Avec ses capacités accrues (+2 h 30 par rapport à l’A321neo LR et +4 h 30 par rapport à l’A321neo), l’A321neo XLR dont va se doter la compagnie Aegean pourra mettre un terme à ce qui semblait être une anomalie dans le monde du transport aérien : le fait qu’un grand pays européen comme la Grèce ne soit pas doté d’une compagnie aérienne capable de se projeter directement sur tous les continents.
À l’exception peut-être de la lointaine Océanie, les nouveaux appareils d’Aegean pourront bientôt relier tous les continents. Ils pourront voler loin, très loin, jusqu’aux confins de l’Empire du Milieu et renouer véritablement avec le long-courrier après la faillite de la compagnie nationale grecque « Olympic Airways » en 2009.
Cette faillite fut un des signes avant-coureurs de la terrible crise financière qu’allait connaître le pays et dont la Grèce n’a commencé à se sortir qu’en 2016.
Cela explique en partie que ce pays ne soit pas doté d’une grande compagnie avec plusieurs dizaines d’années d’existence comme dans d’autres pays européens.
Aegean, créée en 1999, est en train de redonner à la Grèce une compagnie aérienne à la mesure des ambitions du pays.
Après les années difficiles, et alors que la crise financière commençait à se résorber, elle a commencé à passer des commandes d’avions et à rentrer dans des alliances (Star Alliance).
En 2018, Aegean a réalisé le plus grand investissement privé en Grèce en commandant 42 appareils de la famille Airbus A320neo, une commande portée à 50 avions en 2023 à la sortie de la pandémie.
Pour évoquer la situation de la compagnie grecque basée à Athènes et ses dernières évolutions, nous avons rencontré Pierre-Emmanuel Duband, le directeur des ventes de la compagnie qui a répondu à nos questions.
À l’exception peut-être de la lointaine Océanie, les nouveaux appareils d’Aegean pourront bientôt relier tous les continents. Ils pourront voler loin, très loin, jusqu’aux confins de l’Empire du Milieu et renouer véritablement avec le long-courrier après la faillite de la compagnie nationale grecque « Olympic Airways » en 2009.
Cette faillite fut un des signes avant-coureurs de la terrible crise financière qu’allait connaître le pays et dont la Grèce n’a commencé à se sortir qu’en 2016.
Cela explique en partie que ce pays ne soit pas doté d’une grande compagnie avec plusieurs dizaines d’années d’existence comme dans d’autres pays européens.
Aegean, créée en 1999, est en train de redonner à la Grèce une compagnie aérienne à la mesure des ambitions du pays.
Après les années difficiles, et alors que la crise financière commençait à se résorber, elle a commencé à passer des commandes d’avions et à rentrer dans des alliances (Star Alliance).
En 2018, Aegean a réalisé le plus grand investissement privé en Grèce en commandant 42 appareils de la famille Airbus A320neo, une commande portée à 50 avions en 2023 à la sortie de la pandémie.
Pour évoquer la situation de la compagnie grecque basée à Athènes et ses dernières évolutions, nous avons rencontré Pierre-Emmanuel Duband, le directeur des ventes de la compagnie qui a répondu à nos questions.
Long-courrier « ligo ligo »

Les nouveaux appareils commandés A321LR ETR XLR vont ouvrir de nouvelles frontières pour Aegean. Document : Aegean.
TourMaG - Avec les 321XLR, la Grèce renoue avec une compagnie qui peu à peu va reconquérir le monde entier ?
Pierre-Emmanuel Duband : <span class="podle-arthur">Vous venez de dire « peu à peu » et c’est exactement cela. En Grèce, nous le traduisons par « ligo ligo ». En anglais, « step by step ».
Il y a trois mois, effectivement, nous avons annoncé l'arrivée de deux A321XLR dans la flotte au premier semestre 2026.
Ces deux avions arriveront donc avant les quatre A321LR que nous avions commandés l’année dernière et qui sont prévus en 2027-2028.
Ces deux A321XLR seront dédiés à l'ouverture d'un nouveau marché : l’ouverture vers l’Inde avec deux villes, Delhi et Mumbai.
Une découverte pour nous, car nous étions jusqu’ici spécialistes des courts et moyens-courriers. </span> <!--membership-->
TourMaG - Pourquoi cette ouverture vers l’Inde ?
Pierre-Emmanuel Duband :<span class="podle-arthur"> Aujourd'hui, il n’existe pas de vols directs et nous voyons depuis le marché indien une forte demande de cette fameuse classe moyenne qui explose.
Nous parlons d'une population d'un milliard et demi de personnes et même si nous visons un petit pourcentage, c'est colossal à notre échelle.
Nous avons donc mandaté un GSA qui s'appelle Bird, et qui aura la charge de nous représenter commercialement en Inde.
De mon côté, à Athènes, je vais avoir une personne dédiée au marché indien. Elle fera le relais entre le GSA et le siège et se rendra tous les mois en Inde en tant que représentante d’Aegean pour promouvoir la compagnie.
On va également compter sur les agents de voyage pour nous aider. Le hub d'Athènes va devenir intercontinental et l’objectif, c'est d'être aidé par la distribution. En l'occurrence, la distribution française.
Les horaires des vols vers Delhi et Mumbai seront faits de manière à connecter sur le marché français et sur les grands marchés européens.</span>
Pierre-Emmanuel Duband : <span class="podle-arthur">Vous venez de dire « peu à peu » et c’est exactement cela. En Grèce, nous le traduisons par « ligo ligo ». En anglais, « step by step ».
Il y a trois mois, effectivement, nous avons annoncé l'arrivée de deux A321XLR dans la flotte au premier semestre 2026.
Ces deux avions arriveront donc avant les quatre A321LR que nous avions commandés l’année dernière et qui sont prévus en 2027-2028.
Ces deux A321XLR seront dédiés à l'ouverture d'un nouveau marché : l’ouverture vers l’Inde avec deux villes, Delhi et Mumbai.
Une découverte pour nous, car nous étions jusqu’ici spécialistes des courts et moyens-courriers. </span> <!--membership-->
TourMaG - Pourquoi cette ouverture vers l’Inde ?
Pierre-Emmanuel Duband :<span class="podle-arthur"> Aujourd'hui, il n’existe pas de vols directs et nous voyons depuis le marché indien une forte demande de cette fameuse classe moyenne qui explose.
Nous parlons d'une population d'un milliard et demi de personnes et même si nous visons un petit pourcentage, c'est colossal à notre échelle.
Nous avons donc mandaté un GSA qui s'appelle Bird, et qui aura la charge de nous représenter commercialement en Inde.
De mon côté, à Athènes, je vais avoir une personne dédiée au marché indien. Elle fera le relais entre le GSA et le siège et se rendra tous les mois en Inde en tant que représentante d’Aegean pour promouvoir la compagnie.
On va également compter sur les agents de voyage pour nous aider. Le hub d'Athènes va devenir intercontinental et l’objectif, c'est d'être aidé par la distribution. En l'occurrence, la distribution française.
Les horaires des vols vers Delhi et Mumbai seront faits de manière à connecter sur le marché français et sur les grands marchés européens.</span>
Marché "France" : un important maillage territorial

