L’IA rebat les cartes : les agences de voyages face au défi du GEO ! Depositphotos.com Auteur sandwishstudio
Il fut un temps - pas si lointain - où les agences de voyages se battaient pour bien figurer dans les pages jaunes.
Puis Google est arrivé, imposant le SEO comme passage obligé. Aujourd’hui, une nouvelle bataille commence : celle du GEO, pour Generative Engine Optimization.
Autrement dit, la visibilité face aux moteurs d’intelligence artificielle.
Pour les métiers du tourisme, ce basculement n'est pas anecdotique. Il redessine les règles du jeu.
A lire aussi : Comment détecter, grâce à l’IA, les tendances de voyage sur les réseaux sociaux ?
Puis Google est arrivé, imposant le SEO comme passage obligé. Aujourd’hui, une nouvelle bataille commence : celle du GEO, pour Generative Engine Optimization.
Autrement dit, la visibilité face aux moteurs d’intelligence artificielle.
Pour les métiers du tourisme, ce basculement n'est pas anecdotique. Il redessine les règles du jeu.
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Une bascule en cours : de Google à l’IA
Selon Capgemini (rapport 2025), 58 % des utilisateurs réguliers d’IA disent déjà s’en servir pour chercher des recommandations d’achat.
Et Microsoft note que les 18-24 ans, les clients de demain, utilisent davantage les outils d’IA générative que les moteurs classiques. Pour le tourisme, cela change tout.
Concrètement, que change l'IA générative pour un professionnel du tourisme ?
D'abord, la visibilité. Les moteurs comme ChatGPT Search, Perplexity ou Gemini ne se contentent plus d'afficher une liste de liens bleus. Ils rédigent des réponses synthétiques, citent des sources, comparent des offres. Si votre agence n'apparaît pas dans ces synthèses, vous devenez invisible. Non pas pour tous, mais pour une partie croissante et jeune de la clientèle.
Ensuite, la crédibilité. Ces outils s'appuient sur des contenus fiables, structurés, factuels. Une page « nous connaître » bien remplie, des fiches destinations claires, des FAQ précises : tout cela devient stratégique.
L'IA puise dans ce qu'elle trouve en ligne pour répondre. Si vos informations sont floues ou inexistantes, elle ne vous citera pas.
Enfin, la recommandation. Les voyageurs cherchent de plus en plus des réponses directes : « Quel spécialiste pour un circuit sportif en Amérique du Sud ? » L'IA doit pouvoir vous identifier, comprendre votre expertise, et vous proposer. Cela suppose une présence numérique cohérente : site web optimisé, mentions presse, avis clients, profil Google Business à jour.
A lire aussi : Booking et Expedia s’invitent dans ChatGPT : révolution ou illusion ?
Concrètement, si vous êtes une agence spécialiste des voyages à thème, votre absence des radars IA peut vite vous faire rater des clients.
Non seulement du trafic, mais aussi de la confiance. Car pour beaucoup de voyageurs, si une IA ne vous cite pas, c’est peut-être que vous ne valez pas le détour.
C’est injuste, mais c’est la réalité qui se dessine.
Les questions que cela pose aux professionnels
Afin de mieux illustrer cette nouvelle situation, prenons un exemple concret.
Une agence spécialisée dans les circuits nordiques a récemment constaté que ChatGPT ne la mentionnait jamais, faute d’informations structurées sur son site.
Après avoir ajouté des données claires sur ses offres et retravaillé une partie du code de son site, elle est apparue dans les réponses liées à "voyage nature en Islande". Résultat : 20 % de trafic en plus sur ces pages en trois mois.
Bien entendu, c’est très simplifié mais je pense que cela donne une bonne idée des enjeux.
La bonne nouvelle, c'est que les bases restent humaines.
Un contenu clair, utile, factuel plaît autant aux voyageurs qu'aux algorithmes. Rédiger des itinéraires détaillés, partager des conseils pratiques, publier des fiches pays : ce travail éditorial devient un atout double. Il sert le client... et il rend l'agence visible pour l'IA.
La moins bonne nouvelle, c’est qu’il y aussi une composante technique non négligeable dans ces optimisations, comme la présence de certaines balises spécifiques dans le code du site.
L’autre question est donc celle des ressources.
