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Cracovie, entre mémoire et modernité

La Pologne sur son piédestal


Cracovie, ancienne capitale des rois de Pologne, bousculée par l’Histoire, est devenue un exemple de ville européenne multiculturelle, jeune et artistique. Rénové, son fabuleux patrimoine Renaissance, baroque et juif, s’en trouve transcendé. Jusqu’à 14 millions de touristes visitent chaque année cette cité dynamique inscrite depuis 1978 sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco.


Rédigé par Jean-François RUST le Mardi 2 Septembre 2025

Arriver à Cracovie signifie plonger dans l’identité de la Pologne - Photo : J.-F.R.
Arriver à Cracovie signifie plonger dans l’identité de la Pologne - Photo : J.-F.R.
Du patrimoine à foison, le tragique de l’Histoire et un indéniable goût pour la culture et les échanges : voilà résumé le trépied sur lequel peuvent s’appuyer les touristes souhaitant visiter Cracovie, seconde ville de Pologne (1 million d’habitants) après Varsovie.

Si on ajoute un esprit fooding très affuté, on a là tous les ingrédients d’un city break réussi.

Arriver à Cracovie signifie plonger dans l’identité du pays. Du 11e s. à 1596, la ville fut capitale de la Pologne et siège de son royaume.

Le centre historique fourmille de monuments issus de cet héritage. Comme la colline du Wawel.

Site de couronnement et de sépulture des rois, la cathédrale égrène tombeaux et monuments des souverains, près de l’autel de Saint-Stanislas, saint-patron de la Pologne.

Autour de sa cour à galeries, le château, lui, est devenu un musée dédié à la royauté.

Cracovie : Copernic et Jean-Paul II…

Hors le Wawel, des hordes de touristes arpentent la colonne vertébrale du centre ancien, formée par les rues Grodzka et Saint-Florian.

Le patrimoine donne ici le vertige : église Saints Pierre-et-Paul, modèle de Baroque ; rue Kanonicza et ses bâtiments 14e-15e s., dans l’un desquels vécut Karol Wojtyła, futur Jean-Paul II ; Collegium Maius, siège de la prestigieuse université Jagellonne, où étudia Copernic.

Mais aussi basiliques des Franciscains et des Dominicains ; église Notre-Dame et son retable gothique de Veit Stoss (15e s.), l’une des plus beaux du monde ; musée des Princes Czartoryski (et son célèbre tableau La Dame à l’Hermine, de Léonard de Vinci) ; théâtre Slowacki ; porte Saint-Florian ; Barbacane

Rynek, plus grande place médiévale d’Europe

Le Rynek, foyer incandescent de Cracovie et plus grande place médiévale d’Europe (200 m x 200 m), sera le bienvenu pour se reposer à l’une des innombrables terrasses de cafés qui l’entourent.

Toutes s’ouvrent sur la prestigieuse Halle aux Draps et ses échoppes de souvenirs, symbole de la ville commerçante de jadis.

L’histoire juive de Kazimierz

Contigu au centre, le quartier de Kazimierz vibre de son histoire juive.

C’est ici, au 14e s., qu’une première communauté s’implante. Elle va y prospérer durant cinq siècles, jusqu’à la guerre 39-45.

En 1939, un quart des 250 000 habitants de Cracovie est de culture juive. La persécution nazie décimera cette population, transférée dans le quartier voisin ghetto de Podgórze, puis déportée vers les camps – dont celui d’Auschwitz, à 60 km.

Depuis 20 ans, ce quartier longtemps paupérisé retrouve son identité juive autour de lieux de culte et de mémoire et d’une indéniable animation boutiquière.

Les rues Mieselza, Józefa et Szeroka en témoignent. Cafés et restaurants de cuisine juive côtoient synagogues, musées, cimetières juifs et quantité d’adresses de bouche, de boutiques et de galeries branchées où se mélangent touristes et Cracoviens.

Depuis la place Wolnica, la rue Mostowa conduit à la passerelle design, piétonne et cycliste qui, par delà la Vistule, mène à Podgórze.

Podgórze, vrai quartier cracovien…

Rive droite de la Vistule, ce quartier conserve la mémoire du génocide contre les Juifs, parqués ici à partir de 1941 avant d’être déportés.

C’est aujourd’hui un vrai quartier cracovien, résidentiel, qui n’a pas (encore) succombé au tourisme de masse.

Les bars et les restaurants ont toutefois poussé le long des rues Nadwíslańska et Józefińska, tandis que le moderne musée Cricoteka, enjambant une vieille centrale électrique et dédié à l’homme de théâtre Tadeusz Kantor, génère une fréquentation plus artistique.

A proximité, la place Bohaterów Getta plonge dans la tragédie du ghetto juif. 70 grandes chaises en métal rappellent le vide laissé par cette population.

Dans le coin sud-ouest de la place, se tient la pharmacie de l’Aigle (musée). Entre 1941 et 1943, elle fut le lieu de rendez-vous de l’élite juive du ghetto.

La Fabrique d’Oskar Schindler

La place fait le lien avec le quartier contigu de Zabłocie.

Aménagé dans une ancienne usine rendue célèbre par le film de Steven Spielberg, « La liste de Schindler » (1993), le musée de la Fabrique d’Oskar Schindler rappelle le rôle tenu par ce directeur d’usine allemand pour soustraire plus de 1 000 juifs à la déportation.

Consacré à Cracovie sous l’Occupation, le musée est très émouvant mais pâtit de l’exiguïté des salles d’exposition.

Dans un autre genre, le MOCAK propulse le visiteur dans la création artistique.

Autour d’un nouvel édifice et de bâtiments d’usine réhabilités, le Musée d’Art contemporain de Cracovie met en scène les œuvres d’artistes du pays et organise des expositions temporaires très courues.

C’est la preuve du vernis « arty » qui baigne Cracovie à longueur d’année.

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Tags : cracovie, pologne
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