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Quel avenir pour les étudiants du tourisme ?


Depuis quelques années, les métiers du tourisme sont confrontés à de nombreuses mutations : développement d’internet, exigences accrues des clients, besoins techniques. Mais selon les professionnels, les formations dispensées dans les écoles peinent parfois à suivre le rythme de ces évolutions. Tour d’horizon des partis pris pédagogiques de quelques grandes écoles de tourisme.


Rédigé par Laury-Anne CHOLEZ le Lundi 15 Mars 2010

Quel avenir pour les étudiants du tourisme ?
Les DRH sont de plus en plus réticents à recruter des jeunes diplômés. Raison invoquée : la mauvaise formation des élèves. Trop scolaires, pas assez techniques, ces jeunes pousses pêchent par leurs conceptions trop théoriques du métier.

A qui la faute ? Au marché, trop exigeant envers ces étudiants ou aux formations, pas assez qualifiantes ?

Le procès intenté par les professionnels aux écoles de tourisme est facile. Campées sur leurs fondamentaux, elles ne feraient aucun effort pour se mettre à jour. Une critique non justifiée selon les directeurs des formations interrogés.

«Nous organisons chaque année un comité de perfectionnement avec les DRH des grandes entreprise du secteur, ce qui nous permet d’avoir une très bonne vision des tendances du marché» explique Victor Gervasoni, directeur des études de la Business School of Tourism de la Rochelle.

Pour être à la pointe en la matière, l’école travaille également avec les étudiants en stage et organise des séminaires avec des experts. Les programmes évoluent très rapidement, parfois même dans la semaine.

«Nous avons organisé un cours de 3 jours sur le yield management. Mais nous avons réalisé que ce n’était pas suffisant. Nous rajouterons donc une intervention d’un consultant pour compléter le cours » poursuit Victor Gervasoni.

Une formation de base fondamentale

Dans un secteur qui cherche des experts, les étudiants sont également accusés d’être trop généralistes, sans idées précises de la réalité du marché. Pourtant, une bonne base s’avère incontournable pour de nombreux directeurs.

« La meilleure manière de s’adapter aux exigences de chaque entreprise, c’est de posséder une base fondamentale et polyvalente » assure Philippe Violier directeur de l’Esthua (Institut d’études supérieures de tourisme et d'hôtellerie de l'université d'Angers).

Un avis tempéré par Marie Poulain, directrice de l’ESCAET (école supérieure de commerce et d’administration des entreprises du tourisme). « Dans notre industrie, les métiers sont de plus en plus compliqués et spécialisés. Ceux qui auront un cursus trop généraliste auront du mal à y voir clair ».

Elle propose aux élèves de se positionner clairement dans un secteur, afin d’être plus efficace pour les entreprise.

Mais la spécialisation peut aussi avoir des revers. Mieux vaut choisir un secteur dont les débouchés sont assurés. Sans quoi, une formation ultra spécialiste pourra devenir un inconvénient.

C’est pourquoi Victor Gervasoni prône une formation généraliste, coloré par des options. « Nous ne souhaitons pas avoir des étudiants trop spécialisés, mais des personnes qui ont une base forte et assez large pour évoluer » explique-t-il. Une vision à long terme, pour former les étudiants à faire face aux métiers de demain.

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Commentaires

1.Posté par Bérénice CHARLOT le 16/03/2010 09:40 | Alerter
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Trop spécialisé, pas assez, le discours est difficile a suivre de la part des professionnels.

Je sors de l'Esthua, et durant ma formation, les enseignants nous ont plus ou moins conditionné pour que nous soyons des managers. Or une fois sur le marché du travail, en prise avec la réalité, on m'a reproché un certain nombre de lacunes dans ma formation, notamment l'absence totale de formation à un GDS. Au final, les enseignements de mon école ne me servent pas vraiment sur le terrain, hormis sur les langues et peut être aussi une connaissance générique du fonctionnement des métiers du tourisme, ce qui n'est pas rien mais qui est loin d'être suffisant pour décrocher un premier boulot. Beaucoup des amies avec qui j'étais en cours ont d'ailleurs fini par lâcher le tourisme pour se lancer ailleurs.

