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« C’était un acte de Dieu »
C’est ainsi que la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a expliqué en partie le lourd bilan des inondations au Texas.
Certains préfèrent détourner le regard face à l’urgence climatique…
Pourtant, les alertes sur les conséquences du réchauffement climatique s'accélèrent et les phénomènes extrêmes dont on nous rebat les oreilles depuis des années, se multiplient et s’intensifient.
Que les climatosceptiques s’en remettent à Dieu, ne résoudra pas notre problématique. Mais, force est de constater qu'après les inondations à Valence fin octobre 2024, il n'y a plus y une semaine sans qu’un incendie, une inondation, une canicule ou des orages intenses, ne sévissent aux quatre coins de la planète.
Pour s’en rendre compte, il suffit de consulter le site « Conseils aux voyageurs » qui, au-delà des risques sociaux ou géopolitiques, répertorie de plus en plus fréquemment les risques naturels ou météorologiques : incendies en Espagne, canicule en Serbie, bombe météorologique en Australie…
Les effets du dérèglement climatique ne sont plus une projection lointaine

Les effets du dérèglement climatique ne sont plus une projection lointaine ou une menace abstraite : ils impactent déjà notre secteur. Et faire le dos rond en attendant que l'orage passe n'est plus une solution.
Vous l’avez vécu tous : vols annulés, aéroports fermés, trains à l’arrêt… Pendant la crise, les agences et les voyagistes sont sur le pont pour répondre aux clients. Ils se démènent pour trouver des plans A, B ou C, ou pour affréter des autocars afin d’acheminer leurs groupes vers Paris faute de TGV.
Au-delà de ces risques naturels, nos entreprises vont devoir faire face à des risques réglementaires. L’Europe, la France, mais aussi les décisions locales… tous ces niveaux d’action peuvent impacter directement l’activité touristique.
Dernier exemple en date : Christian Estrosi, maire de Nice, a pris un arrêté interdisant les escales de navires de plus de 450 passagers dans le port de Nice, et limite à 65 par an celles de navires de plus de 2 500 passagers à Villefranche-sur-Mer, sous couvert d’« urgence climatique ».
L’édile est allé jusqu’à monter à bord d’un navire sur le point d'accoster pour rappeler son interdiction. Au delà du coup de pub et de la démagogie du geste, le constat est là.
Il faut souligner aussi le spectre des taxes et autres tickets d’entrée, censés contenir les impacts négatifs et le surtourisme. Sauf que, davantage de taxes, égal moins de voyageurs et recettes en berne : CQFD !
Pour autant, l'équation n'est pas simple. Prenons le transport l’aérien. La TSBA a alourdi la note pour les passagers, et les professionnels tirent la sonnette d’alarme et réclament un moratoire sur la fiscalité. Pourquoi ? Parce qu'ils sont confrontés à une double pression : la concurrence mondiale et l’impératif de décarbonation.
La situation actuelle ressemble à la quadrature du cercle : répondre à une demande mondiale de mobilité toujours croissante, tout en réduisant drastiquement l'empreinte carbone, en particulier celle du transport aérien.
Le dilemme est d’autant plus aigu que l’aérien représente à la fois le principal levier du développement touristique international… et sa principale faille écologique.
Urgence climatique : les acteurs du tourisme dans une impasse
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Le transport aérien représente environ 2,5 % des émissions mondiales de CO₂. Selon l’Ademe,. le secteur du tourisme en France a émis 97 millions de tonnes de CO₂ équivalent en 2022.
Cela représente l’équivalent de l’empreinte carbone annuelle de 10,5 millions de Français. Le transport représente 69 % de l’empreinte carbone du secteur du tourisme, et le transport aérien en constitue 29 % à lui seul.
Cette tension place les acteurs du tourisme dans une impasse : comment continuer à faire voyager les gens sans aggraver la crise climatique ? Voyager moins loin, favoriser le train… vous connaissez déjà les solutions. Mais comment les mettre en œuvre tant les freins sont nombreux ?
L’avion reste souvent plus cher que le train en Europe, l’intermodalité n’est pas développée, et le coût exorbitant de la décarbonation de l’aérien demeure un obstacle majeur. Pourtant, si l’on veut maintenir la promesse du voyage dans un monde vivable, le secteur devra assumer une transformation profonde.
Les politiques doivent prendre des mesures à la hauteur des enjeux, sous peine de devoir gérer de plus en plus fréquemment les dommages collatéraux. Ils ne seront pas les seuls : les professionnels aussi vont devoir se retrousser les manches pour accompagner leurs clients mettre encore la main à la poche !
Las, la détérioration climatique est le cadet des soucis de nos dirigeants, davantage préoccupés par les enjeux politiques et électoraux à courte vue. Et les futures échéances déjà à l'œuvre dans l’agriculture avec la loi Duplomb (Sic), ne présagent rien de bon...
Quand les caisses des États se vident, l’urgence climatique est mise au placard. Sacrifiée sur l’autel du court-termisme économique et électoral, remise aux calendes grecques.
Je propose de réintroduire dans les grandes écoles l'étude des fables de La Fontaine. En particulier celle de la cigale et de la fourmi, car Dieu ne fera pas de miracle !
Cela représente l’équivalent de l’empreinte carbone annuelle de 10,5 millions de Français. Le transport représente 69 % de l’empreinte carbone du secteur du tourisme, et le transport aérien en constitue 29 % à lui seul.
Cette tension place les acteurs du tourisme dans une impasse : comment continuer à faire voyager les gens sans aggraver la crise climatique ? Voyager moins loin, favoriser le train… vous connaissez déjà les solutions. Mais comment les mettre en œuvre tant les freins sont nombreux ?
L’avion reste souvent plus cher que le train en Europe, l’intermodalité n’est pas développée, et le coût exorbitant de la décarbonation de l’aérien demeure un obstacle majeur. Pourtant, si l’on veut maintenir la promesse du voyage dans un monde vivable, le secteur devra assumer une transformation profonde.
Les politiques doivent prendre des mesures à la hauteur des enjeux, sous peine de devoir gérer de plus en plus fréquemment les dommages collatéraux. Ils ne seront pas les seuls : les professionnels aussi vont devoir se retrousser les manches pour accompagner leurs clients mettre encore la main à la poche !
Las, la détérioration climatique est le cadet des soucis de nos dirigeants, davantage préoccupés par les enjeux politiques et électoraux à courte vue. Et les futures échéances déjà à l'œuvre dans l’agriculture avec la loi Duplomb (Sic), ne présagent rien de bon...
Quand les caisses des États se vident, l’urgence climatique est mise au placard. Sacrifiée sur l’autel du court-termisme économique et électoral, remise aux calendes grecques.
Je propose de réintroduire dans les grandes écoles l'étude des fables de La Fontaine. En particulier celle de la cigale et de la fourmi, car Dieu ne fera pas de miracle !