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Agences de voyages : pourquoi peinent-elles autant à recruter ?

Comment faire évoluer la situation ?


Les offres d’emploi en agences de voyages sont nombreuses, pourtant elles peinent à trouver preneur. Faible rémunération, inadéquation entre formation et attentes des recruteurs, conditions de travail difficiles... Les freins au recrutement sont connus. Alors comment faire évoluer la situation ? Voici la réponse des experts du recrutement et des candidats au métier de conseiller en voyages.


Rédigé par le Mardi 17 Septembre 2019

Qu'ils soient jeunes diplômés ou expérimentés, les candidats peinent à trouver une place en agence de voyages - DR
Qu'ils soient jeunes diplômés ou expérimentés, les candidats peinent à trouver une place en agence de voyages - DR
Les candidats à l’embauche manquent dans les agences de voyages.

Une situation qui n’est pas nouvelle… et qui empire même !

Depuis le lancement, il y a un an, de son cabinet de recrutement Cibléojob, exclusivement dédié aux métiers des agences de voyages, Alain Sauvage a observé l’évolution du marché de l’emploi.

« Il devient très difficile, voire compliqué de recruter. La pénurie des agents de voyages s’accentue. »

« Les difficultés semblent s'aggraver du côté des agences de voyages qui peinent à recruter des conseillers voyages, billettistes et technico-commerciaux », constate, elle aussi, Valérie Dufour, à la tête de TourMaG Jobs.

A 50 ans, Josse Dachicourt recherche un emploi de responsable d’agence. Il évolue depuis 32 ans dans l’industrie du tourisme à des postes de conseiller voyages et commercial. Après un licenciement économique en 2014, il multiplie les remplacements en agence et sur le terrain.

Devant la quantité d’offres d’emploi diffusées, il s’interroge : « j’ai même pensé à de fausses annonces, un moyen pour les employeurs de se constituer des viviers ou de faire parler d’eux… et puis ce sont toujours les mêmes annonces. »

Manque d’attractivité

Les métiers des agences ne séduisent pas, selon les professionnels interrogés.

Le constat se fait dès la sortie de la formation. Les candidats sont rares, une fois leur BTS Tourisme en poche, à se tourner vers les agences de voyages.

« En devenant plus généralistes, les formations se sont éloignées des métiers des agences », constate Alain Sauvage, fondateur de Cibléojob.

« Les jeunes diplômés ne se positionnent pas sur nos annonces, confirme Audrey Cardon, chargée des ressources humaines au sein du réseau Univairmer. Est-ce qu’ils partent directement à l’étranger ? On s’interroge en interne. »

Les Offices de tourisme bénéficieraient de la situation selon Alain Sauvage. « A travers les métiers de conseillers en séjour sur les territoires, les Offices de tourisme ne se contentent plus aujourd’hui d’apporter du conseil, mais font également de la vente de prestations locales », précise-t-il.

Une faible rémunération

L’expression est toujours d’actualité, l’argent est sans conteste le nerf de la guerre.

« C’est le principal frein de la profession, d’après la dirigeante de MS Group. Les entreprises partent du principe qu’un junior doit être rémunéré tant et attendent beaucoup de lui.

Elles se réfèrent aux grilles du syndicat du tourisme, qui n’ont aucune corrélation avec la réalité. Pourtant, le coût du turn over est bien plus élevé que de faire évoluer cette grille. »


« Certains employeurs ont un discours à l’ancienne, ils considèrent que l’on est bien payé en gagnant 1 600€ net par mois et en faisant 15 heures supplémentaires par semaine. C’est du grand n’importe quoi ! » poursuit-elle.

Valérie Dufour en est convaincue, « il faut revoir la grille de salaires non adaptée aux compétences exigées par le poste qui a bien évolué avec le marché averti et hyper concurrentiel. »

« Les salaires n’ont jamais été importants dans la profession, mais étaient compensés par un système de variables. Ce qui est synonyme pour les jeunes d’objectifs et de pression. Ce qui n’existe pas sur des postes en OT », complète Alain Sauvage.

Les responsabilités qui pèsent sur les agents de voyages, face à des clients de plus en plus exigeants, sont un autre frein selon lui. Enfin, « l’actualité et les difficultés rencontrées par les groupes ne rassurent pas sur la pérennité des métiers », assure-t-il.

La liste des griefs est longue. « De plus en plus de responsabilités et compétences demandées et des objectifs à atteindre élevés ! », énumère Valérie Dufour.

