Vialala lorgne sur le MICE pour accélérer son développement

Après s'être développée sur la partie techno, la plateforme Vialala connaît enfin un sérieux démarrage des ventes depuis un an.

« Le premier trimestre 2023 a été extraordinaire, nous avons réalisé de gros volumes par rapport aux autres années », se remémore enthousiaste, Xavier Oury, le co-fondateur du site.

Entre avril et juin, l'activité a été plus fluctuante, mais le dirigeant se dit soulagé de voir enfin son entreprise sur les rails, alors que son lancement avait été compromis par la pandémie.

Japon, Océan indien, Maroc, Égypte, Costa Rica, Europe du Sud... Les devis se concrétisent progressivement, avec l'appui des travel planners inscrits sur la plateforme. « Ils sont de plus en plus sérieux et qualifiés, certains apportent même leurs propres clients.

Ils utilisent Vialala pour bénéficier de notre immatriculation et/ou de nos outils, notamment notre carnet de voyage », commente Xavier Oury.

Ce sont, entre autres, des jeunes entrepreneurs, des agents de voyages en reconversion, des expatriés, des wedding planners, mais aussi des porteurs de projets sur une niche spécifique...

Grâce à eux, Vialala parvient peu à peu à concrétiser son objectif premier, qui était de permettre à toutes les personnes souhaitant créer des voyages de pouvoir exercer, en délivrant leurs conseils.

« Mais cela n'est pas suffisant pour véritablement lancer l'activité. Donc en parallèle, nous avons créé, en plus de l'annuaire dans lequel nos travel planners sont répertoriés, une marketplace sur laquelle tous ceux que nous avons certifiés sont identifiés sur 3 destinations de leur choix.

Ils peuvent ainsi candidater sur ces destinations à chaque fois que nous recevons une demande de devis. C'est notre équipe qui, en fonction des demandes du client ou du profil du travel planner, attribue le devis », poursuit Xavier Oury.

Pour permettre à ce système de fonctionner, le dirigeant a progressivement tout bordé, avec l'aide d'une avocate. « Les travel planners vont nous envoyer leur proposition de roadbook, mais c'est Vialala qui va envoyer le devis au client.

Par la suite, si le client verse un acompte pour le voyage, le travel planner est payé pour son roadbook donc par extension, pour son conseil. Dans le cas où c'est lui qui amène le client, nous allons lui reverser une commission d'apport d'affaires, mais en aucun cas il ne vend le voyage lui-même ».

La plateforme continue également de garantir le contrat client, les vouchers, le suivi des clients, etc.

« Le système fonctionne bien, il est clair », ajoute Xavier Oury, qui croit en son modèle et défend à la fois le métier de consultant et les apporteurs d'affaires, du moment qu'ils exercent dans les règles...

Quant aux autres travel planners, qui ne s'adossent pas à une agence immatriculée ou débordent de leur mission de conseil, « ceux qui font de l'affiliation par exemple, ou qui sont très proches de commercialiser le voyage, ils devraient être soumis aux mêmes conditions qu'une agence de voyages traditionnelle - surtout quand, dans leur discours, ils disent qu'ils remplacent une agence de voyages ! », ajoute-t-il.

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En parallèle, Vialala espère prochainement mettre un pied dans le MICE. « Depuis le Covid, il y a moins de voyages d'affaires, mais plus de séminaires. Les gens veulent se retrouver plus souvent, car ils sont en télétravail.

Il y a pas mal de consultants indépendants qui ont besoin de faire porter leurs prestations sur une facture unique », commente Xavier Oury, qui compte bien leur proposer sa solution.

Par ailleurs, grâce à sa plateforme, le dirigeant a pu candidater à divers appels d'offres lancés par Atout France, notamment un appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé dans le cadre du Plan Destination France et qui contient une thématique "Tourisme d’affaires".

Vialala est en lice pour déployer sa solution pour les centres de congrès, les salons et les séminaires en Pays de la Loire.

« Nous devons encore passer un entretien courant septembre, mais si nous sommes retenus, Atout France va nous aider à développer une version de notre outil personnalisée pour ce projet. ».

Sur cette lancée, Vialala a également postulé à l'appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé par le gouvernement et Atout France, dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

« Ils recherchent des outils technologiques qui touchent les 4 phases de l'expérience client : inspiration, transaction, préparation et suivi sur place, et c'est l'idée de Vialala depuis le début, de pousser cette personnalisation pour le voyageur ».

L'entreprise est donc sur les rails. Courant juillet, elle a obtenu un financement bancaire qui va lui permettre de terminer l'année sereinement, tout en poursuivant le développement de la plateforme. « Nous allons continuer à investir dans notre application et dans le renforcement des équipes, notamment pour le suivi client, du fait de la hausse des volumes », conclut Xavier Oury.