« Lâavenir ne sâannonce pas particuliĂšrement radieux. Il y a beaucoup de points de tension Ă surveiller », affirme Alexandre Mollet, Responsable SĂ©curitĂ© SĂ©nior chez International SOS. @internationalsos
TourMaG.com â Quelle est la situation en IsraĂ«l ? Quelles sont vos consignes ?
Alexandre Mollet : Non pas quâelle Ă©tait imprĂ©visible, mais lâampleur de cette crise est assez surprenante.
Pour les personnes présentes dans le sud, dans les zones affectées par les combats au sol, prÚs de la bande de Gaza, nous leur recommandons de se relocaliser dans le centre du pays, vers Tel Aviv par exemple. Idem pour celles dans le Nord, dans la zone frontaliÚre avec le Liban.
Pour celles qui se trouvent dans des espaces moins exposées, comme Tel Aviv et dans une moindre mesure Jérusalem ou autres centres urbains du pays, nous recommandons de minimiser les déplacements non essentiels.
Pour les personnes qui souhaitent se rendre en Israël ou continuer à opérer dans la région, nous recommandons de différer tous les déplacements.
Lire aussi : Attaque Israël : Quelles conséquences pour les voyageurs ?
TourMaG.com â Quelles sont les implications sĂ©curitaires dans le reste de la rĂ©gion ?
Alexandre Mollet : Pour lâinstant, nous ne sommes pas dans un scĂ©nario dâembrasement rĂ©gional, mais le Sud Liban est une zone quâil faut nĂ©cessairement Ă©viter. Nous avons eu beaucoup de demandes au sujet du reste du Liban, de lâEgypte, de la Jordanie, de la Turquie.
Il y a deux risques accrus : le premier est celui de manifestations importantes. Il faut éviter les représentations diplomatiques israéliennes, voire occidentales.
Le second est un risque, plus isolĂ© mais crĂ©dible dâattaques ciblĂ©es sur certains voyageurs : les ressortissants IsraĂ©liens ou les personnes pouvant ĂȘtre assimilĂ©es. Il y a eu un incident Ă Alexandrie dimanche, oĂč deux touristes IsraĂ©liens ont Ă©tĂ© abattus par un policier. Cela illustre le risque de la montĂ©e dâune menace antisĂ©mite dans les pays qui manifestent pour les militants palestiniens.
TourMaG.com â Aviez-vous anticipĂ© ce conflit ?
Alexandre Mollet : Câest une rĂ©gion que nous surveillons dâassez prĂšs. DerniĂšrement, le climat de tension Ă©tait plus Ă©levĂ© quâĂ lâaccoutumĂ©e, de par lâintensification de la politique israĂ©lienne de colonisation au cours de lâannĂ©e.
Il y a une rhĂ©torique anti-gouvernementale qui est aussi de nature Ă dĂ©stabiliser le pays, elle constituait une fenĂȘtre dâopportunitĂ©s pour des acteurs comme le Hamas. Nous avions Ă©galement identifiĂ© une intensification des actions des militants Palestiniens.
Dâailleurs, nous avions envoyĂ© une Ă©quipe en juin, pour revoir nos partenaires de sĂ©curitĂ© sur place et se rendre dans plusieurs reprĂ©sentations diplomatiques, afin de rĂ©cupĂ©rer des renseignements, auditer des hĂŽtels sĂ©curisĂ©s et identifier des routes praticables, afin dâavoir une vision concrĂšte des enjeux logistiques et sĂ©curitaires.
Depuis le dĂ©but de ce nouvel Ă©pisode de crise, nous avons procĂ©dĂ© Ă plus dâune dizaine dâĂ©vacuations. La grande majoritĂ© se sont limitĂ©es Ă des transports terrestres. Nous avons relocalisĂ© des personnes prĂšs de la bande de Gaza vers le centre du pays. Nous avons rapatriĂ© des personnes de Cisjordanie, vers Tel Aviv oĂč ils ont pu prendre un avion pour quitter le pays, ou se rendre Ă Amman par voie terrestre.
