
Bordée par des arcades, la Piazza Trento e Trieste est la plus grande et la plus animée des quatre places de Ferrare - Photo : Paula Boyer
À une heure de route à peine de Bologne s’étire, dans la plaine du Pô, la ville de Ferrare.
Née aux abords du mythique Pô - le plus important fleuve d'Italie se jette non loin de là dans la mer Adriatique - cette cité déjà très active à l'époque médiévale a été portée au summum de son rayonnement intellectuel et artistique au XVe et au XVIe siècle par la puissante famille d’Este.
Cette ville d'aujourd'hui 131 000 habitants à l'atmosphère romantique et un peu mystérieuse, a conservé son tracé urbain et son exceptionnel patrimoine architectural. Cela lui a valu d'être classée en 1995 au Patrimoine mondial par l’Unesco "en tant qu’exemple parfait de ville projetée durant la Renaissance".
Quatre ans plus tard, l'Unesco a étendu son classement au Delta du Pô tout proche ainsi qu'à l’itinéraire des anciennes demeures nobiliaires - dites "Delizie Estensi" - qui s'y déploie.
Ces résidences campagnardes des Ducs d’Este sont, selon l'Unesco, un excellent témoignage de l’influence qu’eut la Renaissance sur le paysage proprement dit. C'est à cette époque que furent aussi drainées d’immenses bandes de terres marécageuses et creusé un réseau dense de canaux navigables reliés à la ville.
Moins connue que Bologne ou même que Ravenne (pourtant célèbre pour les magnifiques mosaïques de ses basiliques paléo-chrétiennes), deux villes également situées dans la région appelée Emilie-Romagne, Ferrare mérite tout autant qu’on lui consacre quelques jours.
Ce n'est pas pour rien que, dans le passé, elle a séduit Montaigne, Stendhal et Chateaubriand !
Née aux abords du mythique Pô - le plus important fleuve d'Italie se jette non loin de là dans la mer Adriatique - cette cité déjà très active à l'époque médiévale a été portée au summum de son rayonnement intellectuel et artistique au XVe et au XVIe siècle par la puissante famille d’Este.
Cette ville d'aujourd'hui 131 000 habitants à l'atmosphère romantique et un peu mystérieuse, a conservé son tracé urbain et son exceptionnel patrimoine architectural. Cela lui a valu d'être classée en 1995 au Patrimoine mondial par l’Unesco "en tant qu’exemple parfait de ville projetée durant la Renaissance".
Quatre ans plus tard, l'Unesco a étendu son classement au Delta du Pô tout proche ainsi qu'à l’itinéraire des anciennes demeures nobiliaires - dites "Delizie Estensi" - qui s'y déploie.
Ces résidences campagnardes des Ducs d’Este sont, selon l'Unesco, un excellent témoignage de l’influence qu’eut la Renaissance sur le paysage proprement dit. C'est à cette époque que furent aussi drainées d’immenses bandes de terres marécageuses et creusé un réseau dense de canaux navigables reliés à la ville.
Moins connue que Bologne ou même que Ravenne (pourtant célèbre pour les magnifiques mosaïques de ses basiliques paléo-chrétiennes), deux villes également situées dans la région appelée Emilie-Romagne, Ferrare mérite tout autant qu’on lui consacre quelques jours.
Ce n'est pas pour rien que, dans le passé, elle a séduit Montaigne, Stendhal et Chateaubriand !
Duchessa Isabella, un palais-hôtel pour s'immerger dans le XVIe siècle

Dès l'entrée dans Duchessa Isabella se font admirer de superbes plafonds à caissons Renaissance - Photo : Paula Boyer
Pour bien s'imprégner de l’esprit de cette ville, le cinq étoiles Duchessa Isabella est un compagnon de voyage idéal.
Il a l'avantage d'être installé dans un vrai palais du XVIe siècle. Cet hôtel entend d'ailleurs "continuer de rendre hommage à la grandeur de la Ferrare de la Renaissance et à la figure historique d'Isabelle d'Este".
