La hausse des rendements des obligations d’État japonaises la semaine dernière est passée presque inaperçue, alors qu’elle ramène les taux à des niveaux qu’on n’avait plus vus depuis la fin des années 1990. Ce mouvement s’explique en partie par l’idée que la Banque du Japon pourrait relever ses taux. Pourtant, nous estimons qu’elle ne le fera pas cette année.
La Première ministre Takaichi pousse pour une politique budgétaire souple et demande à la banque centrale d’éviter un resserrement trop rapide afin de financer son plan de relance. Dans ce contexte, il est difficile d’imaginer un rebond du yen, qui devrait au contraire poursuivre son affaiblissement.
En Europe, l’attention se tourne vers le Royaume-Uni avec la présentation imminente du budget, dans une situation aussi délicate qu’en France. La politique monétaire y est toutefois plus lisible : le marché anticipe deux baisses de taux de la Banque d’Angleterre d’ici avril, tandis que la BCE devrait rester immobile. Comme ces attentes sont déjà intégrées dans les prix, le potentiel de hausse supplémentaire de l’EUR/GBP semble limité malgré une tendance de fond toujours positive.
Le forint hongrois a connu quelques secousses, sans gravité. À l’approche des élections d’avril, le gouvernement Orban veut comme d’habitude assouplir encore la politique monétaire, ce qui obligera la banque centrale à maintenir une ligne restrictive au moins sur la première moitié de 2026.
Cette configuration est plutôt favorable au forint grâce au carry trade. La devise s’est déjà appréciée depuis janvier face à l’euro et au dollar, et reste la monnaie d’Europe centrale et orientale la plus recherchée par les investisseurs pour ce type de stratégie.
Aux États-Unis, la fin du shutdown n’a pas apporté la visibilité espérée. Sans les données d’inflation et de chômage d’octobre, il est difficile d’évaluer la situation économique. Plusieurs indicateurs montrent des tensions, notamment dans le crédit privé, et une partie de la population s’appauvrit : environ un quart des Américains peinent à boucler leurs fins de mois selon CBS.
Les refus de crédit augmentent, signe d’un affaiblissement financier des ménages. L’économie reste divisée : 60 % de la population a profité des hausses de salaires et des aides post-Covid, tandis que les 40 % restants subissent de plein fouet inflation, chômage et endettement.
Malgré cette visibilité limitée, la Fed devrait réduire son taux directeur de 25 points de base en décembre. Les membres du FOMC divergent sur plusieurs points, mais tous s’accordent pour dire que le taux neutre n’est pas atteint, ce qui justifie un nouvel assouplissement. Le marché, lui, reste hésitant : seulement la moitié des opérateurs anticipent une baisse de taux le mois prochain, ce qui constitue un niveau de confiance assez faible.
La Première ministre Takaichi pousse pour une politique budgétaire souple et demande à la banque centrale d’éviter un resserrement trop rapide afin de financer son plan de relance. Dans ce contexte, il est difficile d’imaginer un rebond du yen, qui devrait au contraire poursuivre son affaiblissement.
En Europe, l’attention se tourne vers le Royaume-Uni avec la présentation imminente du budget, dans une situation aussi délicate qu’en France. La politique monétaire y est toutefois plus lisible : le marché anticipe deux baisses de taux de la Banque d’Angleterre d’ici avril, tandis que la BCE devrait rester immobile. Comme ces attentes sont déjà intégrées dans les prix, le potentiel de hausse supplémentaire de l’EUR/GBP semble limité malgré une tendance de fond toujours positive.
Le forint hongrois a connu quelques secousses, sans gravité. À l’approche des élections d’avril, le gouvernement Orban veut comme d’habitude assouplir encore la politique monétaire, ce qui obligera la banque centrale à maintenir une ligne restrictive au moins sur la première moitié de 2026.
Cette configuration est plutôt favorable au forint grâce au carry trade. La devise s’est déjà appréciée depuis janvier face à l’euro et au dollar, et reste la monnaie d’Europe centrale et orientale la plus recherchée par les investisseurs pour ce type de stratégie.