Nous sommes en train de monter une opĂ©ration aĂ©rienne depuis Tel Aviv. Nous ne sommes pas encore sur des Ă©vacuations de masse comme nous avons pu le voir dans dâautres crises, en revanche beaucoup dâentitĂ©s rĂ©flĂ©chissent Ă la question. Nous avons suffisamment de demandes pour quâaffrĂ©ter des vols devienne une solution viable.
Le conflit peut durer. Il y a beaucoup dâinconnu. On peut sâattendre Ă une invasion de la bande de Gaza par les forces de dĂ©fense IsraĂ©liennes. Mais il y a plusieurs paramĂštres Ă prendre en considĂ©ration, notamment la prĂ©sence dâoccidentaux et dâotages israĂ©liens, retenus sur place.
Alexandre Mollet : Non pas quâelle Ă©tait imprĂ©visible, mais lâampleur de cette crise est assez surprenante.
Pour les personnes présentes dans le sud, dans les zones affectées par les combats au sol, prÚs de la bande de Gaza, nous leur recommandons de se relocaliser dans le centre du pays, vers Tel Aviv par exemple. Idem pour celles dans le Nord, dans la zone frontaliÚre avec le Liban.
Pour celles qui se trouvent dans des espaces moins exposées, comme Tel Aviv et dans une moindre mesure Jérusalem ou autres centres urbains du pays, nous recommandons de minimiser les déplacements non essentiels.
Pour les personnes qui souhaitent se rendre en Israël ou continuer à opérer dans la région, nous recommandons de différer tous les déplacements.
Lire aussi : Attaque Israël : Quelles conséquences pour les voyageurs ?
TourMaG.com â Quelles sont les implications sĂ©curitaires dans le reste de la rĂ©gion ?
Alexandre Mollet : Pour lâinstant, nous ne sommes pas dans un scĂ©nario dâembrasement rĂ©gional, mais le Sud Liban est une zone quâil faut nĂ©cessairement Ă©viter. Nous avons eu beaucoup de demandes au sujet du reste du Liban, de lâEgypte, de la Jordanie, de la Turquie.
Il y a deux risques accrus : le premier est celui de manifestations importantes. Il faut éviter les représentations diplomatiques israéliennes, voire occidentales.
Le second est un risque, plus isolĂ© mais crĂ©dible dâattaques ciblĂ©es sur certains voyageurs : les ressortissants IsraĂ©liens ou les personnes pouvant ĂȘtre assimilĂ©es. Il y a eu un incident Ă Alexandrie dimanche, oĂč deux touristes IsraĂ©liens ont Ă©tĂ© abattus par un policier. Cela illustre le risque de la montĂ©e dâune menace antisĂ©mite dans les pays qui manifestent pour les militants palestiniens.
TourMaG.com â Aviez-vous anticipĂ© ce conflit ?
Alexandre Mollet : Câest une rĂ©gion que nous surveillons dâassez prĂšs. DerniĂšrement, le climat de tension Ă©tait plus Ă©levĂ© quâĂ lâaccoutumĂ©e, de par lâintensification de la politique israĂ©lienne de colonisation au cours de lâannĂ©e.
Il y a une rhĂ©torique anti-gouvernementale qui est aussi de nature Ă dĂ©stabiliser le pays, elle constituait une fenĂȘtre dâopportunitĂ©s pour des acteurs comme le Hamas. Nous avions Ă©galement identifiĂ© une intensification des actions des militants Palestiniens.
Dâailleurs, nous avions envoyĂ© une Ă©quipe en juin, pour revoir nos partenaires de sĂ©curitĂ© sur place et se rendre dans plusieurs reprĂ©sentations diplomatiques, afin de rĂ©cupĂ©rer des renseignements, auditer des hĂŽtels sĂ©curisĂ©s et identifier des routes praticables, afin dâavoir une vision concrĂšte des enjeux logistiques et sĂ©curitaires.