Fille aînée du duc Hercule Ier d'Este, devenue par mariage marquise de Mantoue, elle fut une figure majeure de la Renaissance italienne.
Dès le grand escalier de l'hôtel Duchessa Isabelle, on tombe sous le charme des plafonds à caissons ornés de frises dorées à la feuille d'or.
On retrouve ces mêmes plafonds dans la salle à manger et dans les salons adjacents, également pourvus de portes XVIe laquées, de colonnades, de fresques de l'école de Ferrare.
Il a l'avantage d'être installé dans un vrai palais du XVIe siècle. Cet hôtel entend d'ailleurs "continuer de rendre hommage à la grandeur de la Ferrare de la Renaissance et à la figure historique d'Isabelle d'Este".
Fille aînée du duc Hercule Ier d'Este, devenue par mariage marquise de Mantoue, elle fut une figure majeure de la Renaissance italienne.
Dès le grand escalier de l'hôtel Duchessa Isabelle, on tombe sous le charme des plafonds à caissons ornés de frises dorées à la feuille d'or.
On retrouve ces mêmes plafonds dans la salle à manger et dans les salons adjacents, également pourvus de portes XVIe laquées, de colonnades, de fresques de l'école de Ferrare.
Salto arrière et prix doux
Une fois installé, on a l'impression de s'offrir un petit salto arrière.
Les 27 chambres et 7 suites auxquelles s'ajoute une suite royale de 50 m2, sont spacieuses et décorées de meubles de style classique, souvent de couleur crème, rehaussés de tissus de couleurs pastel ou parfois un peu plus vives. Toutes sont climatisées. La literie est confortable.
Le matin est proposé un petit-déjeuner buffet - sucré et salé -, composé de gâteaux faits maison, d’œufs et de légumes.
L'établissement qui tient aussi restaurant, sert les repas à l'intérieur mais aussi, lorsqu'il fait beau, sous une grande tente dans le jardin.
Bien qu'il promette "un traitement VIP grâce à son service exclusif", ce Relais & Châteaux, également membre de Maisons historiques, pratique des prix plutôt doux, variables selon la saison et l'affluence.
Il dispose d'un spa assez intime doté d'un hammam, d'un sauna, d'un bain à remous, d'une seule cabine de massage (réserver à l'avance), et d'un espace tisanerie pour parfaire l'expérience.
Les 27 chambres et 7 suites auxquelles s'ajoute une suite royale de 50 m2, sont spacieuses et décorées de meubles de style classique, souvent de couleur crème, rehaussés de tissus de couleurs pastel ou parfois un peu plus vives. Toutes sont climatisées. La literie est confortable.
Le matin est proposé un petit-déjeuner buffet - sucré et salé -, composé de gâteaux faits maison, d’œufs et de légumes.
L'établissement qui tient aussi restaurant, sert les repas à l'intérieur mais aussi, lorsqu'il fait beau, sous une grande tente dans le jardin.
Bien qu'il promette "un traitement VIP grâce à son service exclusif", ce Relais & Châteaux, également membre de Maisons historiques, pratique des prix plutôt doux, variables selon la saison et l'affluence.
Il dispose d'un spa assez intime doté d'un hammam, d'un sauna, d'un bain à remous, d'une seule cabine de massage (réserver à l'avance), et d'un espace tisanerie pour parfaire l'expérience.
Une cité d'abord médiévale
L'autre avantage de Duchessa Isabelle, c'est qu'il se trouve au 70, Via Palestro, à deux pas du cœur historique. Il est donc idéal pour découvrir cette ville qui, malgré les turpitudes de l’histoire, a quelque chose d’intemporel et d’inaltérable.
De prime abord, on est saisi par la couleur : à Ferrare, tous les bâtiments ou presque sont en brique. La pierre ou le marbre, pour l'essentiel importés, sont réservés à de quelques prestigieuses façades, à quelques tours de portes, à des décorations d'angle de rue...
Au vrai cependant, à Ferrare, il n'y a pas une mais deux villes.
Commençons par la ville médiévale. Sa première mention dans un texte date de 750 après J-C. mais son existence remonte probablement au siècle précédent.
