Il aura tenu 2 ans dans le réacteur d'Air Austral.
Joseph Bréma, et ses presque 37 ans de vol chez Air Austral, quitterait dans les prochaines semaines la compagnie réunionnaise.
A la faveur du départ fracassant de Marie-Joseph Malé, à la demande des investisseurs locaux qui ont sauvé le transporteur, celui qui était alors directeur général adjoint aux finances, reprenait la présidence par intérim.
Quelques mois plus tard, les nouveaux actionnaires le confirmaient à ce poste.
"Certains disent que le costume est trop grand pour moi, j'ai envie de leur répondre que le costume est parfaitement adapté à ma taille.
Même si le costume que me taillent quelques personnes est un peu plus grand.
Après il est vrai que c'est une autre facette de la compagnie et un autre métier," nous confiait le principal intéressé lors de la dernière édition de l'IFTM Top Resa.
Depuis, le costume s'est dangereusement distendu. A tel point que la situation financière catastrophique a poussé ces mêmes investisseurs à retourner leurs vestes.
Joseph Bréma devrait passer la main, au plus tard courant octobre.
Joseph Bréma, et ses presque 37 ans de vol chez Air Austral, quitterait dans les prochaines semaines la compagnie réunionnaise.
A la faveur du départ fracassant de Marie-Joseph Malé, à la demande des investisseurs locaux qui ont sauvé le transporteur, celui qui était alors directeur général adjoint aux finances, reprenait la présidence par intérim.
Quelques mois plus tard, les nouveaux actionnaires le confirmaient à ce poste.
"Certains disent que le costume est trop grand pour moi, j'ai envie de leur répondre que le costume est parfaitement adapté à ma taille.
Même si le costume que me taillent quelques personnes est un peu plus grand.
Après il est vrai que c'est une autre facette de la compagnie et un autre métier," nous confiait le principal intéressé lors de la dernière édition de l'IFTM Top Resa.
Depuis, le costume s'est dangereusement distendu. A tel point que la situation financière catastrophique a poussé ces mêmes investisseurs à retourner leurs vestes.
Joseph Bréma devrait passer la main, au plus tard courant octobre.
Air Austral : Pourquoi ce changement soudain ?
Une décision qui intervient après l'alerte émise par Aerogestion, au début d'année.
Le cabinet de conseil de Marc Rochet avait tiré la sonnette d'alarme en raison d'un risque de défaut qui pointait le bout du nez "à très court terme, en semaine voire en jours."
A lire : Air Austral : les raisons de la spirale infernale
Une conclusion alarmiste alors même qu'Air Austral venait de s'offrir une bouffée d'air frais, grâce aux 50 millions d'euros de son nouveau tour de table.
Une somme qui aurait fondu comme neige sur la plage des Roches Noires.
En interne, des dissensions entre actionnaires se seraient fait ressentir, la Région se positionnant plutôt contre l'éviction d'un profil historique de la compagnie.
"Ce qui tracasse le plus Huguette Bello dans cette affaire c'est que Joseph Bréma est un Réunionnais créole.
Donner les clés du fleuron du territoire à un "zoreille" ça passe pas très bien. Face aux choix des investisseurs, chacun a avancé ses pions," nous explique un proche du dossier.
Ce n'est pas juste le président qui changera, mais bel et bien une grande partie du directoire !
Nous savons que tout au long de l'été des entretiens ont été menés dans l'objectif de trouver très rapidement un nouveau patron.
Entre temps, l'été n'a pas été très bon d'un point de vue économique et opérationnel, puis une descente de police a eu lieu au siège.
Pas moins de 10 enquêteurs de la brigade financière ont déboulé mardi 3 septembre au matin, dans le cadre de potentielles fausses factures concernant la filiale en charge du centre de formation de la compagnie aérienne.
Rien de bien grave, au regard des montants de l'éventuelle fraude détectée. Ce dossier traduit l'ambiance au plus haut niveau d'Air Austral.
Le cabinet de conseil de Marc Rochet avait tiré la sonnette d'alarme en raison d'un risque de défaut qui pointait le bout du nez "à très court terme, en semaine voire en jours."
A lire : Air Austral : les raisons de la spirale infernale
Une conclusion alarmiste alors même qu'Air Austral venait de s'offrir une bouffée d'air frais, grâce aux 50 millions d'euros de son nouveau tour de table.
Une somme qui aurait fondu comme neige sur la plage des Roches Noires.
En interne, des dissensions entre actionnaires se seraient fait ressentir, la Région se positionnant plutôt contre l'éviction d'un profil historique de la compagnie.
"Ce qui tracasse le plus Huguette Bello dans cette affaire c'est que Joseph Bréma est un Réunionnais créole.
Donner les clés du fleuron du territoire à un "zoreille" ça passe pas très bien. Face aux choix des investisseurs, chacun a avancé ses pions," nous explique un proche du dossier.
