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Drôme : La Garde-Adhémar, belvédère médiéval

TourMaG.com fait son tour de France


C'est parti pour le Tour de France 2018 ! Durant 3 semaines, TourMaG.com vous propose de partir à la découverte des régions françaises, en suivant plus ou moins le tracé officiel de la Grande Boucle. Aujourd'hui, alors que les coureurs relient Bourg-Saint-Maurice à l'Alpe d'Huez, cap à l'Ouest, à La Garde-Adhémar. Pour qui arrive du Nord et de Lyon, ce village drômois fièrement dressé au-dessus de la vallée du Rhône représente la première opportunité de rencontre avec un bourg « sudiste ». Promontoire moyenâgeux, sa ceinture fortifiée, ses vestiges de château féodal et son étrange Val des Nymphes constituent des motifs d’arrêt indiscutables.


Rédigé par Jean-François RUST le Mercredi 18 Juillet 2018

A main gauche, à bord d’un TGV ou sur l’autoroute, La Garde Adhémar annonce le sud et les cigales - DR : Lionel Pascal, Drôme Tourisme
A main gauche, à bord d’un TGV ou sur l’autoroute, La Garde Adhémar annonce le sud et les cigales - DR : Lionel Pascal, Drôme Tourisme
Lorsque l’on arrive de Lyon et a fortiori de Paris, c’est le premier signe que la Provence est proche.

A main gauche, à bord d’un TGV ou sur l’autoroute, La Garde Adhémar annonce le sud et les cigales.

Juché sur un rebord calcaire au-dessus du bassin du Rhône, ce village haut signe la frontière entre les rives « froides » du fleuve et celles ensoleillées de son cours méditerranéen.

Bienvenue dans le Sud !, semble signifier le bourg-belvédère aux passagers venus du Nord. Autant dire que l’envie de quitter le défilé rhodanien pour grimper au plus vite sur l’éperon est grande, comme la promesse d’une première gorgée de bière après une journée de canicule.

Il n’y aura pas de déception. La Garde Adhémar a conservé de son passé de place défensive, opportunément bâtie par la famille seigneuriale Adhémar pour surveiller l’ennemi venu « d’en bas », sa structure médiévale et ses remparts du 13e s., ainsi que les vestiges plus récents de son château du 16e s. et d’anciennes demeures.

Le tout sur fond de panoramas grand angle sur la vallée et les monts du Vivarais.

Eglise romane Saint-Michel

En pratique, le visiteur circule à pied dans des ruelles bordées de maisons remaniées aux pierres calcaires blanchies.

Il apprend sans surprise que ces demeures, autrefois paysannes, abritaient une unique pièce de vie, accessible par un escalier extérieur. Elles conservaient au rez-de-chaussée caves et abris pour le petit bétail.

Le promeneur peur s’attarder à l’église Saint-Michel, bel exemple d’art roman du 12e s. avec sa double abside, survivance du modèle carolingien.

Il croise la porte d’Amont, rescapée de l’enceinte fortifiée qui protégeait le bourg au nord.

Il découvre la chapelle des Pénitents, aménagée en 1630 pour la confrérie éponyme dans des maisons particulières. Devenu lieu d’expositions, l’espace abrite une fresque où l’on voit deux pénitents agenouillés revêtus de leur sac et de leur cagoule.

Pauline de Grignan, petite-fille de Madame de Sévigné

Il stoppe devant deux bâtisses remarquables, une maison à arcades regroupant deux tours romanes et une belle loggia en brique ainsi qu’un bâtiment du 16e s. à tour d’angle décorée de fenêtres et d’une porte à bossage Renaissance.

Il se souvient que le château Renaissance, détruit à la Révolution mais dont il reste une tour, fut la demeure de Pauline de Grignan, petite-fille de Madame de Sévigné.

Il s’arrête, enfin, place Perriod, pour profiter à l’ombre des acacias d’un déjeuner à L’Absinthe, classé Bistrot de Pays.

L’occasion de rappeler que La Garde Adhémar est au cœur du vignoble de la vallée du Rhône et de son appellation AOC Grignan-les-Adhémar. Ravioles et truffes du Tricastin (en saison) sont également au menu.

Il n’est pas étonnant que la commune soit ainsi devenue un carrefour touristique majeur.

Classée parmi « Les Plus Beaux Villages de France », elle accueille artisans et galeries, qui proposent stages et ateliers.

Il est loin le temps de l’exode rural, lorsque qu’au tournant des années 1950 La Garde Adhémar n’accueillait que 500 habitants.

Avec plus du double aujourd’hui, le tourisme, les sports nature (VTT, randonnées à pied et à cheval…) et l’activité industrielle de la plaine ont revitalisé le village.

Culte gallo-romain

Un mot encore. Il faut absolument se rendre au Val des Nymphes.

A 2 km du village, cet îlot de fraîcheur composé de sources, de prairies, de bois et de vergers, a attiré les hommes depuis l’Antiquité. Un culte gallo-romain dédié aux déesses nymphes y aurait été pratiqué (un autel votif retrouvé sur place est exposé dans l’église).

Du Haut Moyen Age jusqu’au 13e s., un important habitat et quatre édifices religieux occupaient le site (seul reste l’ermitage et une chapelle).

Il semble qu’au 13e s., rassurée par la puissance grandissante des Adhémar, la population ait progressivement quitté les lieux pour s’installer à l’intérieur de l’enceinte fortifiée du village.

Une belle histoire qui renforce l’intérêt de quitter dare-dare l’autoroute pour grimper à La Garde Adhémar.

Pour aller plus loin : www.ladrometourisme.com/

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