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Touchetacom : comment transformer ses clients en apporteurs d'affaires ?

la start-up qui remet le bouche-à-oreille au goût du jour


Dans le monde digitalisé et dématérialisé, il devient complexe de s'y retrouver pour débusquer des clients et renouveler sa clientèle. Pour ce faire, touchetacom est une start-up qui organise le marché des apporteurs d'affaires, et fait de vos clients vos principaux intermédiaires. Marco Vasco, Thomas Cook, Tui et Latinexperience se sont déjà rapprochés de la start-up.


Rédigé par le Jeudi 1 Novembre 2018

TouchetaCom transforme vos clients en apporteurs d'affaires - Crédit photo : TouchetaCom
TouchetaCom transforme vos clients en apporteurs d'affaires - Crédit photo : TouchetaCom
"Nous partîmes 500, mais par un prompt renfort nous nous vîmes 3 000 en arrivant au port" cette citation de Corneille pourrait bien résumer le principe de la start-up lilloise, touchetacom.

Tout le monde connaît le fort pouvoir du bouche-à-oreille et de recommandation de ses clients suite à un voyage réussi. La jeune pousse cofondée par Victor Segard répond à la problématique de transformer un client en apporteur d'affaires.

"On permet aux entreprises de tout secteur d'activité, avec des verticales qui se développent plus que d'autres comme le voyage, de créer et mobiliser leur propre réseau d'apporteur d'affaires" explique le responsable.

Ce mini-réseau peut aussi bien être des professionnels que des particuliers. Face au difficile renouvellement de la clientèle de certaines agences de voyages, touchetacom pourrait bien offrir une solution si ce n'est miracle, au moins crédible.

Fondée en décembre 2017, la start-up a lancé la version finale de sa plate-forme à l'été 2018, qui comptabilise déjà plus de 500 entreprises inscrites, et presque 2 000 apporteurs d'affaires. Parmi ces chiffres, la première agence de voyages, Latinexperience a créé son profil mi-octobre 2018.

"Et pour tout vous dire, ils ont déjà enregistré 2 à 3 leads sérieux en seulement une semaine" confie Victor Segard. Avant d'en arriver là, le chemin a été long.

Comment ça marche ?

"Nous avons changé de business model en cours de route. Nous avions beaucoup de visites sur la plateforme, mais peu de visibilité auprès des professionnels. Le système suscitait de l'intérêt mais qu'il n'était pas assez adapté aux besoins des entreprises et des apporteurs d'affaires" explique le cofondateur.

Cette deuxième version mise en ligne, l'entreprise a pris le tournant de se diriger plutôt vers l'activité d'une entreprise de communication ou marketing d'un point de vue des professionnels.

"L'entreprise crée son profil totalement personnalisé, nous lui mettons à disposition un pack de com à leurs couleurs, qu'elle soit digitale ou print. Nous leur donnons des astuces pour stimuler leur réseau."

Ce n'est pas tout, pour que l'écosystème travaille en harmonie, l'équipe de la jeune pousse se pose en tiers de confiance. "Nous validons tous les profils d'entreprises au travers des documents légaux, attestant qu'elle est juridiquement existante. Au niveau des apporteurs d'affaires, nous demandons aux clients de déposer sa carte d'identité."

Une fois les vérifications faites, un système de notation a été mis en place "que ce soit l'entreprise et la personne apportant un lead, les deux côtés sont motivés à se noter." Ainsi la communauté va s'autogérer. Ce n'est pas tout, touchetacom permet aux entreprises de sécuriser et formaliser les relations avec ses intermédiaires, au travers un contrat digital.

"Nous avons fait un gros travail juridique, avec plusieurs avocats fiscalistes et spécialiste en droit commercial, pour établir le meilleur contrat possible, d'autant que l'apporteur d'affaires n'a pas de statut, car il n'est pas une activité professionnelle".

Les deux parties sécurisées, le commerce peut débuter.

Les objectifs de la start-up ?

L'équipe de la jeune pousse se pose en tiers de confiance - Crédit photo : touchetacom
L'équipe de la jeune pousse se pose en tiers de confiance - Crédit photo : touchetacom
Si pour le moment la majeure partie des intermédiaires est localisée dans le secteur des Hauts-de-France, tout simplement en raison de la localisation des premières entreprises inscrites, la start-up vise le marché national.

Après Latinexperience, touchetacom entend faire des professionnelles du voyage son tremplin d'envol. "Nous avons noué des premiers contacts, avec des grands acteurs du tourisme, comme Marco Vasco, Thomas Cook ou encore TUI" rapporte Victor Segard.

Ce n'est pas tout, car la solution ne s'adresse pas seulement aux groupes. L'ambition est de signer 150 à 200 agences de voyages, indépendantes ou non, dans les prochains mois.

Le business model se base sur le principe d'un abonnement à hauteur de 49 euros par mois pour les entreprises inscrites. Du côté des apporteurs d'affaires ce sont eux qui fixent la commission, même si l'entreprise peut recommander un taux, l'intermédiaire a le dernier mot. "Celle-ci devrait osciller entre 3 et 7%" selon le cofondateur. Sur les transactions la start-up ne prend aucun pourcentage.

Pour le moment si l'équipe est composée de 4 associés et d'un salarié. Une prochaine levée de fonds, à hauteur de 500 000 euros, est programmée pour apporter un coup de pouce à l'activité.

"Nous nous développons par secteur, mais nous avons un important rôle d'évangélisation auprès des particuliers car l'argent ne doit pas être le seul intérêt, c'est avant tout un moyen de faire travailler des personnes de confiance et des professionnels sérieux."

Le statut de l'apporteur d'affaires ?

Selon nos confrères du site "portail des Pme" l'apport d'affaires est "un contrat par lequel un intermédiaire fournit à son client des informations ou contacts lui permettant de réaliser une opération économique ou financière, ou le met en relation avec un co-contractant, un fournisseur, un acheteur, un client ou un partenaire potentiel.

Cette activité n’est pas une profession réglementée, ou tout du moins pas encore. Cela n’empêche pas que son existence dans le tissu économique et commercial d’une société est tout à fait acceptée par l’administration fiscale, à partir du moment où elle est encadrée par des dispositions administratives.
"

La loi prévoit qu'une activité devient professionnelle à partir du moment qu'elle remplit deux conditions : la récurrence et la rémunération. Dans le cadre de l'intermédiaire, les frontières sont floues, surtout quand celui-ci permet de boucler plusieurs dossiers.

"Dès que l'activité devient régulière, la personne doit prendre un statut d'auto-entrepreneur ou autres. Ainsi dès la première commission touchée, nous indiquons la marche à suivre pour la déclaration fiscale. Au bout de la deuxième, nous leur conseillons de devenir auto-entrepreneur" explique Victor Segard.

Romain Pommier Publié par Romain Pommier Journaliste - TourMaG.com
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