Depuis le dĂ©but de ce nouvel Ă©pisode de crise, nous avons procĂ©dĂ© Ă plus dâune dizaine dâĂ©vacuations. La grande majoritĂ© se sont limitĂ©es Ă des transports terrestres. Nous avons relocalisĂ© des personnes prĂšs de la bande de Gaza vers le centre du pays. Nous avons rapatriĂ© des personnes de Cisjordanie, vers Tel Aviv oĂč ils ont pu prendre un avion pour quitter le pays, ou se rendre Ă Amman par voie terrestre.
Nous sommes en train de monter une opĂ©ration aĂ©rienne depuis Tel Aviv. Nous ne sommes pas encore sur des Ă©vacuations de masse comme nous avons pu le voir dans dâautres crises, en revanche beaucoup dâentitĂ©s rĂ©flĂ©chissent Ă la question. Nous avons suffisamment de demandes pour quâaffrĂ©ter des vols devienne une solution viable.
Le conflit peut durer. Il y a beaucoup dâinconnu. On peut sâattendre Ă une invasion de la bande de Gaza par les forces de dĂ©fense IsraĂ©liennes. Mais il y a plusieurs paramĂštres Ă prendre en considĂ©ration, notamment la prĂ©sence dâoccidentaux et dâotages israĂ©liens, retenus sur place.
International SOS : 85% des appels reçus sont pour informer
Alexandre Mollet : Il y a énormément de zones à éviter, reparties sur tous les continents. Il est évident que se rendre en Ukraine, en Afghanistan ou encore au Sahel est déconseillé.
Dâautres zones, moins connues, ont des niveaux de risque assez Ă©levĂ©s comme le Mexique. Sur lâentiĂšretĂ© du pays nous allons avoir trois niveaux diffĂ©rents selon les rĂ©gions. Certaines sont passĂ©es en risque Ă©levĂ© depuis le dĂ©but dâannĂ©e suite Ă une augmentation de la criminalitĂ© due aux cartels. Câest liĂ© Ă une modification des routes de la drogue vers lâAmĂ©rique du Nord dans le cadre du trafic de fentanyl.
TourMaG.com - De quoi ont besoin les voyageurs dâaffaires ? Quel accompagnement leur proposez-vous ?
Alexandre Mollet : Que ce soit pour le voyageur dâaffaires ou le manager, ils vont dâabord rechercher de lâinformation, pour pouvoir insister sur la prĂ©vention.
Nous allons sensibiliser le voyageur aux risques auxquels il pourra faire face pendant son voyage et les rĂ©actions Ă avoir en cas dâurgence. Nous allons Ă©galement le renseigner sur les capacitĂ©s de support que lâon peut apporter en cas de besoin. Nos Ă©quipes opĂ©rationnelles fonctionnent en 24/7.
Finalement, 85% des appels reçus sont pour informer, donner des conseils aux voyageurs internationaux. 15% sont des interventions et seulement 2% des évacuations.
Il y a une solution dâaccompagnement plus stratĂ©gique Ă la gestion de crise et la mise en place dâune politique suretĂ©.
Enfin, lâaugmentation du bleisure nous oblige Ă prendre en compte le loisir. Lâemployeur le prend en considĂ©ration.
Des interrogations concernant la Moldavie et le Kosovo
TourMaG.com - La notion de Duty of care sâest affirmĂ©e avec la pandĂ©mie. Avez-vous changĂ© votre façon de travailler ? Proposez-vous de nouveaux produits depuis la crise sanitaire ?
Alexandre Mollet : IndĂ©niablement, il y a une prise de conscience de lâemployeur sur le Duty of care. La pandĂ©mie a Ă©tĂ© un tournant. Il y a eu une conversion de certains rĂŽles dans les entitĂ©s. Les directeurs sĂ©curitĂ© sont devenus des directeurs de gestion de crise, les DRH ont eu des rĂŽles moteurs. Leur cadre dâintervention a changĂ© et nĂ©cessite de sâintĂ©resser dâun peu plus prĂšs Ă la sĂ©curitĂ© de leurs collaborateurs.
La modification du rapport au travail suite à la pandémie a, à certains égards, changé le regard des collaborateurs sur le rÎle et les responsabilités des entreprises dans leur sécurité.