Je pense, en dehors de cela, que tous les étudiants sortant de l'école, et quel que soit le domaine, reçoivent les mêmes réponses de la part des entreprises : "pas assez de sens pratique", "trop scolaire",... A mon sens, le seul et unique moyen de professionnaliser et de rendre réellement efficace en entreprise un étudiant ce serait une sorte de contrat de qualification, sur un an ou 2 avec la perspective d'une embauche. Motivation de l'étudiant avec en perspective un premier emploi sans avoir à passer des mois de galères, motivation des entreprises avec la possibilité de former la personne sur le modèle de ce dont elles ont vraiment besoin (+ un employé à bas coût pendant quelques temps...).

Bonne chance à tous ceux qui s'accrocheront à ce métier difficile mais gratifiant !

2.Posté par IUP Tourisme le 24/03/2010 14:33 | Alerter
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L'IUP Tourisme de Nice propose un Master 2 E-Tourisme, formation unique en France et qui s'adapte par conséquent à l'évolution des métiers du tourisme.
La formation propose non seulement des matières dédiées au E-Business mais également au marketing du tourisme et à l'utilisation des nouvelles technologies dans les entreprises touristiques (Hôtellerie, Aménagement du Territoire, Tourisme d'Affaires).

3.Posté par anonyme le 30/03/2010 21:38 | Alerter
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pour ma part j'ai également fait un master en IUP tourisme censé déboucher sur des postes de cadres.
3 ans plus tard non seulement il n'en est rien mais j'en suis encore très loin !!
On ne m'a même pas encore proposé de CDI ne serait-ce que pour un poste technique !
Les masters sont beaucoup trop théoriques, la seule pratique vécue est celle du stage mais les cours eux à 90% n'ont RIEN A VOIR avec le tourisme !
Je viens de jeter un oeil sur le site de celui de Nice et serais curieuse de connaître la réelle insertion des étudiants sur le marché du travail, à 1 an, 3 ans, et 5 ans après leurs études; et quel est le pourcentage d'étudiants qui aura abandonné le tourisme.
car sur le site en gros il est écrit la même chose que sur tous les sites des autres IUP!! la formation vise à former des cadres, formation réellement conçue et adaptée aux métiers (etc) mais bcp d'étudiants restent sur le carreau à la fin de leurs études.

4.Posté par Jacqueline le 29/04/2010 16:47 | Alerter
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"Trop spécialisé, pas assez, le discours est difficile a suivre de la part des professionnels."

Ca me rappelle le shopping, quand on a pas envie de ce que nous propose la vendeuse...

Peut etre les recruteurs, considerent -ils leur metier comme du shopping.


"C’est pourquoi Victor Gervasoni prône une formation généraliste, coloré par des options. « Nous ne souhaitons pas avoir des étudiants trop spécialisés, mais des personnes qui ont une base forte et assez large pour évoluer » explique-t-il. Une vision à long terme, pour former les étudiants à faire face aux métiers de demain."

Je suis plutot d'accord avec ce point de vue..

Sinon on forme les chomeurs de demain.

Actuellement on a les deux extremes :

- soit des formations trop generalistes, trop theoriques, et completement deconnectees de la realite

- soit un master par produit du moment.

Dans un autre sujet , je parlais d'inventaire a la Prevert lorsque j'ai lu la liste des masters proposes.

Ca semblait sorti tout droit d'une chambre de commerce et d'un conseil general, pour demontrer qu on fait quelque chose pour l'emploi et la formation dans son departement..

La somme aboutissant alors a cet inventaire heteroclite, qui penalisera forcement les etudiants dans quelques annees.

Laissons a chacun le soin de faire son boulot :

- a l' ecole de donner des bases solides et plus universelles

( mais pas en retard de trois guerres non plus )

- aux professionnels de faire la formation d'adaptation a leurs metiers.

D'accord , ca coute un peu de fric aux entreprises, mais ceux qui le font ont de meilleurs resultats et sont un peu plus a l'abri des modes et des crises.

Merde ! c'est de leur responsabilite..

Pour l'instant ils se contentent de faire du shopping et de proposer des emplois kleenex. Pour ne pas debourser un rond..

Au moindre probleme, les TO vont chialer, pour demander du fric a l'Etat ou a l'Europe et donc au contribuable.

Ils n'ont rien a envier a la CGT chez les fonctionnaires.. C'est le meme mode de fonctionnement..