La plupart des agences n’ont ni les ressources ni les profils techniques pour se lancer seules dans le GEO. Mieux vaut donc se faire accompagner… sans se jeter sur le premier "expert IA" venu. Le marché français en compte peu, et tous ne se valent pas.
Enfin, une inquiétude revient souvent : ne risque-t-on pas de perdre le contact humain ?
En réalité, l'IA ne remplace pas l'expertise d'un conseiller. Elle filtre, elle oriente mais c'est l'agent qui rassure, personnalise, ajuste. Le métier évolue, il ne disparaît pas.
Une agence spécialisée dans les circuits nordiques a récemment constaté que ChatGPT ne la mentionnait jamais, faute d’informations structurées sur son site.
Après avoir ajouté des données claires sur ses offres et retravaillé une partie du code de son site, elle est apparue dans les réponses liées à "voyage nature en Islande". Résultat : 20 % de trafic en plus sur ces pages en trois mois.
Bien entendu, c’est très simplifié mais je pense que cela donne une bonne idée des enjeux.
- Dès lors, comment s'adapter sans tout révolutionner ?
- Faut-il embaucher un expert en GEO cette nouvelle discipline d'optimisation pour les moteurs IA alors qu'on peine déjà à tenir à jour son site web ?
La bonne nouvelle, c'est que les bases restent humaines.
Un contenu clair, utile, factuel plaît autant aux voyageurs qu'aux algorithmes. Rédiger des itinéraires détaillés, partager des conseils pratiques, publier des fiches pays : ce travail éditorial devient un atout double. Il sert le client... et il rend l'agence visible pour l'IA.
La moins bonne nouvelle, c’est qu’il y aussi une composante technique non négligeable dans ces optimisations, comme la présence de certaines balises spécifiques dans le code du site.
L’autre question est donc celle des ressources.
La plupart des agences n’ont ni les ressources ni les profils techniques pour se lancer seules dans le GEO. Mieux vaut donc se faire accompagner… sans se jeter sur le premier "expert IA" venu. Le marché français en compte peu, et tous ne se valent pas.
Enfin, une inquiétude revient souvent : ne risque-t-on pas de perdre le contact humain ?
En réalité, l'IA ne remplace pas l'expertise d'un conseiller. Elle filtre, elle oriente mais c'est l'agent qui rassure, personnalise, ajuste. Le métier évolue, il ne disparaît pas.
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Le GEO n’est pas un effet de mode, c’est un changement de logique : les moteurs IA ne lisent pas comme nous, ne cherchent pas comme nous, ne classent pas comme nous. Ils synthétisent et ils tranchent vite.
Bientôt, ces moteurs intégreront des données en temps réel, des comparateurs de prix, voire des assistants capables de réserver directement.
Les agences qui auront compris comment dialoguer avec ces systèmes auront un avantage décisif, car elles seront déjà dans la boucle.
Demain, la question ne sera plus "êtes-vous visible sur Google ?" mais "l’IA vous connaît-elle ?"
Bientôt, ces moteurs intégreront des données en temps réel, des comparateurs de prix, voire des assistants capables de réserver directement.
Les agences qui auront compris comment dialoguer avec ces systèmes auront un avantage décisif, car elles seront déjà dans la boucle.
Demain, la question ne sera plus "êtes-vous visible sur Google ?" mais "l’IA vous connaît-elle ?"
Guillaume Vigneron est le fondateur de la Super Agence SAS, basée à Paris.
Cette agence de communication RH, à l’origine du concept d’Inbound Recruiting, travaille pour tous les secteurs d’activité en aidant ses clients à créer des messages pertinents pour leurs candidats, à mettre en place des stratégies de contenus Marque Employeur et à conseiller les métiers du recrutement et de la communication à améliorer leur efficacité.
Guillaume Vigneron est également conférencier et enseignant en communication et image de marque employeur à l’Université de Versailles et à l’ESG.
Cette agence de communication RH, à l’origine du concept d’Inbound Recruiting, travaille pour tous les secteurs d’activité en aidant ses clients à créer des messages pertinents pour leurs candidats, à mettre en place des stratégies de contenus Marque Employeur et à conseiller les métiers du recrutement et de la communication à améliorer leur efficacité.
Guillaume Vigneron est également conférencier et enseignant en communication et image de marque employeur à l’Université de Versailles et à l’ESG.




