Aujourdâhui, les employĂ©s attendent de leurs employeurs quâils prennent soin et de leur santĂ© et de leur sĂ©curitĂ©.
La pandĂ©mie nous a Ă©normĂ©ment impactĂ©s. Nous avons mis en place de nouveaux services pour ĂȘtre en support des employĂ©s locaux. Par exemple, en Chine oĂč le confinement Ă©tait trĂšs dur, nous avons mis en place un support psychologique.
DĂ©sormais, nous la proposons Ă chaque fois quâune crise majeure Ă©clate. En Ukraine, lors de lâinvasion, nous avons mis en place des lignes de support psychologique en langue Ukrainienne pour les locaux.
TourMaG.com - Comment Ă©volue la situation en Europe de lâEst depuis lâinvasion de l'Ukraine par la Russie ?
Alexandre Mollet : Le conflit sâinscrit dans la durĂ©e. Nous lâavons rapidement compris.
Les lignes de front bougent peu, les bombardements stratĂ©giques sur des infrastructures Ă©nergĂ©tiques et logistiques vont sâintensifier sur le territoire ukrainien.
La capacitĂ© de nuisance ukrainienne sur le territoire russe va sâamplifier elle aussi dans les zones frontaliĂšres. Nous notons de plus en plus dâincidents. Nous avons rĂ©haussĂ© le niveau de risque de certaines zones frontaliĂšres cĂŽtĂ© Russe.
Nous avons assez peu de demandes concernant la Russie. Elles sont plus importantes en Ukraine, oĂč nous aidons les entreprises Ă reprendre une activitĂ© sur place.
Nous avons dâautres interrogations concernant la Moldavie, oĂč le conflit armĂ© nâest pas actif, mais peut reprĂ©senter une source dâinquiĂ©tude. Dâautres points de tension en Europe de lâEst montrent une instabilitĂ© de la rĂ©gion, comme le Kosovo. Cela inquiĂšte certaines entitĂ©s qui nâavaient pas lâhabitude dâĂȘtre confrontĂ©es Ă des problĂšmes de sĂ©curitĂ© en Europe.
Alexandre Mollet : IndĂ©niablement, il y a une prise de conscience de lâemployeur sur le Duty of care. La pandĂ©mie a Ă©tĂ© un tournant. Il y a eu une conversion de certains rĂŽles dans les entitĂ©s. Les directeurs sĂ©curitĂ© sont devenus des directeurs de gestion de crise, les DRH ont eu des rĂŽles moteurs. Leur cadre dâintervention a changĂ© et nĂ©cessite de sâintĂ©resser dâun peu plus prĂšs Ă la sĂ©curitĂ© de leurs collaborateurs.
La modification du rapport au travail suite à la pandémie a, à certains égards, changé le regard des collaborateurs sur le rÎle et les responsabilités des entreprises dans leur sécurité.
Aujourdâhui, les employĂ©s attendent de leurs employeurs quâils prennent soin et de leur santĂ© et de leur sĂ©curitĂ©.
La pandĂ©mie nous a Ă©normĂ©ment impactĂ©s. Nous avons mis en place de nouveaux services pour ĂȘtre en support des employĂ©s locaux. Par exemple, en Chine oĂč le confinement Ă©tait trĂšs dur, nous avons mis en place un support psychologique.
DĂ©sormais, nous la proposons Ă chaque fois quâune crise majeure Ă©clate. En Ukraine, lors de lâinvasion, nous avons mis en place des lignes de support psychologique en langue Ukrainienne pour les locaux.
TourMaG.com - Comment Ă©volue la situation en Europe de lâEst depuis lâinvasion de l'Ukraine par la Russie ?
Alexandre Mollet : Le conflit sâinscrit dans la durĂ©e. Nous lâavons rapidement compris.
Les lignes de front bougent peu, les bombardements stratĂ©giques sur des infrastructures Ă©nergĂ©tiques et logistiques vont sâintensifier sur le territoire ukrainien.
