Situation économique
Le yen pourrait rester faible, avec un EUR/JPY susceptible d’atteindre 185 dans les prochains mois - Depositphotos.com, SergeyNivens
Le Japon lance une relance économique d’une ampleur exceptionnelle.
La nouvelle Première ministre, dans la continuité des Abenomics, met en place un plan représentant environ 6% du PIB, avec un effort accru pour la défense, des investissements de croissance et des mesures pour contrer une inflation qui commence à peser sur les ménages.
Les marchés ont réagi immédiatement : les rendements obligataires japonais ont légèrement monté et le yen a continué de se déprécier.
Jusqu’ici, beaucoup anticipaient une hausse prochaine des taux de la Banque du Japon, ce qui aurait soutenu la devise.
Or le gouvernement indique clairement qu’il veut éviter un resserrement trop rapide, et comme la banque centrale n’est pas vraiment indépendante, une hausse des taux est désormais renvoyée à l’année prochaine. Le yen pourrait donc rester faible, avec un EUR/JPY susceptible d’atteindre 185 dans les prochains mois.
Dans la zone euro, les dernières données sont décevantes. L’Allemagne semble coincée dans une stagnation durable depuis le Covid. Son plan de relance pourrait stimuler un peu l’activité l’an prochain, mais sans provoquer de rebond marqué.
La BCE prévoit une croissance proche de 1% par an pour les prochaines années, ce qui paraît réaliste.
Malgré les incertitudes américaines, les États-Unis devraient continuer à faire mieux que l’Europe. Le taux de change de l’euro dépendra surtout des écarts de taux d’intérêt, de la balance commerciale, des flux d’investissement et parfois de la géopolitique.
Au Royaume-Uni, la volatilité sur l’EUR/GBP a fortement augmenté avant la présentation du budget, qui impliquera une hausse de la fiscalité. Les finances publiques britanniques rappellent celles de la France, à ceci près que la BCE amortit les risques pour la zone euro, alors que la Banque d’Angleterre refuse ce rôle.
Le pays reste, selon nous, le seul en Europe voué à une phase d’austérité pour rétablir ses comptes. Cette nervosité pèse sur la livre, et une hausse progressive de l’EUR/GBP paraît probable.
En Chine, les dernières données - notamment sur les bénéfices et marges des grandes entreprises - indiquent une amélioration graduelle de l’activité. Cela ne modifie pas, pour l’instant, l’évolution du yuan, maintenu dans une fourchette stable autour de 8,20 à 8,40 contre l’euro sous la surveillance étroite de la banque centrale.
Lire aussi : Devises : un retour vers les valeurs refuge !
La nouvelle Première ministre, dans la continuité des Abenomics, met en place un plan représentant environ 6% du PIB, avec un effort accru pour la défense, des investissements de croissance et des mesures pour contrer une inflation qui commence à peser sur les ménages.
Les marchés ont réagi immédiatement : les rendements obligataires japonais ont légèrement monté et le yen a continué de se déprécier.
Jusqu’ici, beaucoup anticipaient une hausse prochaine des taux de la Banque du Japon, ce qui aurait soutenu la devise.
Or le gouvernement indique clairement qu’il veut éviter un resserrement trop rapide, et comme la banque centrale n’est pas vraiment indépendante, une hausse des taux est désormais renvoyée à l’année prochaine. Le yen pourrait donc rester faible, avec un EUR/JPY susceptible d’atteindre 185 dans les prochains mois.
Dans la zone euro, les dernières données sont décevantes. L’Allemagne semble coincée dans une stagnation durable depuis le Covid. Son plan de relance pourrait stimuler un peu l’activité l’an prochain, mais sans provoquer de rebond marqué.
La BCE prévoit une croissance proche de 1% par an pour les prochaines années, ce qui paraît réaliste.
Malgré les incertitudes américaines, les États-Unis devraient continuer à faire mieux que l’Europe. Le taux de change de l’euro dépendra surtout des écarts de taux d’intérêt, de la balance commerciale, des flux d’investissement et parfois de la géopolitique.
Au Royaume-Uni, la volatilité sur l’EUR/GBP a fortement augmenté avant la présentation du budget, qui impliquera une hausse de la fiscalité. Les finances publiques britanniques rappellent celles de la France, à ceci près que la BCE amortit les risques pour la zone euro, alors que la Banque d’Angleterre refuse ce rôle.
Le pays reste, selon nous, le seul en Europe voué à une phase d’austérité pour rétablir ses comptes. Cette nervosité pèse sur la livre, et une hausse progressive de l’EUR/GBP paraît probable.