De prime abord, on est saisi par la couleur : à Ferrare, tous les bâtiments ou presque sont en brique. La pierre ou le marbre, pour l'essentiel importés, sont réservés à de quelques prestigieuses façades, à quelques tours de portes, à des décorations d'angle de rue...
Au vrai cependant, à Ferrare, il n'y a pas une mais deux villes.
Commençons par la ville médiévale. Sa première mention dans un texte date de 750 après J-C. mais son existence remonte probablement au siècle précédent.
Puis une seconde ville, ajoutée à la Renaissance

A l'angle de la Piazza Trento e Trieste, se dresse l'ancien palais des ducs d'Este, aujourd'hui transformé en Palazzo municipale - Photo : Paula Boyer
Entourée de murs défensifs, Ferrare fut assez vite un centre médiéval important, une ville libre avec ses propres lois et sa propre monnaie.
Après qu'en 1264 la famille d'Este eut pris le pouvoir -acclamée par le peuple et soutenue par le pape-, Ferrare s'agrandit fortement et se transforma en véritable carrefour intellectuel et artistique.
En effet, à mesure que les Este se succédaient (ils étaient marquis, ils devinrent ducs en 1471), des palais splendides se construisaient, leur Cour rayonnait davantage, les artistes affluaient,...
Ferrare devint, durant plusieurs siècles, l’égale de villes comme Florence et Venise ou d’autres grandes cours européennes.
L'œuvre la plus marquante des Este, c'est la création dès b[1492 d'une seconde ville - Renaissance - connue sous le nom d’Addizione Erculea.]b
Par chance (si l'on peut dire), suite à sa crue particulièrement violente de 1150, le Pô qui coulait jusque-là au pied de Ferrare, se dévia progressivement à 7 kilomètres plus au nord. Ce sont les vastes espaces ainsi rendus disponibles entre la ville et le nouveau lit du fleuve que le duc Ercole (Hercule) Ier d’Este décida d'utiliser, en repoussant l'enceinte des remparts.
Le plan d'extension urbain conçu sous son impulsion par l’architecte Biagio Rossetti fut très novateur. Il était inspiré par les conceptions humanistes de la ville idéale et tenait compte des principes de la perspective. Les spécialistes estiment que cette "extension" a marqué l’avènement de l’urbanisme moderne, grâce à ses rues larges et rectilignes, sa division fonctionnelle des zones urbaines et la présence d’espaces verts.
Après qu'en 1264 la famille d'Este eut pris le pouvoir -acclamée par le peuple et soutenue par le pape-, Ferrare s'agrandit fortement et se transforma en véritable carrefour intellectuel et artistique.
En effet, à mesure que les Este se succédaient (ils étaient marquis, ils devinrent ducs en 1471), des palais splendides se construisaient, leur Cour rayonnait davantage, les artistes affluaient,...
Ferrare devint, durant plusieurs siècles, l’égale de villes comme Florence et Venise ou d’autres grandes cours européennes.
L'œuvre la plus marquante des Este, c'est la création dès b[1492 d'une seconde ville - Renaissance - connue sous le nom d’Addizione Erculea.]b
Par chance (si l'on peut dire), suite à sa crue particulièrement violente de 1150, le Pô qui coulait jusque-là au pied de Ferrare, se dévia progressivement à 7 kilomètres plus au nord. Ce sont les vastes espaces ainsi rendus disponibles entre la ville et le nouveau lit du fleuve que le duc Ercole (Hercule) Ier d’Este décida d'utiliser, en repoussant l'enceinte des remparts.
Le plan d'extension urbain conçu sous son impulsion par l’architecte Biagio Rossetti fut très novateur. Il était inspiré par les conceptions humanistes de la ville idéale et tenait compte des principes de la perspective. Les spécialistes estiment que cette "extension" a marqué l’avènement de l’urbanisme moderne, grâce à ses rues larges et rectilignes, sa division fonctionnelle des zones urbaines et la présence d’espaces verts.
Une château-forteresse, pour le cas où...