Aux États-Unis, la fin du shutdown n’a pas apporté la visibilité espérée. Sans les données d’inflation et de chômage d’octobre, il est difficile d’évaluer la situation économique. Plusieurs indicateurs montrent des tensions, notamment dans le crédit privé, et une partie de la population s’appauvrit : environ un quart des Américains peinent à boucler leurs fins de mois selon CBS.
Les refus de crédit augmentent, signe d’un affaiblissement financier des ménages. L’économie reste divisée : 60 % de la population a profité des hausses de salaires et des aides post-Covid, tandis que les 40 % restants subissent de plein fouet inflation, chômage et endettement.
Malgré cette visibilité limitée, la Fed devrait réduire son taux directeur de 25 points de base en décembre. Les membres du FOMC divergent sur plusieurs points, mais tous s’accordent pour dire que le taux neutre n’est pas atteint, ce qui justifie un nouvel assouplissement. Le marché, lui, reste hésitant : seulement la moitié des opérateurs anticipent une baisse de taux le mois prochain, ce qui constitue un niveau de confiance assez faible.
Taux de change : le point technique
Les investisseurs commencent à craindre une bulle de l’IA et se délestent d’actions américaines, ce qui génère un début de panique. Sur le marché des changes, cela entraîne un retour vers les valeurs refuge.
Le Dollar Index a rebondi jusqu’à la zone de résistance de 99,70 la semaine dernière, mais les véritables gagnants sont le yen et le franc suisse. L’EUR/JPY a désormais de réelles chances d’atteindre un sommet autour de 182. Quant au franc suisse, il continue de s’apprécier face à la plupart des devises, surtout depuis que la BNS a choisi de ne plus intervenir sur le marché des changes.
Il est probable que cette aversion au risque persiste encore quelques semaines, éventuellement jusqu’à Noël.
|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,1440 |
1,1399 |
1,1700 |
1,1728 |
EUR/GBP |
0,8712 |
0,8659 |
0,8900 |
0,8923 |
EUR/CHF |
0,9180 |
0,9150 |
0,9300 |
0,9330 |
EUR/CAD |
1,6134 |
1,6101 |
1,6300 |
1,6322 |
EUR/JPY |
178,99 |
175,90 |
182,00 |
182,90 |
Les annonces à suivre
La semaine sera écourtée avec Thanksgiving à partir de jeudi. Les marchés américains fermeront, ce qui fera chuter la liquidité sur l’ensemble des marchés, y compris le Forex.
Concrètement, les devises évolueront presque sans direction jeudi et vendredi, avec des variations limitées. La première estimation du PIB américain du troisième trimestre devrait confirmer la solidité de l’économie, même si la hausse de 3 % du deuxième trimestre était exceptionnelle et due aux droits de douane. Les craintes de récession appartiennent clairement au passé.
En Europe, l’actualité reste limitée. L’inflation de novembre en France et en Allemagne sera publiée vendredi, sans surprise particulière. La zone euro reste dans une phase de stagnation, marquée par une croissance faible et une inflation modérée.
Concrètement, les devises évolueront presque sans direction jeudi et vendredi, avec des variations limitées. La première estimation du PIB américain du troisième trimestre devrait confirmer la solidité de l’économie, même si la hausse de 3 % du deuxième trimestre était exceptionnelle et due aux droits de douane. Les craintes de récession appartiennent clairement au passé.
En Europe, l’actualité reste limitée. L’inflation de novembre en France et en Allemagne sera publiée vendredi, sans surprise particulière. La zone euro reste dans une phase de stagnation, marquée par une croissance faible et une inflation modérée.
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
25/11 |
16:00 |
USA |
Confiance du consommateur – Conference Board (Novembre) |
Précédent à 94,6. |
Moyen |
26/11 |
14:30 |
USA |
PIB au T3 (1ère estimation) |
Précédent à 3%. |
Moyen |
28/11 |
08:45 |
France |
IPC (Novembre) |
Précédent à 0,1% sur un mois. |
Faible |
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Mondial Change est un établissement financier français, fondé en 2015, spécialisé dans la gestion des paiements internationaux et du risque de change.
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : nicolas@mondialchange.com
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