« Chez certains, il y a une énorme pression, les agents sont surveillés, chronométrés, ce n’est pas possible. Ce n’est pas ça le tourisme ! Avec leurs méthodes, certains recruteurs ont dégradé le métier d’agent de voyages », appuie Josse Dachicourt.

De l'expérience exigée

Rares sont les employeurs à assurer la formation des nouvelles recrues.

Et encore moins quand il s’agit de main-d’œuvre fraîchement diplômée. « On ne laisse pas la chance aux candidats juniors motivés et prêts à se former pour s'adapter au métier. Les expérimentés, eux, sont déboussolés face aux rémunérations proposées non adaptées à leur niveau d'expérience et leur savoir-faire », observe au quotidien Valérie Dufour.

Et ce n’est pas Thomas* qui dira le contraire. Après avoir travaillé plusieurs années comme conseiller séjour en Office du tourisme, une autre année à l’étranger dans une agence de voyages et avoir beaucoup voyagé, de retour en France, fin mai, il s’est mis en quête d’un poste en agence.

« J’ai cherché pendant quatre mois, j’étais très investi, c’est vraiment ce qui m’intéresse, se désole-t-il. Les 40 candidatures que j’ai envoyées m’ont permis de passer sept entretiens et à chaque fois on m’a répondu que je n’avais pas assez d’expérience. Celle que j’ai en Office de tourisme n’est pas reconnue. »

Aujourd’hui, il travaille chez un tour-opérateur. « Les employeurs sont de plus en plus exigeants, je trouve ça hallucinant. Ils veulent que l’on soit opérationnel immédiatement, que l’on arrive avec un carnet d’adresses et toujours plus d’expérience.

Il faut bien qu’on nous laisse la chance d’en vivre une première avec un minimum de formation. »


Pour mettre toutes les chances de son côté, il a suivi une formation aux GDS, financée en partie par Pôle Emploi et sur ses fonds personnels. « Ça n’a pas suffit », regrette le jeune homme. « Alors entendre parler de pénurie, ça me fait rire. Je connais beaucoup de personnes au chômage, alors qu’elles ont un diplôme. »

Mobile et expérimenté, Josse Dachicourt rencontre, lui aussi, des difficultés à trouver un emploi à la hauteur de ses attentes : chef d’agence avec un salaire minimum de 2 000€ net mensuels.

« Les employeurs recherchent le top, mais ne veulent pas payer : quelqu’un avec un bon relationnel, capable de fidéliser la clientèle, une personne avec des connaissances sur les destinations, de l’expérience, qui peut prendre des responsabilités et manager le personnel pour un salaire de 1 100€. Ils ne trouvent personne parce qu’ils ne payent pas », s’agace-t-il.

Faire évoluer le métier

Quelles solutions apporter alors ? C’est là que le bât blesse. Nos experts peinent eux aussi à trouver la réponse à cette épineuse question.

« L’emploi d’agent de voyages n’a pas suffisamment évolué. Il reste traditionnel. Nous avons toujours un bureau, une chaise vendeur et deux chaises clients. Il faut repenser le concept, des agences ont réussi ce pari, mais cela reste infime », souligne Alain Sauvage.

« Les méthodes de ventes évoluent, travailler avec les coachs voyage ou sortir de l’agence permet de retrouver de l’oxygène, de redynamiser le métier », remarque Audrey Cardon, d’Univairmer.

L’évolution du poste doit également passer par la maîtrise des GDS. « En rendant le métier moins technique, on peut élargir le vivier. Aujourd’hui, les recruteurs recherchent des personnes expérimentées qui maîtrisent Amadeus, alors que ce n’est qu’un outil informatique », remarque Alain Sauvage.

La pénurie de main-d’œuvre accroît la difficulté pour les jeunes diplômés à intégrer le monde du travail. « En flux tendu en permanence, les entreprises ne prennent pas le temps d’assurer une formation interne », explique Alain Sauvage.

« On tourne en rond, les entreprises n’ont pas les moyens de former et d’accompagner des juniors et en même temps, on ne veut pas d’experts pour ne pas les payer trop chers », confirme Carole Betito.

Dans la profession, l’expérience reste une attente forte des employeurs. « Les soft skills et les compétences, la disponibilité, la flexibilité, etc. ne sont pas assez valorisées. On reste focalisé sur l’expérience, à laquelle on indexe la rémunération. Les entreprises ne sont pas assez souples.

