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Taxe de séjour : l'UMIH menace de quitter le classement hôtelier

Le gouvernement souhaite un nouveau plafond à 3,50 euros par nuit


Le syndicat hôtelier UMIH refuse la nouvelle proposition du gouvernement d'augmenter la taxe de séjour aux hôtels à partir de trois étoiles. Un plafond de 3,50 euros serait selon lui préjudiciable à la compétitivité du secteur face à ses concurrents européens.


le Mercredi 1 Octobre 2014

Depuis juillet dernier, le syndicat UMIH se bat contre l'augmentation des taxes hôtelières. Photo L.A.C.
Depuis juillet dernier, le syndicat UMIH se bat contre l'augmentation des taxes hôtelières. Photo L.A.C.
Le débat sur la hausse de la taxe de séjour ne semble pas encore terminé.

Le gouvernement pensait pourtant clore le sujet mardi 30 septembre 2014, en présentant un projet de hausse ciblée aux hôtels à partir de la 3e étoile, avec un plafond à 3,50 euros par nuit et par personne.

Selon le barème publié dans Les Echos, le plafond atteindrait 2 euros pour les hôtels 3 étoiles (contre 1 euro aujourd’hui), 2,50 euros pour les 4 étoiles (contre 1,50 euro), 3 euros pour les 5 étoiles et 3,50 euros pour les Palaces (contre 1,50 euro).

Actuellement, la taxe évolue entre 20 centimes et 1,50 euro par nuit et par personne, à charge aux communes de la faire appliquer.

Cette proposition a été rejetée par l'UMIH, le syndicat estimant qu'elle pèserait sur le cœur de cible de l'hôtellerie française, soit les hôtels 3 et 4 étoiles, qui représentent 60% du parc.

"Ces établissements sont fréquentés à 75% par des Français et non par des touristes. In fine c'est donc le consommateur qui va payer ", remarque Roland Héguy, le président de l'UMIH.

Taxer l'économie collaborative

Il craint également que cette mesure n'entame la compétitivité du secteur face à ses concurrents européens, rappelant que la TVA a déjà doublé depuis trois ans.

Le syndicat estime enfin que cette hausse va stigmatiser l'hôtellerie classée, qui représente 70% des hébergements.

"Allons nous devoir quitter ce classement qui donne au législateur des armes pour lever de nouvelles taxes ?", s'interroge Laurent Duc, le président de la branche hôtellerie de l'UMIH.

Pour lui, le classement n'est plus aussi bénéfique qu'avant, les clients achetant avant tout un prix. "30% des hôtels en France se vendent très bien sans être classés", ajoute-t-il.

Bien conscient que le gouvernement ne lâchera pas l'affaire, le syndicat l'incite une nouvelle fois à se tourner vers les locations entre particuliers, et notamment les 30 000 appartements touristiques à Paris présents notamment sur Airbnb.

"le gouvernement doit aller chercher l'argent où il se trouve, notamment dans l'économie collaborative, que je définirais plutôt comme l'économie de l'ombre", poursuit Laurent Duc.

Mais récupérer une taxe auprès de ces opérateurs s'avère nettement plus complexe qu'augmenter celle qui touche déjà les hôteliers. Même si selon l'UMIH, Airbnb semblerait prêt à négocier.

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Commentaires

1.Posté par Yves Brossard - Primea Hotels Guadeloupe le 07/10/2014 20:58 | Alerter
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Et si on demandait à la Ville de Paris de taxer les clients des Grands Magasins parisiens, et des magasins en zone touristique pour tous les clients qui les fréquenteront le dimanche à compter du 1er janvier 2015 ?

Et bien entendu, si on demandait à la Ville de Paris de déduire les recettes en question des "taxes de séjour" payées par les hôtels parisiens de l'économie officielle. Hausse pour les uns et baisse pour les autres.

Et pourquoi ne pas engager le fer sur autre chose que les hausses (87,5% de hausse de taxe pour les établissements non classés et 100% de hausse de la taxe pour les établissements 3 étoiles) ?

Car si l'on discutait fermement de l'emploi des fonds récoltés, le cas échéant en engageant des recours judiciaires, les mairies (qui ne respectent pas la législation) seraient moins enclines aux abus que nous constatons et aux hausses abusives de cette taxe. Pour une fois qu'il s'agit d'une taxe, donc affectée, et non d'un impôt, on peut débattre de son utilisation, et demander des comptes aux Communes, y compris par la voie judiciaire, donc d'Etat, puisqu'on nous soupçonne de corporatisme.

Et commençons par la débaptiser pour lui redonner son sens originel en la renommant "taxe de promotion touristique internationale". Oui, la sémantique compte beaucoup pour faire valoir son point de vue à l'opinion publique qui a été largement manipulée dans le débat (ou l'absence de débat).

Et ne mêlons pas le débat de la taxe et celui de l'économie parallèle. Il n'y a pas de donnant-donnant à espérer sur ce sujet. Le combat sur l'égalité de traitement entre les acteurs de l'économie officielle et ceux de l'économie parallèle devra se traiter par des actions judiciaires de groupe.

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