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Le groupe ADP redresse la barre et voit l’avenir en vert

Résultats financiers et feuille de route optimistes


A la suite de résultats financiers encourageants avec une perte réduite par 4 entre 2020 et 2021, le groupe Aéroports de Paris (ADP) a dévoilé, jeudi 17 février, une feuille de route optimiste sur l’avenir. ADP vise avant tout une progression des dépenses par passagers à Roissy et Orly.


Rédigé par le Jeudi 17 Février 2022

ADP prévoit un retour aux bénéfices dès 2022 © ADP
ADP prévoit un retour aux bénéfices dès 2022 © ADP
« 2025 pionneers » : voilà le nom de la nouvelle feuille de route stratégique présentée jeudi 17 février par les dirigeants du groupe Aéroports de Paris (ADP) à ses investisseurs.

Son but : « croitre différemment qu’on ne le faisait auparavant », d’après Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe. Comprendre : ne plus uniquement compter sur une progression éternelle du trafic aérien mais monter en gamme et viser une forte progression des dépenses par passager dans les aéroports parisiens.

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De 25,3 euros en 2021 à Roissy et Orly, le groupe ADP veut monter à 27,5 euros en 2025 le chiffre d’affaires par passager passant par les plateformes parisiennes (taxes, passage des formalités et embarquement, boutiques, restauration). Ceci notamment en installant plus de magasins de luxe dans les aéroports plutôt que des magasins de gamme moyenne.

ADP : un avenir plus vert

Le tout en s’engageant concrètement dans le chantier immense de la décarbonation du transport aérien, dont dépend la survie du groupe, d’après ses dirigeants. « Notre feuille de route prévoit la neutralité carbone pour 2030, et une neutralité des émissions nettes pour 2050 », rappelle Edward Arkwright, promettant par exemple qu’ADP « n’augmentera pas en Europe la surface de ses aéroports ».

« L’aéroport est l’ami du train, qui nous permet de décarboner une partie de nos activités », a-t-il également lancé, détaillant devant les investisseurs du monde entier les initiatives concrètes prévues en matière de multimodalité, de « smartisation » des parcours passagers, d’infrastructures durables et d’innovation énergétique.

« L’optimisme est de rigueur. 2022 sera incontestablement l’année du redémarrage », a lancé de son côté Augustin de Romanet, P-DG d’ADP.

La croissance « sera peut-être très légèrement inférieure (aux tendances d'avant-crise), parce qu'il y aura moins de voyages d'affaires, mais elle va retrouver un niveau important. En revanche sur la structure du trafic accueilli à Paris, il y aura des différences », prévient-il dans un entretien à l’AFP.

Perte divisée par 4, Roissy et Orly à la traine

La veille, le groupe aéroportuaire français annonçait avoir divisé sa perte nette par 4 entre 2020 et 2021 à 248 millions d’euros. ADP prévoit même un retour aux bénéfices dès 2022, misant sur la reprise du trafic aérien. Sur 2021, son chiffre d’affaires est en hausse de 30% à 2,78 milliards d’euros. En 2019, pour comparaison, le CA atteignait 4,7 milliards d’euros avant que la crise sanitaire ne tombe sur le secteur.

Au niveau passagers, ADP annonce avoir accueilli 160 millions de voyageurs en 2021 sur les 29 aéroports qu’elle gère dans le monde, soit une hausse de 37,2% vs 2020 mais à peine à la moitié des niveaux de 2019. Roissy et Orly n’atteignent pour leur part que 38,8% de leurs niveaux de 2019, malgré une augmentation de 26,8% en 2021, à 42 millions de passagers.

« Les mois de janvier à mai 2021 ont été marqués par une résurgence de la pandémie de Covid-19 qui a affecté l'ensemble des activités du groupe », a remarqué son PDG Augustin de Romanet, dans un communiqué. « La reprise de l'activité amorcée à partir de mi-mai s'est poursuivie jusqu'à la fin de l’année », a-t-il ajouté.

Pour le groupe gestionnaire des aéroports parisiens, le variant Omicron aura eu un impact rapide, seulement entre le 15 décembre et le 15 février. Avec des chiffres de trafic qui continuent de se relever sur le mois de janvier 2022, le groupe martèle son optimisme pour l’année qui s’ouvre.

ADP compte en 2022 retrouver « entre 70 et 80% » de son trafic de 2019 pour l’ensemble de ses aéroports, mais seulement entre « 65 et 75% » pour Orly et Roissy. D’après les prévisions, les installations parisiennes ne devraient pas retrouver leur trafic de 2019 avant 2024-2026 (2023-2024 pour l’ensemble des aéroports du groupe).

Augustin de Romanet a enfin salué « l’effort de solidarité » de ses employés ayant permis au groupe « de faire des économies très substantielles ». Depuis le début de la crise sanitaire, ADP a mis en place un gel des investissements, un plan de départs volontaires ainsi que des fermetures de terminaux qui continuent de perturber les opérations. ADP avait perdu 1,17 milliard d’euros en 2020.

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Pierre Georges Publié par Pierre Georges Journaliste - TourMaG.com
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Tags : ADP, Orly, Roissy
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