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Une "COP du tourisme"... une vraie bonne fausse idĂ©e ? 🔑

L'Edito de Jean da LUZ


Vous avez pu lire dans nos colonnes en fin de semaine derniĂšre l’interview de Jean-François Rial. Le sĂ©millant patron de Voyageurs du Monde, jamais en retard d’une initiative en faveur du tourisme durable et sollicitĂ© par un de nos journalistes, y plaide pour une COP du Tourisme, sinon rien. Si les professionnels ne prennent pas leur destin en main, vaticine-t-il, ce seront les Gouvernements qui mettront le tourisme en coupe rĂ©glĂ©e. Que faut-il retenir de cette mise en garde ?


Rédigé par le Lundi 14 Novembre 2022

Le lĂ©ger flĂ©chissement et la bouffĂ©e d’oxygĂšne provoquĂ©s par la crise sanitaire, malgrĂ© les enseignements et les bĂ©nĂ©fices qu’on a pu en tirer, sont d’ores et dĂ©jĂ  derriĂšre nous... - DR : DepositPhotos.com
Le lĂ©ger flĂ©chissement et la bouffĂ©e d’oxygĂšne provoquĂ©s par la crise sanitaire, malgrĂ© les enseignements et les bĂ©nĂ©fices qu’on a pu en tirer, sont d’ores et dĂ©jĂ  derriĂšre nous... - DR : DepositPhotos.com
La COP 27 qui s'achÚvera le 18 novembre au Caire (Egypte), a donné des ailes à J.-F. Rial.

Le patron de l’un des voyagistes les plus en vue du mĂ©tier en a profitĂ© pour lancer un cri d’alerte et appuyer l'idĂ©e d'un journaliste de la RĂ©daction de TourMaG.com.

Il y passe en revue la situation catastrophique du climat et le réchauffement climatique sans oublier, trÚs logiquement, la part de responsabilité de notre industrie.

La croissance exponentielle du tourisme depuis deux dĂ©cennies est en partie responsable de l'accĂ©lĂ©ration des gaz Ă  effet de serre dans l’atmosphĂšre. C’est incontestable et le constat est accablant : plus d’1,2 milliard de touristes dans le monde en 2019, ça fait du dĂ©gĂąt...

Force est de constater que le lĂ©ger flĂ©chissement et la bouffĂ©e d’oxygĂšne provoquĂ©s par la crise sanitaire, malgrĂ© les enseignements et les bĂ©nĂ©fices qu’on a pu en tirer, sont d’ores et dĂ©jĂ  derriĂšre nous.

Il n’est pas de jour sans qu’une chaĂźne hĂŽteliĂšre, un voyagiste ou une destination ne se dĂ©livrent un autosatisfecit pour avoir frĂŽlĂ©, voire dĂ©passĂ© les rĂ©sultats de 2019, annĂ©e de rĂ©fĂ©rence.

Les croisiĂ©ristes font de nouveau le plein et les transporteurs ont embrayĂ© sur leurs prĂ©visions d’un doublement du trafic qui, selon IATA, aura lieu d’ici 2039. Bref, business as usual


Mais est-ce bien raisonnable alors que le GIEC met en garde contre la folie collective qui s’est emparĂ©e de l’HumanitĂ© et pourrait la conduire Ă  sa perte ?

Alors que nous venons de vivre l’étĂ© le plus chaud de l’histoire europĂ©enne et que la sĂ©cheresse et la crise de l’énergie nous imposent des contraintes incessantes ?

Poser la question



2022 : l’étĂ© le plus chaud de l’histoire europĂ©enne

Mais que faut-il faire alors ?

Si l’industrie touristique est partie intĂ©grante des activitĂ©s humaines polluantes participant Ă  l’aggravation de la situation, elle est loin d’ĂȘtre la seule.

Bien entendu, ce constat ne fait pas avancer le schmilblick, mais la bien-pensance, l’autoflagellation et les grand-messes non plus


Il n’est que de voir les engagements et les rĂ©sultats affligeants obtenus par les pays participant Ă  ce type de sommets pour s’en convaincre.

A l’heure oĂč le monde brĂ»le et que la sĂ©cheresse fait des ravages, les Etats-Unis et la Chine, les deux plus gros pollueurs mondiaux, brillent par leur absence Ă  la COP 27. (sic)

Les constats sont importants mais ils ne sont rien sans les actes.

Alors, oui, il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Mais pour faire quoi exactement ? Quelle est la feuille de route ? Quelles sont les rùgles ? Qui contrîle et qui sanctionne ?

Et surtout, la question Ă  se poser est : quelle est la marge de manƓuvre de la profession et comment peut-elle contribuer Ă  dĂ©carboner la planĂšte autrement qu’en plantant des arbres oĂč en versant son Ă©cot dĂ©culpabilisant Ă  des ONG dont on se demande bien ce qu’elles peuvent en faire.

Chacun à son niveau peut contribuer à améliorer la situation

Cela ne signifie pas qu'il faut rester les bras croisĂ©s et attendre que d’autres agissent.

Chacun à son niveau peut contribuer à améliorer la situation : évangéliser les consommateurs, les sensibiliser aux pratiques vertueuses, les convaincre de compenser leurs déplacements


A ce propos, on pourrait aussi balayer devant notre porte et constater que les voyagistes n’ont toujours pas supprimĂ© leurs brochures papier qui sont un gaspillage Ă©hontĂ©. La plupart d'entre elles finissent aujourd'hui au pilon, voire dans les dĂ©charges.

Mais cela ne suffit pas. Cela ne suffit plus. Nous avons dĂ©passĂ© le stade de l’"acupuncture" et il nous faut dĂ©sormais un remĂšde de cheval.

Le constat de J.-F. Rial est juste, lĂ©gitime et il a le mĂ©rite d’alerter la profession. Qui pourrait l’en blĂąmer ?

Mais faute de propositions concrùtes autres que celle d’une "COP du tourisme", il est à craindre qu’il ne reste "lettre morte" face aux enjeux. Et ils sont de taille, puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de la survie du secteur.

Mais restons terre Ă  terre : que peuvent les professionnels face Ă  l’inertie des Gouvernements, pour qui il est urgent d’attendre et qui sont davantage prĂ©occupĂ©s par les problĂ©matiques Ă©lectoralistes que par le devenir de la planĂšte ?

Jean Da Luz L'Editorial de Jean Da Luz Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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