La vente d'ITA, Ryanair et ses méthodes sÚment la zizanie dans le ciel italien - Crédit : Depositphotos
LâEurope, le fonctionnement des institutions, la Commission de Bruxelles... câest compliquĂ© câest vrai.
Avec le gouvernement italien dirigĂ© par la PremiĂšre ministre Giorgia Meloni, les tensions entre Bruxelles et Rome ne manquent et voilĂ que lâaĂ©rien sâinvite dans les sujets de fĂącheries.
Il y a dâabord les lenteurs de la finalisation du rachat dâITA par le groupe Lufthansa et inutilement compliquĂ© selon Rome. Mais il y a aussi les conflits avec Ryanair qui prennent de lâampleur et pour lesquels Michael OâLeary va demander Ă Bruxelles un arbitrage en sa faveur.
Avec le gouvernement italien dirigĂ© par la PremiĂšre ministre Giorgia Meloni, les tensions entre Bruxelles et Rome ne manquent et voilĂ que lâaĂ©rien sâinvite dans les sujets de fĂącheries.
Il y a dâabord les lenteurs de la finalisation du rachat dâITA par le groupe Lufthansa et inutilement compliquĂ© selon Rome. Mais il y a aussi les conflits avec Ryanair qui prennent de lâampleur et pour lesquels Michael OâLeary va demander Ă Bruxelles un arbitrage en sa faveur.
ITA : Bruxelles en attente
"Il se passe quelque chose de curieux- a-t-elle dit - "la Commission européenne nous demande depuis des années de trouver une solution, et lorsque nous la trouvons, elle la bloque.
Nous aimerions avoir une réponse à ce sujet et la question a été soumise au commissaire Gentiloni par le ministre Giorgetti" a t-elle déclaré lors de la conférence de presse clÎturant le sommet.
Pour le coup, Bruxelles, par la voix dâun porte-parole a Ă©tĂ© trĂšs rapide pour immĂ©diatement envoyer une rĂ©ponse lapidaire et presque cinglante : "Nous n'avons pas encore reçu la notification de l'accord entre ITA et Lufthansa et Ă part cela il n'y a pas grand-chose Ă dire", fermez le ban !
En effet, et selon les rĂšgles, si une transaction constitue une concentration au sein de lâUnion europĂ©enne, câest aux entreprises concernĂ©es de le notifier Ă la Commission aprĂšs des discussions informelles.
« Les remarques de la PremiÚre ministre italienne relÚvent d'une méconnaissance des arcanes européens » selon certains spécialistes.
Lâheure est donc toujours actuellement Ă la discussion avant une notification officielle. Une discussion avec tous les interlocuteurs partie prenante : Bruxelles, les entreprises et les politiques en la personne de Giancarlo Giorgetti, le ministre italien de lâĂconomie et son homologue allemand Christian Lindner.
Menus sâil vous plait !
Cette « phase de notification » est donc en cours, mais ne sera acceptĂ©e quâĂ lâissue dâune enquĂȘte trĂšs minutieuse menĂ©e actuellement par Bruxelles.
Si bien sĂ»r cette grosse opĂ©ration de « fusion acquisition » doit ĂȘtre Ă©tudiĂ©e de prĂšs, le zĂšle des techniciens antitrust de lâUE est peut-ĂȘtre poussĂ© un peu loin.
Italiens et Allemand se sont quelque peu Ă©nervĂ©s lorsquâon leur a demandĂ© ce que seront les menus proposĂ©s Ă bord des vols ITA a rĂ©vĂ©lĂ© la semaine derniĂšre le journal « Corriere della sera » !
Des questions jugées « inutiles, ridicules, spécieuses » et envoyées « dans le but de faire perdre du temps ».
Le journal italien relatait Ă©galement la demande faite aux Italiens et aux Allemands de « suggĂ©rer" eux-mĂȘmes les remĂšdes pour donner le feu vert au mariage et de proposer des mesures pour promouvoir la concurrence au sein de l'UE ».
Des Ă©lĂ©ments jugĂ©s « inhabituels », car c'est plutĂŽt Ă la Direction gĂ©nĂ©rale de la concurrence de l'UE de fixer les conditions pour les parties intĂ©ressĂ©es, et non ces derniĂšres qui disent Ă l'autoritĂ© comment ĂȘtre pĂ©nalisĂ©e .
Quoi quâil en soit, les Italiens et les Allemands ont jusquâau 30 septembre pour envoyer leur rĂ©ponse.
Champagne ou Prosecco câest vrai, ce ne seront pas les mĂȘmes budgets !
Si bien sĂ»r cette grosse opĂ©ration de « fusion acquisition » doit ĂȘtre Ă©tudiĂ©e de prĂšs, le zĂšle des techniciens antitrust de lâUE est peut-ĂȘtre poussĂ© un peu loin.
Italiens et Allemand se sont quelque peu Ă©nervĂ©s lorsquâon leur a demandĂ© ce que seront les menus proposĂ©s Ă bord des vols ITA a rĂ©vĂ©lĂ© la semaine derniĂšre le journal « Corriere della sera » !
