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"Un Lit au Pré" vise les 300 lodges ruraux à l’horizon 2027 🔑

Le concept original Un lit au Pré cherche 50 fermes pour accueillir ses hébergements


Né au Pays-Bas et décliné dans plusieurs pays européens, l’enseigne "Un Lit au Pré" est une version sophistiquée des vacances à la ferme avec un confort assuré dans des lodges conçus pour les familles et des services complémentaires proposés par chaque ferme d’accueil.


Rédigé par le Vendredi 3 Février 2023

Un lodge Un Lit au Pré sur la ferme Fontanilles dans l'Ain (©ULAP)
Un lodge Un Lit au Pré sur la ferme Fontanilles dans l'Ain (©ULAP)
Il y a vingt ans, le concepteur de Boerenbed aux Pays-Bas –littéralement Lit à la ferme– a jeté les bases du glamping, associant des infrastructures tout confort avec l’ambiance rurale d’une ferme en activité.

D’abord artisanal, ce concept a pris une dimension plus ambitieuse avec le rachat de l’entreprise par James Mennekens, qui fut pendant 15 ans le patron Tourisme du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs. Cette expérience dans les Center Parcs lui a ouvert des perspectives de développement sur un retour à la nature dans des conditions de confort et d’animation sans concession.

Aujourd’hui, le groupe est présent sous son nom aux Pays-Bas et en Belgique, sous la marque Featherdown au Royaume-Uni, Wiesenbett en Allemagne et Un Lit au Pré sur le marché français.

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A ce jour, le parc européen comprend 400 écolodges situés sur plus de 75 fermes et a généré plus de 7 millions d’euros de revenus.


"Un Lit au Pré" : le modèle repose sur un partage des tâches et des compétences.

Un intérieur au design rustique mais assurant le confort (©ULAP)
Un intérieur au design rustique mais assurant le confort (©ULAP)
Un Lit au Pré commence à faire son trou dans le paysage du tourisme rural en France. Adrien Gabillet est chargé comme directeur France depuis 10 mois d’accélérer le mouvement. Fondateur, il y a quelques années d’AgriVillage, un site dédié aux séjours à la ferme, il a une bonne connaissance de ce secteur qui a aujourd’hui le vent en poupe.

A la différence des vacances à la ferme, gîtes ruraux et autres expériences fermes-auberges, Un Lit au Pré propose une formule plus « haut de gamme » dans des lodges conçus et fabriqués par l’entreprise pour accueillir des familles dans des conditions de confort au-delà du rustique. Chaque site sélectionné accueille de 4 à 6 lodges en fonction de la surface disponible et de la capacité du fermier à recevoir ses hôtes.

Le modèle repose sur un partage des tâches et des compétences. Une fois les lodges installés sur la propriété, ils restent la propriété de l’entreprise qui en assure la commercialisation.

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Le fermier perçoit une commission sur les ventes et un remboursement des frais d’exploitation générés comme l’eau, l’électricité, l’entretien. Il lui appartient aussi de proposer des services annexes : restauration, visites, ateliers sur sa ferme dont les revenus lui sont entièrement reversés.

En France, le concept est présent dans six régions

Adrien Gabillet et le site de Fontanilles dans un vaste domaine agricole (©ULAP)
Adrien Gabillet et le site de Fontanilles dans un vaste domaine agricole (©ULAP)
« Nous tablons sur un partenariat gagnant-gagnant, établi sur la durée, qui contribue à l’originalité et l’authenticité de l’expérience », insiste Adrien Gabillet. « En moyenne, une ferme d’accueil peut générer autour de 5 000 euros de revenus complémentaires par lodge installé ».

A ce jour, les lodges d'Un Lit au Pré sont implantés dans 6 régions françaises avec une trentaine de lodges à la réservation en Anjou, Bretagne, Corse du Sud, Lorraine, Hauts-de-France et Vendée.

Dernière arrivée, la Ferme de Fontenille, située dans l'Ain, est typique du positionnement recherché à proximité d’une grande métropole ou facile d’accès.

La région parisienne est naturellement dans les priorités de développement, suivront les autres grandes métropoles plutôt au nord de la Loire. « L’expérience montre que le concept fonctionne bien quand l’atmosphère rurale prédomine, notamment autour du grand poêle à bois qu’il faut alimenter en coupant soi-même son bois, si on le souhaite », constate Adrien Gabillet.

Un nouvel actionnaire majoritaire Platina Partners pour accélérer le développement

Les produits vendus par la ferme pour la cuisine sur place (©ULAP)
Les produits vendus par la ferme pour la cuisine sur place (©ULAP)
Quatre nouvelles fermes doivent faire leur entrée dans le parc en 2023 avec une quinzaine d’autres en négociation pour 2024. Une croissance appelée à être dupliquée sur les trois prochaines années pour permettre à l'enseigne de commercialiser environ 300 lodges à l'horizon 2027.

En septembre 2022, Boerenbed a cédé une participation majoritaire au fonds d'investissement Platina Partners pour se donner les moyens de ce développement international, notamment via la construction industrielle des lodges.

Pour l’instant, l’offre est saisonnière, d’avril à octobre, avec un taux d’occupation en forte augmentation d’une année sur l’autre.

200 000 clients ont déjà fait l’expérience depuis l’ouverture du 1er lodge aux Pays-Bas. L’exploitation respecte le rythme de vie d’une ferme pour ne pas perturber son fonctionnement habituel. Autour de 1 000 euros la semaine, la distribution des séjours est faite majoritairement sur le site Un Lit au Pré, mais les partenariats et les collaborations ne sont pas exclues.


Surfer sur la demande d’hébergements insolites

Un concept plutôt conçus pour les régions au nord de la Loire (©ULAP)
Un concept plutôt conçus pour les régions au nord de la Loire (©ULAP)
Plus qu’un séjour à la ferme, les écolodges d'Un Lit au Pré veulent se positionner sur le segment de l’hébergement insolite, tel qu’en développe des entreprises comme Huttopia ou Nutchel.

Les hébergements sont vastes, 45 m² pour 6 personnes maximum et des équipements confortables : cuisine, canapé, grande table à manger, literie de qualité, douche privative avec eau chaude et terrasse extérieure.

Ils participent au tourisme durable et responsable, en étant assemblés en Hollande à partir de matériaux locaux et biosourcés.

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Construits sans fondation, ils n'occasionnent aucune empreinte au sol. Sans électricité, approvisionnés en circuits ultra-courts et facile d'accès, ils permettent de limiter l'empreinte carbone des séjours. Le mobilier, chiné dans sa grande majorité chez des brocanteurs, est recyclé dans une démarche d'économie circulaire.

Bruno Courtin Publié par Bruno Courtin Responsable rubrique Partez en France - TourMaG.com
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