Pierre-Emmanuel Duband : Nous sommes sur un palier concernant la saison été et spécifiquement le marché français.
Nous n’avons pas eu les taux de croissance des années précédentes, mais nous avons le même « load factor » (coefficient de remplissage, NDLR). Nous restons donc à un niveau très élevé.
Nous n’avons pas ouvert de nouvelles routes à l’exception d'Héraklion – Metz. Pour le reste, nous avons maintenu, voire augmenté certaines fréquences, à la marge par rapport aux années précédentes.
C'est pour cela que je parle d'un certain maintien sur le marché français. De manière plus globale, nous avons publié nos chiffres, la semaine dernière et ils sont très bons.
Nous avons un gain de 4% de passagers supplémentaires sur les 6 premiers mois de l'année. Pour revenir sur le marché français, je rappelle que nous volons depuis 9 villes en France.
Il y a peu de compagnies étrangères qui peuvent prétendre à ce chiffre. C’est un maillage territorial important auquel on peut même rajouter Genève, car beaucoup de Français vont prendre l'avion à Genève.
On peut aussi évoquer Luxembourg, Bruxelles, Barcelone ou encore Bilbao, qui sont aussi des zones de chalandise où se trouvent des Français.
Pour l'année 2026, le network n'est pas terminé. On travaille encore sur la saison prochaine. Actuellement sur cette période de l’année, nous avons la fin de saison qui est assez particulière sur le marché français parce qu’il y a la Toussaint et qu’il n'y a pas beaucoup de pays qui ont 15 jours de vacances juste après les vacances d’été.
En Grèce par exemple, les prochaines vacances seront celles de Noël. Les Français actuellement ont 15 jours jusqu’au début novembre.
TourMaG - On peut parler d’une saison d’été qui s’étire ?
Pierre-Emmanuel Duband : La saison d’été aujourd'hui en Grèce s'est étendue. Elle commence plus tôt, elle finit plus tard.
L’objectif de la Grèce, et de notre compagnie Aegean c’est d’investir davantage en termes de capacité, sur le « off-peak » que sur le « peak ». En pleine saison les avions sont utilisés à 100% et on s'aperçoit qu'il y a une demande récurrente de la Grèce hors saison. La Grèce uniquement d'avril à octobre, c’est fini. Au mois de février, au mois de décembre, les vols sont pleins aussi.
Aegean - Volotea : où en est-on ?
Autres articles
TourMaG - Au sujet de la levée de fond de 100 millions d’euros initiés par Volotea et dont vous deviez apporter la moitié, soit 50 millions. On se souvient que l’année dernière, chaque compagnie a déjà apporté 25 millions. Ensuite et selon certaines conditions, il était prévu le versement des 25 millions supplémentaires au deuxième trimestre 2025. Où en est-on ?
Pierre-Emmanuel Duband : Effectivement ce versement à l’origine devait intervenir au deuxième trimestre 2025, mais la décision a été reportée pour être prise d’ici la fin de l’année.
Cela ne veut pas dire que c’est non, la décision a été décalée à la fin de l'année 2025 pour cette deuxième tranche d'investissement.
Pierre-Emmanuel Duband : Effectivement ce versement à l’origine devait intervenir au deuxième trimestre 2025, mais la décision a été reportée pour être prise d’ici la fin de l’année.
Cela ne veut pas dire que c’est non, la décision a été décalée à la fin de l'année 2025 pour cette deuxième tranche d'investissement.

Voir tous les articles de Christophe Hardin