Des questions jugées « inutiles, ridicules, spécieuses » et envoyées « dans le but de faire perdre du temps ».
Le journal italien relatait Ă©galement la demande faite aux Italiens et aux Allemands de « suggĂ©rer" eux-mĂȘmes les remĂšdes pour donner le feu vert au mariage et de proposer des mesures pour promouvoir la concurrence au sein de l'UE ».
Des Ă©lĂ©ments jugĂ©s « inhabituels », car c'est plutĂŽt Ă la Direction gĂ©nĂ©rale de la concurrence de l'UE de fixer les conditions pour les parties intĂ©ressĂ©es, et non ces derniĂšres qui disent Ă l'autoritĂ© comment ĂȘtre pĂ©nalisĂ©e .
Quoi quâil en soit, les Italiens et les Allemands ont jusquâau 30 septembre pour envoyer leur rĂ©ponse.
Champagne ou Prosecco câest vrai, ce ne seront pas les mĂȘmes budgets !
OâLeary « nous ne respecterons pas ces conneries »
Autre problĂšme liĂ© au transport aĂ©rien en Italie : le refus tout net de Ryanair de se plier au projet de dĂ©cret italien sur le plafonnement des prix des billets dâavion.
La brouille est nĂ©e en plein Ă©tĂ©, lorsque les prix des billets ont explosĂ© Ă la suite dâune demande estivale trĂšs forte.
Le gouvernement italien avait alors décidé début août de limiter les prix des vols intérieurs à destination de la Sardaigne et de la Sicile « pendant les périodes de pic de la demande » à un maximum de 200% du prix moyen pratiqué sur ces lignes.
Toujours avec le style qui le caractĂ©rise, le Patron de Ryanair sâest empressĂ© de dĂ©clarer que « le dĂ©cret Ă©tait illĂ©gal, car les rĂšgles europĂ©ennes stipulent que les prix sont fixĂ©s par le marchĂ©. »
Et dâajouter : « La Commission europĂ©enne retoquera la mesure italienne. En attendant, nous ne respecterons pas ces conneries»
OâLeary passe son temps Ă vitupĂ©rer la Commission et sa prĂ©sidente, mais espĂšre bien quâelle lui donnera raison sur cette affaire. Il a dâailleurs dĂ©posĂ© plainte auprĂšs dâelle pour contester le dĂ©cret.
En attendant lâarbitrage de Bruxelles, le patron de Ryanair a annoncĂ© quâil envisageait de rĂ©duire trĂšs significativement l'offre de ses vols vers la Sardaigne et la Sicile.
En mĂȘme temps, il augmentera les vols internationaux qui ne sont pas concernĂ©s par le dĂ©cret.
« De cette maniÚre, les tarifs des vols intérieurs augmenteront et les tarifs des vols internationaux baisseront, ce qui est exactement le contraire de ce que souhaite le gouvernement ».
Des dĂ©clarations qui ont encore envenimĂ© la situation. « LâItalie est un pays souverain et ne cĂšde Ă aucun chantage a tonnĂ© Adolfo Urso, ministre de l'Entreprise et du Made in Italy »
La brouille est nĂ©e en plein Ă©tĂ©, lorsque les prix des billets ont explosĂ© Ă la suite dâune demande estivale trĂšs forte.
Le gouvernement italien avait alors décidé début août de limiter les prix des vols intérieurs à destination de la Sardaigne et de la Sicile « pendant les périodes de pic de la demande » à un maximum de 200% du prix moyen pratiqué sur ces lignes.
Toujours avec le style qui le caractĂ©rise, le Patron de Ryanair sâest empressĂ© de dĂ©clarer que « le dĂ©cret Ă©tait illĂ©gal, car les rĂšgles europĂ©ennes stipulent que les prix sont fixĂ©s par le marchĂ©. »
Et dâajouter : « La Commission europĂ©enne retoquera la mesure italienne. En attendant, nous ne respecterons pas ces conneries»
OâLeary passe son temps Ă vitupĂ©rer la Commission et sa prĂ©sidente, mais espĂšre bien quâelle lui donnera raison sur cette affaire. Il a dâailleurs dĂ©posĂ© plainte auprĂšs dâelle pour contester le dĂ©cret.
En attendant lâarbitrage de Bruxelles, le patron de Ryanair a annoncĂ© quâil envisageait de rĂ©duire trĂšs significativement l'offre de ses vols vers la Sardaigne et la Sicile.
En mĂȘme temps, il augmentera les vols internationaux qui ne sont pas concernĂ©s par le dĂ©cret.
« De cette maniÚre, les tarifs des vols intérieurs augmenteront et les tarifs des vols internationaux baisseront, ce qui est exactement le contraire de ce que souhaite le gouvernement ».