Il faudrait créer des catégories de rémunération basées sur les besoins de l’entreprise et valoriser les gens par rapport à leur souplesse, en mettant en place un système de primes »
, préconise Carole Betito.

Et pourquoi pas « motiver le personnel en poste avec des avantages tels que des voyages offerts et une formation continue, afin qu'il puisse s'adapter à l'évolution du marché en temps réel », suggère Valérie Dufour.

« Être à l’écoute des besoins des collaborateurs est nécessaire. De même que de partager les bonnes pratiques. Cela passe par la formation », pour la chargée des RH du réseau Univairmer.

Quel avenir pour le métier d’agent de voyages ?

Les difficultés pour les recruteurs risquent de perdurer.

« Il faut revaloriser l’image du secteur, dire qu’Internet n’a pas pris le relais de l’agent de voyages. On a besoin de leur expertise, de leur sens du service.

Faire de la pédagogie sur ce qu’est le secteur et ses métiers est primordial. Le sens du service ne s’apprend pas »,
tient à préciser Carole Betito, de MS Group. D’autant qu’« aujourd’hui, les passionnés du tourisme, cultivés, maîtrisant la géographie, c’est fini. Il n’y en a quasiment plus. »

« Je comprends que mes amis qui ont suivi une formation dans le tourisme se tournent vers d’autres secteurs, si après quatre mois de recherche je n’avais pas trouvé, j’aurais fait la même chose », répond le jeune candidat.

Quid de la réforme du BTS tourisme ? « Il faudra attendre deux ans et la sortie sur le marché du travail des premiers diplômés pour voir les bénéfices de ce nouveau référentiel », affirme le fondateur de Cibléojob. Peut-être permettra-t-elle de créer de nouvelles vocations.

« J’aurais aimé faire un stage en agence, pour gagner en expérience, voir comment on y travaille. C’était impossible », déplore Thomas.

Mobiles et toujours passionnés par le métier, nos deux candidats ne comptent pas abandonner leurs recherches. « Tous les employeurs ne sont pas comme ça », reste convaincu Josse Dachicourt. Avis aux recruteurs intéressés !

En attendant, le vivier est à sec.

* prénom d’emprunt

Caroline Lelievre Publié par Caroline Lelievre Journaliste - TourMaG.com
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Commentaires
Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

31.Posté par Plamedie ngolofi le 07/02/2022 10:03 | Alerter
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J'apprécie beaucoup ce métier , c'est une passion pour moi

30.Posté par laurence le 24/09/2019 17:44 | Alerter
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Enseignante en BTS TOURISME, je n’aperçois qu'il est de plus en plus compliqué de trouver des stages en agence de voyage. Les stagiaires forment un vivier pour un futur recrutement, et permettent aux jeunes de trouver leurs voies.
Comment rentrer dans ce secteur si complexe si personne ne vous donne la possibilité de le découvrir ?
Et ce n'est seulement pas en classe que l'on arrive à faire des émules : il faut être sur le terrain. Les jeunes se tournent souvent vers les secteurs dans lesquels ils ont effectuer leurs stages.

29.Posté par FANNY le 23/09/2019 14:50 | Alerter
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12 ans d'expérience et 1266 € de salaire nets sur 12 mois !
Passionnée de ce métier, je suite prête à le quitter car j'en ai marre de ne pas gagner ma vie ! quand je parle avec mes amis, dont certains anciens AGV, tous gagnent largement mieux leur vie que moi ! Et voyagent beaucoup plus ! Je n'en peux plus de toutes ces responsabilités qu'on nous donne, de ne pas pouvoir évoluer et surtout pouvoir vivre dignement !
Trop c'est trop ! beaucoup d'offres d'emploi c'est sûr qu'ils ne trouvent pas preneur quand on te demande de redescendre au niveau A malgré que tu sois au niveau C (atteint très difficilement !).
Et bien évidemment dans notre cher métier, l'adage "diviser pour mieux régner" est bien à la mode ! Certaines agences proposent des primes par rapport au chiffre, comme ça les agents se tirent dans les pattes pour pouvoir bouffer à la fin du mois !
J'ai rêvé depuis le collège de faire ce métier, aujourd'hui je n'ai qu'un souhait : le quitter pour vivre décemment et pouvoir voyager !

