Jean Eustache (AmĂ©riGo) : Ce que je constate câest quâil y a un trou dans la raquette. Le segment haut de gamme marche trĂšs bien chez nous, ainsi que ce quâon pourrait appeler "les premiers prix". En revanche "lâentre deux", je ne sais plus ce que les voyageurs recherchent. - Photo DR AmĂ©riGo
TourMaG - Comment se passe ce dĂ©but dâannĂ©e pour AmĂ©riGo ?
Jean Eustache : Cela va de mieux en mieux. Nous ne sommes pas revenus aux niveaux de 2019, mais nous sommes contents des résultats.
Nous sommes vraiment heureux de retravailler, surtout que sur les destinations, la reprise a été plus longue et plus compliquée.
Le chiffre dâaffaires devrait grimper Ă nouveau en 2023. Il y a franchement du mieux mĂȘme si nous sommes pĂ©nalisĂ©s par la paritĂ© euro/dollar et lâinflation sur les destinations amĂ©ricaines, que ce soit AmĂ©rique du Nord ou AmĂ©rique latine oĂč nous payons aussi en dollars.
TourMaG â OĂč en ĂȘtes-vous sur les GIR ? Dans nos prĂ©cĂ©dents Ă©changes, vous disiez que la reprise Ă©tait plus compliquĂ©e sur ce segment de marchĂ© ?
Jean Eustache : Les GIR retrouvent des couleurs mĂȘmes si nous ne sommes pas au niveau de 2019. Mais il y a franchement un mieux.
Les retraitĂ©s souhaitent repartir donc câest vraiment satisfaisant, mais lĂ aussi nous ne les reverrons pas tous en 2023.
A lire aussi : Jean Eustache (AmériGo) : "Je propose à mes confrÚres de co-remplir les GIR"
Jean Eustache : Cela va de mieux en mieux. Nous ne sommes pas revenus aux niveaux de 2019, mais nous sommes contents des résultats.
Nous sommes vraiment heureux de retravailler, surtout que sur les destinations, la reprise a été plus longue et plus compliquée.
Le chiffre dâaffaires devrait grimper Ă nouveau en 2023. Il y a franchement du mieux mĂȘme si nous sommes pĂ©nalisĂ©s par la paritĂ© euro/dollar et lâinflation sur les destinations amĂ©ricaines, que ce soit AmĂ©rique du Nord ou AmĂ©rique latine oĂč nous payons aussi en dollars.
TourMaG â OĂč en ĂȘtes-vous sur les GIR ? Dans nos prĂ©cĂ©dents Ă©changes, vous disiez que la reprise Ă©tait plus compliquĂ©e sur ce segment de marchĂ© ?
Jean Eustache : Les GIR retrouvent des couleurs mĂȘmes si nous ne sommes pas au niveau de 2019. Mais il y a franchement un mieux.
Les retraitĂ©s souhaitent repartir donc câest vraiment satisfaisant, mais lĂ aussi nous ne les reverrons pas tous en 2023.
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"Le recrutement est trÚs compliqué"
TourMaG - Comment anticipez-vous la haute saison ? Lâan dernier, vous aviez tirĂ© la sonnette dâalarme sur la reprise chaotique notamment aux Ătats-Unis et au CanadaâŠ
Jean Eustache : Nous espĂ©rons que la situation sera plus fluide au Canada et aux Ătats-Unis.
Il y a toujours une problématique liée aux ressources humaines. Il manque du staff partout : chez les réceptifs, dans les compagnies aériennes, chez les guides...
CâĂ©tait dĂ©jĂ compliquĂ© de trouver de bons guides avant, mais aujourdâhui, câest le parcours du combattant. Il manque aussi des chauffeurs dâautocarâŠ
TourMaG - Et dans votre entreprise, vous rencontrez encore des difficultés pour recruter ?
Jean Eustache : Nous nous sommes séparés de 8 personnes pendant la covid-19, et certains collaborateurs ont démissionné. Nous en avons depuis rappelé et ils sont revenus, car la demande est là .
Le recrutement est trĂšs compliquĂ©. De nombreux candidats souhaitent faire du tĂ©lĂ©travail. Quand ils sont en tĂ©lĂ©travail non-stop, ils en ont marre, câest assez complexe Ă gĂ©rer.
Le tĂ©lĂ©travail nous nây sommes pas fermĂ©s, mais former le personnel Ă distance me paraĂźt vraiment impossible.
Avec lâinflation, ils demandent aussi des augmentations de salaire. Câest lĂ©gitime, mais nous sommes encore en convalescence. Pour absorber les hausses de salaire, il faudrait augmenter les prix des sĂ©jours et les marges... dans un contexte oĂč les tarifs sont dĂ©jĂ hauts avec le dollar et le pĂ©trole, on nâose pas trop.