Il n'y a pas besoin de se promener bien longtemps dans Ferrare pour percevoir la différence entre "l'Addizione Erculea" et la cité médiévale.
La ville Renaissance a des rues larges et à angle droit ; la ville médiévale, elle, à des rues pavées plus étroites et souvent courbes.
L’une de ses plus vieilles - et plus photogéniques - rues, la Via delle Volte, doit son nom à ses nombreuses arches voûtées qui permettaient jadis de relier les maisons des marchands à leurs entrepôts sur les rives du Po, alors beaucoup plus proche de la ville.
Un imposant château en briques à plan carré doté de quatre tours défensives et encore entouré d'un fossé rempli d'eau, fait la jonction entre ces deux villes. C'est le monument le plus imposant de Ferrare.
Très bien conservé, il accueille désormais des expositions temporaires d'art. Bien sûr, il se visite (12€), ce qui permet d'admirer de splendides plafonds peints et de monter au sommet de la Torre dei Leoni pour profiter d'une belle vue panoramique sur Ferrare.
C'est en 1385, à la suite d'une violente révolte de la population, que le Niccolò II décida d'ériger cette puissante forteresse pour se protéger, au cas où... Les ducs n'en continuèrent pas moins à résider dans leur somptueux palais voisin, siège actuel du Palazzo Municipale (hôtel de ville).
En sortant du château, on tombe d'ailleurs rapidement sur ce Palazzo qui donne sur la place principale de Ferrare, la Piazza Trento e Trieste.
A l'autre bout de cette place se dresse la Cathédrale Saint-Georges. Débutée au XIIe siècle en style roman - il prévaut dans la partie inférieure -, elle fut achevée deux siècles plus tard en style gothique. L’imposant clocher est Renaissance.
Lire aussi : Ces trésors Unesco cachés pour explorer la Toscane loin des foules
La ville Renaissance a des rues larges et à angle droit ; la ville médiévale, elle, à des rues pavées plus étroites et souvent courbes.
L’une de ses plus vieilles - et plus photogéniques - rues, la Via delle Volte, doit son nom à ses nombreuses arches voûtées qui permettaient jadis de relier les maisons des marchands à leurs entrepôts sur les rives du Po, alors beaucoup plus proche de la ville.
Un imposant château en briques à plan carré doté de quatre tours défensives et encore entouré d'un fossé rempli d'eau, fait la jonction entre ces deux villes. C'est le monument le plus imposant de Ferrare.
Très bien conservé, il accueille désormais des expositions temporaires d'art. Bien sûr, il se visite (12€), ce qui permet d'admirer de splendides plafonds peints et de monter au sommet de la Torre dei Leoni pour profiter d'une belle vue panoramique sur Ferrare.
C'est en 1385, à la suite d'une violente révolte de la population, que le Niccolò II décida d'ériger cette puissante forteresse pour se protéger, au cas où... Les ducs n'en continuèrent pas moins à résider dans leur somptueux palais voisin, siège actuel du Palazzo Municipale (hôtel de ville).
En sortant du château, on tombe d'ailleurs rapidement sur ce Palazzo qui donne sur la place principale de Ferrare, la Piazza Trento e Trieste.
A l'autre bout de cette place se dresse la Cathédrale Saint-Georges. Débutée au XIIe siècle en style roman - il prévaut dans la partie inférieure -, elle fut achevée deux siècles plus tard en style gothique. L’imposant clocher est Renaissance.
Lire aussi : Ces trésors Unesco cachés pour explorer la Toscane loin des foules
Les fresques exceptionnelles du Palais Schifanoia

Les fresques du Palais Schifanoia (ici, un détail) sont un témoignage exceptionnel de l'art de la Renaissance - Photo : Paula Boyer
Outre le château et la cathédrale, Ferrare mérite d'être visitée pour ses somptueux palais construits pour les Este ou leurs proches.
Surtout ne pas rater, le Palais Schifanoia bâti par Alberto V d'Este, puis agrandi par Borso d’Este pour fêter son nouveau titre de duc. C'est un joyau !