La capacitĂ© de nuisance ukrainienne sur le territoire russe va sâamplifier elle aussi dans les zones frontaliĂšres. Nous notons de plus en plus dâincidents. Nous avons rĂ©haussĂ© le niveau de risque de certaines zones frontaliĂšres cĂŽtĂ© Russe.
Nous avons assez peu de demandes concernant la Russie. Elles sont plus importantes en Ukraine, oĂč nous aidons les entreprises Ă reprendre une activitĂ© sur place.
Nous avons dâautres interrogations concernant la Moldavie, oĂč le conflit armĂ© nâest pas actif, mais peut reprĂ©senter une source dâinquiĂ©tude. Dâautres points de tension en Europe de lâEst montrent une instabilitĂ© de la rĂ©gion, comme le Kosovo. Cela inquiĂšte certaines entitĂ©s qui nâavaient pas lâhabitude dâĂȘtre confrontĂ©es Ă des problĂšmes de sĂ©curitĂ© en Europe.
"Les catastrophes naturelles sont un sujet de plus en plus récurrent"
TourMaG.com - Comment ĂȘtes-vous intervenus derniĂšrement suite au coup dâEtat au Niger ? LĂ encore, que prĂ©conisez-vous ?
Alexandre Mollet : Le coup dâEtat a entrainĂ© une instabilitĂ© politique assez importante et a mis en perspective un risque accru pour les occidentaux et plus particuliĂšrement les Français.
Cela a également posé des problématiques logistiques pour les sortir du pays. Nous avons mis en place une cellule de crise sur presque trois semaines.
Selon les rebondissements politiques, nous avons adaptĂ© nos process. Dans un premier temps nous avons pu sortir nos clients via des vols diplomatiques. Nous avons organisĂ© certaines sorties par voies commerciales sur une fenĂȘtre trĂšs courte, avant la fermeture de lâespace aĂ©rien.
Pour les clients encore sur place, nous avons mis en place une Ă©vacuation par voie terrestre, qui a Ă©tĂ© trĂšs complexe Ă mettre en Ćuvre, car le Sahel est une zone Ă risque. Nous avons montĂ© deux liaisons, entre Niamey et Cotonou au Benin.
Aujourdâhui, il est difficile pour les Français de rester sur place. Nous nâavons plus de clients français, mais il reste des clients occidentaux.
TourMaG.com - Le séisme au Maroc nous rappelle que les risques liés aux catastrophes naturelles existent eux aussi.
Alexandre Mollet : Les catastrophes naturelles sont un sujet de plus en plus rĂ©current. Si nous sensibilisons nos clients depuis toujours Ă ces risques, nous mettons lâaccent dessus depuis 5 ans car elles se sont intensifiĂ©es.
Par définition, elles sont imprévisibles. Il est difficile de mettre en place des moyens préventifs.
Câest un risque que lâon prend de plus en plus en considĂ©ration car nos clients comptent de plus en plus sur nous pour y rĂ©pondre.
Alexandre Mollet : Le coup dâEtat a entrainĂ© une instabilitĂ© politique assez importante et a mis en perspective un risque accru pour les occidentaux et plus particuliĂšrement les Français.
Cela a également posé des problématiques logistiques pour les sortir du pays. Nous avons mis en place une cellule de crise sur presque trois semaines.
Selon les rebondissements politiques, nous avons adaptĂ© nos process. Dans un premier temps nous avons pu sortir nos clients via des vols diplomatiques. Nous avons organisĂ© certaines sorties par voies commerciales sur une fenĂȘtre trĂšs courte, avant la fermeture de lâespace aĂ©rien.
Pour les clients encore sur place, nous avons mis en place une Ă©vacuation par voie terrestre, qui a Ă©tĂ© trĂšs complexe Ă mettre en Ćuvre, car le Sahel est une zone Ă risque. Nous avons montĂ© deux liaisons, entre Niamey et Cotonou au Benin.
Aujourdâhui, il est difficile pour les Français de rester sur place. Nous nâavons plus de clients français, mais il reste des clients occidentaux.
TourMaG.com - Le séisme au Maroc nous rappelle que les risques liés aux catastrophes naturelles existent eux aussi.