Aujourdâhui nous sommes moins exigeants sur les CV. Nous nous ouvrons Ă dâautres profils comme ceux de lâhĂŽtellerie. Surtout quâAmĂ©riGo est implantĂ© Ă Senlis (60) : le bassin dâemplois nâest pas extensible.
Nous essayons de penser Ă la place du candidat, mais parfois câest un peu compliquĂ©. Je reçois des CV auxquels je rĂ©ponds, puis je nâai plus aucune nouvelle. Câest assez frustrant.
Quand je reçois des candidats, jâaime prendre le temps de leur expliquer la maniĂšre dont fonctionne lâentreprise pour quâils soient sĂ»rs dâadhĂ©rer au projet.
Jean Eustache : Nous espĂ©rons que la situation sera plus fluide au Canada et aux Ătats-Unis.
Il y a toujours une problématique liée aux ressources humaines. Il manque du staff partout : chez les réceptifs, dans les compagnies aériennes, chez les guides...
CâĂ©tait dĂ©jĂ compliquĂ© de trouver de bons guides avant, mais aujourdâhui, câest le parcours du combattant. Il manque aussi des chauffeurs dâautocarâŠ
TourMaG - Et dans votre entreprise, vous rencontrez encore des difficultés pour recruter ?
Jean Eustache : Nous nous sommes séparés de 8 personnes pendant la covid-19, et certains collaborateurs ont démissionné. Nous en avons depuis rappelé et ils sont revenus, car la demande est là .
Le recrutement est trĂšs compliquĂ©. De nombreux candidats souhaitent faire du tĂ©lĂ©travail. Quand ils sont en tĂ©lĂ©travail non-stop, ils en ont marre, câest assez complexe Ă gĂ©rer.
Le tĂ©lĂ©travail nous nây sommes pas fermĂ©s, mais former le personnel Ă distance me paraĂźt vraiment impossible.
Avec lâinflation, ils demandent aussi des augmentations de salaire. Câest lĂ©gitime, mais nous sommes encore en convalescence. Pour absorber les hausses de salaire, il faudrait augmenter les prix des sĂ©jours et les marges... dans un contexte oĂč les tarifs sont dĂ©jĂ hauts avec le dollar et le pĂ©trole, on nâose pas trop.
Aujourdâhui nous sommes moins exigeants sur les CV. Nous nous ouvrons Ă dâautres profils comme ceux de lâhĂŽtellerie. Surtout quâAmĂ©riGo est implantĂ© Ă Senlis (60) : le bassin dâemplois nâest pas extensible.
Nous essayons de penser Ă la place du candidat, mais parfois câest un peu compliquĂ©. Je reçois des CV auxquels je rĂ©ponds, puis je nâai plus aucune nouvelle. Câest assez frustrant.
Quand je reçois des candidats, jâaime prendre le temps de leur expliquer la maniĂšre dont fonctionne lâentreprise pour quâils soient sĂ»rs dâadhĂ©rer au projet.
"OĂč sont les clients du milieu de gamme ? Je me pose la question"
TourMaG - Si les agences se plaignent du délai de réponse chez les TO, les TO eux se plaignent du niveau de formation de certains nouveaux arrivants en agences⊠Quelle est votre vision ?
Jean Eustache : LâĂ©quation nâest pas simple. Il y a des jours oĂč nous sommes dĂ©bordĂ©s de demandes groupes, sur-mesureâŠ
Oui, il faut former à nouveau dans les agences. Mais le manque de personnel est aussi une réalité comme je le disais, dans tous les métiers, et dans les agences également.
Avant la pandĂ©mie, lorsque nous envoyions des documents aux agences, elles avaient le temps de vĂ©rifier une deuxiĂšme fois : par exemple le nom des voyageurs⊠LĂ on se rend bien compte quâelles nâont plus le temps de faire certaines vĂ©rifications.
TourMaG - Le baromĂštre EDV/Orchestra montre que le secteur intermĂ©diĂ© de la vente de voyages perd des clientsâŠ
Jean Eustache : Oui, et cela mâinterroge. Car tous les avions sont complets.
Les voyageurs se dĂ©brouillent-ils de plus en plus seuls pour leurs voyages ? A chaque grande crise, jâai lâimpression que nous descendons dâune marche et quâensuite nous ne les remontons jamais complĂštement.