De sa splendeur passée - comme de celle de la Renaissance à Ferrare - témoigne tout particulièrement la "salle des Mois" : ses magnifiques fresques représentant les douze mois de l’année et les douze signes du zodiaque, exécutées par les meilleurs peintres de l'école de Ferrare actifs vers 1470, sont assez bien conservées.
Surtout ne pas rater, le Palais Schifanoia bâti par Alberto V d'Este, puis agrandi par Borso d’Este pour fêter son nouveau titre de duc. C'est un joyau !
De sa splendeur passée - comme de celle de la Renaissance à Ferrare - témoigne tout particulièrement la "salle des Mois" : ses magnifiques fresques représentant les douze mois de l’année et les douze signes du zodiaque, exécutées par les meilleurs peintres de l'école de Ferrare actifs vers 1470, sont assez bien conservées.
L'étonnant Palazzo dei Diamanti

Sur deux côtés, les façades du Palazzo dei Diamanti sont couvertes de pierres taillées en forme de diamant - Photo : Paula Boyer
Un autre palais, particulièrement somptueux, mérite la visite : c'est le Palazzo dei Diamanti (Palais des Diamants).
Il se dresse en plein cœur de "l’Addizione Erculea" Renaissance. On le doit à l’architecte Biagio Rossetti mais il témoigne de la puissance de son commanditaire, le duc Hercule 1er !
Deux façades de sa puissante structure en brique sont dissimulées sous un placage de plus de 8 000 cabochons en pierre blanche et rose d'Istrie taillées en forme de pyramides ou de diamants (d'où le nom du bâtiment).
Aujourd'hui, au rez-de-chaussée, sont organisées des expositions temporaires d'art.
La Pinacothèque nationale occupe les étages où se trouvent des salles encore dotées de leurs merveilleux plafonds XVIe.
Plus de 200 œuvres sacrées et profanes y offrent un panorama complet de la peinture ferraraise du XIIIe au XVIIIe siècle.
Il se dresse en plein cœur de "l’Addizione Erculea" Renaissance. On le doit à l’architecte Biagio Rossetti mais il témoigne de la puissance de son commanditaire, le duc Hercule 1er !
Deux façades de sa puissante structure en brique sont dissimulées sous un placage de plus de 8 000 cabochons en pierre blanche et rose d'Istrie taillées en forme de pyramides ou de diamants (d'où le nom du bâtiment).
Aujourd'hui, au rez-de-chaussée, sont organisées des expositions temporaires d'art.
La Pinacothèque nationale occupe les étages où se trouvent des salles encore dotées de leurs merveilleux plafonds XVIe.
Plus de 200 œuvres sacrées et profanes y offrent un panorama complet de la peinture ferraraise du XIIIe au XVIIIe siècle.
Crise dynastique

Le musée archéologique de Ferrare qui loge dans le Palazzo Costabili, accueille des pièces trouvées sur le site voisin de la ville étrusque de Spina - Photo : Paula Boyer
Les plus belles œuvres jadis possédées par la famille d'Este ne se trouvent ni dans le Palais Schifanoia, ni dans le Palazzo dei Diamanti. Et pas davantage dans le musée de la cathédrale, installé dans une ancienne église contiguë.
Certes, ce musée ne manque pas d'intérêt puisque l'on peut y voir entre autres la Madonna della melagrana de Jacopo della Quercia et l’Annonciation et Saint Georges, un chef-d'œuvre incontesté de Cosmè Tura, chef de file de l’école ferraraise au XVe siècle.
Cependant, la majorité des œuvres d'art commanditées et possédées par la famille d'Este ont été emportées ou ont été perdues - ou vendues - après que les Este eurent... perdu Ferrare.
Si sous le règne d'Alphonse II d'Este (1553-1597), la vie de cour avait été portée au plus haut niveau, sa mort, sans héritier direct, ouvrit une crise dynastique. Le Pape profita de la situation pour mettre la main sur Ferrare en 1598 et l'englober dans les Etats pontificaux.
Spoliés, les membres restants de la famille d'Este durent se replier sur Modène ! C'en fût, dès lors, en partie fini de la puissance et du prestige de Ferrare !
