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MICE : les fortes ambitions de Kactus en Europe ! 🔑

Entretien de l'AFTM


Dans un contexte de forte croissance du MICE, Bird Office & Kactus ont fusionnĂ© pour s’imposer sur ce marchĂ© atomisĂ© et former : Kactus. Pour Arnaud Katz, son CEO, l’enjeu aujourd’hui est de crĂ©er un modĂšle sain et pĂ©renne pour ne pas se retrouver dans quelques annĂ©es avec les mĂȘmes problĂ©matiques que peuvent rencontrer aujourd’hui des TMC en difficultĂ©.


Rédigé par le Vendredi 28 Avril 2023

Thomas Cottin, cofondateur et CPO de Kactus et Arnaud Katz, CEO de Kactus. Ce dernier Ă©tait l’invitĂ© de l’AFTM, jeudi 20 avril 2023. - @kactus
Thomas Cottin, cofondateur et CPO de Kactus et Arnaud Katz, CEO de Kactus. Ce dernier Ă©tait l’invitĂ© de l’AFTM, jeudi 20 avril 2023. - @kactus
Au sein du Business Travel, le MICE est apparu pour certains comme Ă©tant la locomotive de la reprise post covid-19.

En effet, le monde du travail a connu de grandes transformations, l’évĂ©nementiel B2B est devenu un levier majeur dans la stratĂ©gie des entreprises.

« On s’est tous rendu compte que le tĂ©lĂ©travail devenait la norme, qu’il y avait de nouvelles attentes cĂŽtĂ© collaborateurs
 On observe Ă©galement des phĂ©nomĂšnes de rĂ©duction de surface de bureaux, l’évĂ©nementiel Ă  jouer un rĂŽle de reconnaissance des collaborateurs et maintenant c’est un moyen d’organiser le travail. Ça devient stratĂ©gique pour les sociĂ©tĂ©s pour faire vivre la culture de l’entreprise », affirme Arnaud Katz, CEO de Kactus, plateforme de rĂ©servation de lieux et de sĂ©minaires, fruit de la rĂ©cente fusion de deux acteurs du MICE Bird Office & Kactus.

Fini donc le pic de reprise post covid, pour le CEO de Kactus, le MICE se dĂ©veloppe et c’est fait pour durer !

Dans ce contexte, quel est le petit plus de Kactus ? « Nous couvrons toute la chaĂźne de valeur de l’évĂ©nementiel B2B. Notre plateforme permet de comparer diffĂ©rents lieux, mais aussi tout un panel d’expĂ©riences. Pour l’utilisateur, c’est un gain de temps dans la recherche de leurs Ă©vĂ©nements », explique Arnaud Katz.

ConcrĂštement ? « L’utilisateur peut dĂ©poser un brief avec un ensemble de paramĂštres ou aller sur la plateforme, choisir les prestataires et comparer les offres. Nous permettons Ă  l’utilisateur de voir trĂšs simplement et rapidement les devis en crĂ©ant un mini appel d’offres », prĂ©cise-t-il.

La rapiditĂ© de rĂ©ponse est un point fort de Kactus. D’ailleurs les fournisseurs sont incentivĂ©s sur leur rapiditĂ© de rĂ©ponse.

« Notre algorithme de recherche tient compte du fait que les lieux vont rĂ©pondre vite. En ce moment, il y a des gros sujets en termes de disponibilitĂ©. Une des clĂ©s du MICE est d’apporter de la fluiditĂ© dans cette distribution », prĂ©cise le CEO de Kactus qui compte aujourd’hui 30 contrats cadres et entre 20 et 30 000 utilisateurs revendiquĂ©s.

Un chat interne est Ă  disposition des utilisateurs pour entrer en contact avec les prestataires. Kactus compte Ă©galement une Ă©quipe d’experts en Ă©vĂšnementiel prĂȘts Ă  accompagner les clients et partenaires dans la construction de l’évĂ©nement.

Lire aussi :
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Structurer le MICE et créer un modÚle économique viable

Aujourd’hui le MICE est un marchĂ© trĂšs atomisĂ© et Kactus ambitionne de le structurer.

« Nous cherchons Ă  crĂ©er un vrai cadre, qui n’existe pas dans le MICE. Sans aller jusqu’à l’aĂ©rien, Kactus permettra de standardiser un mode de fonctionnement pour pouvoir faire grossir le MICE et le rendre en capacitĂ© de gĂ©rer beaucoup de demandes et en y mettant le niveau de service. Ça passe par une construction et comprĂ©hension de l’organisation de l’évĂ©nement qui est plus compliquĂ© que le travel. Il faut le faire brique par brique » , affirme le CEO de Kactus.

Aurjoud’hui, tout est Ă  construire et le modĂšle Ă©conomique Ă  revoir. Arnaud Katz voit des similitudes entre le travel et le MICE, ce qui le pousse Ă  anticiper certains travers, telle que le mode de rĂ©munĂ©ration.

« Actuellement, nous nous rĂ©munĂ©rons uniquement sur des commissions auprĂšs de nos prestataires, tout simplement car nous n’arrivons pas Ă  faire bouger les lignes. Si demain on vend une prestation ne serait-ce qu’un euro plus cher que les prix en direct, nous perdons toute crĂ©dibilitĂ© », explique-t-il.

La force de l’antĂ©rioritĂ© du marchĂ© impose ce modĂšle Ă©conomique. « Nous n’arrivons pas Ă  facturer des frais auprĂšs des directions achats pour valoriser le service et l’accompagnement que l’on apporte avec des connexions de sĂ©curitĂ©, des workflows de validation, des connexions aux ERP, des moyens de paiement, des outils de reporting, de sĂ©curitĂ© des utilisateurs, etc
 » ,dĂ©taille Arnaud Katz.

Comment construire un modĂšle pĂ©renne et sain ? Dans lequel la batterie de services apportĂ©s par Kactus est valorisĂ©e ? C’est l’un des challenges auquel l’entreprise doit s’atteler : « Ce service a un prix. Nous avons besoin de faire de gros efforts de pĂ©dagogie sur toute la valeur crĂ©Ă©e pour rĂ©ussir Ă  avoir un modĂšle sain et ne pas se retrouver dans quelques annĂ©es avec les mĂȘmes problĂ©matiques que peuvent rencontrer des TMC. »

« Nous sommes pris entre le marteau et l’enclume. Nous ne pouvons pas Ă©touffer nos fournisseurs au risque de voir se dĂ©tĂ©riorer la qualitĂ© de service », poursuit le CEO de Kactus qui recence 8 500 fournisseurs.

« Devenir leader européen sur le MICE »

Kactus affiche son ambition de s’imposer comme leader en Europe.

AprĂšs plus de 7 ans d’activitĂ© l’entreprise, qui emploie 100 collaborateurs, est devenue rentable au second semestre 2022, avec un volume d’affaires de 80 millions d’euros en 2022 et 8 millions de CA.

« Nous commençons Ă  avoir une taille critique en France. Tant Ă  la demande de nos clients Grands Comptes que la market place, nous sommes en train de prĂ©parer notre dĂ©veloppement, avec des investissements pour nous Ă©tendre gĂ©ographique et mieux rĂ©pondre aux pĂ©rimĂštres de nos clients. C’est la suite logique », souligne-t-il.

« Nous avons envie de crĂ©er un leader europĂ©en sur le MICE. Il y a encore beaucoup de chemin Ă  parcourir. Nous avons la conviction que le MICE deviendra aussi gros que le Travel d’ici 4 Ă  5 ans », conclut Arnaud Katz

Caroline Lelievre Publié par Caroline Lelievre Journaliste - TourMaG.com
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