Ce n'est pas juste le président qui changera, mais bel et bien une grande partie du directoire !
Nous savons que tout au long de l'été des entretiens ont été menés dans l'objectif de trouver très rapidement un nouveau patron.
Entre temps, l'été n'a pas été très bon d'un point de vue économique et opérationnel, puis une descente de police a eu lieu au siège.
Pas moins de 10 enquêteurs de la brigade financière ont déboulé mardi 3 septembre au matin, dans le cadre de potentielles fausses factures concernant la filiale en charge du centre de formation de la compagnie aérienne.
Rien de bien grave, au regard des montants de l'éventuelle fraude détectée. Ce dossier traduit l'ambiance au plus haut niveau d'Air Austral.
Laurent Recoura : le cost killer au service d'Air Austral ?
Autant de points qui expliqueraient le retard pris pour remplacer l'actuel président.
Parmi les 4 principaux profils auditionnés, nous retrouvons un nom bien connu des lecteurs de TourMaG.com à savoir Laurent Recoura.
Si le principal intéressé, n'a pas répondu à nos sollicitations, plusieurs sources nous confirment sa candidature.
L'ancien directeur commercial et PDG par intérim d'Air Mauritius a bien passé un entretien.
Fort de son expérience de 34 ans au sein de différentes compagnies aériennes, il connait très bien le secteur et notamment les sociétés en difficulté.
Il a opéré au sein de Philippine Airlines, Malaysia Airlines, Jet Airways ou encore Oman Air. En l'espace de 10 ans, Laurent Recoura est devenu un serial redresseur de l'aérien.
"J'ai travaillé chez pas mal de compagnies et elles avaient toutes, un dénominateur commun : une structure de coût complexe.
Nous n'arrivons pas à nous réformer en profondeur.
J'ai passé 20 ans au sein de Continental Airlines et le 1er briefing a été sur l'importance du contrôle des coûts, c'est un lavage de cerveau. Il nous fallait penser "coût" en permanence.
Sauf que d'autres compagnies ont découvert cela sur le tard," nous expliquait dans une interview, celui qui est devenu un véritable cost-killer.
Parmi les 4 principaux profils auditionnés, nous retrouvons un nom bien connu des lecteurs de TourMaG.com à savoir Laurent Recoura.
Si le principal intéressé, n'a pas répondu à nos sollicitations, plusieurs sources nous confirment sa candidature.
L'ancien directeur commercial et PDG par intérim d'Air Mauritius a bien passé un entretien.
Fort de son expérience de 34 ans au sein de différentes compagnies aériennes, il connait très bien le secteur et notamment les sociétés en difficulté.
Il a opéré au sein de Philippine Airlines, Malaysia Airlines, Jet Airways ou encore Oman Air. En l'espace de 10 ans, Laurent Recoura est devenu un serial redresseur de l'aérien.
"J'ai travaillé chez pas mal de compagnies et elles avaient toutes, un dénominateur commun : une structure de coût complexe.
Nous n'arrivons pas à nous réformer en profondeur.
J'ai passé 20 ans au sein de Continental Airlines et le 1er briefing a été sur l'importance du contrôle des coûts, c'est un lavage de cerveau. Il nous fallait penser "coût" en permanence.
Sauf que d'autres compagnies ont découvert cela sur le tard," nous expliquait dans une interview, celui qui est devenu un véritable cost-killer.
Thierry de Bailleul n'a pas été candidat !
Après de nombreuses expériences chez Emirates, Qatar Airways ou encore Air France - KLM, Thierry de Bailleul a été nommé en décembre 2022, PDG de Madagascar Airlines.
Pendant un temps pressenti, le patron n'a pas été candidat.
La 4e personne serait un responsable d'une compagnie concurrente antillaise, sans en savoir plus sur son profil.
Nul doute que Thierry de Bailleul en charge du redressement périlleux d'une compagnie exsangue aurait pu convenir.
"Il nous faut un manager de crise qui sache gérer la crise et redresser notre entreprise.
Je n’ai pas hésité. Il a beaucoup d’expérience," avait alors commenté le président de la République de l'île, au moment d'annoncer la nomination du Français.
Pour l'ancien vice-président des ventes d'Air France, cette mission au sein d'une compagnie en très grande difficulté est tout simplement "l’une des plus difficiles de sa carrière."
Non seulement, il bénéficie d'un passé prestigieux du dirigeant, mais a fait preuve d'une capacité à prendre des décisions fortes.
En novembre 2023, Air Madagascar a annoncé l'arrêt de ses vols long-courriers pour se consacrer à la desserte interne du territoire. La suspension pourrait s'étendre jusqu'en 2026.
La situation financière préoccupante a conduit Thierry de Bailleul à couper dans les lignes qui apportaient sans doute le plus de recettes à l'entreprise.