28.Posté par Ingrid L le 23/09/2019 12:02 | Alerter
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J'ai commencé ma carrière pro dans une agence de voyages en tant que SAV... cela m'a définitivement dégoutée du téléphone... Puis j'ai été agent de voyage dans un gros TO qui tire sa révérence aujourd'hui même. Salaire au SMIC mais quand on commence on est tellement content! et puis quand on commence à s'installer on se rend compte que ce salaire est juste minable... Que nos factures n'attendent pas que l'on fasse son chiffre (inconcevable à faire...100 000€ par mois )et puis vient le changement de voie car "NON" je ne peux pas vivre avec ce salaire... et puis au bout de 3 ans le tourisme m'a manqué... j'ai postulé (aucune réponse) j'ai montré ma motivation (aucun retour) et puis j'ai renoncé le jour ou j'ai vu une annonce demandant de parler Russe et Chinois, travail en soirée et un samedi sur 4 ... payé ... à .... 1500€ net... !!!!!!!!!!! MAIS NON !!!!!!!!!Les langues ça se payent !
Bref maintenant je préfère de loin ce que je fais et voyager pour ma passion du tourisme.. en 10 ans j'ai pris 1000 €/ mois net sur ma paie.. Ca en dit long...
Bon courage pour les TC désemparés...

27.Posté par Manon le 23/09/2019 11:09 | Alerter
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Cet article reflète vraiment le monde du recrutement et de l'agence.
Diplômée il y a 4 ans de cela, devenir AGV n'était même pas envisagé par un seul des diplômés de mon école (moi comprise).
Seulement voilà sans expérience, dans le tourisme tout court il faut s'armer de patience pour trouver du travail. Un agence m'a donné ma chance et j'ai appris le métier et je l'ai même apprécié.
Une agence qui payait le smic mais qui donnait un 13eme mois, 1 éductour/an avec frais de déplacement payés par la boite sans prendre sur nos CP, donc à priori toutes les agences ne sont pas à mettre dans le même bateau.
Pour des raisons géographique j'ai quitté cette agence, et me voilà maintenant dans une entreprise où nous sommes fliqués, avec des objectifs hallucinants, des éductours à prendre sur nos congés si ce ne sont pas des éductours du TO.
Le plus hallucinant est que lors du recrutement pour cet emploi, on m'a parlé (et moi et autres) de primes sur objectif etc, sauf qu'arrivé là je suis payée en DESSOUS DU SMIC, avec un complément smic d'environ 200€, donc même en dépassant l'objectif il faut que je fasse plus de 200€ de primes pour débloquer le complément smic, donc 250€ de prime je n'en touche que 50€, je trouve ça tout simplement HONTEUX, ils ont réussi à me dégouter du métier! Dès que possible je change de branche!!!

26.Posté par Pierre le 19/09/2019 10:31 | Alerter
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Oui il y a des patrons qui abusent mais j'ai envie de dire comme dans n'importe quel autre secteur.
Oui c'est scandaleux que les eductours doivent etre pris sur les congés je suis d'accord !
Oui les salaires sont bas je suis aussi d'accord

Mais je peux dire que j'ai tenu l'agence contre vent et marées malgré les crises que j'ai pris en pleine gueule ces dernières années. Les nuits blanches c'était pour qui ? pour moi pas pour mes salariées.
Je les ai toujours fait passé avant niveau augmentation de salaires et prime même petite.
Je n'ai pas augmenté mon salaire depuis plus de 10 ans et ne me suis pas versé de prime depuis plus de 15 ans je pense.
Alors oui il y a des patrons qui abusent mais pas tous.
Et je peux aussi témoigner que des salariés bien il y en a mais il y a aussi un paquet de branleurs et de branleuses qui ne sont jamais contentes. Tout n'est pas blanc ni noir d'un côté et de l'autre

