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Réalité virtuelle, augmentée et robots : quels usages pour le tourisme ? (Vidéo)

"Emmissive" pourrait bien mettre fin aux éductours


Le salon Viva Technology de Paris a fermé ses portes et laisse derrière lui un flot de questions aux visiteurs. Entre les prédictions de destructions d'emplois, les nouvelles technologies ne seraient-elles pas que des béquilles sur lesquelles s'appuyer pour avancer ? Un moyen de se délester de lourdes tâches pour se concentrer sur les choses intéressantes ? Voici quelques éclaircissements.


Rédigé par le Dimanche 27 Mai 2018

Souvent présentée comme un gadget, la Réalité Virtuelle (VR) s'est taillée la part du lion au salon Viva Technology, l'équivalent français du CES Las Vegas.

La quasi totalité des stands, si petits soient-il, disposait du casque immersif.

Intuitive et didactique, la VR possède de véritables usages pour les professionnels du tourisme. Après le Club Med et ses casques en agence de voyages, les utilisations pourraient être nombreuses à l'avenir.

Les services de la RATP exploitent massivement la réalité virtuelle pour construire ses nouvelles gares puisqu'il est possible de matérialiser un plan auparavant en 2D (donc plat), en 3D (comme vous pouvez le voir sur la vidéo ci-dessus réalisée par le Cabinet TLDR).

Quel intérêt ? "Nous pouvons alors voir les oublis, les mauvais ajustements lors d'un plan d'architecte, et surtout recueillir l'assentiment de tout le monde lors de la présentation du nouveau projet" explique Philippe Adolphe de la RATP.

Un peu plus loin, autre stand, autre ambiance. Emmissive propose de faire voyager des personnes présentes dans le salon à l'intérieur des couloirs de la pyramide de Khéops.

"C'est époustouflant, on a vraiment l'impression d'y être" s'exclame un utilisateur conquis à la sortie de l'essai.

Et à voir les participants monter une marche imaginaire, s'accroupir pour éviter un plafond trop bas, ou encore ceux figés face à un trou virtuel, le pari semble réussi.

"Nous avons conçu des histoires scénarisées pour Adidas, Lacoste... Nous pouvons décliner ça pour n'importe quelle entreprise" confie un responsable.

Allons-nous dire au revoir aux éductours à l'avenir ? Il se pourrait bien, mais pour cela, il faudra s'acquitter de 100 000 euros, de quoi prévoir encore quelques voyages "traditionnels"...

La réalité augmentée mais pour quoi faire ?

Pendant que les visiteurs bougent dans tous les sens avec les casques sur la tête, de l'espace, au métro parisien en passant par les formules 1, d'autres sont statiques avec un simple téléphone.

Si Timescope propose un voyage dans le temps immersif avec sa vingtaine de bornes déployées en France. 44 Screens "révolutionne l'audio-guide" selon Lionel Guillaume son PDG.

Pour ce faire la start-up utilise la réalité augmentée. Celle-ci a été démocratisée par les célèbres filtres Snapchat et Facebook, mais la société française l'utilise pour un tout autre usage, à des fins culturelles.

Ainsi à l'aide d'un téléphone, ou d'une tablette l'utilisateur se retrouve plongé dans une autre époque, voit renaître un animal disparu, ou vit le débarquement en Normandie, la pluie et l'odeur de la poudre en moins.

"La solution est déployée dans différents musées qui ont tous vu leur fréquentation augmenter de l'ordre de 10%. Nous captons une clientèle qui ne serait jamais venue, et surtout nous permettons de rendre attractif un lieu aux plus jeunes" ajoute le responsable de la start-up.

Le côté divertissant n'est pas le seul attrait de la technologie, car la prochaine étape est de s'attaquer à la dimension pédagogique en rendant l'art accessible aux plus grands nombres. "Nous allons décrypter des œuvres d'art, dans le cadre d'un partenariat."

Les robots amis ? Ou ennemis ?

La réalité quelle soit virtuelle ou augmentée ne jouit pas d'une image aussi négative que celle des robots.

Présentés comme des destructeurs massifs d'emplois, nos doubles métalliques et boostés informatiquement, présentent des intérêts autres que de remplacer totalement l'humain.

Alice, que nous vous avons présentée sur TourMaG.com, se veut un robot élagueur "s'occupant des taches sans valeur-ajoutées, et laissant à l'humain celles qualitatives".

Même constat du côté du robot d'iFollow, non-dissociable d'une présence humaine, "il est en quelque sorte l'assistant du chef de commande. Un poste que l'on retrouve dans la grande distribution ou l'expédition de colis" décrit Nicolas Menigoz

"Son rôle n'est pas de remplacer les hommes, mais d'éviter les blessures, les charges lourdes et l'usure articulaire", à l'humain de s'occuper d'autres fonctions.

Après les sociétés de production d'aliments surgelés, la machine fera son apparition prochainement dans les aéroports, et peut-être dans l'hôtellerie. Le bagagiste devra toujours livrer, mais pourra s'occuper au mieux de l'installation du client.

Si pour le moment la technologie limite considérablement le rôle des robots à des tâches simples et sans valeur-ajoutées, qu'en sera-t-il dans les décennies à venir ?

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