Une telle attitude de "paysans" voire de "maquignons", dans une competition mondiale ne pardonne pas..

J'avais adore , parce que j'avais deja envisage la reponse des chinois lors de fin des quotas..

D'un cote on a Raffarin, la soixantaine un peu plouq, et en face un jeune ministre chinois, qui represente plus d'un milliard d'habitants et pas seulement le Poitou Charentes, qui lui dit avec un beau sourire et beaucoup d'assurance ( mais j'etais morte de rire )

" pour acheter un Airbus, il faut que je vende 61 227 384 chemises.."

On devrait passer ca en boucle dans toutes les ecoles de commerce et dans toutes les facs....

Les chinois sont de grands voyageurs, et ils ne vont pas dans les hotels les plus pourris...

Et le prix d'une semaine a Paris, lorsque vous regardez les annonces sur les journaux en Asie, c'est hallucinant ! Et ils ne font pas le voyage en fokker..

Si on veut resister a cette concurrence , il faudrait peut etre se bouger le fion, sinon ils seront nos employeurs et nos profs de demain..

Ca ne m'effraye pas plus que ca... Quatre banques chinoises dans le top 10


5.Posté par Arnaud le 07/05/2010 15:34 | Alerter
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La formation en alternance reste la meilleure solution.
Issue d'une formation spécifique en bac+3 en école hôtelière et pour le moment étant en 4eme année dans une ecole supérieure de commerce en alternance (esc Montepellier), je pense avoir mis toutes les chances de mon coté pour être compétitif sur le marché de l'emploi à la sortie de mon diplôme. De plus bon nombre de camarade, étant comme moi en formation alternée dans des entreprises liées à l'industrie hôtelière auront vraisemblablement l'opportunité d'être recruté dans leurs entreprises à l'issue du diplôme.
Une formation alternée niveau master dans l'industrie touristique permet d'être tout de suite opérationnel sur le terrain et c'est cela que les recruteurs recherchent.


6.Posté par mo le 02/07/2010 13:07 | Alerter
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Je ne comprends pas le sens de cet article.
Je sors également d'une formation tourisme effectuée à l'Estuat en partenariat avec la Chambre de Commerce et d'Industrie. Il me semble que cette dernière est la représentante des entreprises, alors comment les professionnels du tourisme peuvent-ils encore se plaindre de nos niveaux de formation alors qu'ils ont les moyens d'y contribuer en très grande partie?!!!
J'ai effectué un BTS AGTL et une licence dans des établissements différents, dans des régions différentes et à chaque fois j'ai pu noter un contact avec les professionnels permanent: stages, interventions, partenariats, projets professionnels, parrainages, tutorat... Les moyens existent!
Je trouve un peu hypocrite et surtout très facile de la part des professionnels du tourisme de rejeter la faute sur les établissements de formation.
N'est ce pas un moyen détourné pour ne pas avoir à avouer qu'il est plus facile d'embaucher un étudiant sortant d'école de commerce par exemple, hyper formé sur des postes payés au smic (vu les conditions économiques actuelles) ou plus facile de recruter des connaissances pistonnées ( les conditions de recrutement dans le secteur du tourisme sont tellement subjectives...)?
Cela pose plusieurs questions :
Le tourisme est-il si différent des autres secteurs économiques pour mériter des formations universitaires propres?
Le mot "technicien" (BTS Tourisme) n'est-il pas en contradiction avec le mot tourisme lui même?
Les métiers du tourisme ne sont-ils pas trop diverses pour être regroupés sous un même intitulé, représentés par les même institutions?
Au final, les formations en tourisme sont elles vraiment utiles?
N'est ce pas une façon de donner bonne conscience aux professionnels qui s'y impliquent et un bouc émissaire aux autres?
etc, etc.
Moi qui sort de ces formations, je me demande s'y au final, on ne s'est pas un peu foutu de moi! Qu'elle poudre aux yeux durant toutes mes années de formation et qu'elle désillusion aujourd'hui...
Avis aux formateurs et aux professionnels du tourisme: pensez à nous qui avons cru en vous et qui sommes aujourd'hui ce que vous avez fait de nous. Sachez bien que vous êtes les responsables de toutes nos situations individuelles!

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