25.Posté par Moleskine le 19/09/2019 10:08 | Alerter
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Pour avoir travaillé 4 ans dans un TO spécialiste de l'Asie, il est vrai que l'article pointe de nombreuses vérités :
- Obsolence du management : on est dans un type de management très patriarcal, accusatoire, et écrasant. Aucune place à l'initiative, au développement personnel. Et encore moins à la bienveillance et la confiance. Nous sommes constamment défiés par un management écrasant.
- Rémunération minable : qui accepterait de travailler à Paris et de vivre avec 1600 € brut (en CDD donc la prime de précarité incluse... ce qui fait donc 1540€ brut pour le salaire)? Nous sommes des concepteurs de voyages, des personnes qui vendent du rêve et qui arrivent à faire signer des très gros chèques. Mais nous n'en voyons pas la couleur (même si le TO se prend une marge d'au moins 40% sur les itinéraires sur-mesure)... Augmentation faible, j'ai terminé mon expérience péniblement à 1850€ (ma dernière augmentation était de 50€ brut). Les managers sont déconnectés (et grassement payés il faut le dire). Si autrefois les TO et AGV payaient, c'est désormais une simple réminescence d'un passé lointain.
- Absence de bénéfices annexes : oui quelques éductours (quand on a de la chance et quand ils ne sont pas pris hors de nos congés), et des tickets cadeaux (donnés par les prestataires - donc qui n'est pas du ressort du TO/AGV).
- Formation inadaptée : je suis issu d'un BAC+5 dans le management du tourisme et ne peux prétendre qu'à des postes accessibles à des BTS. Décalage TOTAL entre les promesses et les débouchés!

Bref, un secteur qui représente 7% du PIB mais mis à profit pour les grands patrons et les chefs de prod. Le reste de l'effectif (vendeurs, forfaitiste...) ne sont que les esclaves d'une industrie ingrate, profitable et nauséabonde.

24.Posté par Amandine le 19/09/2019 02:40 | Alerter
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Sujet super intéressant, en effet trop de choses demandées pour un tout petit salaire et quand on souhaite une augmentation c’est jamais le moment .. puis on décide de partir ou autre et là bizarrement on peut nous proposer un salaire plus élevé ... ou alors ils embauchent à un salaire plus haut forcément c’est dommage de réagir comme ça et de tirer sur la corde jusqu’a Ce qu’elle cède. De plus beaucoup d’annonces sont postés mais qui ne servent à rien car l’agence a déjà choisie par le Bouche à oreille ... alors pk mettre une annonce ? Pleins de choses à éclaircir dans ce métier .. et à faire évoluer en effet . Enfin je peux mette le point sur les eductours qui sont pour moi importants qui nous forment aussi, quand on voit qu’ils sont donnés à des blogueurs influenceur alors que nous avons des challenges de ventes impossible à réaliser ... il n’y a pas que les agences qui doivent se remettre en question c’est un tout ...

23.Posté par Jc agv pro le 18/09/2019 21:26 | Alerter
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Bonsoir vaste sujet que celui ci et tellement de facteur entre en compte tout en sachant qu'il n'y a ni modèle type ni réponse exacte . Clairement oui il y a un gros pb au niveau de la formation bts entre un programme pas en phase les stage payé et j'en passe . Il y aussi en effet un gros pb générationel je suis jury en bts depuis 15 ans et ça se dégrade de plus en plus les parents in peut vêtre leur rôle la dedans le rectorat aussi . Un désintérêt pour le métier est certain mais en 2002 année de mon bts c'était déjà le cas . Certain de la génération de l'âge d'or du tourisme en on bien profité sans laisser qq miette à la gestion erarion d'après . Focaliser sur les salaires en agences certes mais c'est pareil en TO pour y être passé. Ce métier paye pour celui qui s'en donne les moyens comme dans l'automobile ou l'immobilier. J'ai connu des boîtes ingrate mais je connais des boîtes aussi qui payent qui laisse partir en eductour ou mette en place des choses pour valoriser le salarié. Je pense aussi qu'il manque un vrai syndicat dans le métier . Qu in salarié ne puisse pas partir en eductour ou un salon oui c'est grave . Après il y a aussi beaucoup de salarié qui ne s'investissent pas qui rechigne à faire un devis ou qui s'estime toujours laisé. De plus comment rendre le métier attractif quand on voit apparaître tout un tas de pseudo agv coach etc qu'on laisse faire en toute impunité. Bref comme je le disait en introduction ce sujet ne peux être généralisé et cet article met en exergue en réalité une multitude de piste de réflexion . Je n'est pas évoqué le coût du travail la notion de risque de responsabilité etc . En conclusion cela fait 20 ans que je suis dans le milieu j'ai eu des hauts des bas .... mais ce qui est cetrain c'est que les billets sont et ceux qui s'en donnent les moyens peuvé t réussir et erre valorisé. Et puis qu'on se le dise il y a quand même bien pire comme profession . A suivre 😉

