Pour répondre à la quête de sens des clients et des collaborateurs, les métiers du développement durable sont en pleine croissance. - Depositphotos
Adopter un mode de consommation responsable, plus respectueux de l’environnement, plus éthique, cela s’adresse également au voyage.
Prise de conscience ou enjeu économique, ou même les deux, il est primordial pour les acteurs du tourisme de se positionner. La demande est là.
« C’est une question de professionnalisme. Tout le monde est conscient aujourd’hui, qu’il faut développer un tourisme responsable, qui réponde aux questions environnementales, de sécurité, de biodiversité, capable d’intégrer le changement climatique, la notion de déchets, etc…
Le tourisme a été l’un des principaux pollueurs ces dernières décennies, maintenant cette conscience est atteinte, il faut faire en sorte d’être de moins en moins impactant sur la nature et l’humain.
De plus, la réglementation va aller de plus en plus loin », affirme Philippe François du cabinet de conseil François Tourisme Consultants, spécialisé dans les solutions en développement durable.
« Il n’y a plus une journée à la télévision où on ne parle pas d’attitude responsable et d’engagement. C’est primordial pour le tourisme.
Et encore plus dans le tourisme de masse, on veut montrer qu’on a un rôle à jouer et que l’on peut switcher l’image que l’on pourrait avoir d’un tourisme qui abîme la planète, pour proposer son contraire : une activité qui favorise la rencontre des populations et permet une ouverture culturelle tout en apportant du positif à destination », complète Virginie Florin, responsable responsabilité sociétale des entreprises (RSE) chez NG Travel, TO qui a obtenu la labellisation Agir pour un Tourisme Responsable (ATR).
Prise de conscience ou enjeu économique, ou même les deux, il est primordial pour les acteurs du tourisme de se positionner. La demande est là.
« C’est une question de professionnalisme. Tout le monde est conscient aujourd’hui, qu’il faut développer un tourisme responsable, qui réponde aux questions environnementales, de sécurité, de biodiversité, capable d’intégrer le changement climatique, la notion de déchets, etc…
Le tourisme a été l’un des principaux pollueurs ces dernières décennies, maintenant cette conscience est atteinte, il faut faire en sorte d’être de moins en moins impactant sur la nature et l’humain.
De plus, la réglementation va aller de plus en plus loin », affirme Philippe François du cabinet de conseil François Tourisme Consultants, spécialisé dans les solutions en développement durable.
« Il n’y a plus une journée à la télévision où on ne parle pas d’attitude responsable et d’engagement. C’est primordial pour le tourisme.
Et encore plus dans le tourisme de masse, on veut montrer qu’on a un rôle à jouer et que l’on peut switcher l’image que l’on pourrait avoir d’un tourisme qui abîme la planète, pour proposer son contraire : une activité qui favorise la rencontre des populations et permet une ouverture culturelle tout en apportant du positif à destination », complète Virginie Florin, responsable responsabilité sociétale des entreprises (RSE) chez NG Travel, TO qui a obtenu la labellisation Agir pour un Tourisme Responsable (ATR).
Quel impact sur les métiers du tourisme ?
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En interne, les entreprises se demandent, comment intégrer les enjeux du développement durable dans l’industrie du tourisme.
« Le tourisme responsable appelle des compétences transversales qui sont amenées à être déclinées sur tous les métiers du tourisme », tient à préciser Julien Buot, directeur d'Agir pour un Tourisme Responsable (ATR).
« Nous sommes en train, notamment dans les territoires, de monter en puissance en termes de RH, de passer de tiers ou quart temps à des postes à temps plein de manière assez rapide.
Il commence à y avoir des postes dédiés au tourisme durable dans tous les services. Chez les tour-opérateurs, ce n’est pas encore une fonction à temps plein », observe-t-il.
Tous les services sont donc concernés. Un poste a émergé celui de responsable RSE ou animateur développement durable : chef d’orchestre, en relation avec l’ensemble des services, il est le garant de la qualité.
Quelles sont ses missions ? « Je suis garante des choix stratégiques effectués, mon rôle est de sensibiliser et d’expliquer les enjeux du tourisme de demain au comex.
Il y a également un travail d’intégration du développement durable dans chacune des directions : réfléchir au nombre exact de flyers nécessaires pour le service marketing, à l’énergie pour les services techniques, limiter le gaspillage alimentaire en cuisine, etc… », explique Clémentine Concas, directrice RSE du groupe Barrière, un service qui compte aujourd’hui cinq personnes et des référents dans chaque établissement.
Encore minime, le marché de l’emploi dans cette veine devrait se démultiplier avec l’arrivée des JO 2024. Souvent proche de la déclaration d’intention, le tourisme responsable se structure dans l’industrie et notamment les plus petites entreprises.
« Dans les TPE et PME, personne ne va travailler sur le sujet, elles sont dans l’incapacité financière de créer un emploi dédié », constate Guillaume Cromer, directeur d'ID-Tourism et président d’Acteurs du tourisme durable (ATD).
« Le tourisme responsable appelle des compétences transversales qui sont amenées à être déclinées sur tous les métiers du tourisme », tient à préciser Julien Buot, directeur d'Agir pour un Tourisme Responsable (ATR).
« Nous sommes en train, notamment dans les territoires, de monter en puissance en termes de RH, de passer de tiers ou quart temps à des postes à temps plein de manière assez rapide.
Il commence à y avoir des postes dédiés au tourisme durable dans tous les services. Chez les tour-opérateurs, ce n’est pas encore une fonction à temps plein », observe-t-il.
