires, en clair, les discussions pour une augmentation des salaires.
Et pourtant. Après des années de difficultés, d’errances (pas encore toujours résolus, certes), Air France commence apparemment à sortir du gouffre financier dans lequel elle stagnait.
Des résultats qui font chaud au cœur (sauf pour les actionnaires qui aimeraient enfin toucher quelques modestes dividendes), puisque, enfin, le groupe Air France/KLM va dégager un résultat net d’exploitation d’environ 1.5 milliard d’euros.
Ce qui, certes, n’est pas du « bénéfice net » mais quand même…
C’était sans doute trop beau. D’autant qu’en ce moment, le pétrole aurait tendance à remonter et qu’il va falloir être prudent pour les prochains mois.
Qu’importe pour les syndicats de pilotes d’Air France, Alter (ego) et SNPL qui viennent d’entamer, ainsi que le raconte mon excellent confrère de La Tribune, les Négociation Annuelles obligatoires, en clair, les discussions pour une augmentation des salaires.
Dominique Gobert - DR
D’accord, depuis 2011, les grilles salariales sont « gelées », ce qui ne veut quasi strictement rien dire pour les pilotes qui bénéficient d’une évolution « normale » de leur carrière et donc de leurs émoluments.
Selon Franck Terner, le patron d’Air France, cité par La Tribune, « Entre 2012 et 2017, l'évolution de la rémunération moyenne des pilotes présents a été de + 9,1%, hors effet des cadences. (…) Sur la même période, le salaire annuel moyen perçu par pilote est passé de 179.000 euros (salaires et traitements bruts moyens par pilote à temps plein) à 201.000 euros, soit une augmentation de +12% ».
Ce qui, vous l’avouerez, ne relève pas encore du salaire d’un footballeux, mais permet quand même de vivre… confortablement !
Ben faut croire que non. Toujours selon mon confrère, les syndicats de pilotes arrivent à la table des négociations avec une exigence que je n’hésite pas à qualifier de totalement démente : une augmentation de 10,7%, justifiée en partie par « le rattrapage de l’inflation cumulée depuis 2011 » !
Bien évidemment, la direction d’Air France ne peut (et ne doit pas) suivre… Elle propose, quant à elle, un relèvement des salaires de 0,6%, ce qui est certes modeste, mais qui ne met pas en péril la santé de la compagnie…
Selon Franck Terner, le patron d’Air France, cité par La Tribune, « Entre 2012 et 2017, l'évolution de la rémunération moyenne des pilotes présents a été de + 9,1%, hors effet des cadences. (…) Sur la même période, le salaire annuel moyen perçu par pilote est passé de 179.000 euros (salaires et traitements bruts moyens par pilote à temps plein) à 201.000 euros, soit une augmentation de +12% ».
Ce qui, vous l’avouerez, ne relève pas encore du salaire d’un footballeux, mais permet quand même de vivre… confortablement !
Ben faut croire que non. Toujours selon mon confrère, les syndicats de pilotes arrivent à la table des négociations avec une exigence que je n’hésite pas à qualifier de totalement démente : une augmentation de 10,7%, justifiée en partie par « le rattrapage de l’inflation cumulée depuis 2011 » !
Bien évidemment, la direction d’Air France ne peut (et ne doit pas) suivre… Elle propose, quant à elle, un relèvement des salaires de 0,6%, ce qui est certes modeste, mais qui ne met pas en péril la santé de la compagnie…
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Car, bien entendu et dans le cadre de ces négociations, si cette « augmentation » était retenue, ce serait l’ensemble des salariés qui devraient en bénéficier. Soit un coût pour la compagnie de plusieurs centaines de millions d’euros.
Le tout sans aucune compensation de la part des pilotes, en termes de productivité ou d’aménagement des temps de travail ! Oh là, faut pas toucher aux avantages acquis depuis le temps où c’était encore l’aviation…
En même temps, je comprends mieux pourquoi Air France veut taxer les GDS…
Sincèrement, on croit rêver. J’ai quand même une pensée bien sympa pour les pilotes de Corsair, de XL ou d’Air Caraïbes, lesquels sont loin de gagner le Smic mais qui ont quand même la décence de ne pas torpiller leurs compagnies.
Pendant ce temps-là, chez nos voyagistes, on se serre encore un peu la ceinture, on ferme Plein Vent, TUI France termine son plan de départs volontaires...
Pas grave pour les pilotes qui menacent déjà de la grève…
Le tout sans aucune compensation de la part des pilotes, en termes de productivité ou d’aménagement des temps de travail ! Oh là, faut pas toucher aux avantages acquis depuis le temps où c’était encore l’aviation…
En même temps, je comprends mieux pourquoi Air France veut taxer les GDS…
Sincèrement, on croit rêver. J’ai quand même une pensée bien sympa pour les pilotes de Corsair, de XL ou d’Air Caraïbes, lesquels sont loin de gagner le Smic mais qui ont quand même la décence de ne pas torpiller leurs compagnies.
Pendant ce temps-là, chez nos voyagistes, on se serre encore un peu la ceinture, on ferme Plein Vent, TUI France termine son plan de départs volontaires...
Pas grave pour les pilotes qui menacent déjà de la grève…