22.Posté par Florence le 18/09/2019 20:27 | Alerter
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J'ai été agent de voyages pendant plus de 25 ans et j'ai quitté le métier il y a 2 ans, écoeurée par tous mes efforts qui n'ont servi à rien. Travailler jusqu'à 19h, présente tous les samedis, des voyages d'étude à prendre sur les congés, peu ou pas de formation pour toujours plus de responsabilités face à des clients toujours plus exigeants. J'ai beaucoup donné pour un salaire dont j'avais honte. Et pendant ce temps, les "petits chefs" passaient leur temps à voyager. Toutes ces conditions de travail minables ont fini par m'enlever toute la motivation pour un métier que j'adorais.
Avec mon nouveau métier, je m'investie toujours autant (mais je vois le résultat !) et je profite d'horaires beaucoup plus normaux. Et comme j'ai enfin un salaire digne de ce nom, je peux maintenant voyager beaucoup plus souvent ! Je ne conseillerais absolument pas cette filière à un jeune. Amis Smicar, fuyez dès que vous le pourrez...

21.Posté par Perlimpinpin le 18/09/2019 18:41 | Alerter
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THIPAINE : dans notre métier oui ils exploitent . Rares sont ceux qui s inquiètent du bien être de leurs employés ! Et il faut le dénoncer.

20.Posté par Perlimpinpin le 18/09/2019 18:34 | Alerter
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Cet article reprend en effet tous les soucis de Ce métier. Mais ça ne bouge pas ; il n y a aucune réflexion commune et productive pour que ça change . Les professionnels savent que le bts est éloigné de la réalité des agences; ils savent que c est mal payé (smic avec bac+2 lol) mais se cachent derrière le peu de rémunération de ce métier , ne donnent pas de prime , ne payent pas les heures supp, , et pleurent de ne pas trouver du bon personnel au smic , opérationnel et avec de l expérience . Sans deconner, se rendent t ils compte du ridicule de leurs exigences? A l air de la comm et des réseaux sociaux, beaucoup de pros sont grillés dans ce métier (dans le temps on appelait ça le bouche à oreille...) . C est donnant donnant , c est ainsi dans tous les métiers, sauf le notre?? . Que les professionnels se remettent en question et je pense que le métier évoluera.

19.Posté par NICOLAS le 18/09/2019 17:39 | Alerter
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JE TRAVAILLE EN AGENCE DE VOYAGE
JE SUIS ECOEURE DU COMPORTEMENT DE MON PATRON AUCUNE CONSIDERATION.
LE MATIN A PEINE BONJOUR UNIQUEMENT ENTENDRE DIRE IL FAUT FAIRE LE CHIFFRE DE LA JOURNEE ET NOUS DEVONS SUBIR LES CRISES D'HUMEUR DU BOSS POUR UN SALAIRE DE .......... € LA HONTE J'AI LA HONTE DE MON SALAIRE.
A QUAND LES GILETS PALMIERS POUR REMPLACER LES GILETS JAUNES AU SALON DU TOURISME QUI SE TIENDRA PROCHAINEMENT A PARIS PORTE DE VERSAILLES DU 01 AU 04 OCTOBRE

18.Posté par Tiphaine HEEM le 18/09/2019 16:48 | Alerter
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En France les patrons sont toujours vus comme des exploitants, il faut arrêter avec ça! entre temps ce sont eux qui donnent des emplois et au passage des salaires si misérables soient-ils d'après tous les commentaires!

17.Posté par Tuxedo le 18/09/2019 16:16 | Alerter
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Voilà un article qui reflète ce qui se passait déjà il y a 10 ans quand j'ai quitté ce métier.
Devoir assurer des journées de 09h00, travailler tous les samedi, aucun avantage (pas de 13ème mois, pas de tickets restau, ni aucune prime) avec des patrons qui fonctionnaient comme il y a 50 ans et ne payent pas les variables sur le CA atteint (on te donne les objectifs 4 jours du mois 1 semaine avant la fin du mois en question,...) Bref, tout est fait pour dégoûter les plus motivés. Je suis passée dans un TRES grand réseau et pas mieux (si ce n'est une augmentation de salaire ridicule comparée aux responsabilités que j'avais sur le terrain..), j'ai lâché l'affaire et je suis depuis dans le milieu de l'assistance - rapatriement où mes compétences sont reconnues et où ma paye a doublé comparé à mon ancien salaire d'Agv.
Bref, aucun regret d'avoir quitté ce métier que pourtant j'adorais...
Bon courage à tous ceux qui vivent ce calvaire au quotidien :)

16.Posté par agent de voyage le 18/09/2019 16:04 | Alerter
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@HOP je pense qu'on sera tous d accord nous les agents de voyages 'à 1 clic' - on t'invite quand tu veux sur nos agences et on verra si tu fais encore le malin après une journée de travail...

