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Décarbonation, immobilier : l'aéroport Marseille - Provence joue la carte de la diversification

l'aéroport a organisé l'évènement Impulsions dans le Terminal 1


L'aéroport Marseille - Provence s'est engagé dans la voie de la diversification avec le projet immobilier Aequatio. Parallèlement, la plateforme affirme son ancrage régional et déploie plusieurs projets de décarbonation en lien avec le territoire de proximité.


Rédigé par le Jeudi 4 Décembre 2025

Julien Coffinier, président du directoire de l'aéroport Marseille - Provence - Photo CE
Julien Coffinier, président du directoire de l'aéroport Marseille - Provence - Photo CE
C'est un exercice « un peu nouveau » auquel s'est livré, Julien Coffinier, président du directoire de l'aéroport Marseille Provence dans le cadre de l'évènement Impulsions organisé ce mardi 2 décembre à l'entrée du Terminal 1.

Objectif : faire un pas de côté et sortir de la gestion à proprement parler du transport aérien pour mettre en lumière plusieurs projets structurants de la plateforme qui seront menés d'ici 2030 et au-delà.

Deuxième aéroport de région en France et premier aéroport régional sur le Fret, la plateforme prévoit d’atteindre 11,2 à 11,3 millions de passagers à la fin de l’année 2025.

Cependant l’aéroport ne vise plus à multiplier les mouvements d’avions, mais à attirer « du trafic qui rapporte de la valeur au territoire », avec une priorité donnée aux appareils de « nouvelle génération », plus performants et moins émetteurs.

« La course à l’échalote en volume n’existe plus dans les aéroports, et encore moins dans un aéroport comme Marseille-Provence. » affirme Julien Coffinier.


Le projet immobilier Aequatio : les premiers bâtiments doivent sortir de terre en 2029

La plateforme mise désormais sur la diversification. D’ici 2030, 400 millions d’euros seront investis, dont 300 millions d’euros apportés en fonds propres par l’aéroport lui-même, tandis qu’une « centaine de millions d’euros » proviendra du projet Aequatio.

Pensé comme un levier de diversification des revenus pour l’aéroport Marseille-Provence, il vise à créer un quartier économique complet, tourné vers les soft-industries et l’innovation. Conçu « sur mesure » par Vinci, Aequatio cible notamment les filières des énergies renouvelables, de l’aéronautique et de la micro-électronique.

Le projet entend répondre à la demande croissante d’immobilier « hybride », mêlant tertiaire, activités et logistique, dans un site présenté comme idéalement situé : à proximité immédiate de l’aéroport, connecté aux réseaux routier et ferroviaire, et appelé à être relié à la gare de Vitrolles par un futur transport par câble.

Aequatio associera bureaux, surfaces pour les soft-industries, hôtel, commerces, restauration, loisirs, salles de sport et de conférence. La végétalisation constitue un marqueur fort : 60 % de la surface doit être occupée par un parc paysager. Les premiers bâtiments doivent sortir de terre en 2029.

A lire aussi : Aéroport Marseille Provence : VINCI Immobilier réalisera le futur campus Aequatio

Ancrage dans le territoire régional

L’aéroport Marseille Provence met également en avant son ancrage régional. En agrégeant l’ensemble des acteurs présents sur la plateforme, ce sont 5 000 emplois directs (dont 380 collaborateurs de l'aéroport) qui sont comptabilisés.

Près de la moitié sont occupés par des habitants de cinq communes de proximité, dont Marignane, Saint-Victoret, Châteauneuf-les-Martigues et Gignac. « Nous sommes vraiment un pourvoyeur d’emplois de proximité, d’où l’importance de ce lien de proximité », insiste-t-il.

Julien Coffinier revendique clairement une « licence sociale » pour l’aéroport. « Cette licence sociale, c’est de savoir vivre ensemble. Un vivre ensemble, avec le territoire de proximité en priorité, qui doit être le premier bénéficiaire de notre développement. »

Dans ce cadre, la question des nuisances liées au trafic aérien, en particulier la nuit, font partie des problématiques. « L'étude d'impact selon l'approche équilibrée » (EIAE), pilotée par l’État et la préfecture, est en cours. « C’est une démarche qui permettrait de mettre en place un certain nombre de restrictions la nuit, pour qu’il y ait moins de nuisances pour les régions. Nous y sommes évidemment favorables. »

La plateforme travaille déjà dans ce sens sans attendre les conclusions de cette étude pour agir en travaillant sur des « trajectoires qui font moins de bruit ». Parallèlement, la direction est mobilisée « avec les compagnies aériennes pour ne plus programmer la nuit ».

La décarbonation de l'aéroport Marseille - Provence

La cohésion territoriale s'appuie également sur la décarbonation des activités aéroportuaires affirme encore le Président du directoire. « Cette décarbonation, aujourd’hui, c’est énormément d’actions.»

Cette trajectoire s’appuie sur trois piliers : l’électrification des activités côté piste avec la Banque des Territoires, le développement massif du photovoltaïque avec Tenergie basée à Fuveau et un futur réseau de chaleur urbain porté avec la ville de Vitrolles.

Avec la Banque des Territoires, AMP a monté une opération combinant 2 millions d’euros de prêt et 2 millions de financements européens, via un mécanisme européen de type « effet de levier ». Ce montage financier est destiné à décarboner les opérations en piste.

Sur le volet production d’électricité, AMP s’appuie sur l’entreprise de photovoltaïque Ténérgie, basée à proximité. « Aujourd’hui, nous produisons en propre l’équivalent de 20 % de la consommation électrique de l’aéroport. L’objectif est de porter cette part à 65 % d’ici 2030, puis d’aller plus loin encore en produisant, via la réinjection, l’équivalent de 100 % des besoins électriques d’AMP, afin de pouvoir également alimenter les communes riveraines.» précise Nicolas Tripier, directeur technique de l'aéroport Marseille Provence.

Enfin, avec la ville de Vitrolles (commune riveraine de l'aéroport), AMP s’inscrit dans un projet de réseau de chaleur urbain de grande ampleur, dont la concrétisation est attendue en 2026, à l’issue d’une procédure de délégation de service public.

Le réseau s’appuiera sur des ressources locales : géothermie (eau à 60 °C à 1 200 m de profondeur sous l’aéroport) complétée par de la biomasse. Il doit permettre de remplacer les chaudières à gaz, de sécuriser les coûts énergétiques sur le long terme et de servir à la fois l’aéroport, les industriels de la zone et les habitants de Vitrolles.

Céline Eymery Publié par Céline Eymery Rédactrice en Chef - TourMaG.com
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