Certes, ce musée ne manque pas d'intérêt puisque l'on peut y voir entre autres la Madonna della melagrana de Jacopo della Quercia et l’Annonciation et Saint Georges, un chef-d'œuvre incontesté de Cosmè Tura, chef de file de l’école ferraraise au XVe siècle.
Cependant, la majorité des œuvres d'art commanditées et possédées par la famille d'Este ont été emportées ou ont été perdues - ou vendues - après que les Este eurent... perdu Ferrare.
Si sous le règne d'Alphonse II d'Este (1553-1597), la vie de cour avait été portée au plus haut niveau, sa mort, sans héritier direct, ouvrit une crise dynastique. Le Pape profita de la situation pour mettre la main sur Ferrare en 1598 et l'englober dans les Etats pontificaux.
Spoliés, les membres restants de la famille d'Este durent se replier sur Modène ! C'en fût, dès lors, en partie fini de la puissance et du prestige de Ferrare !
Monastère et chartreuse

Erigée hors les murs à la Renaissance, l'immense Chartreuse de Ferrare a été transformée à la fin du XIXe siècle en cimetière monumental - Photo : Paula Boyer
Pour continuer à se familiariser avec la saga de la famille d'Este, on peut aussi pousser la porte du monastère Sant'Antonio in Polesine, en plein cœur du quartier médiéval.
Des sœurs bénédictines y vivent encore, mais, par chance, elles acceptent les visites : leur monastère abrite en effet plusieurs cycles de fresques de l'école de Giotto, réalisées entre la fin du XIIIe et le milieu du XIVe siècle.
Cela vaut la peine aussi de filer jusqu'à la Chartreuse de Ferrare et à son église Renaissance, San Cristoforo alla Certosa.
Erigée à l'origine hors les murs, comme le voulait la tradition, elle a été fondée en 1461 comme monastère de l'ordre des Chartreux à la demande du duc Borso d'Este.
En 1799, les moines furent chassés et la chartreuse transformée en caserne de cavalerie.
Rachetée ensuite par la municipalité de Ferrare, elle a été transformée en cimetière monumental. C'est aujourd'hui un lieu paisible et verdoyant en même temps qu'un musée en plein air qui raconte une partie de l'histoire de Ferrare.
Des sœurs bénédictines y vivent encore, mais, par chance, elles acceptent les visites : leur monastère abrite en effet plusieurs cycles de fresques de l'école de Giotto, réalisées entre la fin du XIIIe et le milieu du XIVe siècle.
Cela vaut la peine aussi de filer jusqu'à la Chartreuse de Ferrare et à son église Renaissance, San Cristoforo alla Certosa.
Erigée à l'origine hors les murs, comme le voulait la tradition, elle a été fondée en 1461 comme monastère de l'ordre des Chartreux à la demande du duc Borso d'Este.
En 1799, les moines furent chassés et la chartreuse transformée en caserne de cavalerie.
Rachetée ensuite par la municipalité de Ferrare, elle a été transformée en cimetière monumental. C'est aujourd'hui un lieu paisible et verdoyant en même temps qu'un musée en plein air qui raconte une partie de l'histoire de Ferrare.
Chaque Ferrarais possède trois vélos !

De jour comme de nuit et par tout temps, les Ferrarais se déplacent... à vélo ! - Photo : Paula Boyer
Autres articles
-
easyJet inaugure sa liaison entre Paris et Lamezia Terme
-
Ponts de mai : 3 idées d’escapades originales en Espagne, Italie et Portugal
-
Grève générale en Grèce et Italie : à quoi s'attendre les 8 et 9 avril 2025 ?
-
Ces trésors Unesco cachés pour explorer la Toscane loin des foules
-
La SNCF va lancer une offre TGV d'ici deux ans en Italie
Toutes ces découvertes peuvent se faire en marchant ou... en pédalant, car tout est plat !
C'est à raison que Ferrare est surnommée la "ville du vélo". Chaque Ferrarais est même réputé posséder trois vélos (!). Les touristes, eux, trouvent facilement à en louer.
