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En quelques jours à peine, l’horizon macroéconomique s’est nettement éclairci. Les craintes d’une récession aux États-Unis se sont dissipées, et les tensions géopolitiques en Europe et en Asie semblent désormais peu inquiéter les marchés.
Pourquoi un tel retournement ? Parce que la guerre commerciale lancée par l’administration Trump s’avère finalement moins destructrice que redoutée. Le Royaume-Uni et la Chine ont trouvé des compromis avec Washington, et plusieurs lettres d’intention (LOI) avancent positivement en Asie.
Même si le retour au système commercial d’avant-Trump est exclu – notamment en matière de droits de douane –, le spectre d’un choc déflationniste façon années 1930 s’éloigne.
Résultat : les investisseurs recentrent leur attention sur les fondamentaux des entreprises cotées, qui restent globalement solides.
Cependant, quelques incertitudes subsistent :
• La remontée des taux obligataires américains : Pour l’instant, le seuil critique n’est pas atteint. Tant que le taux du 10 ans reste sous 4,75-5 %, le marché reste stable. Au-delà, des turbulences sont à prévoir, notamment sur le dollar. C’est un point à surveiller de près.
• Les négociations commerciales États-Unis – Union européenne : Elles stagnent. Plus l’UE tarde à ouvrir des discussions, plus sa position se fragilise. Fort de plusieurs accords déjà signés, Donald Trump pourrait se montrer moins conciliant avec les Européens. Ces derniers risquent de ne pas bénéficier des mêmes concessions que les Britanniques (réduction des droits de douane sur les voitures, tarif douanier universel à 10 %, etc.).
• La forte volatilité des taux de change : Cela constitue une vraie difficulté, particulièrement pour les entreprises à forte exposition internationale et pour les fonds spéculatifs. Certaines paires majeures, comme l’EUR/USD, enregistrent des fluctuations hebdomadaires de 500 points – un niveau inhabituel en dehors des crises majeures ou des marchés émergents.
Malgré ces éléments d’incertitude, l’économie et les entreprises font preuve de résilience. La principale leçon des dernières semaines : le pire n’est jamais certain. Début avril, après le « Jour de la Libération », les rumeurs et scénarios catastrophes ont abondé – certains prédisaient une récession plus grave que celle de 2008, d’autres redoutaient une crise de liquidité ou un retour de la stagflation.
La réalité est plus nuancée, comme souvent en économie. Le ralentissement est réel, mais il intervient après un pic d’activité élevé – notamment aux États-Unis, qui ont franchi leur sommet en février avec une croissance au-delà du potentiel. En Europe, la croissance reste faible. L’Allemagne mise sur des investissements massifs dans les infrastructures, mais les effets se feront attendre.
Enfin, la liquidité reste abondante, grâce aux banques centrales. Nous vivons actuellement la plus grande phase d’assouplissement monétaire hors période de récession – un soutien de taille pour l’activité économique.
Taux de change : le point technique

Par ailleurs, l’euro s’est redressé face au dollar canadien, et ce mouvement haussier pourrait se poursuivre jusqu’à 1,57. Quant à l’EUR/CHF, la phase de correction semble désormais achevée. Nous visons un objectif à 0,95 pour cette paire.
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|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,1100 |
1,1050 |
1,1322 |
1,1390 |
EUR/GBP |
0,8377 |
0,8310 |
0,8500 |
0,8548 |
EUR/CHF |
0,9280 |
0,9199 |
0,9388 |
0,9410 |
EUR/CAD |
1,5480 |
1,5412 |
1,5701 |
1,5755 |
EUR/JPY |
162,99 |
160,99 |
164,90 |
165,50 |
Les annonces à suivre
Nous anticipons une baisse de 25 points de base du taux directeur par la Banque de Réserve d’Australie cette semaine. Une réduction plus marquée, pouvant aller jusqu’à 50 points de base, reste possible au vu du repli des pressions inflationnistes.
Côté Royaume-Uni, les données à venir sur les prix à la consommation devraient conforter l’idée que la Banque d’Angleterre dispose de marges de manœuvre pour assouplir sa politique monétaire. Nous prévoyons une baisse de 25 points de base par trimestre d’ici la fin de l’année — une perspective déjà largement intégrée dans le cours de la livre sterling.
Enfin, l’indice IFO allemand sera à suivre, même s’il a peu d’impact sur la trajectoire de l’euro. Malgré un plan de relance ambitieux, l’économie allemande reste engluée dans une phase de stagnation.
Côté Royaume-Uni, les données à venir sur les prix à la consommation devraient conforter l’idée que la Banque d’Angleterre dispose de marges de manœuvre pour assouplir sa politique monétaire. Nous prévoyons une baisse de 25 points de base par trimestre d’ici la fin de l’année — une perspective déjà largement intégrée dans le cours de la livre sterling.
Enfin, l’indice IFO allemand sera à suivre, même s’il a peu d’impact sur la trajectoire de l’euro. Malgré un plan de relance ambitieux, l’économie allemande reste engluée dans une phase de stagnation.
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
20/05 |
06:30 |
Australie |
Réunion de la banque centrale |
Baisse du taux directeur de 25 points de base. |
Élevé |
21/05 |
08:00 |
Royaume-Uni |
Prix à la consommation (Avril) |
Précédent à 2,6% sur un an. |
Moyen |
22/05 |
14:30 |
Allemagne |
Indice IFO du climat des affaires (Mai) |
Précédent à 86,9. |
Moyen |
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Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
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Contact : nicolas@mondialchange.com
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