15.Posté par sophie le 18/09/2019 14:29 | Alerter
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En effet cet article relate bien la réalité des faits.
Dans mon agence où je travaille, mon patron ne tient pas ses promesses, il ne verse pas les primes suite à des résultats et objectifs atteints et dépassés du chiffre d'affaires comme stipulé dans mon contrat de travail.
Les entreprises du voyage n'interviendront jamais pour défendre un employé car ces personnes sont élus par les patrons d'agence de voyage.
Les cadeaux, les chèque cadeaux, voyages, des T.O sont souvent détournés au profit des patrons.
J'ai 27 ans de métier pour gagner aujourd'hui 1420 € pour 40 heures par semaine.
Les employeurs veulent le beurre et l’argent du beurre, l'expérience au prix du débutant.
je déconseille cette branche à chacun : je ne connais aucun autre secteur qui à un tel niveau d'expertise requise et un tel niveau de responsabilité rémunère si pauvrement.

14.Posté par Solène le 18/09/2019 13:30 | Alerter
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Je suis bien d'accord avec cet article. J'ai récemment quitté le tourisme après 8 ans en agence de voyages. Salaire ridicule qui n'évolue pas, travail tous les samedis, responsabilités croissantes pour reconnaissance moindre que ce soit des clients ou de la direction, boulot de moins en moins intéressant et ennui. Je ne parle pas des avantages qui sont absents (oups j'oublie les miles attack qui permettent d'avoir une cafetière par an...) Alors non travailler le samedi ou avoir des objectifs ce n'est pas le problème, à condition d'avoir une contrepartie à un moment donné. En 8 ans jamais un seul voyage d'étude, car sur congés perso et frais de trajets aéroport à ma charge, et à 1200€ je ne peux pas me permettre... Tout cela m'a dégoutée du travail en agence. Aucun regret d'être partie car maintenant j'aurais non seulement les moyens mais aussi le temps d'assouvir ma passion : voyager.

13.Posté par Solène le 18/09/2019 13:30 | Alerter
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Je suis bien d'accord avec cet article. J'ai récemment quitté le tourisme après 8 ans en agence de voyages. Salaire ridicule qui n'évolue pas, travail tous les samedis, responsabilités croissantes pour reconnaissance moindre que ce soit des clients ou de la direction, boulot de moins en moins intéressant et ennui. Je ne parle pas des avantages qui sont absents (oups j'oublie les miles attack qui permettent d'avoir une cafetière par an...) Alors non travailler le samedi ou avoir des objectifs ce n'est pas le problème, à condition d'avoir une contrepartie à un moment donné. En 8 ans jamais un seul voyage d'étude, car sur congés perso et frais de trajets aéroport à ma charge, et à 1200€ je ne peux pas me permettre... Tout cela m'a dégoutée du travail en agence. Aucun regret d'être partie car maintenant j'aurais non seulement les moyens mais aussi le temps d'assouvir ma passion : voyager.

12.Posté par agvfan le 18/09/2019 12:39 | Alerter
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A mon humble avis (de quelqu'un qui s'est lancé dans le secteur par "passion"et volonté de créer, en ayant assuré ses arrières financières de par un long passé pro différent et plus rémunérateur) : l'avenir des agv sera uniquement dans du "relativement haut de gamme" (sur mesure, service...) où il y aura une vrai valeur ajoutée que le client acceptera de payer et qui permettra donc de rémunérer "correctement " l'agent qui sera capable d'offrir cette valeur ajoutée . si il l'offre sur des produits "mainstream", low cost... , il ne pourra pas (plus) être rémunéré correctement à sa juste valeur car la concurrence du net fera que le modèle économique ne tiendra plus ; c'est bien pour cela que les "bas" salaires proposés (qui permettent à la limite de continuer à faire vivre les agences ) sont en inadéquation avec la "demande" ; ou alors si des salaires bas sont le seul moyen de faire survivre une partie des agv , ça veut dire que l'agent de voyages devient comparable à un simple buraliste (qui vend d'ailleurs des billets sncf maintenant) , ou à un guichetier qui maitrise un logiciel genre GDS et rien de plus....mais c'est juste mon avis...

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