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Télétravail : après la crise, le monde du travail passe au mode hybride

Une nouvelle organisation du travail se met en place


En imposant le télétravail, la crise sanitaire a permis de revoir le mode d’organisation des entreprises. Si nombre d’employés ne veulent pas retourner au bureau en présentiel à 100 %, ils ne souhaitent pas pour autant s'isoler en télétravail. Comment concilier ces attentes contradictoires ? En inventant un nouveau mode de travail : hybride et nomade.


Rédigé par le Jeudi 1 Juillet 2021

Au lendemain de la crise sanitaire, les entreprises du tourisme développent une organisation du travail hybride, alliant présentiel et télétravail. – Depositphotos
Au lendemain de la crise sanitaire, les entreprises du tourisme développent une organisation du travail hybride, alliant présentiel et télétravail. – Depositphotos
En chamboulant les rythmes de vie et de la société, la pandémie a durablement modifié par la même l’organisation du travail. Aujourd’hui, il est impensable pour nombre d’employés ne serait-ce que d’imaginer retourner à temps complet dans les locaux de leur entreprise. Et cette dernière l’a bien compris !

Le 9 juin a sonné l'assouplissement des mesures du travail à distance, le retour au bureau s'est alors progressivement amorcé. Mais depuis, certaines entreprises s’organisent.

86% des sociétés françaises prévoient une organisation du travail hybride pour leurs employés après la crise sanitaire, selon les principaux résultats d’un rapport réalisé par la société Owl Labs.

Mieux, 91 % des chefs d'entreprise français souhaitent explorer des politiques RH plus progressistes visant l'avenir du travail après la pandémie (mise en place d'une politique de travail à distance (44 %), d'une semaine de travail de 4 jours (38 %), d'horaires fixes (33 %) et d'une politique de congés illimités (21%)).

Vers un format hybride : présentiel et télétravail

Perturbées, bousculées par la mise en place du télétravail imposé, les entreprises ne le seront pas en adoptant une formule hybride.

« Il faut distinguer le télétravail pendant la crise sanitaire et celui comme cadre de travail juridique mis en place dans un contexte post crise. On a créé des ateliers collaboratifs entre septembre et décembre 2020, pendant lesquels on a demandé à nos collaborateurs comment ils envisageaient le Worldia at Work et regardé ce que l’on pouvait mettre légalement en place », tient à souligner Patricia Denis, Directrice des Ressources Humaines de la start-up Worldia, spécialiste du voyage sur mesure.

Les nombreux échanges ont abouti à un guide interne du télétravail et une charte validée par le CSE.

« Aujourd’hui, chaque responsable de service a identifié quelles modalités de télétravail étaient possibles en fonction du niveau de séniorité et d’autonomie, des collaborateurs », poursuit Patricia Denis.

Sur la partie opérationnelle de l’activité de l’entreprise, un mix avec deux jours de présentiel obligatoire et trois jours de télétravail est possible, sous réserve de l’appréciation du chef de service.

« On est flexible ! Ceux qui souhaitent faire une demande de télétravail ou travailler en présentiel full time ont le choix », assure Patricia Denis.

« Avoir recours au format hybride fait l’objet d’une demande via un formulaire soumis au manager, qui va ensuite rendre un avis motivé, transmis au RH, avant d’établir un avenant. »

Pour les nouveaux arrivants, il faudra encore patienter un peu. Quel que soit le service qu’ils intègrent, trois mois en présentiel sont imposés « pour que la personne puisse comprendre la culture de l’entreprise et pour ne pas se sentir abandonné », souligne la DRH.

Chez Marco Vasco, tout est prêt pour lancer cette nouvelle organisation professionnelle. « L’objectif est d’accorder deux jours au maximum de télétravail. L’an dernier, nous avons participé à l’élaboration d’une charte sur le télétravail en activité normale. Sur cette base, on peut accorder deux jours de travail à la maison par semaine à chaque collaborateur qui en ferait la demande », explique Koko Yigan, DRH de Marco Vasco.

Sur les 200 collaborateurs que compte l’entreprise aujourd’hui, « un bon tiers était déjà en 100% remote depuis des années », tient à rappeler Alexandre Vercoutre, directeur général de Marco Vasco.

Pierre & Vacances va également progressivement basculer vers un mode de travail plus flexible et nomade. « Le télétravail est un dispositif qui a des effets réellement positifs sur l'épanouissement au travail et l'efficacité au quotidien de nos collaborateurs », constate Grégory Sion, Directeur Général Pierre & Vacances.

« Les employés du siège passeront 3 jours au bureau. Ces moments de présence seront dédiés en priorité à la dynamique collective et à la réalisation de sessions de travail communes autour de nos projets prioritaires. Le reste de la semaine, ils seraient alors libres de choisir de travailler depuis leur domicile ou depuis une résidence Pierre & Vacances partout en France », ajoute Grégory Sion.

En effet, Pierre & Vacances étoffe son « Offre Télétravail ». Déployée l'été dernier, celle-ci et met à disposition de ses clients un kit ergonomie composé d'un support ordinateur, d'une souris, d'un clavier et d'une multiprise. De nouveaux services viendront enrichir cette offre dès le mois de septembre.

Booster la marque employeur

Alors que l’industrie du tourisme a perdu bon nombre de ces talents. Ces entreprises anticipent les recrutements à venir.

« C’est un pari sur l’engagement, la fidélité et la possibilité d’attirer de nouveaux talents demain, confirme Patricia Denis de Worldia. Faire le choix d’aller dans le sens de cette transformation sociétale, c’est se donner plus de chance de garder ses collaborateurs. C’est une façon de les fidéliser aussi. Certains ont redécouvert les joies de la province pendant cette période exceptionnelle. Est-ce qu’on les accompagne vers ce type de projet ? A condition qu’ils soient en mesure de revenir partiellement au bureau ? Ou est-ce qu’on impose un retour en présentiel ? On a fait un choix. »

En desserrant les frontières, le monde de l’entreprise élargit également son bassin d’emploi. Une démarche entamée en 2018 par Marco Vasco avec l’ouverture d’un bureau à Rennes, puis à Lyon, en 2019. Et d’une agence à Lyon en mai dernier.

« L’ouverture des bureaux a facilité nos recrutements. On a atteint les deux objectifs que l’on s’était fixés : attirer les talents locaux et fidéliser », affirme le DG de Marco Vasco.

« Quand on entrera à nouveau dans des périodes de recrutement, cette nouvelle organisation sera un avantage certain », conclut Alexandre Vercoutre, DG de Marco Vasco.

Caroline Lelievre Publié par Caroline Lelievre Journaliste - TourMaG.com
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