Tous les services sont donc concernés. Un poste a émergé celui de responsable RSE ou animateur développement durable : chef d’orchestre, en relation avec l’ensemble des services, il est le garant de la qualité.
Quelles sont ses missions ? « Je suis garante des choix stratégiques effectués, mon rôle est de sensibiliser et d’expliquer les enjeux du tourisme de demain au comex.
Il y a également un travail d’intégration du développement durable dans chacune des directions : réfléchir au nombre exact de flyers nécessaires pour le service marketing, à l’énergie pour les services techniques, limiter le gaspillage alimentaire en cuisine, etc… », explique Clémentine Concas, directrice RSE du groupe Barrière, un service qui compte aujourd’hui cinq personnes et des référents dans chaque établissement.
Encore minime, le marché de l’emploi dans cette veine devrait se démultiplier avec l’arrivée des JO 2024. Souvent proche de la déclaration d’intention, le tourisme responsable se structure dans l’industrie et notamment les plus petites entreprises.
« Dans les TPE et PME, personne ne va travailler sur le sujet, elles sont dans l’incapacité financière de créer un emploi dédié », constate Guillaume Cromer, directeur d'ID-Tourism et président d’Acteurs du tourisme durable (ATD).
De nombreuses offres de formation
Simple sensibilisation ou développement des compétences ? Les organismes de formation ont répondu aux besoins des entreprises du secteur, aujourd’hui, les formations au tourisme responsable se multiplient.
« Il y a un marché des étudiants qui veulent changer le monde. C’est du vent », lâche Guillaume Cromer.
C’est important, de sensibiliser les étudiants de manière transversale, que les professeurs parlent de ces sujets, car il y a une urgence aujourd’hui, mais pas qu’on estampille une formation sur le tourisme durable, sachant qu’il n’y a pratiquement pas de poste derrière.
La majeure partie des personnes en poste dans les départements RSE ne sont pas issues du tourisme, mais ont suivi des masters spécialisés. »
La Rochelle School of Tourism & Hospitality (Excelia Group) propose ainsi depuis plus de dix ans des cours à ses étudiants en Bachelor et Master.
« Nous sensibilisons les étudiants aux volets environnemental, sociétal et économique du tourisme responsable. Le tourisme sera durable ou ne sera plus. Nous voulons faire de nos étudiants des ambassadeurs et porteurs d’idées du développement durable de l’entreprise », affirme Marie-Virginie Connac, directrice du Bachelor, La Rochelle Tourism & Hospitality.
Au total, les 550 étudiants en tourisme reçoivent une centaine d’heures de cours sur le parcours du Bachelor. En parallèle, tous les étudiants en 2ème année vont participer à une mission sociale, en France ou à l’international, baptisée Humacité@.
NG Travel de son côté va créer une formation diplômante pour les agents de voyages en association avec ATR et l’Escaet. « L’ambition est d’être en capacité de conseiller un client sur le choix des voyages et de le sensibiliser à avoir une attitude responsable à destination, ainsi que d’attirer une jeune clientèle, extrêmement sensible au tourisme durable, mais qui n’est pas une clientèle qui va instinctivement en agence », justifie Virginie Florin.
Autre effet positif de la RSE : l’attractivité. « Aujourd’hui, le tourisme durable est un moyen de recruter et de fidéliser ses équipes.
Il n’y a pas que les clients qui commencent à contester l’idée même de voyager, les collaborateurs sont à la recherche de sens », conclut Julien Buot, directeur d'Agir pour un Tourisme Responsable (ATR).
« Il y a un marché des étudiants qui veulent changer le monde. C’est du vent », lâche Guillaume Cromer.
C’est important, de sensibiliser les étudiants de manière transversale, que les professeurs parlent de ces sujets, car il y a une urgence aujourd’hui, mais pas qu’on estampille une formation sur le tourisme durable, sachant qu’il n’y a pratiquement pas de poste derrière.
La majeure partie des personnes en poste dans les départements RSE ne sont pas issues du tourisme, mais ont suivi des masters spécialisés. »
La Rochelle School of Tourism & Hospitality (Excelia Group) propose ainsi depuis plus de dix ans des cours à ses étudiants en Bachelor et Master.
« Nous sensibilisons les étudiants aux volets environnemental, sociétal et économique du tourisme responsable. Le tourisme sera durable ou ne sera plus. Nous voulons faire de nos étudiants des ambassadeurs et porteurs d’idées du développement durable de l’entreprise », affirme Marie-Virginie Connac, directrice du Bachelor, La Rochelle Tourism & Hospitality.
Au total, les 550 étudiants en tourisme reçoivent une centaine d’heures de cours sur le parcours du Bachelor. En parallèle, tous les étudiants en 2ème année vont participer à une mission sociale, en France ou à l’international, baptisée Humacité@.
NG Travel de son côté va créer une formation diplômante pour les agents de voyages en association avec ATR et l’Escaet. « L’ambition est d’être en capacité de conseiller un client sur le choix des voyages et de le sensibiliser à avoir une attitude responsable à destination, ainsi que d’attirer une jeune clientèle, extrêmement sensible au tourisme durable, mais qui n’est pas une clientèle qui va instinctivement en agence », justifie Virginie Florin.
Autre effet positif de la RSE : l’attractivité. « Aujourd’hui, le tourisme durable est un moyen de recruter et de fidéliser ses équipes.
Il n’y a pas que les clients qui commencent à contester l’idée même de voyager, les collaborateurs sont à la recherche de sens », conclut Julien Buot, directeur d'Agir pour un Tourisme Responsable (ATR).