En Chine, les dernières données - notamment sur les bénéfices et marges des grandes entreprises - indiquent une amélioration graduelle de l’activité. Cela ne modifie pas, pour l’instant, l’évolution du yuan, maintenu dans une fourchette stable autour de 8,20 à 8,40 contre l’euro sous la surveillance étroite de la banque centrale.
Lire aussi : Devises : un retour vers les valeurs refuge !
Taux de change : le point technique
L’EUR/GBP est actuellement la paire la plus sensible. Les inquiétudes sur la situation budgétaire britannique ont poussé la volatilité à des niveaux élevés, proches de ceux de 2023 mais encore loin des tensions observées lors de la crise budgétaire sous Liz Truss en 2022.
La trajectoire reste orientée à la hausse, avec un pic possible autour de 0,89-0,90 à court terme.
Les devises d’Europe centrale et orientale continuent d’afficher des performances contrastées, mais le zloty polonais se distingue à nouveau. Cette solidité s’explique par une économie qui tient le choc, notamment dans l’industrie et les ventes au détail.
Le seul point faible concerne les salaires, dont la progressivité limitée pourrait amener la banque centrale à abaisser de nouveau son taux directeur. Même dans ce cas, l’impact négatif sur la devise devrait rester limité. Depuis le début de l’année, le zloty s’est apprécié de 1,8 % face à l’euro.
| SUPPORTS HEBDO | RESISTANCES HEBDO | |||
| S1 | S2 | R1 | R2 | |
| EUR/USD | 1,1480 | 1,1433 | 1,1688 | 1,1700 |
| EUR/GBP | 0,8650 | 0,8633 | 0,8800 | 0,8900 |
| EUR/CHF | 0,9223 | 0,9188 | 0,9388 | 0,9400 |
| EUR/CAD | 1,6130 | 1,6100 | 1,6300 | 1,6312 |
| EUR/JPY | 178,90 | 176,13 | 182,00 | 182,90 |
Les annonces à suivre
La question d’une baisse des taux par la Fed, le 10 décembre, reste ouverte. Les indicateurs à venir, comme l’ISM manufacturier et l’enquête ADP, ne permettront pas de trancher clairement.
La probabilité d’un assouplissement, qui atteignait encore 90%, est tombée à 68% selon Polymarket. Plusieurs grandes banques américaines, dont JP Morgan, penchent désormais pour un statu quo.
Au sein du FOMC (Federal Open Market Committee), les positions sont divisées : d’après notre comptage, sept membres sur douze seraient favorables à une nouvelle baisse. Cela suffirait à faire passer la décision, mais l’équilibre est fragile et rien n’est joué.
Lire aussi : Marché des changes : EUR/CHF sous tension, EUR/USD peu mouvementé
La probabilité d’un assouplissement, qui atteignait encore 90%, est tombée à 68% selon Polymarket. Plusieurs grandes banques américaines, dont JP Morgan, penchent désormais pour un statu quo.
Au sein du FOMC (Federal Open Market Committee), les positions sont divisées : d’après notre comptage, sept membres sur douze seraient favorables à une nouvelle baisse. Cela suffirait à faire passer la décision, mais l’équilibre est fragile et rien n’est joué.
Lire aussi : Marché des changes : EUR/CHF sous tension, EUR/USD peu mouvementé
| Jour | Heure | Pays | Indicateur | A quoi s’attendre ? | Impact |
| 01/12 | 16:00 | USA | ISM manufacturier (Novembre) | Précédent à 51,9. | Moyen |
| 02/12 | 11:00 | Zone euro | Estimation de l’inflation (Novembre) | Précédent à 2,1%. | Élevé |
| 03/12 | 14:15 | USA | Enquête ADP (Novembre) | Créations d’emplois à 42k en octobre. | Moyen |
Mondial Change est un établissement financier français, fondé en 2015, spécialisé dans la gestion des paiements internationaux et du risque de change.
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : nicolas@mondialchange.com
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : nicolas@mondialchange.com
Autres articles
-
Devises : un retour vers les valeurs refuge !
-
Marché des changes : EUR/CHF sous tension, EUR/USD peu mouvementé
-
Marché des changes : le dollar pourrait encore légèrement reculer
-
L'euro retrouve de la vigueur face à la livre sterling et au yen [ABO]
-
Le dollar américain a-t-il touché le point le plus bas ? [ABO]


