Un deux roues peut être utile pour faire le tour des remparts. Edifiés en brique, quasiment intacts - sauf du côté de la gare ferroviaire -, ils sont devenus le poumon vert de Ferrare.
C'est une balade de 8 kilomètres sans difficulté, qui se fait également facilement à pied.
Les plus courageux pousseront à vélo jusqu'au Pô qui coule au nord-est de la ville, pour profiter de la fraîcheur et de la verdure et découvrir une faune et une flore très riches. Il existe des pistes cyclables. Et l'Office de tourisme propose plusieurs itinéraires en boucle pour découvrir la région en vélo.
Ceux qui ont envie de tenter l'aventure en bateau, se rendront Via Darsena, à Ferrare d'où partent les mini-croisières à bord de La Nena. Réservation obligatoire.
C'est à raison que Ferrare est surnommée la "ville du vélo". Chaque Ferrarais est même réputé posséder trois vélos (!). Les touristes, eux, trouvent facilement à en louer.
Un deux roues peut être utile pour faire le tour des remparts. Edifiés en brique, quasiment intacts - sauf du côté de la gare ferroviaire -, ils sont devenus le poumon vert de Ferrare.
C'est une balade de 8 kilomètres sans difficulté, qui se fait également facilement à pied.
Les plus courageux pousseront à vélo jusqu'au Pô qui coule au nord-est de la ville, pour profiter de la fraîcheur et de la verdure et découvrir une faune et une flore très riches. Il existe des pistes cyclables. Et l'Office de tourisme propose plusieurs itinéraires en boucle pour découvrir la région en vélo.
Ceux qui ont envie de tenter l'aventure en bateau, se rendront Via Darsena, à Ferrare d'où partent les mini-croisières à bord de La Nena. Réservation obligatoire.
Un vrai goût d'authenticité

C'est sur l'immense place Ariostea - aménagée à la Renaissance pendant la phase d'extension de la ville - que se déroule la course de chevaux du Palio de Ferrare - Photo : Paula Boyer
En dépit de ses abords bucoliques, Ferrare n’en est pas moins une ville animée tout au long de l’année par de nombreux événements culturels et festifs.
Le plus connu est le Palio, une course de chevaux qui, depuis le Moyen-Age, met en compétition les huit quartiers (contrade) pour remporter une précieuse bannière à l'effigie de Saint Georges.
Les visiteurs seront également séduits par la gastronomie, soutenue par une agriculture locale dynamique. Les restaurants de Ferrare proposent de délicieuses spécialités, comme la sformatina di zucca (flan à la courge), les cappellacci (raviolis) à la courge, au beurre et à la sauge, le pasticcio di maccheroni, une sorte de tourte fourrée à la béchamel, aux champignons et à la truffe, ou encore la salama da sugo, sorte de saucisse chaude avec de la purée que l'on sert dans à peu près tous les restaurants.
Au final, l'expérience proposée par Ferrare est assez loin des circuits touristiques italiens habituels. Combinée avec un séjour à Duchessa Isabella, elle a même un vrai goût d'authenticité !
Lire aussi : Où aller en Italie ? Les villes incontournables
Le plus connu est le Palio, une course de chevaux qui, depuis le Moyen-Age, met en compétition les huit quartiers (contrade) pour remporter une précieuse bannière à l'effigie de Saint Georges.
Les visiteurs seront également séduits par la gastronomie, soutenue par une agriculture locale dynamique. Les restaurants de Ferrare proposent de délicieuses spécialités, comme la sformatina di zucca (flan à la courge), les cappellacci (raviolis) à la courge, au beurre et à la sauge, le pasticcio di maccheroni, une sorte de tourte fourrée à la béchamel, aux champignons et à la truffe, ou encore la salama da sugo, sorte de saucisse chaude avec de la purée que l'on sert dans à peu près tous les restaurants.
Au final, l'expérience proposée par Ferrare est assez loin des circuits touristiques italiens habituels. Combinée avec un séjour à Duchessa Isabella, elle a même un vrai goût d'authenticité !
Lire aussi : Où aller en Italie ? Les villes incontournables