Est-ce que pour les intermĂ©diaires que nous sommes les volumes ne vont pas baisser ? Câest Ă nous de rĂ©agir et de nous rĂ©organiser. Certaines compagnies aĂ©riennes nous font comprendre quâelles arrivent Ă remplir sans intermĂ©diaireâŠ
Ce que je constate câest quâil y a un trou dans la raquette. Le segment haut de gamme marche trĂšs bien chez nous, ainsi que ce quâon pourrait appeler "les premiers prix".
En revanche "lâentre deux", je ne sais plus ce que les voyageurs recherchent. Et comme il y a moins de flux, nous avons du mal Ă tester et Ă dĂ©terminer ce que souhaitent les clients.
OĂč sont les clients du milieu de gamme ? Je me pose la question. Et puis sur la tendance tant annoncĂ©e dâun tourisme plus authentique tournĂ© vers lâhabitant, force est de constater quâil ne prend pas trop chez nous. Câest pourtant une production que nous avons.
TourMaG - Allez-vous lancer de nouveaux projets en 2023 ?
Jean Eustache : Jâai bien des idĂ©es, mais nous sommes dĂ©jĂ dĂ©bordĂ©s et je comprends les Ă©quipes qui ont dĂ©jĂ fort Ă faire. Il faut donc se restreindre un peu.
Nous allons retrouver le rythme en 2023 et, en 2024, nous viserons de nouveaux challenges.
Jean Eustache : LâĂ©quation nâest pas simple. Il y a des jours oĂč nous sommes dĂ©bordĂ©s de demandes groupes, sur-mesureâŠ
Oui, il faut former à nouveau dans les agences. Mais le manque de personnel est aussi une réalité comme je le disais, dans tous les métiers, et dans les agences également.
Avant la pandĂ©mie, lorsque nous envoyions des documents aux agences, elles avaient le temps de vĂ©rifier une deuxiĂšme fois : par exemple le nom des voyageurs⊠LĂ on se rend bien compte quâelles nâont plus le temps de faire certaines vĂ©rifications.
TourMaG - Le baromĂštre EDV/Orchestra montre que le secteur intermĂ©diĂ© de la vente de voyages perd des clientsâŠ
Jean Eustache : Oui, et cela mâinterroge. Car tous les avions sont complets.
Les voyageurs se dĂ©brouillent-ils de plus en plus seuls pour leurs voyages ? A chaque grande crise, jâai lâimpression que nous descendons dâune marche et quâensuite nous ne les remontons jamais complĂštement.
Est-ce que pour les intermĂ©diaires que nous sommes les volumes ne vont pas baisser ? Câest Ă nous de rĂ©agir et de nous rĂ©organiser. Certaines compagnies aĂ©riennes nous font comprendre quâelles arrivent Ă remplir sans intermĂ©diaireâŠ
Ce que je constate câest quâil y a un trou dans la raquette. Le segment haut de gamme marche trĂšs bien chez nous, ainsi que ce quâon pourrait appeler "les premiers prix".
En revanche "lâentre deux", je ne sais plus ce que les voyageurs recherchent. Et comme il y a moins de flux, nous avons du mal Ă tester et Ă dĂ©terminer ce que souhaitent les clients.
OĂč sont les clients du milieu de gamme ? Je me pose la question. Et puis sur la tendance tant annoncĂ©e dâun tourisme plus authentique tournĂ© vers lâhabitant, force est de constater quâil ne prend pas trop chez nous. Câest pourtant une production que nous avons.
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Jean Eustache : Jâai bien des idĂ©es, mais nous sommes dĂ©jĂ dĂ©bordĂ©s et je comprends les Ă©quipes qui ont dĂ©jĂ fort Ă faire. Il faut donc se restreindre un peu.
Nous allons retrouver le rythme en 2023 et, en 2024, nous viserons de nouveaux challenges.
AmériGo a été créé en 2003 par Jean Eustache, franco-canadien. Ce voyagiste est spécialiste des Amériques du Nord au Sud.
Amérigo propose des voyages "à la carte", des voyages de groupes ainsi que des circuits accompagnés en Argentine, au Bahamas, en Bolivie, au Brésil, au Canada, au Chili, en Colombie, au Costa Rica, à Cuba, en Equateur, aux Etats-Unis, au Guatemala, au Mexique, et au Pérou.
Retrouvez ses catalogues sur Brochuresenligne.com
Amérigo propose des voyages "à la carte", des voyages de groupes ainsi que des circuits accompagnés en Argentine, au Bahamas, en Bolivie, au Brésil, au Canada, au Chili, en Colombie, au Costa Rica, à Cuba, en Equateur, aux Etats-Unis, au Guatemala, au Mexique, et au Pérou.
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