Il a dû aussi réduire le personnel pour répondre au nouveau dimensionnement de la société.
Au regard de l'ambiance tendue à la Réunion, l'actuel PDG de la compagnie malgache semble avoir de nombreux atouts pour rafler la mise.
Pendant un temps pressenti, le patron n'a pas été candidat.
La 4e personne serait un responsable d'une compagnie concurrente antillaise, sans en savoir plus sur son profil.
Nul doute que Thierry de Bailleul en charge du redressement périlleux d'une compagnie exsangue aurait pu convenir.
"Il nous faut un manager de crise qui sache gérer la crise et redresser notre entreprise.
Je n’ai pas hésité. Il a beaucoup d’expérience," avait alors commenté le président de la République de l'île, au moment d'annoncer la nomination du Français.
Pour l'ancien vice-président des ventes d'Air France, cette mission au sein d'une compagnie en très grande difficulté est tout simplement "l’une des plus difficiles de sa carrière."
Non seulement, il bénéficie d'un passé prestigieux du dirigeant, mais a fait preuve d'une capacité à prendre des décisions fortes.
En novembre 2023, Air Madagascar a annoncé l'arrêt de ses vols long-courriers pour se consacrer à la desserte interne du territoire. La suspension pourrait s'étendre jusqu'en 2026.
La situation financière préoccupante a conduit Thierry de Bailleul à couper dans les lignes qui apportaient sans doute le plus de recettes à l'entreprise.
Il a dû aussi réduire le personnel pour répondre au nouveau dimensionnement de la société.
Au regard de l'ambiance tendue à la Réunion, l'actuel PDG de la compagnie malgache semble avoir de nombreux atouts pour rafler la mise.
Air Austral : Guillaume Branlat entendu... Hugues Marchessaux est le grand favori !
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Un autre profil a été mis en haut de la pile des prétendants, celui d'un responsable de l'aéroport de La Réunion Roland Garros.
Cette personnalité pourrait être Guillaume Branlat.
Il a passé un entretien, mais celui-ci n'aurait pas donné suite.
Enfin, le 4e profil et grandissime favori ne serait autre que Hugues Marchessaux.
Ce dernier est sans doute le nom, le moins connu de la sélection et pourtant c'est lui qui pourrait décrocher la timbale.
L'ancien de Corsair, Bolloré Transport et Logistics, mais aussi ASL Airlines France, a derrière lui une solide expérience dans l'aérien.
Contrairement aux dirigeants cités plus haut, il a assez peu connu de situations de crise et de fonction dans lesquelles, il devait manager près de 1 000 salariés.
Bien que passé par Air Caraïbes, l'homme n'est pas nécessairement dans les petits papiers de Marc Rochet. Hugues Marchessaux a aussi été en charge des opérations au sein de la compagnie aérienne de la CMA-CGM en charge du cargo.
Une chose est sûre : le prochain dirigeant du transporteur devra faire face à de nombreux chantiers et challenges.
Après les problèmes, toujours non résolus sur les moteurs des A220, Air Austral doit composer avec l'arrêt successif des B787. Autant de stop and go qui pèsent énormément sur les finances de la compagnie.
A cela s'ajoute le boycott des citoyens de Mayotte contre les tarifs des billets.
Le nouveau président devra faire face à une crise opérationnelle, aux structures tarifaires et à la défiance des clients et des actionnaires...
Vaste programme, dirait un général !
Cette personnalité pourrait être Guillaume Branlat.
Il a passé un entretien, mais celui-ci n'aurait pas donné suite.
Enfin, le 4e profil et grandissime favori ne serait autre que Hugues Marchessaux.
Ce dernier est sans doute le nom, le moins connu de la sélection et pourtant c'est lui qui pourrait décrocher la timbale.
L'ancien de Corsair, Bolloré Transport et Logistics, mais aussi ASL Airlines France, a derrière lui une solide expérience dans l'aérien.
Contrairement aux dirigeants cités plus haut, il a assez peu connu de situations de crise et de fonction dans lesquelles, il devait manager près de 1 000 salariés.
Bien que passé par Air Caraïbes, l'homme n'est pas nécessairement dans les petits papiers de Marc Rochet. Hugues Marchessaux a aussi été en charge des opérations au sein de la compagnie aérienne de la CMA-CGM en charge du cargo.
Une chose est sûre : le prochain dirigeant du transporteur devra faire face à de nombreux chantiers et challenges.
Après les problèmes, toujours non résolus sur les moteurs des A220, Air Austral doit composer avec l'arrêt successif des B787. Autant de stop and go qui pèsent énormément sur les finances de la compagnie.
A cela s'ajoute le boycott des citoyens de Mayotte contre les tarifs des billets.
Le nouveau président devra faire face à une crise opérationnelle, aux structures tarifaires et à la défiance des clients et des actionnaires...
Vaste programme, dirait un général !