Alexandre Mollet : Les catastrophes naturelles sont un sujet de plus en plus rĂ©current. Si nous sensibilisons nos clients depuis toujours Ă ces risques, nous mettons lâaccent dessus depuis 5 ans car elles se sont intensifiĂ©es.
Par définition, elles sont imprévisibles. Il est difficile de mettre en place des moyens préventifs.
Câest un risque que lâon prend de plus en plus en considĂ©ration car nos clients comptent de plus en plus sur nous pour y rĂ©pondre.
"Nous entrons dans un contexte de permacrise"
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TourMaG.com - Anticipez-vous dâautres risques dans les mois, annĂ©es Ă venir ?
Alexandre Mollet : Lâavenir ne sâannonce pas particuliĂšrement radieux. Il y a beaucoup de points de tension Ă surveiller.
InĂ©vitablement, la crise israĂ©lienne est Ă suivre. En Afrique, nous allons regarder lâintĂ©rĂȘt stratĂ©gique du Sahel et le repositionnement de certains acteurs internationaux dans cette zone.
Les points dâattention se multiplient. Je pense notamment Ă la pĂ©ninsule corĂ©enne, aux tensions en mer de Chine, Ă lâAzerbaĂŻdjan.
Les Jeux Olympiques à Paris vont eux aussi constituer un enjeu en termes de sécurité et de santé pour certains de nos clients.
Nous entrons dans un contexte de permacrise. Cela crĂ©e une vĂ©ritable problĂ©matique pour nos clients en termes de continuitĂ© dâactivitĂ©. Par dĂ©finition, quand on est en gestion de crise, on se concentre dessus, en laissant de cĂŽtĂ© le reste, on se crĂ©e des angles morts sur le volet sĂ©curitaire.
Par exemple, en parallÚle du conflit en Israël, certains sont passés à cÎté du tremblement de terre en Afghanistan ou des élections au Liberia.
TourMaG.com â Quid du Covid ?
Alexandre Mollet : Il est entrĂ© dans les mĆurs. Cela ne signifie pas quâil ne crĂ©e plus de demande, mais il est devenu un problĂšme mĂ©dical classique. Il ne va plus nĂ©cessairement solliciter un rapatriement mĂ©dical, comme ça a pu ĂȘtre le cas pas le passĂ©.
Alexandre Mollet : Lâavenir ne sâannonce pas particuliĂšrement radieux. Il y a beaucoup de points de tension Ă surveiller.
InĂ©vitablement, la crise israĂ©lienne est Ă suivre. En Afrique, nous allons regarder lâintĂ©rĂȘt stratĂ©gique du Sahel et le repositionnement de certains acteurs internationaux dans cette zone.
Les points dâattention se multiplient. Je pense notamment Ă la pĂ©ninsule corĂ©enne, aux tensions en mer de Chine, Ă lâAzerbaĂŻdjan.
Les Jeux Olympiques à Paris vont eux aussi constituer un enjeu en termes de sécurité et de santé pour certains de nos clients.
Nous entrons dans un contexte de permacrise. Cela crĂ©e une vĂ©ritable problĂ©matique pour nos clients en termes de continuitĂ© dâactivitĂ©. Par dĂ©finition, quand on est en gestion de crise, on se concentre dessus, en laissant de cĂŽtĂ© le reste, on se crĂ©e des angles morts sur le volet sĂ©curitaire.
Par exemple, en parallÚle du conflit en Israël, certains sont passés à cÎté du tremblement de terre en Afghanistan ou des élections au Liberia.
TourMaG.com â Quid du Covid ?
Alexandre Mollet : Il est entrĂ© dans les mĆurs. Cela ne signifie pas quâil ne crĂ©e plus de demande, mais il est devenu un problĂšme mĂ©dical classique. Il ne va plus nĂ©cessairement solliciter un rapatriement mĂ©dical, comme ça a pu ĂȘtre le cas pas le passĂ©.






Publié par Caroline Lelievre 