Des dĂ©clarations qui ont encore envenimĂ© la situation. « LâItalie est un pays souverain et ne cĂšde Ă aucun chantage a tonnĂ© Adolfo Urso, ministre de l'Entreprise et du Made in Italy »
EnquĂȘte contre Ryanair
Autres articles
-
Avec ITA Airways, volez depuis Paris et Nice à bord d'avions de derniÚre génération
-
Train de luxe en Italie : découvrez la Dolce Vita Orient Express !
-
Corsica Ferries embarque pour le Carnaval de Viareggio
-
Riyad et Jeddah, nouveautés ITA Airways !
-
SalaĂŒn Holidays annonce le retour des "voyages de l'annĂ©e"
Cependant et malgré les déclarations du ministre, le gouvernement italien a finalement décidé de retirer son projet de plafonner les prix des billets.
Hache de guerre enterrĂ©e ? Non. On apprenait la semaine derniĂšre que le gendarme italien de la concurrence sâĂ©tait fendu dâun communiquĂ© annonçant quâil ouvrait une enquĂȘte contre Ryanair, quâil soupçonne d'abus de position dominante aux dĂ©pens des agences de voyages et des consommateurs.
LâAutoritĂ© italienne de la concurrence et du marchĂ© note que Ryanair semble entraver l'achat par les agences de billets directement sur son site et oblige les agences traditionnelles Ă passer par une plateforme intermĂ©diaire pour acheter les billets, Ă des conditions bien moins favorables en termes de prix, de services disponibles et de service aprĂšs-vente.
LĂ aussi toujours aussi droit dans ses bottes, le Patron de Ryanair a rĂ©agi immĂ©diatement en persiflant : « Nous nous rĂ©jouissons de l'enquĂȘte de l'autoritĂ© italienne de la concurrence, qui dĂ©montrera aux passagers qu'ils devraient rĂ©server directement sur Ryanair.com pour obtenir les meilleurs tarifs. »
« Et pourquoi l'AutoritĂ© n'a manifestĂ© aucun intĂ©rĂȘt sur le fait que les prix des billets et des options sur ses vols soient supĂ©rieurs sur les sites des agences en ligne de jusquâĂ 200% ? » sâest-il Ă©tonnĂ©.
Dans un pays, lâItalie, oĂč la compagnie nationale a Ă©tĂ© sauvĂ©e par un groupe Ă©tranger, ou selon les chiffres de lâaviation civile italienne Ryanair a transportĂ© en 2022 : 45,7 millions de passagers, soit presque 37% du marchĂ© national et international, la fiertĂ© nationale portĂ©e en Ă©tendard par le gouvernement est Ă la peine dans son ciel.
Il lutte, il sâagace, mais les rĂ©alitĂ©s Ă©conomiques ainsi que les rĂšgles communautaires dans le ciel et sur terre sâimposent Ă lui et risquent de continuer Ă rafraichir le climat entre Rome et Bruxelles.
Hache de guerre enterrĂ©e ? Non. On apprenait la semaine derniĂšre que le gendarme italien de la concurrence sâĂ©tait fendu dâun communiquĂ© annonçant quâil ouvrait une enquĂȘte contre Ryanair, quâil soupçonne d'abus de position dominante aux dĂ©pens des agences de voyages et des consommateurs.
LâAutoritĂ© italienne de la concurrence et du marchĂ© note que Ryanair semble entraver l'achat par les agences de billets directement sur son site et oblige les agences traditionnelles Ă passer par une plateforme intermĂ©diaire pour acheter les billets, Ă des conditions bien moins favorables en termes de prix, de services disponibles et de service aprĂšs-vente.
LĂ aussi toujours aussi droit dans ses bottes, le Patron de Ryanair a rĂ©agi immĂ©diatement en persiflant : « Nous nous rĂ©jouissons de l'enquĂȘte de l'autoritĂ© italienne de la concurrence, qui dĂ©montrera aux passagers qu'ils devraient rĂ©server directement sur Ryanair.com pour obtenir les meilleurs tarifs. »
« Et pourquoi l'AutoritĂ© n'a manifestĂ© aucun intĂ©rĂȘt sur le fait que les prix des billets et des options sur ses vols soient supĂ©rieurs sur les sites des agences en ligne de jusquâĂ 200% ? » sâest-il Ă©tonnĂ©.
Dans un pays, lâItalie, oĂč la compagnie nationale a Ă©tĂ© sauvĂ©e par un groupe Ă©tranger, ou selon les chiffres de lâaviation civile italienne Ryanair a transportĂ© en 2022 : 45,7 millions de passagers, soit presque 37% du marchĂ© national et international, la fiertĂ© nationale portĂ©e en Ă©tendard par le gouvernement est Ă la peine dans son ciel.
Il lutte, il sâagace, mais les rĂ©alitĂ©s Ă©conomiques ainsi que les rĂšgles communautaires dans le ciel et sur terre sâimposent Ă lui et risquent de continuer Ă rafraichir le climat entre Rome et Bruxelles.
Publié par Christophe Hardin Journaliste AirMaG - TourMaG.com Voir tous les articles de Christophe Hardin





















